All my nightmares escaped my head

bar the door, please don't let them in

Elle a essayé tellement longtemps, et avec tellement de convictions. Elle a essayé de prouver aux autres que sa folie n'était qu'un indésirable. Un monde à part. Ils pouvaient prendre ce qu'ils voulaient. Ils pouvaient l'abîmer et la rendre faible. Elle aurait toujours peur. Ils gagneraient toujours. Elle se sentait inutile, elle se sentait incroyablement petite dans un monde trop grand pour elle. Elle se relèverait, un jour. Et un jour prochain, elle leur prouverait qu'elle était beaucoup plus importante qu'elle n'en avait l'air. Elle causerait leur perte, même si elle ne le savait pas elle même. Elle serait une clé importante. Elle devait l'être. C'est toujours les gens les plus normaux qui sont les plus utiles. Elle les détruirait tous, et elle ne le souhaiterait peut être même pas. Si seulement elle savait qui elle était. Ce n'était pas inévitable. Cette guerre. Elle en serait un pion, et elle affronterait les forces opposées à son camp. Sa lignée était noire. Très noire. Et peut être qu'un jour elle épouserait les ténèbres. Mais il ne fallait pas en parler. Pas maintenant.

Elle marchait pendant toute ces nuits, s'occupant des rondes de nuit à Gringotts. Mission qu'on lui avait donné avec Benjamin. Le ministère avait besoin d'eux. Alors elle avait quitté ses sabliers et ses horloges, elle avait quitté son environnement pour aider. Elle ne savait pas vraiment quoi dire. Elle n'a jamais été vraiment bavarde. Même à Poudlard, elle était toujours avec un petit groupe d'amis, composé d'une ou deux personnes. January était toujours avec elle. Elle était brillante. Toujours la première de sa classe. Mais incroyablement silencieuse. Elle était vraiment faîte pour Serdaigle. Enfermée dans ses rêves, elle ne prêtait pas attention aux autres. Elle restait là, debout face aux événements qui arrivaient. Elle n'était pas entreprenante non plus. Et pourtant, cette nuit, elle avait avait proposé à Benjamin de fouiller le bureau du directeur de la banque. Elle avait besoin de savoir. Tout devait se trouver ici, elle en était sûre. Il y avait des réponses à trouver, il y avait des choses qui leur étaient cachées, et savoir, c'était ce dont elle avait besoin.

Ses pas étaient pressés, mais discrets. Il y avait d'autres personnes ici, il fallait quand même faire attention. Elle attrapa la clé dans sa poche, et lentement, la porte s'ouvrit. Les plus grand secret de la célèbre banque se trouvait peut être ici. Elle travaillait au département des mystères. Elle connaissait beaucoup de secrets qu'elle devait garder sous silence. Des prophéties qui concernaient des personnes tout à fait normales. Et pourtant, personne ne s'en doutait. En ouvrant le bureau, elle savait qu'elle brisait au moins des dizaines de règles auxquelles elle avait promis d'obéir. Tout était dans ça. Les règles. Elles dirigent nos vies, et peu de monde osent les enfreindre dans le monde magique. Car tous le monde sait qu'une erreur est une centaine de fois plus fatale que dans le monde moldu. Les choses sont différentes ici. Et elle le savait aussi. Elle voulait juste tellement savoir. C'était sa curiosité qui la tuerait, elle le savait. Elle a toujours acquiescé face à tout ce qu'on lui disait, elle hochait toujours la tête, en répondant « oui, bien sûr » d'une voix polie et chaste. Elle n'avait rien à se reprocher, jusqu'à aujourd'hui. En se tortillant sur le sol, elle savait qu'un jour, elle hurlerait pour qu'on l'entende. Mais la peur était trop forte, et elle commençait presque à regretter, comme si tout ce qu'elle avait fait était inutile. Elle regrettait d'avoir fait ça. Mais on ne revient pas en arrière si facilement. Elle ne pourrait pas s'en tirer en modifiant l'avenir. Elle devait se battre avec la voix qui lui disait d'avancer, et celle qui lui disait qu'il n'y avait rien de plus dangereux. Elle imaginait les goblins les attraper, avant de les jeter à Azkaban, comme des traîtres. C'était stupide, tellement stupide. Elle avait été si stupide, et pourtant, elle continuait à tenter désespérément d'ouvrir la porte avec la clé rouillée. Et finalement, elle entendit le petit « clic » signifiant qu'elle avait bien réussi. « Et voilà. »

Désolée pour la médiocrité du rp Et si tu veux que ça soit Benji qui ait émis l'idée de pénétrer dans le bureau, je peux modifier

Appuyé négligemment contre un mur de Gringott, Benjamin faisait mine de surveiller le couloir alors que caché derrière lui, Arya farfouillait dans la serrure pour essayer de l'ouvrir. Comme à chaque fois que l'on est pressé, rien ne se passait comme il le fallait. La clé ne semblait pas vouloir faire son travail. Les yeux bruns du sorcier se promenait sur le couloir, à l'affut du moindre bruit. A l'origine, ils étaient là pour patrouiller afin d'assurer la sécurité de la banque, ils n'étaient pas là pour ouvrir des portes fermées. Ils auraient dû se contenter de se promener. Juste vérifier si personne ne trainait aux alentours ou dans Gringott. Cependant Arya avait eu l'idée de fouiller du côté du bureau du directeur. Désobéissant aux règles. Peut-être que la nuit, il n'y avait personne dans la banque la plus connue de Londres mais les risques étaient tout de même présents. Ils se devaient d'être vigilants. Leur postes au Ministère étaient en jeu. Benjamin l'avait suivi dans sa démarche, pensant la même chose que sa collègue. Il y aura sûrement des réponses, des indices dans le bureau du Directeur. Dans une banque telle que Grinfott, les secrets ne manquaient pas. D'autant plus que fouiner était moins glauque que d'arpenter un bâtiment vide. Se savoir tout seul n'avait rien d'amusant surtout quand on cherchait le danger. Si il avait eu dix ans de moins, il aurait trouvé cela bien plus amusant. Aujourd'hui, pas du tout. Derrière lui, les mécanismes de la serrure s'activaient enfin, déverrouillant la porte. « Et voilà. » Enfin ! Il jeta un dernier coup d'œil dans le couloir avant de s'engouffrer dans la pièce, Arya le précédant. Ça y était. Maintenant qu'ils avaient mis le pied dans le bureau, ils ne pouvaient plus reculer. Leur sort était joué. Le mal était fait. Ils auraient beau ressortir, ils pouvaient se faire juger pour cette intrusion. Il referma la porte sur le silence du couloir. Face à lui se dressait une pièce remplie par des étagères et un bureau. Par des meubles de rangement, également. Heureusement qu'ils avaient la nuit devant eux pour chercher des informations car ils allaient mettre du temps. Énormément de temps. Et puis lancer un Accio ne servirait à rien. Ils ne savaient même pas ce qu'ils cherchaient précisément. L'ampleur du travail arracha un soupir à l'employé. « On se partage le travail ? Tu prends le bureau et moi, les autres meubles ? » Au moins, ils seraient occupés et ne s'endormiraient pas. D'habitude, ils tuaient le temps en bavardant, cette fois, ce serait en lisant.

Il s'avança dans la pièce pour rejoindre l'un des meubles. Celui-ci était composé de trois tiroirs qu'il ne manquerait pas de fouiller jusqu'à ne plus rien avoir à regarder. Il posa sa baguette en haut du meuble pour pouvoir l'attraper rapidement si jamais quelqu'un entrait puis il ouvrit le premier tiroir. Des documents et encore des documents. C'était fou ce que pouvait entasser une banque comme documents et comme papiers. Au hasard, il retira un dossier qu'il ouvrit. Si ça se trouvait, ils ne trouveraient rien concernant les horreurs des derniers temps mais des plutôt des secrets concernant le directeur. Des secrets qu'il aurait préféré garder dans un coin, des trucs honteux. Une maitresse, des magazines ou photos compromettantes. Cette pensée fit naitre un sourire le jeune homme. « J'espère qu'on ne tombera pas sur des détails personnels dérangeants sur le directeur. » Si ces derniers temps il n'avait pas passé ses nuits avec elle à discuter, jamais il n'aurait fait cette remarque. Il n'avait pas envie de passer pour un pervers ou un obsédé aux yeux des gens surtout quand il s'agissait d'une simple plaisanterie. Il rangea le dossier pour en prendre un autre. Il y a quelques jours, on lui avait demandé de participer aux patrouilles qui avaient lieu dans la banque. Il avait accepté, pensant ça changerait d'être enfermé à un étage du Ministère mais ici, c'était à peu près la même chose. Ils se contentaient de marcher et de surveiller. Pourquoi avoir accepter ? Gringott avait beau être devenue une banque de ''riches'', puisque maintenant il fallait payer pour avoir un compte, il ne restait pas moins un symbole du monde magique. Alors si même la banque qui fut la plus sécurisée de toute l'histoire tombait aux mains de l'ennemi, il n'y aurait plus d'espoir pour les sorciers. Elle était le symbole de la sécurité comme le Ministère était celui de l'autorité. Il fallait à tout prix le préserver.

Maintenant à son troisième dossier, Benjamin n'avait toujours rien trouvé et il restait encore tellement de dossiers, de documents et de tiroirs à fouiller. Il espérait mettre sa carrière au Ministère en jeu pour quelque chose. Sinon, il risquait de finir en prison pour n'avoir rien trouvé. Cela lui laisserait un goût amère. « Tu trouves quelque chose ? » s'enquit-il. En fait, ils risquaient tous les deux leur carrières. Peut-être aurait-il dû se retenir car, sérieusement, comment étaient-ils censés fouiller avoir le temps de fouiller dans le tout bureau avant la fin de leur patrouille ? Patience et rapidité allaient être obligatoire pour terminer l'inspection de la pièce. Patience et rapidité. Il se remit immédiatement au travail.


Il est très bien ton rp, ne t'en fais pas *-*

everything you needed done was done for you.

NOW YOU DO IT ON YOUR OWN, BUT YOU FIND YOU'RE ALL ALONE.

« Il n'y a pas de logique dans cette folie ». Il n'y en a jamais eu. Elle a toujours été folle à lier. Destinée à fréquenter les asiles et les hôpitaux. Elle n'était pas forte. Elle n'était pas inépuisable. Elle resterait la petite fille effrayée et pourchassée par des souvenirs qui lui échappaient. Un monde complètement délirant où la réalité semblait tellement présente. Et pourtant, c'était faux. Tout était sombre, tout était sanglant. Les lacs remplit de beaux poissons devenant des lacs de sang. Des cascades de larmes. De longs fleuves d'illusions. Pays des horreurs qu'elle avait visité, telle Alice, des millions de fois déjà. Faisant des erreurs, réussissant à survivre jusqu'à la fin du parcours. Tuant les monstres assoiffés qui ne souhaitaient ne faire d'elle qu'une fleur éteinte, sans pétales. Il y avait beaucoup de gens qu'elle mettait à part, parce que son instinct lui disait de le faire, et c'était ce genre de personnes, aussi sélective, qu'elle avait peur de devenir définitivement. Donner son essence au diable, ou bien à dieu. Il y avait beaucoup de choix qu'elle refusait de faire, et beaucoup d'autres dont elle n'avait même pas consciente. Ignorante des erreurs passées. Ignorante du passé comme du présent. Slalomant entre plusieurs entités, toutes différentes et toutes tellement semblables. Elle se faisait voler ses rêves, son âme serait bientôt dérobée. Il y avait les autres, et il y avait elle. Personnage d'une histoire qui ne lui a jamais appartenu. Elle jouait simplement dans ce spectacle pour le moment, naïve et insouciante de tout côtés. Toujours placés dans son propre groupe. Seule et bizarre, parce qu'elle avait encore les marques des griffures qu'elle s'était affligée le soir même. Cheveux qui ne pouvaient pas repousser en une semaine, si elle s'en était arraché une poignet. Acceptée avec sa folie, ou rejeté avec elle, c'était toujours avec ce poids qu'elle se retrouvait. Fardeau trop lourd pour ses épaules si frêles. C'était inconscient de placer cette arme dans ses mains. Elle était trop faible, et elle n'aurait pas assez peur pour l'utiliser si elle en avait besoin.

La porte s'était ouverte, un simple « clic » qui les avait pourtant tant soulagé. Une fois engouffrés à l'intérieur, ils pouvaient au moins prétendre être protégés par la porte massive qu'elle venait d'ouvrir. Protégés par rien d'autres que leur prudence, elle regarda à droite et à gauche avant d'entrer. « On se partage le travail ? Tu prends le bureau et moi, les autres meubles ? » Elle hocha timidement la tête, tout simplement, préférant regarder ailleurs. Elle ne répondait pas de « oui » fermes et clairs. Elle se cachait, en triturant ses longs doigts fins, et ses ongles rongés. Elle se dirigea vers le bureau central, sortant sa baguette pour murmurer un premier « Alohomora » pour le tiroir du haut. Elle continua avec ce sortilège jusqu'à ce qu'elle soit sûre que chaque tiroir soit ouvert. Il y avait de vieilles lettres provenant du ministère. D'autres sur les comptes à Gringotts. Elle savait qu'ils ne trouveraient peut être rien d'intéressant au début. Et qu'ils passeraient peut être une bonne partie de la nuit à lire avant de trouver le détail qui pourrait les intéresser. Elle s'assit en tailleur sur le sol, comme une enfant, et se mit à regarder les expéditeurs de toutes les lettres, ainsi que leur contenu, espérant pour un miracle, un secret dévoilé lors d'une de ces missives. Mais plus elle avançait, plus elle commençait à penser que peut être, ils auraient dû continuer leur ronde, et ne pas faire cette effraction. Mais il était trop tard, ils y étaient. Et il n'y avait rien d'autre à faire à part fouiller la pièce de fond en comble. Peut être seraient-ils chanceux, après tout. « J'espère qu'on ne tombera pas sur des détails personnels dérangeants sur le directeur. ». Un sourire timide se dessina sur ses lèvres, tandis qu'elle releva à peine la tête, pour le voir se replonger dans un autre dossier. Elle lui parlait depuis maintenant assez de nuits pour savoir que ce n'était qu'une plaisanterie. Il n'était pas du genre pervers ou pire. C'était juste ce qu'il était, un peu plaisantin sur les bords, même si il sortait parfois quelques plaisanteries douteuses... Elle re-déposa le paquet de lettres proprement, exactement dans la même place qu'il était lorsqu'elle l'a trouvé, puis referma proprement le tiroir.

Elle ouvrit le deuxième, puis le troisième. Mais en retirant tous les papiers que celui-ci contenant, elle remarqua qu'il était plus petit en hauteur que les autres, vu de l'intérieur. Et pourtant, il était identique à l'extérieur... Elle retira complètement l'objet, avant de lever délicatement le fond. Double fond, c'était ingénieux, et en général, ceux qui passaient comme ça ne remarquait pas cette différence. Il y avait des feuilles, des transactions douteuses. Comme si les gobelins avait fait quelques marchés avec des gens qu'ils ne souhaitaient pas qu'on reconnaisse. Elle fronça les sourcils, en se posant des milliers de questions à la fois. Questions qui se mélangeaient déjà dans son esprit, alors qu'elle commençait à voir des ombres se dessiner sur les murs. Paranoïa schizophrénique. « Tu trouves quelque chose ? » dit-il, tout en continuant à chercher. Sans lâcher le documents des yeux, elle s'avança prudemment vers lui. « Regardes ça... ». Incompréhension dans un regard qui n'était déjà plus sûr de lui, ni de ce qu'il venait de découvrir.

Oh merci

Sa collège n'était pas bavarde. Elle ne l'avait jamais vraiment été pendant leur patrouille comme enfermée dans sa bulle. Les seules paroles qu'il arrivait à lui arracher étaient les réponses à ses questions. Il ne pouvait pas dire qu'il la connaissait bien mais il sentait qu'elle pouvait être quelqu'un d'appréciable. Il suffisait de savoir lui parler. Ce qu'il ne savait pas encore faire. Leurs échanges avaient été cordiales, pas plus, pas moins. Un jour viendrait peut-être où elle s'ouvrirait davantage et se révélerait être bavarde. Pour le moment, il n'y avait plus que le silence. Leurs respirations dans ce bureau emplis de secrets. Ils espéraient en trouver pour éclaircir la situation de la banque. Ce qu'ils faisaient n'était pas bien. Du tout. Ils n'avaient pas le droit de pénétrer dans un endroit aussi important sans autorisation. Et pourtant ils y étaient. Bien qu'ils ne soient pas les meilleurs amis du monde, ils s'étaient rapprochés pour partager ce secret. Quand ils sortiraient, il leur faudrait avoir confiance en l'autre. Si Arya allait le dénoncer pour intrusion, il pouvait dire adieu à sa carrière. Tout comme la jeune femme si il en faisait autant. A partir de maintenant, ils étaient liés, qu'ils le souhaitent ou non. Ce qu'il lisait ne renforçait que plus ce sentiment. Des noms. Des mots. Des chiffres. Des informations. Tous cela se succédaient sous ses yeux sans qu'il ne comprenne grand chose. Il avait rapidement pensé qu'il tenait les dossiers de chaque client de Gringott's mais restait encore à en être sûr. Peut-être trouverait-il celui de ses parents ? Ils étaient assez riches pour se le permettre, après tout. Mais pour l'instant, il ne trouvait rien. Juste des noms qui lui étaient plus ou moins inconnus. Parfois, il reconnaissait une personne qu'il avait déjà rencontré ou dont il avait entendu parler et il passait à autre chose. Haussant un sourcil, écarquillant les yeux, prenant une expression surprise. Les réactions étaient nombreuses devant les noms. Cependant, toujours le silence. Aucun ne prononçait de mot. Chacun à se tâche. Ils en oubliaient presque qu'ils n'avaient pas le droit d'être là. Benjamin s'inquiéta alors des recherches d'Arya. Dans le bureau du directeur peut-être avait-elle plus de chance que lui. Pendant quelques secondes, il n'y eut que le calme pour lui répondre. Encore ce calme, ce silence. Il se résigna alors de reprendre ses propres investigations.

« Regardes ça... » Levant les yeux du dossier, Benjamin vit la jeune femme s'approcher, elle-même hypnotisée par le document entre ses mains. Losqu'elle arriva à lui, il avait déjà rangé la liasse de papiers et était prêt à accueillir de nouveaux mots. Peut-être n'était-il pas bon en calculs et en comptabilité mais il n'en était pas moins idiot. Il s'avançait additionner et remarquer des problèmes dans les calculs. Ce qu'elle lui montrait était incohérent. Autant avec l'image de la banque qu'avec les chiffres. Jamais Gringott's pourrait accepter des transactions douteuses. Où était donc passée la réputation sérieuse de la plus grande banque magique ? Probablement était-elle partie en même temps que la tranquillité de la ville. Ainsi, il n'y avait plus de personne honnête dans les hautes sphères du monde des sorciers ? Le Ministère était infecté taupes, Gingott's trempait dans ses affaires louches. La suite, ce serait quoi ? Benjamin se replongea dans les chiffres. Dommage qu'ils ne soient pas doués en comptabilité. L'un d'entre eux aurait pu les éclairer sur les incohérences. Il avait le sentiment que même un professionnel ne saurait expliqué pourquoi il était écris que la banque était plongée dans des affaires louches. Il y avait encore ce silence. Cette fois-ci, il était beaucoup plus pesant. Par le caleçon de Merlin ! Ils venaient de faire une découverte. Le genre de découverte qu'ils voulaient trouver. Mais Benjamin était maintenant dégoûté. Il aurait souhaité ne pas continuer afin de ne pas toucher à l'image de la banque. Sauf qu'ils en savaient déjà trop et que sa curiosité le titillait. Il fallait poursuivre. Continuer à enquêter. Autant qu'ils le pourraient. Il le fallait. Ne serait-ce que pour la vérité. Sa carrière n'avait plus aucun intérêt quand les Gobelins faisaient n'importe quoi avec l'argent de ses clients.

Arya attendait sa réaction, regard posé sur lui. Il s'obstinait à fixer les nombres comme si ils allaient lui révéler un secret, lui dévoiler la vérité. Au bout de quelques instants, il releva les yeux et vie l'incompréhension chez la jeune femme. Elle en était venue à la même conclusion que lui. Gringott's menait des opérations douteuses mais elle espérait que ça ne soit pas vrai. Et pourtant ! Tous semblaient montrer que c'était pure vérité. Les chiffres le prouvaient. Et qu'est-ce qu'il y avait de plus sûr que des maths ? Qu'étaient-ils censés faire avec de pareilles informations entre les mains ? Rien, probablement. Cela aurait été une décision des plus intelligentes. Cependant, la population devait être au courant. Ce n'était que pure justice. « Je crois qu'on a trouvé ce qu'on cherchait... » Mais ce n'était pas suffisant. Quelques feuilles trouvées dans un tiroir n'étaient rien. Il fallait trouver autre chose. Parce qu'il y avait forcément autre chose. Si le directeur conservait ces documents ici, il devait également garder d'autres informations tout aussi compromettantes. « Il n'y a rien d'autre ? » La suite se trouverait probablement ailleurs dans cette pièce. Qui sait ? Si cela se trouvait, Benjamin tomberait sur un dossier étrange avec une identité passe-partout ou alors Arya trouverait de nouveaux documents concernant des transactions et autres virements financiers. Ce dossier trouvé n'était que le premier d'une longue série.

Ne jamais abandonner. Ils devraient toujours se battre, continuer à avancer tandis que les ténèbres les enveloppaient de plus en plus dans un tourbillon d'horreur, un monde qui ne leur ressemblait pas. Ils avaient passés des années, des jours entiers à bâtir des immeubles, construire des maisons solides pour une population en quête de sûreté. Ils avaient passés des années à essayer de comprendre leurs envies, et les assouvir si ils le pouvaient. Ils avaient passés des années à être fidèles, sans commettre d'erreur, sans outrepasser les règlements. Obéir aux ordres et rien de plus, comme de bons petits soldats. On leur avait montré le « droit » chemin pourtant. Ils n'avaient qu'à le suivre, ils n'avaient qu'à être de bons employés sans embrouille, parce qu'ils savaient quelque part qu'ils n'avaient rien à se reprocher. Mais enfreindre les règles. Changer la donne. Raconter leur propre histoire, avec leurs propres preuves. Ils essayaient de reconstituer ce monde qui leur était si cher. Sang qui coulait à flot depuis trop de mois, et discours insensés qui ne changeaient rien à la précarité de leur situation. Fouiller comme des criminels le bureau du directeur de l'endroit qu'ils étaient censés surveiller. Ils ne savaient pas ce qui se trouvait ici. Ils ne savaient même pas ce qu'ils protégeaient. Manque de communication qui l'horripilait elle, incapable de concevoir le fait que l'on puisse lui demander de protéger les gens d'un danger qu'elle ne connaissait pas elle même. Que renfermaient ce couloir. Encore des coffres, c'est sûr. Mais que faisaient-ils là ? Que renfermaient-ils ? Et pourquoi diable les avaient-on ré-ouvert ? Des secrets, encore et toujours. On leur cachait tout. Elle faisait confiance au ministère. Peut être même assez pour placer sa vie entre leur main. Mais plus assez pour les laisser tout faire. Non, elle avait besoin de savoir, dans ce moment brillant de lucidité, ce que le bureau du directeur avait à cacher. Ils devaient le faire maintenant, car demain, il serait trop tard. Patience qui leur serait tout sauf bénéfique. Elle avait peur. Peur d'être découverte, peur que soudain, quelqu'un entre sans crier gare, et qu'ils soient pris sur le fait, voleurs indignes qui disparaîtraient mystérieusement. C'était toujours comme ça avec les traîtres. Des morts ignorées. Des affaires étouffées parce qu'elles pourraient donner une mauvaise image du ministère. Personne ne riait dans ces moments là.

Elle se rappelait avoir été hypnotisée par le document qu'elle lisait. Première preuve des activités douteuses de la banque la plus sûre du monde sorcier. Elle n'avait qu'un peu d'argent enfermé ici. Rien de bien important. C'était juste quelques économies qu'elle avait placé ici. Au cas où. Mais elle s'est subitement dit qu'elle devrait peut être les retirer de là. La confiance marche dans les deux sens, et ils venaient de briser leur part du marché. « Je crois qu'on a trouvé ce qu'on cherchait... ». Elle déglutit et posa son regard sur Benjamin avant de retourner à la lecture des feuilles qu'elle avait trouvé. Derrière les nombreuses transactions frauduleuses, il restait un papier, avec des mots étranges. Des noms de coffres qu'elle n'avait pas encore vu. Des codes. Avec un signe de danger. « Il n'y a rien d'autre ? ». Elle s'assit à nouveau en tailleur par terre, afin de comprendre ce qu'elle venait de découvrir. Viens voir. ». Des mots qui se mélangeaient. Des énigmes. Est-ce que c'était ça, le secret que renfermaient les coffres, derrière cette porte qui l'intriguait tellement. Enfermée dans un monde si froid. Elle a traité ses souvenirs comme des rêves qui ne méritaient pas son attention. Elle n'a pas retenu les choses qu'elle aurait dû retenir, et elle a oublié de croire à ce qui le méritait. Folie qui s'empirait au fil des jours, et elle commençait à se demander ce que c'était d'être normale. Si seulement elle savait qu'avec le sang qui parcourait ses veines, elle n'aurait jamais pu l'être. Elle se rappelait de ses erreurs comme de ses bonnes actions. Monde qui s'écroulait dans sa tête, au fur et à mesure qu'elle s'arrachait les cheveux, qu'elle étouffait ses sanglots et qu'elle courbait son dos pour recevoir encore plus de coups. Elle ne parlait que très peur, et les rares mots qu'elle prononçait étaient tellement insensés que personne ne la comprenait. Ils s'en allaient, de peur d'être atteint par l'aliénée. Elle perdait le contrôle de sa vie et de son corps, quelqu'un d'autre entrait en elle pour lui montrer des ombres, lui faire entendre des voix. Mots durs qu'elle refusait d'entendre, bien trop choquants pour qu'elle ne les écoute vraiment. Elle se sentait fatiguée, et pire que ça, elle se sentait seule. Comme si chacun de ses mouvements était une épreuve.

Elle ne voyait personne de la même façon. Ils auraient pu être une foule sans nom qu'elle ne regarderait même plus, mais justement. Ils la jugeaient, de leurs regards accusateurs. Sorcière qu'il fallait mettre au bûché comme tant d'autres. Assassin monstrueux qui ne méritait guère plus que quelques vagues de compassion. Elle oublierait sa propre douleur, enterrerait ses souvenirs. Ceux qui avaient pourtant appartenu à sa mémoire durant tant d'années. Faiblesse de plus. Faiblesse qu'elle ne pourrait pas dissimuler au fond d'une cachette, aussi parfaite soit-elle. « Ça parle des coffres, ceux qui sont derrière la porte que l'on surveille. Il y a des énigmes, puis ce qui semble être la réponse... L'expéditeur ne spécifie pas ce qui se cache dans les coffres. Mais je suis certaine qu'il a dû lui dire, quelque part.. » Elle murmurait en cherchant la fameuse lettre, celle qui pourrait leur dire finalement ce qui se cache, tapis dans le noir de ces murs. C'est alors qu'à ce moment là, elle entendit un bruit. Qui lui glaça le sang. Quelqu'un était là, dans le couloir. Et ils ne pouvaient pas transplaner d'ici. Ils étaient peut être perdus.

Gringott's était le genre de banque que l'on pensait intouchable. Bien sûr, elle avait déjà été pénétré par le passé mais elle avait toujours conservé sa réputation. Les sorciers savaient que cette banque était le meilleur moyen de protéger son argent. Une croyance répandue dans toutes les familles sorcières. Personne n'osait mettre en doute son image. Les rares qui le faisaient se voyaient rembarrés par les autres. C'est pour dire ce que représentait Gringott's. L'endroit le plus sûr du monde. Intouchable et réputé. C'était le rêve des voleurs du monde. Et voilà où le surplus de confiance les menait tous. Ils avaient cru à tort que Gringott's ne les décevrait jamais. Pourtant, tout venait de basculer. Comme si la crise économique n'avait pas suffit, que les dernières actions de l'Organisation Secrète n'avait pas fait assez de victimes que le Ministère était remis en question. Comme si tout cela ne suffisait pas. Il fallait qu'en plus, la seule valeur sûre du monde magique trempe dans des affaires louches. Rien ne tournait rond ici. Plus rien n'allait bien. On ne pouvait se fier à personne, encore moins à son propre voisin, sa propre épouse. Sa propre banque. Celle qui était devenue une banque pour riche depuis la récente crise n'était plus sûre. En qui pouvait-on avoir confiance si ce n'est la banque ? En personne. Mieux valait aller vivre dans un autre monde. Celui des moldus. Là où la magie n'existait pas, où les sorciers n'étaient qu'une invention d'auteur. Là où il n'y avait aucun groupe appelé Organisation Secrète qui tentait de tuer les gens. Bien sûr, il y avait les groupes terroristes mais le danger n'était pas le même. Leur objectif non plus. Alors autant vivre là-bas. Tant pis si pour cela il fallait abandonner la magie ou faire des sacrifices. Benjamin y pensait de plus en plus. Le monde des moldus était un Eldorado. L'endroit qui promettait de nombreuses choses, y compris la sécurité et la vie. La question était si il serait capable de tout quitter pour vivre une vie de moldu. Il n'avait toujours pas la question. Cependant, la folie qui envahissait les sorciers commençait à le gagner. Devenu à la limite de la paranoïa, il recherchait n'importe où il allait si des membres de cette organisation ne se cachaient pas. Il n'était plus serein. Non. La crainte tenaillait son ventre. Plus rien n'allait et il le savait. N'avoir confiance en personne. D'ailleurs, pouvait-il faire confiance à Arya ?

Un soupir. Il fallait laisser l'inquiétude de côté pour cette fois. Tous les deux n'étaient pas dans une situation normale. Entrer dans le bureau du Directeur de la banque la plus sûre et la plus connue du monde magique était forcément une aventure. Ils étaient certains de découvrir des choses qu'ils n'auraient jamais dû savoir. C'était pour cela qu'ils y avaient mis les pieds. Cependant, le but n'était pas de voir des choses exceptionnelles, de faire des découvertes marrantes. Non, ils étaient là pour fouiner jusqu'à trouver des dossiers illégaux sur la situation de la banque. Et Arya avait commencé à soulever de nouvelles questions. Sa découverte n'était pas sans conséquence. Ce qu'elle avait entre les mains pouvait très bien faire plonger la banque. Ces papiers allaient changer beaucoup de choses. Pour commencer, des conséquences sur leur propre vie. Arya et lui ne seraient plus de simples employés du Ministère. De toute manière, ils ne l'étaient plus. Davantage des hors-la-loi que des employés. « Viens voir. » Qu'y avait-il encore ? Il n'était pas certain de vouloir le savoir. Mais il lui avait demandé de chercher davantage. Il lui avait demandé si elle n'avait rien trouvé d'autre. Autant assumer maintenant. Il fit quelques pas pour la rejoindre, ayant l'impression de marcher plus lentement que d'habitude. Elle tenait des papiers et les feuilletait rapidement pour y découvrir leur contenu. Des dossiers confidentiels. Il n'y avait pas meilleur moyen pour découvrir les secrets de quelqu'un qu'en lisant ce genre de documents. Benjamin s'installa à ses côtés et attendit son compte-rendu. « Ça parle des coffres, ceux qui sont derrière la porte que l'on surveille. Il y a des énigmes, puis ce qui semble être la réponse... L'expéditeur ne spécifie pas ce qui se cache dans les coffres. Mais je suis certaine qu'il a dû lui dire, quelque part.. » Ce qu'elle disait n'avait ni queue ni tête. A quoi cela rimait ? Des énigmes ? Vraiment. Il lui prit la feuille des mains pour la survoler à son tour. Le signe de danger attirait le regard comme une évidence. Quelque chose de dangereux se cachait derrière ou alors, il était dangereux de vouloir les ouvrir. Quoiqu'il en soit, il ne valait mieux pas ouvrir les coffres. Mais ces énigmes. A quoi correspondaient-elles vraiment ?

Et puis une porte. Ou quelque chose que l'on bougeait. Ils l'avaient entendu aussi facilement que si le bruit s'était produit à côté d'eux. Benjamin redressa la tête. Ils étaient dans le pétrin. Personne ne devait savoir qu'ils étaient là. Personne. Autrement, ça en était fini de leur carrières. Il se tourna vers Arya qui semblait aussi pétrifiée que lui. Bouger. Vite. Mais pour faire quoi ? D'abord, remettre le bureau dans son état, autrement, on devinerait rapidement l'intrusion. Mais tout ça sans faire de bruit. Il se releva et aida sa collègue à en faire autant. Dans ces moments, il n'y avait pas de place pour l'hésitation. Il fallait agir rapidement. « Vite. Il faut ranger. » Il la poussa en direction du bureau pendant que lui refermait les tiroirs dans lesquels il avait fouillés et les rangeait correctement. La seule chose qui ne retrouverait pas sa place serait la feuille trouvée de Arya. Avec les énigmes. Il la glissa dans sa poche. Ils n'étaient pas certains que le bruit qu'ils avaient entendu signifiait l'arrivée d'une personne. Ni que cette personne irait dans le bureau du Directeur. Ils n'étaient sûrs de rien. Pour changer. Juste que quelque chose clochait et que ces énigmes allaient les aider. Les énigmes. Son regard se tourna vers Arya. Complètement paniquée. Il valait mieux sortir d'ici mais pas sans savoir où était le sorcier qu'ils avaient entendu.

Elle ne pouvait pas oublier pourquoi ils étaient rentrés ici. Pourquoi ils s'étaient décidés à finalement rompre ce pacte de confiance qu'ils avaient signés implicitement en s'engageant au ministère. Ils ne pouvaient pas oublier les souvenirs terribles des crimes et des catastrophes qui s'étaient produits récemment. Tout semblait et si loin en même temps. Des signes qu'ils avaient ratés, des endroits qu'ils ne pouvaient plus revoir. Ils n'avaient qu'à se perdre dans la capitale pour s'y retrouver. Parce qu'ils n'avaient plus rien à faire, à part être des étrangers. Des souvenirs brûlés et abîmés qu'ils devaient pourtant garder en eux. Même si c'était plus simple de tout perdre et de repartir autre part. La vie est ainsi faite, et ils en faisaient l'expérience. Elle ressentait cette sensation, celle de perdre de pied, celle de se rendre compte qu'au final, tout ce qui les entourait, tout ce petit monde n'était que des répétitions, incessante. Les pas se multipliaient, et rien ne les arrêtaient. Ils étaient des milliers, et ils étaient si puissants. Ils étaient partout, des nuisibles qui n'avaient pas de pitié. Que ce soit pour les étudiants, autant que pour les adultes. Plus ils faisaient parler d'eux, mieux ils se sentaient. Ils auraient pu tout avoir, mais ils perdaient tout au lieu de ça. Ils n'avaient plus rien que des restes, de la poussière, des cadavres et des cauchemars. Des monstres cachés sous les lits des enfants et des histoires qui ne cessaient d'être répétées pour les effrayer. Le feu et le sang coulaient, les cris résonnaient dans les rues, dans chaque regard. C'était horrible à voir. Elle n'aimait pas voir les autres souffrir. Pas comme ça. Pas maintenant, alors que tout aurait dû être parfait. Que des centaines de personnes devraient être encore en vie. Ça n'était pas censé se passer comme ça. Paula et Zazy n'auraient jamais dû mourir, torturée d'une façon plus que barbare. Détruites mentalement, pour rien. Elles attendaient peut être depuis des heures, des jours, qu'on viennent les sauver. Elles ont espérés ces fins heureuses, comme dans les films, là où tous le monde viendraient les retrouver. Là où elles auraient si mal qu'on les porteraient pour qu'elles n'aient plus à faire d'efforts. Mais pendant ces dernières secondes, elles l'ont su. Quelques secondes avant de mourir, peut être même quelques minutes, elles l'ont su. Elles ont compris qu'il n'y aurait personne, qu'ils avaient laissés tombés. C'était peut être ce que voulait dire ces larmes aux coins de leurs yeux. C'était ça, leur peine, et leurs espoirs, ceux qu'elles avaient vu se réaliser, dans leurs rêves. Et qui ne resteront que des rêves. Des illusions qu'elle comprenait aussi. Des illusions qu'elle vivait. Une mort impatiente qui lui tendait déjà la main, en titillant son épaule.

Le bruit les avait fait sursauter, tous les deux. Elle pensait à la mort, et c'était ce qui les attendaient si on les découvrait ici. Benjamin s'était levé rapidement, dans un silence complet, avant de l'aider à en faire autant. « Vite. Il faut ranger. » Il la poussa vers le bureau où elle rangea avec minutie tous les papiers qu'elle avait sorti, comme si ils étaient fait de pierres précieuses. Exactement dans le même ordre, exactement dans la même position. Une erreur et ils étaient fichus. Il n'y aurait pas de seconde chance, ils devaient être rapides et efficaces. Elle referma lentement les tiroirs, sans faire de bruit. Puis elle hocha la tête, pour lui montrer qu'elle avait fini. Elle voyait son regard, aussi paniqué que le sien. Ils devaient savoir qui rentrait. « Ici, viens. ». Elle lui montrait le derrière d'une des étagères sur le côté. Difficile d'y accéder. Difficile d'en sortir. Mais ils n'avaient pas le temps de choisir. C'était comme une partie de cache cache, lorsqu'on a à peine quelques secondes pour trouver un endroit, et que la panique s'empare de nous, parce qu'on ne veut pas se faire attraper. C'était ça qu'elle ressentait. En mille fois pire. Elle passa au dessus de la caisse qui se trouvait dans le coin de l'étagère, et se glissa derrière les casiers. Heureusement qu'ils avaient laissés un espace. Elle ne croyait que trop peu à la chance, mais cette fois-ci, elle pouvait la remercier pour ça.