Pénélope Courterois acheva son discours très vite couronné d’applaudissements sonores mais respectueux pour cette femme de poigne qui avait su se montrer forte et courageuse. Je me joignis avec joie aux exclamations de joies qui explosaient un peu partout autour de moi, et adressai un sourire chaleureux à mon voisin qui était resté silencieux. De toute évidence, ce discours resterait gravé dans nos cœurs de nombreuses années, et je n’aurais pas été étonnée d’apprendre qu’il serait retranscrit dans les manuels scolaires d’Histoire de la Magie dans les collèges de sorcellerie du monde entier. Mes yeux restèrent un moment fixés sur la silhouette élancée et gracile de la belle directrice, qui me submergea d’une grande vague de reconnaissance envers cette femme que je ne connaissais pas. Elle avait su se battre avec dignité et l’emporter avec honneur : malheureusement pour nous, le monde sorcier n’était pas uniquement constitué de gens aussi bien qu’elle. Miss Courterois descendit de l’estrade sur la quelle trônait fièrement le pupitre d’orateur, et fut très vite remplacée par une seconde femme. Elle était grande et d’une beauté froide à couper le souffler. Son chignon serré faisait s’émaner d’elle une aura destructrice et revigorante à la fois, comme si le monde entier tenait dans la paume de sa main élégante.
Je reconnu bien vite la nouvelle directrice de l’institut de magie Durmstrang : Karen Westwood n’était faite que de grâce et de charisme, aussi, sitôt eut elle gagné sa place d’oratrice face à la foule, cette dernière se tut dans une immédiateté déconcertante. Tous les yeux se rivèrent sur cette haute silhouette encore trop inconnue au grand public. La jeune femme n’avait été promue que dernièrement, contrairement à Pénélope qui régnait depuis plusieurs temps déjà. Mrs. Westwood néanmoins, jouissait aussi de la réputation de son époux. C’était la première fois que je l’entendais parler et pourtant, il me sembla que sa voix m’était familière, comme si cette voix avait résonné encore et encore dans mon esprit jusqu’à devenir une sempiternelle ritournelle. « Bonsoir à tous. » C’était une voix basse et froide, profonde aussi, ce genre de voix qui pénètre votre être et s’y ancre un instant, une sorte de jet glacial qui vous tord les entrailles avant de s’échapper et de vous esquiver. Une voix en parfait accord avec le reste de sa personnalité, j’en étais certaine. Songeuse, je me perdis quelques secondes dans mes pensées. Je n’avais jamais vraiment entendu parlé d’elle autrement qu’était la femme d’un homme célèbre, et à présent qu’elle possédait sa propre place dans le monde politique, elle me paraissait faite pour ce travail. Le défit qui émanait d’elle était sans précédent, et j’eu l’intime conviction qu’elle se montrait ce jour là dans le but d’affirmer sa présence et de montrer au monde magique combien elle méritait sa place de directrice.
Je n’étais pas sans savoir qu’elle n’avait pas vraiment participé à cette guerre. Sans doute y avait-elle jeté un œil distant, protégeant ses élèves des forces du mal qui s’élevaient jour après jour, du reste, elle n’était pas aux côtés du ministre pour les grandes batailles qui avaient eu lieux. Je me reconnu bien plus en elle qu’en Pénélope, et ses mots me touchèrent d’autant plus qu’ils me paraissaient vrais et sincères. La grandiloquence de la jeune femme me frappa de plein fouet, et mon oreille se fit plus attentive pour se délecter de chacune de ces paroles.
« Nous n'avons pas laissé l'horreur triompher et malgré les cicatrices qui déchirent les flancs de nos cœurs et de nos êtres, nous sommes toujours debout. » Ces mots vinrent allumer une brèche d’espérance dans les cœurs meurtris de la foule endolorie. Oui, nous étions restés debout, mais à présent, il fallait savoir avancer, se tenir droit et aller de l’avant. Avant-elle une solution à toutes ces plaies à panser et toutes ces ruines à rebâtir ? Existait-il seulement une solution ? Désemparée, je doutai soudain et compris l’ampleur du chantier qui s’offrait désormais au monde magique. Le regard vif et puissant de Karen vint détailler la foule, et je me surpris à penser que, peut être, elle lisait en nous comme dans un livre ouvert, se nourrissant de la peine générale pour venir toucher de ses mots les âmes déchirées. Elle acheva son discours en rappelant que l’ordre était l’ultime but d’un monde de paix, et qu’il fallait le préserver à tous prix. L’amour et l’amitié semblaient être de biens sûres valeurs à ses yeux, pourtant, il me sembla un instant qu’elle-même n’y avait pas crus durant ces longues heures dans le noir des ténèbres. « nous célébrons surtout cette fraternité entre nous. Nous sommes ici, nous sommes eux, nous sommes ce qu'ils voulaient être et ce que la vie a voulu que nous soyons. Nous sommes ensembles. » Etions nous vraiment ensemble ? Malgré la paix revenue sur nos terres, pouvions nous vraiment avoir l’utopique idée que le mal c’en était allé, et qu’alors, nous pourrions vivre dans un âge d’or ?
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Posté Mer 23 Mai - 18:39.
Londres, l’inauguration était tellement bien réussie que je ne m’en rendais même compte, je buvais les paroles des deux personnes qui venaient de parler. J’étais bien content d’avoir vu la Directrice de Beauxbâtons et même de voir Ariel qui était encore bien vivante. Je lui faisais un sourire mais je pense qu’elle ne devait pas forcément le voir vu le monde qu’il y avait aux alentours peut être que je la verrais plus tard. Micaela avait l’air aussi envoutée que moi par les paroles des deux directrices voir un peu trop même. Je lui fis un sourire et je me retournais pour voir qui allait parler ensuite. Je ne savais pas peut être le Directeur de Poudlard ce qui serait logique ou peut être Matvei Sejdic le Ministre de la Magie…
« Je me demande bien qui va parler ensuite »
Je fis un sourire en coin, j’étais prêt à entendre le prochain discours en même temps nous étions venus Micaela et moi ensemble pour entendre ce qu’il avait à nous dire. C’était tellement émouvant, je m’en rendais compte moi-même. De voir autant de monde qui écoutait ce qu’avait à dire des grandes personnes. Mais a priori nous n’étions pas les seuls à être là d’autres adultes se trouvaient dans l’assistance et je me demandais aussi si Ariel allait devoir faire un discours elle aussi. Tout ses beaux discours qui m'ouvrait encore les plaies de la bataille. Cette bataille qui avait tué tellement de monde. Oui je m'en rendais compte moi aussi qu'il y avait eux tellement de morts, je voulais les venger mais je ne savais pas vraiment comment faire en fait. Je ne voulais pas non plus emprisonner des gens alors que je n'étais qu'un simple étudiant.
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Posté Jeu 24 Mai - 2:06.
This is not a story about forgiveness…
Depuis qu’elle avait découvert que son frère faisait partie de l’organisation secrete, Irina avait changé. Méfiance. Elle doutait de tout le monde. A qui pouvait-elle encore faire confiance ? Tout son monde s’effritait peu à peu et le vent balayait les poussières. Elle hurlait en silence. Une complainte que personne, vraiment personne, ne pouvait entendre. Elle était venue à Londres pour trouver la paix. Pour faire ce deuil qu’elle répugnait à faire depuis deux mois maintenant. Pour oublier, mais pour se rappeler aussi, d’une façon différente. Elle ne voulait plus voir le sang, ni les masques. Elle ne voulait plus entendre les hurlements, les cris agonisants qui déchiraient la nuit. Elle ne voulait plus voir les cicatrices qui couvraient sa peau. La couleur du sang sur le carrelage de Durmstrang. L’odeur de la mort qui la hantait tous les soirs. Elle voulait se rappeler des sourires. Des voix, calmes et posées. Des yeux pleins de vie. Car c’était ça qu’elle voulait honorer. La vie.
Elle écoutait Madame Courterois, la directrice de Beauxbpatons, parler avec la grâce qui la définissait, toujours. Beauté froide, glaciale, même, elle s’ouvrait enfin au monde. Elle leur montrait, à tous, que rien ne serait oublié. Que rien ne serait pardonné. Mais Irina ne se joignit ni aux applaudissements, ni aux exclamations. Elle restait là, impassible, à la fixer. Celle qui, au lieu de les protéger, avait aidé les masqués. Elle écoutait ses mots hypocrites, son discours qui sonnait trop vrai pour être honnête. La mémoire était encore trop fraîche. Les souvenirs, brûlaient dans son crâne. Ils se consumaient, peu à peu, en une douleur immense et qu’elle n’arrivait pas à laisser partir. Alors, quand Westwood se mit à parler à son tour, Irina ne la regarda même pas. Elle ne savait pas d’où elle venait, elle ne la connaissait pas, mais tout ce qu’elle savait, c’était qu’elle n’avait pas sa place sur l’estrade, aux côtés des champions, aux côtés du ministre, aux côtés des vrais héros de cette guerre.
Oui, Irina était venue ici pour trouver la paix que tous avaient recherché depuis la fin de la guerre. Ce n’était pas une paix entre les civilisations, ni entre les sorciers. Mais une paix avec elle-même. Avec ses souvenirs, avec sa mémoire vivace qui la torturait chaque jour un peu plus, avec ces cauchemar qu’elle n’arrivait plus à combattre. Une paix qui viendrait panser les cicatrices du passé. Une paix qui viendrait lui redonner confiance. Et elle avait envie d’honorer les morts. Elle avait envie de les aimer, d’être émue, de revoir les meilleurs moments de leur vie. Mais au lieu de ça, Irina trouva la colère. La colère face à la liste de ceux qui avaient péri sous ses yeux et qu’elle n’avait pas pu sauver. La colère face au passé qu’on ne pouvait pas changer. Face à une organisation qu’elle avait combattu et qui s’était infiltrée au sein même de sa famille. Au lieu de trouver la paix, elle cherchait la vengeance.
… This is a story about revenge.
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Posté Jeu 24 Mai - 11:05.
Le discours de ta collègue russe ne retient que brièvement ton attention. Des paroles assez évasives, fortes certes, mais impersonnelles. Cette femme-là n'a pas vu de ses yeux l'horreur et la mort de ses élèves, c'est là le point de vue d'une inconnue qui s'efforce de prendre part au deuil collectif. Assise au premier rang toujours, tu l'observes attentivement, t'attachant plus à son langage corporel qu'à ses paroles. Ses dehors froids et sobres, la rigueur toute slave de sa mise. Et surtout, cet étrange sourire sur ses lèvres alors qu'elle salue et se rassoit, ce sourire inattendu et presque déplacé qui te fait frissonner. Tu es peut-être paranoïaque, tu vois peut-être le mal partout depuis la tragédie des gradins, mais cette femme qui s'est illustrée par sa passivité ne t'inspire aucune espèce de confiance – il se trame quelque chose derrière ses mots, et désormais tu redoutes ce que tu ne comprends pas. Après les discours, pendant la soirée, tu iras lui parler : peu importe les ennuis que cela pourrait te valoir, tu crains pour les étudiants de Durmstrang si leur nouvelle directrice s'avère être le pion de quelque macabre échiquier.
La foule murmure entre les discours. D'un geste rapide, tu jettes un coup d'œil sur l'assemblée – des mèches blondes attirent ton attention, visibles dans la nuée de visages. Tu reconnais Ariel – ta petite championne bien meurtrie, et tu devines la tension qui l'habite, dans la ligne de ses épaules, la crispation de sa mâchoire. Tout cela, c'est beaucoup pour elle, et une vague d'inquiétude te traverse. Tu as une petite idée de ce qui l'obsède, des remords, du doute – bien qu'elle ne t'en ait jamais ouvertement parlé. Tu ne sais même pas si elle en a déjà parlé, vraiment parlé, à qui que ce soit – si elle a trouvé une personne de confiance en qui écouler son chagrin et les horreurs qui la taraudent. Tu gardes les yeux fixés sur elle – à un moment, les siens les rencontrent, et tu tentes de faire passer dans ce regard toute la chaleur possible, tout le réconfort dont ton être généreux et sensible est capable, pour dissiper ce carcan de froid qui emprisonne impitoyablement celle qui restera toujours ta petite championne. Un signe de tête grave, le soutien et l'approbation de son ancienne directrice – c'est là tout ce que tu peux faire pour elle, dans l'immédiat : lui montrer qu'elle a une alliée dans l'assemblée.
Tu te retournes vers l'estrade. L'orateur suivant est arrivé, et son discours va commencer. Concentrée, tu te prépares à l'écouter – sans pouvoir chasser la détresse d'Ariel de tes pensées.
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Posté Jeu 24 Mai - 17:16.
Personne ne répondant autour de moi, je me décidai à me murer dans le silence. Cela ne servait à rien d’essayer de connaître les opinions des autres s’ils ne parlaient pas. On ne pouvait pourtant même pas dire que je l’avais empêché d’écouter le discours de Madame Courterois, puisqu’elle avait terminé de parler lorsque j’avais pris la parole. Peut-être qu’il ou elle ne m’avait pas entendue ? Oh et puis tant pis… J’étais là pour l’inauguration. Pas pour autre chose. J’avais eu la chance de ne perdre aucun membre de ma famille, Dieu merci. Ce n’était sans doute pas le cas de tout le monde dans cette salle. Du regard, je cherchai ma cousine, et finis par la trouver, qui me regardait. Si j’avais été surprise au départ qu’elle ne vienne pas avec moi, je comprenais mieux à présent en la voyant accompagnée. Elle m’avait parlé de lui après la fête, mais je ne m’étais pas attendue à ce que ça semble vouloir se concrétiser. Ca me rappelait que j’étais seule depuis le début des vacances, mais ce n’était, au fond, pas si important que cela. Je souris, heureuse pour ma cousine qu’elle soit en si bonne compagnie. Peut-être me le présenterait-elle, que je sache au moins qui il était et ne risque pas de faire une bourde, ou que je puisse m’assurer que c’était un mec suffisamment bien pour ma cousine.
J’en étais là de mes pensées quand une nouvelle personne monta sur l’estrade. Elégante, distinguée, froide d’apparence. Quel genre de femme était-elle ? Nous apprîmes rapidement qu’il s’agissait de la nouvelle directrice de Durmstrang. Une femme qui n’avait pas vécu directement l’enfer que nous avions connus l’année dernière. De quel droit elle intervient à ce discours ? me demandai-je avant de comprendre qu’elle représentait une fonction. Elle n’avait pas été témoin de la chose, mais, pourtant, elle semblait vouloir incarner l’après, le futur. Là où la directrice de l’Académie incarnait un témoignage du passé, elle représentait l’avenir. Ce qui allait nous arriver demain et les jours d’après, nul ne pouvait le prévoir. J’espérais, simplement et peut-être un peu naïvement, que l’avenir serait meilleur que les jours passés. Lorsqu’elle descendit de la scène, je me joignis aux applaudissements moins fournis que pour Madame Courterois et guettai la personne suivante. Le directeur de Poudlard, peut-être, ou les directeurs des universités, ou notre ministre ? A voir. Je devais bien avouer, en tout cas, que j’étais curieuse d’écouter la suite du discours.
Micaëla T. Delibes
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Je viens de Beauxbâtons
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star : Mischa Barton
crédit : (c)ECK
lettres postées : 50
date d'entrée : 14/05/2012
Posté Jeu 24 Mai - 21:56.
Featuring...
Micaëla Thaïs Delibes - Hébé ft. Mischa Barton 9ème année - Cycle III
Rosalina C. Bertone - Hébé ft. Alexis Bledel 9ème année - Cycle III
Pénélope I. De Courterois - Professeurs ft. Sophia Myles Directrice et professeur d'anglais
Cygnus de Sainte-Croix - Londres ft. Matt Dallas
Karen Westwood - Durmstrang ft. Angelina Jolie Directrice
Prénom Nom - Groupe ft. Célébrité +++
Il est à côté de moi, et il ne se rend compte de rien. Je crois que ça me fait plus de mal que je ne veux bien l'admettre, même si je m'efforce de rester digne sur ma chaise. J'ai pourtant toutes les peines du monde à le faire, tremblante, crispée, respirant difficilement. Et alors que l'estrade est vide, je l'entends se poser une question qui m'a, certes, effleuré l'esprit, mais qui reste à présent peu importante à mes yeux.
« Je me demande bien qui va parler ensuite »
Il faut que je réponde, que je lui dise quelque chose. J'inspire difficilement, déglutit avec peine. Et m'efforce de prendre la parole d'une voix qui se veut aussi posée que d'ordinaire, bien qu'on pût sans doute y percevoir un tremblement.
« Je... Je ne sais pas... »
J'aurais voulu ajouter quelque chose, proposer des options de réponse, comme le directeur de Poudlard pour rester dans la lignée, ou ceux des universités. Je sais que j'en suis incapable, et je garde alors le silence, le regard embrumé, posé sur un point vide devant moi. Et puis je tourne la tête, cherchant encore de l'aide dans l'assistance. Un visage connu, autre que lui, que je refusais de déranger. Mes yeux trouvèrent ceux de ma cousine, qui me souriait. J'aurais voulu faire de même, mais aussi crispée que je l'étais, je ne parvins pas à esquisser plus d'un rictus douloureux.
J'hésite. Je sais que si je veux retrouver le contrôle de mon corps et la paix de mon esprit, il faut que je m'éloigne, que je quitte ces lieux trop chargés. Mais je suis venue pour ça, pour cette inauguration qui commémore la mémoire des disparus. Et il est là. Si je me lève maintenant - si tant est que j'en sois capable - il faudra que je lui explique. Et je ne m'en sens pas la force encore. Pourtant, si je reste, je sens bien que je ne tiendrai plus très longtemps. Le discours suivant peut-être, mais guère plus. Et après ? Que va-t-il se passer ? Je n'en sais rien. Même au cimetière blanc de BeauxBâtons, malgré les sentiments partagés des âmes présentes, j'ai pu tenir. Ils étaient moins nombreux cela dit, même si c'était bien plus que ceux que j'ai plus ou moins l'habitude de côtoyer. Immobile et indécise, je tente vainement de prendre une décision. Et je crois que mes sentiments l'emportent sur la raison. Je ne veux pas qu'il m'en veuille, autant de mon don et de ce qu'il représente que de mon abandon si je quitte les lieux, ou de le priver de ces moments si importants. Je dois tenir. Garder un semblant de dignité. Et je puise dans tout ce que je peux avoir de force pour le faire, incertaine pourtant du résultat.
Dernière édition par Micaëla T. Delibes le Lun 11 Juin - 18:01, édité 1 fois
Georges F. Shakespeare
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Je gère mon commerce
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star : Daniel Radcliffe
crédit : Hollow Bastion
lettres postées : 409
date d'entrée : 27/08/2011
♦ Nota Bene : passez sur ma fiche, on trouvera bien quelque chose : : sa baguette et son petit carnet à dessin
Posté Ven 25 Mai - 19:32.
Tout ce qu’il retint du discours de la nouvelle directrice de Durmstrang, c’était que Karen Westwood était une belle femme. Sans doute ambitieuse. Elle était froide aussi. Ce n’était pas qu’il la prenait pour une potiche, loin de là. C’était toute à fait le genre de femme qu’Erik n’aurait pas négligé s’il y avait été au pouvoir quelque part. Le genre de personne à qui l’on proposait un poste intéressant avant qu’il ne vous pique le vôtre par la force. Elle était charismatique. Ces manières semblaient précises aux millimètres près. Il observa vaguement sa gestuelle, ses mains en particulier. Les mains d’une femme sont généralement le reflet de sa personnalité, estimait-il. Il compara les tenues des deux directrices. Une robe austère, noir, froide et incroyablement sensuelle fini-il par s’avouer. Karen était attirante et mystérieuse. A l’inverse, la robe de Madame Courterois était infiniment plus engageante, plus lumineuse, plus française en somme. Peut-être un peu plus engoncée aussi. Erik pensa que les deux directrices étaient de parfaites représentantes de leur école. Il applaudit machinalement à la fin du discours, suivant des yeux la brune descendre de l’estrade pour rejoindre son mari. Elle avait parlé de valeurs … Les valeurs de Durmstrang. Erik n’aimait pas beaucoup Durmstrang, il aimait un peu la Russie, mais pas Durmstrang. Il trouvait l’école trop froide, trop sombre, trop ombrageuse. Il n’avait rien contre l’enseignement de la magie noir par contre … A vrai dire, lui aussi utilisé parfois la magie noire. Mais pas par plaisir, juste par nécessiter. Il poussa un soupir et regarda Feryal, puis jeta un coup d’œil à Simba. Il trouvait que le temps passait lentement. Il attendait avec une pointe de dépit le prochain discours.
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Posté Sam 26 Mai - 15:45.
La main de Pénélope Courterois dans la sienne, Allis la regarde, pleine d’émotion, tentant de se retenir, alors qu’elle pense à la difficulté du rôle qu’avait la directrice de Beauxbâtons dans toute cette histoire. Tous ces gens qui la méprisaient, la haïssaient, la critiquaient, sans même penser qu’ils n’auraient pas été aussi fort qu’elle durant cette épreuve. La belle française la remercia, lui précisant qu’elle n’avait pas tout dit et qu’elle préférait garder son chagrin pour elle. Ce que la rousse comprenait parfaitement, trouvant cela très honorable de la part de la directrice. Car parler à cœur ouvert devant la foule pouvait parfois donner envie de se lâcher et de tout dévoiler. Mais Miss Courterois avait su en dire assez sans trop en révéler, gardant pour elle ce qui ne regardait pas le Monde Magique. Allis lui sourit, puis lui accorda un petit clin d’œil, tandis que la prochaine oratrice montait les marches et atteignait le pupitre de l’estrade. C’était Karen Westwood, la nouvelle directrice de Dürmstrang. Sa robe noire et stricte, son air froid et charismatique, et son allure fière collait parfaitement à l’image de l’école qu’elle dirigeait depuis peu. Cette sorcière, simplement connue pour être la femme de Nicolas Westwood, allait devoir faire ses preuves ce soir, devant ce pupitre, et devant la communauté Magique. Elle allait devoir parler d’un conflit, d’une guerre, et d’un renouveau auquel elle n’avait pas vraiment participé. Perplexe, mais curieuse et intéressée, l’Auror écouta le discours de la nouvelle directrice de Dürmstrang avec un grand intérêt. Son discours fut court, mais très clair, peut-être même un peu trop. Il semblait récité après avoir été appris par cœur. Il sonnait faux aux oreilles de la rousse. Mais peut-être était-ce parce qu’Allis n’avait jamais vraiment porté dans son cœur les professeurs, directeurs et élèves de l’Institut Dürmstrang. Sauf exception. Son « Nous sommes ensembles » de fin sonna étrangement pour Allis, qui remarqua le sourire que Miss Westwood afficha alors qu’elle rejoignait son mari. Un sourire qui ne colle pas avec le discours, et encore moins avec les évènements récents. Allis voit ce sourire comme celui d’une femme qui se rend compte du rôle important qu’on lui a confié, et qui a hâte de s’en servir. Paranoïaque ? Toujours. Jetant un coup d’œil à la foule, Allis remarque des visages connus et d’autres qu’elle n’a jamais vus. Ses yeux s’attardent sur Kurt, jeune champion de Dürmstrang avec qui, il y a plusieurs mois, elle avait pus discuter en privé, se rendant compte de l’intéressant personnage qu’il était. Kurt qui avait du tellement subir ces derniers mois. Ses yeux se posèrent ensuite sur Ariel et Enora. Les deux championnes de Beauxbâtons et Poudlard. Ces trois jeunes élèves avaient montré un courage et une force que peu de sorciers auraient eu à leur place, adultes compris. Soupirant légèrement, Allis resserra sa main dans celle de la belle française, lui lançant un petit regard, alors qu’une troisième personne montait les marches de l’estrade pour prononcer un discours. Et bientôt, pas tout de suite, mais dans quelques temps, Allis allait elle aussi devoir monter ces marches et prendre la parole..
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Posté Lun 28 Mai - 0:53.
La tête basse, Ahn contemplait ses chaussures. Elle avait entendu les discours, vu les gens, les champions... comme à travers une lentille qui déformait tout. Les voix lui parvenaient de loin, et seules ses pensées tournoyaient inlassablement dans sa tête, hurlant leur vérité. Elle avait beau ne pas être responsable des actes de son frère, elle Peu à peu grandissait en elle l'intime conviction que ses parents avaient été liés à tous les agissements, et d'une certaine façon, elle aussi. Et cet état de fait la dégoûtait à un tel point que les poils de ses bras s'étaient hérissés immédiatement. Vacillant, elle releva la tête, et planta son regard dans les yeux des champions debout face à elle, petite paire d'yeux anonymes rivée sur les trois instruments involontaires, à l'âme torturée par les souvenirs qu'on leur imposait avec cette commémoration...
Et chacun de ses yeux pleurait la douleur d'un adieu muet. Un adieu à chaque personne décédée dans cette révolte qui ne les concernait pas toujours. Elle pleurait à la mémoire de ces rêves, de ces projets, de ces envies et de ces espoirs qui ne verraient jamais d'aboutissement. Comme anesthésiée, elle se repliait dans les limbes de sa conscience. Impossible de ne pas se mettre à la place de ceux dont les proches, dont les enfants ou les parents avaient péri. Tout lui paraissait terne, ses yeux bougeaient sans cesse, s'accrochant aux taches de couleur que formait la foule comme un naufragé à sa bouée. Voir les gens sourire lui donnait envie de vomir. Et elle aurait tout fait pour expulser sa culpabilité, sa douleur. La souffrance était constante. Écrasant ses larmes le long de sa manche, elle secoua la tête. Ce n'était pas elle la plus à plaindre, et elle se laissait aller à pleurer uniquement parce qu'elle était bouleversée.
La cérémonie, les discours, les murmures de la foule, ne laissaient pas de place au doute : même si les plaies n'étaient pas encore refermées, tout ceci était terminé. L'avenir était encore sombre, mais à l'aube d'une nouvelle ère, n'était-ce pas normal?
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Posté Jeu 31 Mai - 17:55.
Un léger brouhaha se leva parmi la foule. Les gens chuchotaient entre eux, alors que la directrice de l’école russe montait sans plus attendre les escaliers qui menaient à l’estrade, le son des conversations, pour le moins discrètes, s’atténua, pour laisser de nouveau place à un silence lourd. Poliment habillée d’une robe noire très sobre, coiffée d’un chignon sérieux, et à l’apparence soignée quoique tirée à l’épingle, la nouvelle tête de Durmstrang était, pour Olympe tout du moins, parfaite pour l’endroit dont elle était maintenant l’autorité principale.
Son petit speech sur l’honneur qu’ils étaient tous ici pour rendre était encore une fois assez froid, même probablement sincère. Cette femme ne laissait rien transparaître. Sa voix se baladait dans la foule, laissant certains perplexes, d’autres intrigués, et un nombre certain d’entre les sorciers présents émus. Elle rendait son discours un peu comme poétique, chantant, mais Olympe ne ressentait pas de réelle émotion. Elle ne signifiait pourtant pas ses paroles de fausses et dénues de tout sentiment, mais elle trouvait cela étrange. Peut-être était-ce parce qu’elle entrait tout juste en jeu à l’Institut.
La seconde partie du discours réchauffa un peu le cœur de la muette. Elle se rendit compte que cette femme au visage gracieux était aussi humaine, et qu’elle ne voulait peut-être pas laisser passer ses émotions, mais qu’elle devait forcément ressentir quelque chose au fond, pour prononcer de tels mots. Et elle avait raison. Aujourd’hui, même si la Guerre Civile a détruit des familles, séparé des êtres ou révélé la nature d’autres, elle a aussi rapproché les nations, et en ce jour de commémoration, les sorciers, tous aussi différents qu’ils soient, se donnent la main, et se recueillent ensemble. C’est malheureux de se l’avouer, mais grâce à une guerre, les gens se sont serrés les coudes, ont oublié leurs querelles, la nature de leur sang, et sont devenus égaux. Au moins pour ce jour. Tout le monde se tenait au même niveau, se respectait, respectait la mémoire de chacun. C’était beau.
C'était la première fois que Kenneth écoutait son homologue russe parler en public. On aurait dit qu'un double-sens se cachait derrière chacun de ses propos et cela n'aidait pas à évacuer la méfiance qu'il éprouvait à son encontre, bien au contraire. Il n'entretenait pas de relation privilégiée avec Blatzeim, mais il savait que celui-ci avait toujours tout fait pour le bien de son institut. Il s'était vaillamment battu durant la bataille et avait toujours résisté pour retrouver son poste de directeur. Dashwood ne put s'empêcher de porter un regard à la veuve de son défunt collègue durant le discours de la nouvelle directrice de Durmstrang. Elle semblait... vide. Le regard plongé au-loin dans des pensées qu'il comprenait tellement bien. « Nous sommes ici, nous sommes eux, nous sommes ce qu'ils voulaient être et ce que la vie a voulu que nous soyons. Nous sommes ensembles. » A la fin du discours de Westwood, Kenneth applaudit non sans une appréhension. Il n'était pas convaincu par les paroles de la directrice. Cependant, il resta impassible et ne tenta aucun regard en direction de Penelope. Personne ne devait être au courant de la nouvelle discorde qui naissait entre les directeurs.
Dashwood s'avança sur l'estrade et garda la tête haute durant la montée des quelques marches pour ne pas avoir à croiser le regard de Westwood. Il ne voulait, de toutes manières, regarder personne. Quelques applaudissements saluèrent son arrivée sur la scène et Dashwood s'avança au pupitre d'un pas déterminé. « Mesdames et messieurs, bonsoir. »
Son ton était solennel. Sa mine grave. Rien sur son visage ne laissait passer ce qu'il pouvait ressentir réellement.
« Je n'aurais jamais cru qu'un jour, le monde magique ferait face à une guerre encore plus sanglante que celle qui a animé notre communauté il y a de cela plus de cinquante ans. Je n'aurais jamais cru que je me trouverais ici, en train de discourir face à tant de sorciers endeuillés. Je n'aurais jamais cru que le collège Poudlard que je chérie serait la cible de meurtriers que nous ne pouvons pas qualifier d'êtres humains. Je me suis toujours efforcé d'inculquer à mes élèves les valeurs et vertus qui nous sont chères et que nos ancêtres ont servies par le passé. L'assiduité, la rigueur, la sagesse, mais également la loyauté, le courage, et la justice. Et pourtant, jamais le terme de sacrifice n'a été employé. Nos sorciers sont cependant allés au-delà. Ils n'ont pas hésité à combattre même lors de l'avènement de la terreur – au péril de leur vie. Nous leur devons tout. A chacune des personnes que nous avons perdues. A chacun des sorciers dont nous pleurons la perte. N'oublions jamais, que si nous célébrons la paix, aujourd'hui, c'est grâce à eux. Poudlard n'oubliera jamais, au même titre que l'ensemble du monde magique, les héros qui ont vécu entre ses murs. »
Dashwood marqua une pause. Il n'avait pas regardé l'assistance une seule fois durant son discours. Concentré sur le soleil couchant, il devina cependant avec soulagement que ses paroles étaient écoutées avec attention puisqu'aucun murmure ne vint ponctuer sa halte.
« Nous pouvons nous montrer fiers. Nous pouvons nous montrer dignes. Nous avons réussi. Nous avons retrouvé la liberté. Et aussi longtemps que celle-ci perdurera, nous apprendrons à nos élèves à se battre pour ne jamais la perdre. Les travaux se sont achevés à Poudlard et de nombreux changements sont à venir. Mais tout est prêt. Tout est rentré dans l'ordre. Le château est en paix, au même titre que notre communauté. Mais le plus important, il me semble, c'est l'amitié nouvelle qui s'est liée entre les étudiants des différentes écoles. Durmstrang, Beauxbâtons et Poudlard n'ont jamais été aussi proches. Ce n'est plus la compétitivité qui anime nos relations. C'est une profonde amitié. Et c'est ce qui fera notre force à l'avenir. Nous ferons tout pour entretenir ce lien, pour que jamais personne ne vienne le rompre. Cette place en est le symbole. »
Un goût âpre était resté dans la bouche de Dashwood qui murmura un faible « Merci » au public qui l'applaudissait. Il avait joué la carte de l'unité, tout comme son homologue russe. Il avait prononcé les mots qu'il croyait être justes. Mais aucun sourire ne vint orner son visage. Et lorsqu'il descendit les marches, il se rendit compte que rien ne serait jamais comme avant. Que quelque chose avait été détruit dans cette guerre. Qu'il ne pouvait plus être heureux. Car la seule personne qui aurait pu le rendre heureux, en temps de paix ou de guerre, c'était sa fille disparue, Elena.
● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ●
C'est maintenant au tour des champions d'intervenir dans cet ordre : Ariel, Kurt, puis Enora. N'oubliez pas de laisser un intervalle de quatre jours entre chaque discours pour laisser les invités réagir.
Le staff de Londres.
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Posté Dim 3 Juin - 18:46.
Après à peine quelques secondes, Kenneth Dashwood montait les marches qui menaient à l’estrade sur laquelle il allait à son tour prononcer son discours. C’était un bel homme, mais il semblait aigre, ou plutôt amer. Quelque chose devait le torturer, mais Olympe ignorait de quoi il s’agissait, et elle ne cherchait pas à savoir, puisque chacun avait souffert à sa façon. Certains le montraient, d’autres faisaient complètement l’impasse dessus, pendant qu’une minorité faisait l’autruche. Chaque sorcier avait sa manière propre à lui-même de faire passer la pilule qui avait été pour tous aussi difficile à avaler, et qui était encore loin d’être digérée. Elle-même avait du mal à oublier sa souffrance, cette trahison qui était venue de son propre père, qui d’ailleurs ne semblait avoir aucun remord, puisqu’il n’avait pas pris de ses nouvelles, et qu’il avait été en personne son agresseur. Aujourd’hui, et grâce à cette commémoration, la jeune fille avait décidé de partir dans l’optique de se reprendre, car elle savait qu’elle manquait à ses amis, à sa mère, et c’était donc pour eux qu’elle s’était, une fois pour toutes, décidée à se battre pour retrouver sa voix, ce son si mélodieux qui rendaient les autres heureux, grâce à son rire communicatif, qui leur permettait d’obtenir de bons conseils, grâce à son don de psychologue. Cette voix qui la définissait si bien, celle qui faisait dire aux autres que la Zeus était dans les parages.
Ses yeux se dirigèrent rapidement vers le directeur de Poudlard qui avait déjà salué la foule par un sobre, mais justement utilisé, « Mesdames et messieurs, bonsoir. » Il entama par l’hommage direct aux disparus, contant comme notre communauté était fière d’eux, etcetera etcetera. Ce speech était, et serait le même dans toutes les bouches jusqu’à la fin de la soirée, mais il semblait évident qu’il devait être ainsi, car c’était la raison pour laquelle ils étaient tous là. La blondinette remarqua que l’homme ne regardait pas vers l’assemblée qui l’écoutait attentivement ; le silence était complet, fidèle au recueillement de tout un chacun. La tête penchée, elle était maintenant persuadée que l’autorité de l’école anglaise avait perdu quelqu’un durant cette guerre, et que, même s’il avait beau parler de façon générale, c’était aussi sa façon de faire son propre deuil, d’en parler sans être explicite, de tout laisser sortir comme il le pouvait. Mais la miss le savait mieux que personne, parler était l’un des meilleurs remèdes lors d’un choc émotionnel, et elle le savait mieux que personne. Tirée de ses pensées par l’anglais qui commençait de nouveau à parler, elle écouta attentivement cette partie, qui était, pour elle, plutôt émouvante. « Nous pouvons nous montrer fiers. Nous pouvons nous montrer dignes. Nous avons réussi. Nous avons retrouvé la liberté. Et aussi longtemps que celle-ci perdurera, nous apprendrons à nos élèves à se battre pour ne jamais la perdre. » Il avait raison, et la jeune fille hocha la tête de manière affirmative. Elle adhérait complètement à ce qu’il venait de dire, et ce qui la rendit un peu émotive, c’était l’évocation du mot « liberté », chose qu’Olympe avait perdu lors de la guerre. La liberté d’expression orale, celle de parler, de s’exprimer avec sa voix. Mais l’apitoiement sur son sort n’avait pas dure bien longtemps. Aujourd’hui, elle commençait à faire de petits pas timides vers l’acceptation d’abord, puis plus tard, peut-être, vers la guérison.
L’homme descendait à présent de l’estrade, après avoir murmuré un « merci » faiblard pour marquer la fin de son discours. Les suivants étaient, l’un après l’autre, les champions du dernier tournoi des Trois Sorciers. Ariel, mon amie fidèle et adorée, Enora, la fille de Poudlard, et Kurt, le beau garçon de Durmstrang.
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Posté Lun 4 Juin - 5:17.
L'aura de deuil qui émane de ton homologue anglais te fait frémir intérieurement, et instinctivement tu resserres ta prise sur les doigts d'Allis. Autant le discours de la Russe ne t'a fait ni chaud ni froid – autant une part de ton être se déchire dans les intonations sobres de Kenneth Dashwood. Tu sens en lui, sans pouvoir te l'expliquer, une tristesse désespérée qui se cache et se dérobe derrière une muraille de civilité. Son regard s'enfuit, loin, très loin de l'assemblée, alors que les mots qu'il déclame trouvent leur chemin dans l'âme de l'assistance. Quelques soupirs, quelques murmures – ses paroles éveillent un écho approbateur dans les esprits de chacun et tu médites leur signification, murée derrière ta cuirasse stoïque. Son discours t'atteint. Il s'adresse à la mémoire de ses élèves, et c'est aux tiens que tu penses en cet instant, à ceux qui ont fait ce que tu n'as pas osé décidé, trop préoccupée d'Aubépine, de Beauxbâtons et de leur sécurité.
Ses paroles sont sincères, sa peine authentique, tu pourrais en jurer, mais il y a dans ce discours un petit quelque chose de profondément personnel. Quand tu t'adressais à la foule, c'est le visage de ta fille que tu voyais au loin au-dessus de l'assemblée – à qui donc adresse-t-il sa douleur et ses regrets ? Tu devines derrière ce visage neutre un deuil bien plus intime, comme un démon perché sur son épaule, qui lui rappellerait constamment son chagrin dans le creux de l'oreille. La plupart des assistants de l'assemblée ont ce même démon rivé à eux, ces souvenirs personnels qui les tourmentent et les obsèdent, et au fond de toi tu demandes si ce n'est pas trop tôt pour le monde sorcier, si cette inauguration finalement ne remue pas plus de douleurs qu'elle ne suscite d'espoirs.
Ton cœur se serre. Le discours de ton collègue touche à sa fin, et c'est à Ariel maintenant de prendre la parole. Elle n'est plus élève de Beauxbâtons à présent, ce sont les froides plaines de Russie qui accueilleront son rire et ses larmes, mais quelque part dans ton cœur elle restera toujours ta petite Ariel, celle que tu as eue comme élève dans ses jeunes années, avant qu'elle ne devienne cette jeune femme forte et droite qui a défendu son école au mépris du danger, et qui en récompense n'a récolté que peur et douleur. Sans te préoccuper des murmures de l'assemblée, tu te lèves discrètement, abandonnant la main d'Allis, et tu te faufiles parmi les rangées de sièges jusqu'à l'endroit où elle se tient, attendant son tour de s'avancer pour parler devant le monde entier, jetée en pâture aux regards impitoyables de ceux qui ne savent que médire et présumer. Alors que le directeur de Poudlard s'incline et déserte l'estrade, tu t'arrêtes devant Ariel, poses la main sur son épaule, sans un mot. Peut-elle sentir la compréhension infinie qui traverse ton regard ? L'essence même de la compassion et de l'empathie qui te poussent vers elle, malgré tout ce qui s'est passé, et cette force que tu voudrais bien lui donner pour affronter les remarques mesquines et les mots cruels que certains n'ont pas manqué d'exprimer. Vos regards se croisent, et ce qui passe dans le tien n'est qu'un message universel d'acceptation de ce qu'elle est, et de ce qu'elle fait. D'une pression discrète, tu la pousses à son tour vers le cercle de lumière où on l'attend. Tu restes là, à côté d'Enora et de Kurt que tu connais bien mais que tes pensées incluent dans tes prières – tu restes là et ton regard ne quitte pas Ariel, pas une seconde. Tu seras là pendant son discours, et tu seras là aussi après, si elle désire te parler. Peu t'importe ce que l'on dira de ton attitude dans les journaux de demain. La détresse d'Ariel est perceptible pour qui la connaît un tant soit peu, et ton cœur s'est brisé de la voir si malheureuse – tu te sentiras toujours responsable d'elle, au fond, et des lambeaux de son être piétiné par la cruauté dont elle a été le jouet.
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Posté Ven 8 Juin - 18:14.
Jonatan avait finalement pris place à ses côtés, restant tout de même debout. Probablement espérait-il pouvoir s’en aller plus vite quand la cérémonie serait terminée. Mais ce n’était pas le plus important. Plus le discours avançait, plus Jonatan était touché. Au point que des larmes se mirent à glisser le long de ses joues. Voilà tout ce qu’elle détestait. Voir les gens pleurer des proches disparus, être touché par des mots, se sentir incapable d’aider qui que se soit. Qu’est-ce qu’elle pouvait bien faire ? Elle ne connaissait rien à la vie de Jonatan. Elle ne pouvait pas lui assurer que tout irait bien. Elle ne pouvait pas être sûre qu’il avait un soutien familial. Elle ne savait pas ce qu’il avait vécu pendant l’invasion de l’Organisation Secrète. Elle ne pouvait pas lui dire simplement et platement qu’il retrouverait le sourire, un jour, qu’il retrouverait le goût à la vie. C’était une promesse que lui seul pouvait se faire. Elle concentra son mal être sur la Directrice qui laissait place au prochain intervenant mais son regard fut attiré par son binôme qui s’effondrait sur la chaise. Plus attristé que tous les autres sorciers présents, il semblait au bord d’un précipice. Elle se tourna vers lui et posa une main sur sa joue. « Jonatan... » Le rassurer, elle devait le réconforter, le prendre sous aile. Le protéger. Et surtout, l’aider autant que possible. Ce n’était qu’un gamin ! Il ne devait pas ressentir autant d’émotions négatives à son âge. Aucun élève n’avait été épargné et c’était que pure injustice. Ils n’avaient rien demandé. Pourquoi ne pas s’en prendre qu’aux adultes ? Ils étaient les décideurs, les responsables. En tout cas, ils étaient beaucoup plus responsables que tous ces adolescents. « Tant que tu resteras entouré de tes proches, tout ira mieux. Il ne faut pas que tu oublies ceux qui ont encore la chance d’être en vie. » Son murmure était maladroit. Elle voulait que Jonatan se sente bien à l’idée qu’il ne serait pas seul et qu’il oublie ce soir tous les morts pour se concentrer uniquement sur les vivants. Eux étaient l’avenir. Eux permettraient d’avancer. Eux étaient l’espoir.
Elle retira sa main de Jonatan car déjà, le directeur de Poudlard prenait la parole. « Mesdames et messieurs, bonsoir. » Tout comme les autres, il était grave. Il fixait l’horizon, plus facile pour débiter un discours que de croiser le regard humide de chaque personne. Il poursuivit. « Je n'aurais jamais cru qu'un jour, le monde magique ferait face à une guerre encore plus sanglante que celle qui a animé notre communauté il y a de cela plus de cinquante ans. Je n'aurais jamais cru que je me trouverais ici, en train de discourir face à tant de sorciers endeuillés. Je n'aurais jamais cru que le collège Poudlard que je chérie serait la cible de meurtriers que nous ne pouvons pas qualifier d'êtres humains. Je me suis toujours efforcé d'inculquer à mes élèves les valeurs et vertus qui nous sont chères et que nos ancêtres ont servies par le passé. L'assiduité, la rigueur, la sagesse, mais également la loyauté, le courage, et la justice. Et pourtant, jamais le terme de sacrifice n'a été employé. Nos sorciers sont cependant allés au-delà. Ils n'ont pas hésité à combattre même lors de l'avènement de la terreur – au péril de leur vie. Nous leur devons tout. A chacune des personnes que nous avons perdues. A chacun des sorciers dont nous pleurons la perte. N'oublions jamais, que si nous célébrons la paix, aujourd'hui, c'est grâce à eux. Poudlard n'oubliera jamais, au même titre que l'ensemble du monde magique, les héros qui ont vécu entre ses murs. » Toutes ces personnes mortes, au courage exemplaire et à la force incroyable, étaient trop nombreuses. Il y avait eu trop de pertes, trop de conséquences malheureuses. Est-ce qu’ils auraient pu être évités ? Probablement. Si, au départ, le monde magique ne les avait pas sous-estimés, s’ils avaient agi plus tôt. Comme toujours, on voyait les erreurs commises une fois que le pire était passé. On pouvait passer des heures à refaire le monde, à repasser les évènements mais rien ne pourrait être fait pour changer la situation. Il était trop tard.
« Nous pouvons nous montrer fiers. Nous pouvons nous montrer dignes. Nous avons réussi. Nous avons retrouvé la liberté. Et aussi longtemps que celle-ci perdurera, nous apprendrons à nos élèves à se battre pour ne jamais la perdre. Les travaux se sont achevés à Poudlard et de nombreux changements sont à venir. Mais tout est prêt. Tout est rentré dans l'ordre. Le château est en paix, au même titre que notre communauté. Mais le plus important, il me semble, c'est l'amitié nouvelle qui s'est liée entre les étudiants des différentes écoles. Durmstrang, Beauxbâtons et Poudlard n'ont jamais été aussi proches. Ce n'est plus la compétitivité qui anime nos relations. C'est une profonde amitié. Et c'est ce qui fera notre force à l'avenir. Nous ferons tout pour entretenir ce lien, pour que jamais personne ne vienne le rompre. Cette place en est le symbole. » Il tenait de finir avec une touche d’espérance. Il voulait donner envie aux sorciers de reprendre leur quotidien. Mais il n’en pensait pas moins. Tout serait plus dur dorénavant. A chaque geste, à chaque décision, à chaque mot prononcé, les sorciers repenseront à leurs proches. Ce serait douloureux dans les premiers temps et puis, avec le temps, la douleur s’apaiserait. Plus vite irait la cicatrisation, plus vite le mal serait oublié. Sur un merci, le directeur disparut du devant de la scène.
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Posté Ven 8 Juin - 18:20.
Le directeur Dashwood fit son discours, je l'écoutais avec assiduité et applaudissait. Etrangement, ce discours-ci m'avait plus parlé que celui de la nouvelle directrice de Durmstrang. Il m'était apparu plus clair, plus compréhensible et surtout plus sincère et authentique. La pression est tellement intense qu'il fallut que Melle Courterois me pousse gentiment sur l'estrade pour que je réalise que c'était à moi. Là. Maintenant. Tout de suite. Alors que je m'avance, je retourne mon visage vers mon ancienne directrice, avec un regard plein de considération et de remerciements et un petit sourire inquiet.
Il y a beaucoup de choses que j'aimerais dire mais je ne sais pas si je vais bien les dire.
Je passa ma main nerveusement dans mes cheveux. La foule était immense. L'enjeu incommensurable. Je m'éclaircis un peu la voix et me lance dans l'arène. J'ai l'impression que je vais être bouffée par les lions, tous les journalistes, paparazzis sont là, à l'affût du moindre faux-pas, je n'ai pas droit à l'erreur. Ma détresse reste cependant tangible.
Je ne veux pas faire un discours de la langue de bois. Je ne veux pas vous dire que tout va aller mieux maintenant, je ne veux pas vous rassurer sur la nature de l'homme et la sécurité du monde magique, je ne veux pas vous promettre que plus jamais l'humanité sera mise en péril. Parce que je ne le peux pas, je ne le sais pas. Je ne veux pas vous prédire des choses dont je n'ai aucune certitude. Tout ce que je veux faire, tout ce que nous pouvons faire, c'est espérer et surtout être beaucoup plus vigilant maintenant. Nous ne devons pas oublier qui nous sommes, notre identité, notre force. Nous sommes une communauté, nous sommes un peuple. C'est à cause d'un défaut de conscience de soi que nous avons laisser l'Organisation Secrète s'emparer de nos vies. Elle s'est glissé comme la peste peu à peu dans nos journaux, dans nos discussions, dans notre quotidien, dans notre actualité jusqu'à investir notre ministère et nos écoles. Notre erreur a été de ne pas avoir conscience de notre supériorité numérique. Vous l'avez fait, nous l'avons fait, mais il était déjà bien tard et beaucoup de morts ne purent être évitée. La stratégie de l'Organisation a payé, elle a réussit à tous nous manipuler. Depuis le début, elle a caché ses véritables intentions pour ne pas être contrariée. Nous devons arrêter de nous en vouloir et d'en vouloir aux autres pour ce qui s'est passé. En effet, ne sachant si elle était fondamentalement dangereuse ou pas, nous n'avons pas agi et l'avons laissé faire. J'ai vécu le tournoi depuis son tout début, j'ai connu Zazy-Timy, Paula et Ben. Je les ai vu tomber peu à peu, un à un, vivant dans la crainte permanente que mon tour allait bientôt arriver. Je ne sais pas comment j'ai fait pour être encore en vie aujourd'hui, je ne sais pas à qui je le dois. Cependant je sais la chance que j'ai. Ils sont morts avant même de commencer à vivre. C'est à leurs enterrement que j'ai pris conscience de leur individualité. Le tournoi ne met pas en compétition des individus entre eux, je combattais des champions, pas des individus. Je m'en veux beaucoup de ne pas les avoir connu, comme si nous nous étions battu les uns les autres contre d'autres êtres dont nous n'accordions aucune singularité. Je nous imaginais déjà Zazy, Paula et moi, vieilles et rabougries, devenues les meilleures amies du monde et ressassant nos souvenirs du tournoi. Cela ne se fera jamais. L’Organisation ne m'a pas pris, c'est vrai. Elle a pris ma soeur.
Mes yeux brillaient d'humidité, l'émotion était plus que jamais présente, mais je devais être forte, pour Melle Courterois, pour Margaret, pour nous tous.
Non seulement l'Organisation a diviser notre communauté, nos groupes d'amis, nos familles entre les pro et les anti OS, mais elle les a également radicalement dévaster par son monstrueux nombre de morts.
Mon regard s'attarda sur ces femmes, ces mères, ces soeurs, ces filles, ces pères, ces maris, ces frères, ces fils, qui pleuraient leurs amis, leurs proches, leurs amants, leurs enfants, leurs parents, leurs collègues.
Après un tel épisode, nous ne pouvons pas reprendre nos vies comme elles l'étaient. N'oublions pas le paysage moral délabré dans lequel nous sommes plongé désormais. La guerre a fait l'effet d'une tornade qui a dévasté notre monde, prenant par la même occasion une partie de notre âme et de notre humanité. Ce que l'Organisation nous a fait découvert sur nous-même est à ne jamais oublier, et je dirais même à enseigner aux générations futures. Il s'agit bien de l'instinct de mort. L'Organisation a réveillé le monstre qui sommeille en chacun de nous, elle nous a montré que l'Homme pouvait être capable des pires ignominies, qu'il n'y avait pas de limite. Un souvenir me suivra certainement toute ma vie, l'image de cet enfant, ce tout petit enfant, frappé de plein fouet par un sortilège qui lui a été fatal. Et je me demande : En quoi ce petit enfant pouvait-il être une menace contre l'Organisation Secrète ?
Je sentais la tension monter dans ma gorge et l'indignation s'emparer de moi. Décidément, l'émotion était trop forte pour énoncer mon discours d'une voix posée.
Ce qu'il y a, c'est que monde tend naturellement vers la mort, vers le suicide, l'auto-destruction. C'est une vaste danse macabre. Et notre monde n'est plus qu'un grand vide maintenant. L'année qui vient de s'écouler était une énorme boucherie généralisée. Je n'arrive toujours pas à comprendre comment des enfants, des élèves ont pu y être mêlé. Comment croire encore après tout ce qui s'est passer. Comment espérer, avoir confiance, aimer maintenant ? C'est probablement le chemin le plus dur que nous ayons à faire. Nous pensions en avoir terminé avec la fin de la guerre et des combats, mais le chemin qu'il nous reste à parcourir est peut-être le difficile. Réapprendre à vivre, et surtout à vivre avec la conscience de ce monde déshumanisé, du monstre qui sommeille en chacun de nous. Cela prendra du temps mais nous y arriverons, un jour nous pourrons à nouveau faire face à notre reflet, sans avoir peur de cet autre qui est en nous, car nous aurons appris à le maîtriser. Et pour cela, je pense que le plus important est de prendre conscience d'autrui. Enora, Kurt et moi-même, malgré les souvenirs déchirants de la troisième tâche, allons faire ce chemin ensemble. Pour combattre le monstre qui sommeille en chacun de nous, nous devons nous réconcilier avec nous-même, ce qui passe par la réconciliation avec autrui. Nous ne sommes pas une masse, nous sommes une communauté. Et pour que plus jamais d'horreurs pareilles soient commises contre nos frères, nous devons prendre conscience de l'identité de chacun. Le problème de cette guerre est que nous ne nous battions pas contre des individus mais contre des masques ou contre des baguettes. Le temps des duels la fleur à la baguette est terminée, cette guerre était une guerre de masse. Voilà pourquoi, l'apparition des Jeux Olympiques Sorciers me parait une très bonne initiative. On pourrait penser qu'au fond les Jeux reviendront à la même chose que le Tournoi, mais non. Le sport ne doit pas être compris comme un moyen d'assoir sa supériorité physique sur autrui, mais plutôt le développement harmonieux du corps dans une atmosphère communautaire rejetant toute forme de violence et de brutalité. Si le Tournoi des Trois Sorciers était un moyen de dominer les champions perdants, les Jeux seront une fin en soi. Et j'ose prétendre espérer que nous, tous ensemble, saurons restaurer cet esprit, en la mémoire de nos victimes, qu'elles ne se soient pas sacrifiées pour qu'une guerre pareille recommence. Pour finir, je tiens à remercier le Ministère et les tous premiers résistants, ma directrice et vous tous, pour avoir pris conscience de votre force, vous être soulevé et par conséquent nous avoir tous sauvé.
Je croisa mes mains sur mon torse et me courba humblement devant l'assistance. J'avais eu l'impression de tout revivre en un instant. Mettre des mots sur les choses, exprimer son ressentiment, n'avait fait que raviver encore plus les fantômes de la guerre.
Micaëla T. Delibes
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Je viens de Beauxbâtons
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star : Mischa Barton
crédit : (c)ECK
lettres postées : 50
date d'entrée : 14/05/2012
Posté Lun 11 Juin - 18:30.
Featuring...
Micaëla Thaïs Delibes - Hébé ft. Mischa Barton 9ème année - Cycle III
Rosalina C. Bertone - Hébé ft. Alexis Bledel 9ème année - Cycle III
Pénélope I. De Courterois - Professeurs ft. Sophia Myles Directrice et professeur d'anglais
Cygnus de Sainte-Croix - Londres ft. Matt Dallas
Karen Westwood - Durmstrang ft. Angelina Jolie Directrice
Prénom Nom - Groupe ft. Célébrité +++
Tout comme le discours de la Directrice de Durmstrang, celui du Directeur de Poudlard me parvient comme dans un brouillard épais. Je ressens la solennité de son ton, sans parvenir à réellement lire l'expression grave de son visage. Quelques phrases sortent du lot, peut-être parce que leur écho résonne aussi chez les morts autour de nous ? Je n'en sais rien, je m'y accroche autant que je peux, incapable du moindre geste.
« Nos sorciers sont cependant allés au-delà. Ils n'ont pas hésité à combattre même lors de l'avènement de la terreur – au péril de leur vie. Nous leur devons tout. A chacune des personnes que nous avons perdues. A chacun des sorciers dont nous pleurons la perte. N'oublions jamais, que si nous célébrons la paix, aujourd'hui, c'est grâce à eux. »
Autour de moi, il y a plus de reconnaissance dans ces mots que dans tout le discours de Miss Westwood. Ils sonnent sans doute plus justes aux yeux des morts. Plus... Je ne sais pas trop quoi. Mais ils les touchent, clairement. Et ils touchent surtout un visage féminin qui pleure de le voir ainsi endeuillé. J'ai peur de comprendre, et peur qu'elle me demande quelque chose. A l'heure actuelle, je suis incapable de rien, et je crains de ne pas pouvoir accéder à sa demande, si toutefois elle en formule une. Je devrais plutôt m'inquiéter pour mon sort, je sais les risques que j'encours. Pourtant je reste immobile, aussi concentrée que possible alors que tout me semble flou autour de moi. Il faut que je m'accroche. Que je tienne le coup, encore un peu.
« Mais le plus important, il me semble, c'est l'amitié nouvelle qui s'est liée entre les étudiants des différentes écoles. Durmstrang, Beauxbâtons et Poudlard n'ont jamais été aussi proches. Ce n'est plus la compétitivité qui anime nos relations. C'est une profonde amitié. Et c'est ce qui fera notre force à l'avenir. Nous ferons tout pour entretenir ce lien, pour que jamais personne ne vienne le rompre. Cette place en est le symbole. »
Il a fini et je dois applaudir. Lever mes mains m'apparaît comme une tâche incommensurable et j'applaudis trois fois, un son bien faible presque inaudible entre mes mains tremblantes, avant de les reposer sur mes genoux, serrant sans trop m'en rendre compte ma jupe. C'est au tour d'Ariel, et si nous ne nous connaissons pas plus que ça, je sais qui elle est. Qui l'ignore, en fin de compte ? J'entends ses mots au loin jusqu'à quelques phrases qui me touchent particulièrement.
« Je nous imaginais déjà Zazy, Paula et moi, vieilles et rabougries, devenues les meilleures amies du monde et ressassant nos souvenirs du tournoi. Cela ne se fera jamais. L’Organisation ne m'a pas pris, c'est vrai. Elle a pris ma soeur. »
Je ressens encore une fois son mal-être, ou est-ce celui d'un esprit présent ici ? Je suis incapable de le définir et je me perds dans la masse des âmes autour de nous. Je ne sais plus si c'est moi qui l'entends, ou si je réagis pour eux. Des larmes roulent sur mes joues autant que l'émotion transparaît de la voix d'Ariel. Douleur, peine, colère, rancoeur, tout se mêle et je ne sais pas m'en sortir, je ne suis plus capable du moindre geste, à peine à même d'entendre encore les mots qu'elle continue de prononcer. Je crois que je ne réalise même pas vraiment qu'elle a salué l'assistance et est descendue de l'estrade. Je ne vois plus les vivants, seulement les morts, et mon esprit semble se perdre parmi eux.
¤ Ah bah c'est malin, je suis venue tout le temps quand y avait rien de neuf, et maintenant j'ai loupé un tour pfff... pas douée total... ¤
Dernière édition par Micaëla T. Delibes le Mar 12 Juin - 13:00, édité 1 fois
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Posté Mar 12 Juin - 0:50.
The past in the past
Let's take a look to our future
Une fois de plus, le temps manquait cruellement à Elena, il était déplorable que le Ministère de la maie ait tout bonnement interdit les retourneurs de temps. A quoi bon être sorcier si on ne pouvait pas ajouter quelques minutes à la journée honnêtement? La Princesse comptait bien remédier à ce manque. Plus tard. Pour le moment, elle était en retard. En retard pour un grand évènement, elle s'était déplacée pour ça, maintenant, elle avait raté environ la moitié. Génial. Enfin bref, la traditionnelle robe noire l'attendait déjà au fond de sa penderie. Son énorme manoir était bien vide depuis qu'elle avait quitté les lieux pour Poudlard. Mais dès la fin du discours, elle s'acharnera à repeupler le vide de sa maison à coup de shopping.
Mais aujourd'hui, la préoccupation était ailleurs. Elena repensa à tout le mal qu'avait l'Organisation Secrète, à elle, à tous. Le monde avait passé une année à se cacher, à se mentir. La confiance était devenue illusoire et la proximité dangereuse, tout était à rebâtir: les relations, les constructions. Tout ce qui était a été balayé comme un château de carte trop fragile. Maybe this time we will learn from our mistakes... Ou peut-être pas. La balle était dans leur camp et malgré le deuil, les sorciers du monde vont devoir se reconstruire. Elena avait perdu de son assurance dans l'affaire. Elle avait peur d'être enfermée, bien sûr, elle n'était pas claustrophobe, elle avait juste légèrement peur d'être seule dans un endroit confiné.
La Princesse arriva très en retard. Erik aurait dû venir la chercher mais d'un commun accord ils avaient décidé qu'ils allaient y aller séparément, ni l'un ni l'autre n'était près à s'afficher au bras de l'autre... pour le moment. Elle se noya dans la foule pendant le discours d'Ariel, cette fille qu'elle avait vu avec Erik... Soit. Bon d'accord, c'était aussi la championne de Beauxbâtons mais quand même, ça ne changeait pas le fait que la Princesse n'aimait pas la grande blonde. Elle ne parvint pas à trouver Erik alors elle lui envoya un SMS, un hibou électronique façon moldu -qui était beaucoup plus rapide soit dit-en passant. En attendant la réponse du beau brun, elle se mit à l'écart et regarda le visage des personnes qui l'entouraient. Tellement d'émotions différentes étaient éprouvées pour le même et unique évènement...
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Posté Mer 13 Juin - 4:46.
Tu as écouté Ariel. Tu as vu la tension dans ses épaules, la pression intense dans sa voix, son regard qui s'est tourné vers toi au moment de parler, et ce petit sourire tendu, inquiet, un brin nerveux. Elle parle, elle parle de tout son cœur, et ses mots s'écoulent pour panser les plaies du malheur. Elle raconte la paniques des plus sombres heures, elle revit l'angoisse et la terreur. Bravement, à sa manière fière et droite, elle montre à tous ce courage qui l'a soutenue pendant l'année écoulée, cette force d'âme qui lui a permis de tout surmonter – ou du moins de s'y efforcer. Tu sens sa détresse à l'évocation de sa sœur : une sourde douleur qui se cache et se dérobe mais n'en décoche pas moins ses flèches cruelles. A tes côtés, les deux autres Champions rescapés sont là, et tu sais qu'à présent l'un d'eux va monter sur l'estrade. Ariel a bien parlé – les traces brillantes sur ses joues sont le tribut qu'elle a payé aux disparus, et maintenant leur tour est venu.
Tu regardes ta Championne revenir vers vous à pas mesurés, et tu voudrais la prendre dans tes bras, la serrer contre toi, pour lui communiquer un peu de cette chaleur humaine qui lui ferait tant de bien dans l'instant présent – mais tu es Pénélope Courterois, toute-puissante directrice de Beauxbâtons, distante et réservée, et Ariel n'est plus une enfant depuis longtemps. Alors, ton réconfort, c'est dans ses yeux que tu le déverses, lui adressant un chaleureux sourire lorsqu'elle est de retour près de toi. D'une pression sur son épaule, tu t'appuies sur elle d'une main un peu chancelante, émue profondément par son discours, avec derrière tes pupilles le spectre de larmes que tu refuses de laisser couler en public.
« Je suis fière de vous, Ariel. Vous avez accompli votre devoir, et vous n'avez pas démérité. Relevez le menton, mon enfant – levez les yeux et montrez-leur combien vous êtes digne de leur respect. »
Georges F. Shakespeare
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star : Daniel Radcliffe
crédit : Hollow Bastion
lettres postées : 409
date d'entrée : 27/08/2011
♦ Nota Bene : passez sur ma fiche, on trouvera bien quelque chose : : sa baguette et son petit carnet à dessin
Posté Mer 13 Juin - 21:06.
Il sentit une vibration dans la poche droite de son jean pendant le discours du directeur de Poudlard. En bon né-moldu qu’il pensait être Erik avait gardé une main de l’autre côté du monde. Il avait donc un permis de conduire moldu – mais pas de voiture-, un appartement moldu dans un quartier moldu avec des voisins moldus et aussi –entre autre- un portable moldu. Pour deux raisons, d’abord parce que les portables quoi qu’on en dit sont plus rapide que les hiboux. Ce qui ne l’avait pas empêché d’acheter une chouette récemment – elle s’appelait Bazare pour illustrer l’organisation soigneuse qui régnait chez Erik. Et deuxièmes parce qu’avec l’ouverture d’un commerce dans le Londres moldu, il lui fallait bien un portable … Il avait donc une bonne dizaine de contact dans son répertoire. Surtout des contacts moldus – un banquier, un assureur, ses nouveaux employés, mais quand même quelques contacts sorciers. Il ne fut donc par particulièrement surpris lorsqu’il vit le nom d’Elena s’affichait sur l’écran tactile. Il ouvrit le sms en haussant un sourcil. Puis un sourire naissant éclaira son visage. Le message annonçait qu’elle était arrivée et voulait savoir où le trouvait. Bien qu’il mourrait d’envie de la mettre face à face avec Simba, avec qui il avait quand même partageait de semaines de passion dévorante –totalement anonyme- pendant les vacances de Juillet, il opta finalement pour lui dire de le retrouver près des rosiers. Il s’éloigna donc discrètement de la foule et de ses deux autres binômes. Il resta debout, dos au rosier. Les murmures de la foule s’étaient atténués, il ne les entendait même plus du tout. Un calme serein semblait s’échappa du jardin derrière lui. Il regarda autour de lui à la recherche d’un quelquonque trace de rousseur. Comme il ne vit rien, il laissa son regard s’attarder sur l’estrade. Il vit Ariel faire son discours. Il avait rencontré la championne de Beauxbâtons quelques jours auparavant pendant l’inauguration de sa boite de nuit. Ils avaient échangé quelques phrases, puis étaient partis chacun de leur coté. Erik avait rejoint Elena. Il n’était pas sur de la manière dont Ariel avait fini la soirée, mais il était presque certain de l’avoir vu embrasser un professeur de Beauxbâtons dans la soirée. Cette réflexion lui tira un sourire ironique. Superbe exemple donnée par la championne, se tapait un prof à peine sorti de l’institut. Sublime. Il fut déconcentré par Elena qui venait d’arriver. Il lui sourit ne sachant pas trop comment se comporter. Il finit par lui attraper la main et la lui serait doucement. Il lui murmura : « Ces discours sont d’un ennuie. ». Il lui jeta un regard un peu sardonique. « Mais tu dois être habituée, les discours, les inaugurations, couper le cordon, sourire, distribuer des poignées de mains. C’est dans tes cordes, princesse. »Son ton était ironique. Non pas qu’il veuille être méchant ou désagréable. Mais il refusait toute autorité, pensait que les systèmes monarchiques étaient archaïques, frissonnait d’effroi à l’idée de devoir se plier à une étiquette et il se sentait parfaitement capable de défier l’autorité d’un roi dans son propre palais. Juste pour l’embêter. Le roi, pas Elena.
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Posté Jeu 14 Juin - 1:46.
En regardant Ariel monter les escaliers qui menaient à l'estrade, Olympe sentit la fierté s'emparer d'elle. Elle connaissait cette grande blonde depuis longtemps maintenant, et ne pouvait s'empêcher de la considérer comme le meilleur exemple à suivre pour un maximum de choses. Absolument tout ce qu'elle entreprenait était une réussite, ou semblait l'être pour la jeune Montesquieu. Elle était vraiment heureuse et honorée d'avoir pu supporter une telle championne lors du tournoi qui avait eu lieu, et elle était très contente de la façon dont elle s'en était sortie et de la manière dont elle s'était débrouillée tout le long de cet évènement. Un léger sourire s'inscrit alors sur son visage quand elle commença à parler de façon franche et vraie, la meilleure solution de faire authentiquement le deuil selon la Zeus. C'était en effet ce qu'elle aurait aussi choisi, en tant que championne. Elle aurait probablement décidé de ne pas dire ce qu'elle ne sentait pas juste ou ce qu'elle ne ressentait pas au fond d'elle, juste pour faire plaisir ou être délicate. Non, ce n'était pas ce qu'elle était, et si elle avait eu le pouvoir et l'autorisation de parler, tout ce qu'elle aurait dit serait venu droit de son coeur, et elle l'aurait assumé du début, à la fin, peu importe ce que l'on dirait d'elle. C'était effectivement ce qu'était en train de faire Ariel, dès l'introduction de son discours, et ce qui avait fait sourire la blondinette, qui se trouvait plutôt à l'avant de la foule, tout du moins assez près pour pouvoir voir entièrement les orateurs tour à tour.
Ce paragraphe où elle décida de parler des familles déchirées entre les croyances révélées de chacun fit baisser la tête à Olympe, qui pensa instinctivement à son père qui l'avaient trahi. A elle, à sa mère, aux amis de la famille, à tous. Il était parti comme un voleur, et était revenu face à sa propre fille pour la torturer physiquement sans aucun scrupule. Elle l'avait vu dans ses yeux noirs. Elle le savait. Il n'avait rien ressenti que le plaisir de faire ce qu'on lui avait ordonné, sans regret concernant le fait qu'il s'agissait de sa famille. Il était devenu fou. C'était l'excuse que la jeune fille avait préféré lui trouver, celle la faisait tenir autant que c'était encore possible après ce qu'il lui était arrivé. Mais aujourd'hui, elle était vivante, alors ce n'était pas son moment pour se lamenter sur son sort. Elle devait se recueillir pour ceux qui n'avaient pas eu sa chance, ceux qui avaient péri lors de ces affreuses batailles qu'elle aurait aimé pouvoir combattre aussi, si au bout d'une semaine de guerre elle n'avait pas été prise en otage, torturée, et si elle n'était pas tombée dans un lourd coma duquel elle ne s'était réveillée qu'à la mi-août, alors que tout était terminé, et qu'elle avait tout loupé. Elle n'avait même plus la voix pour crier sa déception, sa honte, son désespoir. Elle ne pouvait le garder que pour elle-même, et ça, c'était devenu frustrant et dur pour elle.
Attentivement, elle écoutait encore les sincères paroles d'Ariel, qui touchaient en fait à leur fin, quand elle remercia enfin ceux qu'elle pensait nécessaire, ainsi que le peuple sorcier en général, pour avoir combattu si durement. L'envie d'applaudir prit la blondinette, mais elle se retint, se rendant compte que ce geste serait inopportun, par rapport à la situation dans laquelle ils se trouvaient tous. Patiente, elle serra les lèvres, attendant que le prochain champion ne prenne la place de la Beauxbâtonienne sur la petite scène. Elle suivit cette dernière des yeux quand elle revint s'assoir aux côtés de la directrice de son école, puis soupira silencieusement. Les paroles de sa camarade lui avaient tout de même réchauffé le coeur par leur justesse et leur honnêteté. Tout ce dont elle avait besoin en réalité. Elle était reconnaissante à l'ancienne Dionysos, et ne manquerait pas lui le lui glisser lorsqu'elle aurait l'occasion de lui parler.
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Posté Lun 25 Juin - 19:43.
Estomaquée, j’avais écouté le discours de la nouvelle directrice de Durmstrang, qui n’avait pas participé aux combats. Elle avait donc, à mon sens, bien moins de légitimité que n’importe qui d’autre ici. Son discours avait été froid, sans âme, comme si elle avait lu ce que d’autres lui avaient écrit. Et encore… J’étais sûre qu’à sa place, j’aurais davantage vécu son texte. Elle aurait dû laisser sa place à un autre… songeai-je. A quelqu’un qui a vécu ça de près… Je secouai la tête et applaudis à peine – une pure marque de respect – lorsqu’elle céda la place au directeur de Poudlard, qui commença par rappeler ce que l’Angleterre magique avait vécu un demi siècle plus tôt. Le Seigneur noir et ses Mangemorts… J’en tremblais rien que d’y penser. Etant sangs-mêlés, j’aurais sans doute été davantage tranquille que bien d’autres, mais tout de même… Il aurait suffi que je manifeste, comme ici, mon amitié pour les nés-moldus pour être en danger. Et, me connaissant, je savais que je n’aurais pas tenu ma langue. Bien trop vibrante d’émotions pour ça. Je ne prononçai pas un mot, mais je n’en pensais pas moins. J’aurais aimé que mes cousins, ou mes frères et sœur soient auprès de moi en cet instant, malheureusement, ils étaient au loin. Je pouvais, simplement, voir ma cousine plus loin devant moi. Je fronçai les sourcils, voyant qu’elle ne semblait pas au mieux de sa forme, ce que son voisin ne semblait pas remarquer. Le discours du directeur de Poudlard s’acheva, et, comme tout le monde, j’applaudis, gardant pourtant le regard rivé sur Micaela, prête à la suivre si elle faisait mine de partir. Tant pis pour l’inauguration, m’assurer que ma famille allait bien était pour moi primordial. J’avais eu la chance de ne perdre personne, je n’allais pas commencer maintenant.
Je reportai cependant mon attention sur la scène lorsqu’Ariel y monta. Ariel, la championne de Beauxbâtons… Au départ du tournoi, l’année dernière, j’aurais donné n’importe quoi pour être à sa place. Et pourtant, après… J’avais été bien heureuse, il faut bien l’avouer, de ne pas y avoir été. Sa place et celle d’Enora et de Kurt ne devait pas être facile à tenir. Ils devaient avoir l’impression d’avoir eu le mauvais rôle… Et pourtant, je ne pensais pas que quiconque ici les tiendrait pour responsables de ce qu’il s’était passé. Sinon… Ils n’auraient pas pu passer la sécurité, n’est-ce pas ? Son discours fut long, visiblement pénible pour elle à prononcer, dans le sens douloureux. Je crus qu’elle n’y parviendrait pas, et, pourtant, elle alla jusqu’au bout, allant même jusqu’à parler des jeux olympiques sorciers. Une partie de moi craignait un peu que ça recommence comme le tournoi des trois sorciers. Une autre partie, majoritaire en moi était excitée par cette perspective sportive. Finalement… Je penchais sans doute davantage pour l’excitation… J’ai hâte… songeai-je. Pourtant… Comme l’avait dit Ariel : l’Homme portait sa part d’ombre, de mal en lui. Sous entendu… La paix aujourd’hui instaurée ne serait peut-être pas éternelle.
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Posté Mar 26 Juin - 14:03.
Inauguration
Le discours du directeur de l'école anglaise ne lui laissa pasla même saveur que celui des deux directrices. En effet, on sentait qu'il était touché, qu'il l'avait vécu, qu'il avait perdu quelqu'un. Qui? Elle n'aurait su le dire.Mais elle partageait sa peine et sa souffrance. Dire qu'elle avait mal pour lui n'était pas le mot, mais elle comprenait. Elle aussi, elle avait mal. Chaque jour qui passait. C'était une erreur, de venir à Londres... songea-t-elle. Pourtant, il y avait Marine, à côté d'elle. Marine qui était vivante, qui allait se marier, qui avait la vie devant elle. D'un autre côté, Eden était professeure. Elle se devait de donner l'exemple. De montrer à ses élèves qu'il fallait continuer, et aller de l'avant. Même si ce n'était pas simple. Même si, souvent, elle n'avait qu'une envie: se cacher de tout et de tous. S'isoler, devenir hermite. Et puis il y avait Jonatan, aussi, qui était de l'autre côté de son amie. Son élève qui rêvait de devenir animagus lui aussi. Son élève qui se sentait coupable vis à vis de son amie dans le coma et de la petite soeur de celle-ci, morte pendant la bataille des gradins. Coupable parce que, dans un rêve, il aurait sauvé la plus jeune au détriment de la plus âgée. Eden écouta les paroles que Marine adressa au jeune garçon et, passant son bras derrière le dos de son amie, pressa l'épaule de celui-ci comme elle l'avait fait quelques jours plus tôt dans le jardin de l'Académie française. "Ca va aller, Jonatan. Nous sommes là." A l'Académie, elle lui avait dit qu'il pouvait venir la voir quand il le souhaitait pour lui parler, pour se confier à elle, pour apaiser sa conscience à lui. L'espace d'un instant, il lui sembla qu'il portait le poids du monde sur ses épaules. Ariel montait sur scène, et pourtant, elle avait l'impression que c'était plus dur pour Jonatan que pour la jeune fille. Mais elle ne le blâmait pas. Pas le moins du monde. Elle-même avait tendance à se laisser aller à l'auto-appitoiement lorsqu'elle était seule.
Garant cette position incofortable pour marquer son soutien à son élève, Eden n'en écouta pas moins le discours de son ancienne élève qu'elle avait revue à la banque. Comment aurait-elle pu la juger coupable de ce qu'il s'était passé? Coupable de ce rôle qu'elle avait été forcée de jouer? Non. Pour elle, Ariel, Enora et Kurt étaient des victimes. Des complices involontaires. Qu'auraient-ils pu faire contre l'Organisation? A nouveau, elle foudroya la nuque de Pénélope du regard. Si la directrice ne les avait pas laissés entrer à l'Académie, ils n'auraient jamais eu ce rôle à jouer. Jamais. Tu ne mérites pas cette place qui est la tienne... songea-t-elle, le regard toujours fixé sur sa supérieure. Qui alors? Certainement pas elle-même. Elle n'avait pas la trempe d'une directrice. Mais quelqu'un d'autre. Pourtant, si elle avait connu les véritables raisons pour lesquelles Pénélope avait agi ainsi, elle aurait sans doute pensé autrement. Mais...
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Posté Mer 27 Juin - 18:16.
L'inauguration. Un simple mot pour honorer ceux qui avaient périt pendant la bataille. Mais pour moi, c'était également un rassemblement, une union de toutes ces personnes qui avaient quelque chose à partager, à raconter ou simplement pour dire au revoir et avancer. L'horreur, la souffrance, la désolation que de terme pour définir ce qu'on avait vécu ... Si j'étais ici, présente pour cet évènement, c'était avant tout pour ceux qui sont partis, ceux qui ne pourront pas être à nos côtés pour cette nouvelle année, ceux qui se sont battus pour notre liberté. Tant de sang et de larme avaient coulés, comment pourront nous nous relever de cette tragédie ?
Malgré les discours, malgré les reconstructions, comment refaire confiance dans un monde ou ce mot n'était que la jumelle de la méfiance et de la trahison. J'avais la désagréable impression que tout le monde étaient suspect, que les regards allaient une fois de plus montrer les prémices de la mort. L'envie de tomber et de ne plus jamais me relever me traversa l'esprit, seulement pour oublier toutes ces images qui tournaient dans ma tête.
J'étais venu seule à Londres, mais je n'aurai pas dû. Avoir quelqu'un à mes côtés, pour me soutenir ou simplement être là ! J'avais l'impression d'avoir un voile devant les yeux, d'être qu'à demi présente. Cette organisation tapis dans l'ombre n'avait apporté que mort autour d'elle et je me demande encore comment elle a pu devenir aussi grande et puissante. Allant même jusqu'à transformer BeauxBâtons en forteresse.
Une foule était attroupée, des regards baissés ou en larme. Tout le monde attendait que nos directeur prennent enfin la parole.
C'est notre chère directrice qui ouvra le bal par un discours sans saveur, comme si elle-même ne croyait pas en ses propres mots. Le doute de la trahison planait toujours au-dessus de sa tête comme un vautour attendant la mort de sa proie.
La directrice de durmstrang avait eu un discours assez étrange, simple mais à double sens comme s'il était cryptés.
Quand au directeur de poudlard, il était resté clair et émouvant. Mais cela restait de belle parole contre des actes d'une atrocité sans nom.
C'était au tour des champions de parler et c'est Ariel qui commença. Un magnifique discours comme toujours. Elle ne tournait pas autour du pot, elle avait été blessée physiquement, mais aussi personnellement. Sa soeur était toujours introuvable malgré ces recherches mais j'espérais qu'elle allait enfin trouver ne serait ce qu'un indice. Que sa famille allait enfin être réunis.
Qui allait donc passer ensuite ? Je n'en avais aucune idée, mais cet évènement tant attendu faisait resurgir des souvenirs douloureux, des drames, des séquelles ... J'espère que tous ces mots, ces discours permettront à tous de tourner la page vers un avenir meilleur.
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Posté Ven 29 Juin - 11:39.
C’est son tour. Le dos courbé de Kurt se décoince, le jeune homme relève le menton. Sur l’estrade, Ariel achève son discours par une courbette légère.
C’est son tour. Alors pourquoi ses jambes refusent-elles de bouger ?
Son tour. Ariel quitte l’estrade. Se levant maladroitement de son siège, Kurt prend la place de la Française face à la foule de sorciers.
Sa voix rauque s’élève, se voulant assurée et forte :
« Hrm… Bonjour. Mes quelques mots rejoindront sûrement beaucoup ceux d’Ariel. Mais il me semble important de pouvoir parler aujourd’hui. »
Ses bras se croisent machinalement contre son buste, comme s’il cherchait à se protéger de la horde de journalistes et photographes qui, tout près, sont pendus à chacune de ses phrases. Il n’a jamais voulu cela. Ce Tournoi qui dégénère, ses faiblesses, ces drames, ces morts…
« Le Tournoi des Trois Sorciers n’a pas commencé sous de bons auspices… La mort de Zazy-Timy, celle de Paula... Quand je me suis engagé comme Champion à la place de cette dernière, je croyais encore que tout pouvait bien se dérouler. Que l’Organisation n’était qu’une farce, qui nous avait couté par deux fois la vie d’innocentes à cause de notre manque d’attention, mais perdrait vite sa pseudo-puissance puisque les autorités magiques les voyaient enfin comme une menace à prendre au sérieux. J’ai eu tort. Elle a gagné en pouvoir, elle a tué Ben. Elle nous a, champions, asservis. J’ai honte de ce que j’ai pu faire sous ses menaces. J’ai honte d’avoir aidé à sa montée en puissance. J’ai honte d’avoir été faible.
Et puis il y a eu encore plus. Les attaques, la Troisième tâche, la bataille… Et tous ces morts. Ceux-là mêmes à qui nous tentons de rendre hommage aujourd’hui. Ils sont morts injustement, ils sont morts innocents, pour nous protéger…
Alors que tirer de ce massacre ? Si ce n’est l’habituelle conclusion du « plus jamais ça » ? Parce qu’il me semble que cinquante ans plus tôt, des discours similaires ont dû se tenir, rendant hommage aux morts, jurant que, plus jamais, de tels carnages ne se reproduiraient… Et pourtant aujourd’hui, malgré la leçon des années, nous nous retrouvons au même point qu’il y a un demi-siècle. A regretter une horreur que personne n’aurait pu imaginer, souhaiter, cautionner.
Nous avons tous plus ou moins de choses, d’actes, à nous reprocher aujourd’hui. Moi le premier je regrette ce que j’ai pu faire sous l’influence de l’Organisation. J’ai fait du mal à Ariel, j’ai fait du mal à Enora… »
Son regard se tourne vers les deux jeunes femmes, assises en bas de l’estrade.
« Et aujourd’hui, comme hier, comme demain, je m’en excuse. Le principal maintenant est de voir que, si nous avons pu nous montrer faibles, nous avons également su nous battre. Peut-être nous sommes-nous réveillés trop tard, peut-être aurions-nous pu éviter des morts, mais il ne s’agit plus de réfléchir à ce que nous aurions pu éviter si nous avions réagi différemment. Maintenant que tout cela est fini il ne s’agit plus de rêver à un autre dénouement, mais de tirer les conclusions qui s'imposent.
Nous avons aussi tous perdu un proche, un ami, une connaissance dans cette bataille contre l’Organisation. Nous avons tous été blessés, que ce soit physiquement ou moralement, par ce drame. J’ai vu Paula, son fantôme. J’ai vu ses yeux égarés, j’ai senti son cœur lourd, le cœur d’une jeune fille à l’avenir plein de promesses, partie trop tôt, trop brusquement. J’ai vu nos morts. J’ai perdu des proches, comme vous tous, et j’ai mal. Ils sont tous partis injustement. Et c’est à nous que revient la tâche de leur rendre hommage, de nous assurer que, si leur mort a été horrible, elle n’aura au moins pas servi à rien. Cette statue, c’est une statue du souvenir. C’est la statue du « plus jamais ça ». Elle est indispensable à notre mémoire. Parce que chaque sorcier qui va passer sur cette place, la voir, pourra se souvenir des raisons pour lesquelles elle y a été installée. Elle est indispensable mais pas suffisante.
Aujourd’hui nous devons aussi nous redresser après la claque que nous a infligée l’Organisation. Et nous le faisons chacun à notre manière, plus ou moins facilement, tout comme le monde sorcier dans son entité.
Les Jeux Olympiques Sorciers font partie de cette reconstruction. Le Tournoi, par trop dévastateur, va laisser place à des Jeux tournés vers le sport et l’amour du sport. Ils sont, je trouve, une bonne manière de repartir sur des bases nouvelles tout en coupant court à toute nouvelle possibilité de Tournoi.
Il y a encore un an nous ne nous imaginions pas un avenir comme celui-là. Lorsque je suis devenu champion, je ne voyais dans le Tournoi qu’un moyen de me mettre une fois de plus à l’épreuve, je m’imaginais sortir victorieux et célèbre. J’étais puéril. Aujourd’hui tout est dévasté, tout a changé, grandi. Le Tournoi a été une horreur, mais il ne s’agit pas de l’oublier, plutôt de retenir sa leçon douloureuse pour que, dans cinquante ans, ou même avant ou après, ne se reproduise pas le même désastre.
Un équilibre est toujours tangible… Mais cette Statue, le souvenir, ces Jeux, ce nouvel ordre qui s’installe peu à peu dans le monde sorcier, sont autant d’appuis qui vont nous aider à le maintenir, cet équilibre. Tout n’est pas terminé, tout n’est pas reconstruit, nous ne le sommes pas nous-mêmes, beaucoup de membres de l’Organisation doivent être jugés, mais nous devons continuer sur ce chemin, parce qu’il est celui du renouveau…
Comme madame Westwood, ma nouvelle directrice, l’a dit un peu plus tôt, « nous sommes ensemble ». Tous ; vous, le Ministère, nos directeurs d’école, Ariel, Enora, moi… Relevons-nous ensemble, pour tous ceux qui ne sont plus là…»
Un raclement de gorge et il s'éloigne aussitôt de l'estrade, fuyant les journalistes avides et le public silencieux, fuyant cette position qui le met mal à l'aise, son discours désorganisé, refusant de montrer à tous la faiblesse de son coeur qui commence à emplir ses yeux des larmes du regret.
Dernière édition par Kurt O. Armyanski le Mer 4 Juil - 20:15, édité 1 fois
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Posté Sam 30 Juin - 11:08.
redomption.
évènement international.
Ses prunelles noisettes s’ouvraient enfin. Le discours de Kurt l’avait bouleversée, elle se rappelait combien ces moments avaient été douloureux, combien la paix devait être savourée, comme l’un de ces trésors, ceux qui semblent d’épuiser avec le temps. Le parchemin qu’elle tenait entre ses mains se froissait, ses doigts commençaient à trembler. Son tour était arrivé, celui qu’elle redoutait. Bien qu’elle refusait d’être remarquée, mise en avant, elle devait prendre ses responsabilités, son rôle de championne devait être un honneur, une fierté et non un poids comme elle pouvait le ressentir, chaque jour un peu plus. La jeune anglaise se plaçait à l’endroit indiqué, succédant alors à ces grandes personnes qui avaient touché, impressionné par leur savoir, leur sens de l’honneur, leurs mots mieux choisis les uns que les autres. Sa gorge se nouait, laissant un silence étrange, gênant dans l’assemblée. Ces regards lui donnaient cette envie de courir, fuir ses obligations. Si seulement ils savaient, s’ils savaient combien elle savait mentir, se plaçant comme étant la victime, étant pourtant la fille d’un meurtrier. Alors elle ouvrait enfin la bouche, lisant soigneusement la feuille se trouvant devant elle.
« J'aurai aimé savoir comment commencer ce discours, ou même quoi dire pendant celui-ci, tout comme j’aurai aimé sauver chaque victime de la bataille sévissant il y a environ deux mois de cela. Bien que ces souhaits n’étaient pas réalisables... »
La jeune championne s’arrêtait au beau milieu d’une phrase dont elle était pourtant fière. La tête baissée, elle fixait ce bout de papier qui finalement était vide de sens, trop calculé. Rien n’était naturel dans sa vie, ni même son discours pour un tel évènement, alors elle pensait que c’était enfin le moment de montrer une certaine part de vérité. Elle repliait alors soigneusement la feuille, et même si ce geste pouvait sembler être déplacé ou étrange, Enora le faisait comme instinctivement. Ses yeux se relevaient, regardant tous ces gens qui la fixaient. Pour certains des amis, pour d’autres des inconnus et même si elle ne pouvait mettre un nom sur chaque visage, elle voulait être exemplaire, pour chacun d’entre eux, comme si, finalement, son rôle de championne ne tenait qu’à cela. Alors, la voix tremblante, elle se relançait, laissant parler son cœur, au gré de ses envies, de ses pensées, de ses sentiments et émotions du moment présent mais aussi des moments passés. Passés avec des personnes décédées ou même cette Troisième Tâche avec les deux autres champions. Et même si chaque souvenir se faisait plus douloureux, elle continuait à se rappeler tout ce qu’elle avait vécu, et finalement, elle pouvait en faire une fierté, un honneur d’être encore en vie et de voir la paix, de ses propres yeux.
« Il y a deux mois, je ne pouvais pas imaginer une seule seconde, un seul instant que je me trouverai ici, devant vous, à parler de paix et d’union, et pourtant.. Je pense que chacun d’entre nous devrait regarder autour de lui, juste un instant ».
Sa phrase se coupait, observant les gens, un par un, regardant la foule, savourant ce moment unique, ce moment qu’elle ne vivrait qu’elle seule et unique fois dans sa vie, ce moment qu’elle avait espéré depuis des mois, celui qu’elle attendait désespérément, n’espérant finalement plus qu’il arrive. Elle reprenait alors le fil de ses pensées.
« Je pense en contemplant cette foule, que chacun d’entre nous peut être fier de cette paix, de cette solidarité, de cet accomplissement, et même si la paix a eu un prix, pensons à la réussite… Certains ont chuté au cours de la bataille. Comme chaque guerre, celle-ci a eu ses victimes, mais ces personnes ne sont pas parties en vain… »
Enora évitait d’évoquer la mort, alors même si ce discours était totalement improvisé, elle pesait ses mots afin de ne pas blesser les familles. Les images défilaient dans sa tête, l’attaque de la volière en grande partie, la bataille de Poudlard, cette entrevue avec son père au château, caché derrière son masque comme un lâche. Les yeux fermés, elle tentait de contenir ses sentiments, ne voulant pas paraitre faible, sensible, bien que le moment était opportun pour partager ses émotions. La voix légèrement cassée, elle reprenait son discours avec son léger accent russe dans la voix, ce qui lui rappelait qu’une partie de sa famille devait être devant elle, sans même qu’elle ne le sache.
« Je tenais à adresser un message aux familles de mes camarades… Ben et Zazy… »
Sa voix se brisait, ses yeux se mouillant au fil de ses mots. Elle pouvait paraitre faible, sensible, désormais elle s’en fichait, se fichait de leurs opinions, de leurs critiques, de leurs jugements. Seules ses émotions importaient, ce partage de douleur, mais aussi de joie, de fierté, cette fierté de les avoir connu, cette fierté de leur succéder, cette fierté d’exprimer toute sa gratitude, toutes ses condoléances, chose qu’elle n’avait pas encore eu l’occasion de faire jusqu’à présent, et même si certains pouvaient penser que le moment était mal choisi, elle n’était pas de cet avis et assumait ses actes, enfin.
« Zazy et Ben étaient de bons camarades, de bons amis, de bons élèves et, j’en suis certaine, de bons enfants. Chaque élève de Poudlard pourra témoigner de cela. Ils ont été courageux, exemplaires et ont accomplis leurs rêves de grandeur, de réussite avec brio. Ils resteront nos champions, ces champions qu’aucun élève ne pourra oublier. Nous aurons tous ce souvenir gravé en nous, ce souvenir de joie, d’amitié qui nous unissait, mais aussi chaque moment passé avec eux. N'oublions pas Paula. Malheureusement je n'ai pas eu l'occasion de la connaitre mais à écouter les mots d'Ariel et Kurt, Paula était une jeune femme exceptionnelle. »
La blonde essuyait une larme qui coulait tout au long de sa joue, brisant alors tout son prestige, toute sa grandeur. Elle n’en était pas moins humaine, avec des sentiments, et même si au fond elle en avait un peu honte, voyant déjà le visage de son père, rageant de la voir démonstrative, les plus grands étant les moins prévisibles selon lui, Enora était pour la première fois depuis des semaines : sincère.
« Je voulais vous dire que vous pouvez tout simplement en être fier, fier de votre enfant, votre frère, votre sœur, votre nièce ou votre neveu ou même votre ami, camarade, ou simple connaissance. Car cet enfant était entièrement et parfaitement un champion. »
Elle reprenait ses esprits, refusant, au fond, d’ennuyer le reste de l’auditoire. Elle tournait sa tête vers les deux autres champions, en s’excusant du tournant qu’avait pris la Troisième Tâche, en un simple regard avant de replonger celui-ci dans la foule qui semblait infinie. Un sourire léger se dessinait peu à peu sur ses lèvres, repensant à ces moments passés avant cette guerre, tous ces souvenirs qui ne faisaient pas le poids face à ceux qui la rongeaient.
« Aujourd’hui, souvenons-nous de ceux qui se sont battu pour voir ce jour arriver. Admirons combien leur courage a payé, combien notre solidarité, peu importe l’âge, le sexe, le sang ou même la nationalité, a été bénéfique. Sans cette unisson, aucune victime n’aurait le privilège d’être honorée. Pour eux, savourons cette paix, pour eux restons unis, soudés et pour eux ne répétons pas les erreurs du passé, allons de l’avant, ensemble… Comme l'a dit Kurt avant moi, les Jeux Olympiques vont bien avoir lieu. Prouvons nous que tout est fini, montrons que nous avons tiré une leçon de cette guerre, de ces mois épouvantables. Montrons combien la paix est précieuse, et combien nous voulons la faire durer. Une nouvelle page s'écrit, aujourd'hui avec cette inauguration, mais j'espère du fond du coeur qu'aucun d'entre vous n'oubliera le passé, oubliera les erreurs passées. Aujourd'hui plus que jamais, il est temps de reconstruire nos vies, avec les leçons tirées de toutes ces épreuves. Je tenais également à m'excuser pour mon comportement lors de la Troisième Tâche, mais je pense que personne ne pouvait ressentir cette peur que nous avions dans cette forêt. J'excuse également Ben. Et pour partir sur une note un peu plus joyeuse, profitez bien des Jeux Olympiques, et n'oubliez pas combien, ensemble, nous sommes forts. »
Sa voix arrêtait de retentir, elle laissait le silence faire ses miracles, les gens réfléchir sur les conséquences de leurs actes, et elle espérait que son père la voyait, entendait ses paroles et se remette en question. Elle avait encore cet infime espoir, et bien qu’au fond d’elle elle savait que tout recommencer à zéro avec son père était impossible, elle espérait au moins paraitre moins pitoyable à ses yeux. La championne reprenait la feuille de papier, et s’éloignait avec sa grâce naturelle, sans ajouter un mot.
codes par meijy.
Spoiler:
J'ai été autorisée à poster pour aller plus vite, ça ne vous pénalisera pas
Dernière édition par Enora Flore Boatwright le Sam 30 Juin - 14:51, édité 1 fois