VULNERA SAMENTO FERME SES PORTES ▲
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Evénement international ● inauguration
ϟ this is the road to ruins, and we're starting at the end, say yes, let's be alone together.
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Cadeyrn S. Turner
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Je viens de Durmstrang
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Je viens de Durmstrang
Evénement international ● inauguration Large
star : Dave Franco
crédit : (c) twisted lips
lettres postées : 802
date d'entrée : 10/01/2010

♦ Nota Bene
: UC
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Message Posté Dim 13 Mai - 1:09.

événement international
car cela ne doit plus arriver

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Aucun moldu ne pouvait deviner ce qu'il se passait à seulement quelques mètres d'eux. La Place du Souvenir, occultée aux personnes dépourvues de pouvoirs magiques et à tous les sorciers qui auraient l'âme néfaste, s'apprêtait à être dévoilée. Plusieurs centaines de mètres de chaises alignées en demi-cercle faisaient face à une estrade où se succéderaient plus tard plusieurs personnalités sorcières. Derrière cette scène, une imposante stèle d'environ six mètres de hauteur était occultée derrière un voile que le Ministre ne tarderait pas à dévoiler. Les noms de toutes les victimes de la guerre étaient gravés autour de la stèle et cette place consisterait bientôt en un lieu de recueillement à la manière d'un mémorial. L'inauguration avait suscité l'arrivée de nombreuses personnes depuis plusieurs jours, aussi, la plupart des places étaient d'ors et déjà prises. L'événement tenait au cœur des sorciers dont les visages étaient dignes malgré l'excitation qui régnait. Tout le monde souhaitait voir le Ministre et les champions dont la présence avait été annoncée.

Vingt heures. La cérémonie pouvait commencer. Progressivement, le brouhaha des conversations s'atténua pour laisser place au silence. Des bruits de pas, puis la directrice de Beauxbâtons se retrouve sur l'estrade, face à des centaines de sorciers. Tandis que des applaudissements retentissent, Penelope Courterois s'apprête à prononcer son discours.



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Vous pouvez poster à n'importe quel moment entre les discours. N'hésitez pas à réagir ! Si vous réussissez à poster un message après chaque discours, vous recevrez 100 PRP ainsi que 50 PCF. Alors, n'hésitez pas ! Un délai de quatre jours minimum vous sera accordé entre les différents discours. Nous comptons sur votre présence !

Le staff de Londres.
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Message Posté Dim 13 Mai - 19:34.
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On ne fait qu’attendre le bon moment pour entrer. Je regarde autour de moi, cherchant des visages connus, espérant avoir quelqu’un à mes côtés durant cette cérémonie. Il y a Marie-Ange. Il y a toujours Marie-Ange, mais peut-être que cette fois-ci, ça ne sera pas suffisant. Main dans la main, je décide qu’il est l’heure d’aller s'asseoir parmi cette population détruite. Bouleversée par les derniers évènements, mais qui, désespérément, cherche à se construire. Panser leurs blessures encore à fleur de peau. Je ne sais pas ce que je fais ici, mais je ne cherche pas à m’enfuir. Ça serait trop facile. Je sais, ma famille va être ici. Cette soeur ingrate, obnubilée par sa petite personne. Comme j’aimerais qu’elle souffre comme j’ai souffert, comme j’aimerais la détruire comme elle m’a détruit par le passer. Je reste neutre, serrant la main de Marie-Ange dans la mienne. Cherchant un réconfort inespéré. Je respire difficilement, je commence à étouffer parmi cette foule, mais je ne dis rien. Nous rentrons. Je cherche des places libres, la pièce est déjà remplie de membre influent de la communauté sorcière. J’en connais quelques-uns. Un sourire sur mon visage, je décide d’en saluer certain, sans réellement me mêler à eux. Je ne veux pas. Je reste avec Marie-Ange, la serrant contre moi alors que je me dirige vers des places au fond de la pièce.

Il est l’heure. La pièce commence étrangement à se faire plus silencieuse. Je me dis que j’aurais peut-être dû prendre quelque chose avant de venir. Boire quelques verres, prendre quelque chose qui me ferait tenir toute la soirée... Ça va devenir beaucoup trop pénible, mais je suis totalement sobre. Je ne plane pas, je ne consomme rien. Pas ce soir. J’aurais peut-être dû. Oui... Mais c’est trop tard. Je cherche Ilyas des yeux, je cherche Amadeus, je cherche Prynce. N’importe qui qui pourrait me rendre cette soirée un peu meilleur, mais je ne trouve personne. Je suis pris avec Marie-Ange qui commence à s’ennuyer. Jouant avec je ne sais quoi. Je suis seul parmi cette foule. J’étouffe.

La directrice de Beauxbâton monte sur l’estrade, prononçant des mots que je ne comprends pas. Je veux partir, mais je ne peux plus. Je suis emprisonné. Des applaudissements commencent à se faire entendre. Mécaniquement, je les imite. Je suis un robot qu’on a manipuler pour me faire faire des gestes dont je n’ai plus conscience. Je tente de survivre.
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Message Posté Dim 13 Mai - 23:30.
Il est dix-neuf heures cinquante-cinq. Assise sur une chaise au premier rang de l'assemblée, tu contemples fixement l'élégant pupitre de bois qui signale la place de l'orateur pour la cérémonie de ce soir. Sur l'estrade là-bas, à la vue de tous, au centre d'un espace bien dégagé... Le centre de l'arène, pour toi. Il te reste cinq minutes avant de sauter dans la fosse aux lions, et tu sens un zeste d'anxiété monter en toi, depuis les tréfonds de ton être. Pour l'instant, bien peu se préoccupent de toi – mais dans quelques instants, tu seras sous les feux de la rampe. Pour le moment, ils sont tous installés ça et là dans l'assemblée, discutant en petits groupes, assis ou debout, et toi tu es seule au premier rang, à la seule exception de Mademoiselle Seward qui s'est installée près de toi. Logée chez elle le temps des réjouissances, tu as pris plaisir à ces quelques jours en sa compagnie, et la flamme d'une amitié qui se dessine te réchauffe le cœur. Mais trêve de bavardage, il est l'heure – peu à peu, tous s'asseyent, et le silence tombe dans la salle après une salve d'applaudissements alors que tu te diriges à pas mesurés vers l'estrade. Les journalistes sont là, sur le côté – tu saisis du coin de l'œil des Plumes à Papote qui courent frénétiquement, noircissant des pages et des pages, détaillant ta tenue que tu as voulue ce soir traditionnelle. Toute de crème et de satin, brodée d'or, elle n'en fait que plus ressortir ta blondeur française. Tes bijoux ? Des perles, en bracelets, en colliers, en bagues. D'une classe froide et élégante, tu as voulu ce soir incarner la France.

« Bonsoir. »

Le public s'est tu. Les journalistes décryptent déjà ton intonation, ton signe de tête courtois, l'absence de sourire sur ton visage. Tu es grave et sévère, car l'inauguration ne prête pas à rire : ce sont les défunts qui sont à l'honneur ce soir, et des morts tu en as comptés beaucoup, dans les jardins dévastés de Beauxbâtons, après la bataille des gradins. Des morts, tu en visites chaque jour, dans ce cimetière étincelant de blancheur sous le soleil méridional. C'est Beauxbâtons qui a marqué la guerre, dans l'imaginaire populaire : le souvenir de ces enfants montant au combat a glacé l'ensemble des Nations, et c'est donc à toi que l'on a demandé d'ouvrir les commémorations sur la Place du Souvenir, dans ce mémorial.

Merveilleux. Comme si tu étais, toi la collaboratrice, toi la décriée, la mieux placée pour honorer les mémoires de ceux qui sont tombés.

« Vous me connaissez tous déjà. Je suis Pénélope Courterois. Dans la longue lignée de celles qui ont succédé à Mona Lisa, je suis la seule à pouvoir me trouver là, ce soir, pour vous parler de l'Académie de Beauxbâtons et de ce qu'elle représente, non seulement pour les enfants de France, mais pour ceux de Russie et d'Angleterre. »

Une pause. La tête haute, le regard droit, tu laisses tes yeux dériver de-ci, de-là, dans l'assemblée silencieuse. Tu en repères certains qui te fusillent de leurs prunelles courroucées, d'autres qui te montrent ouvertement du doigt, mais la plupart sont suspendus à tes lèvres. Il est bien rare que la toute jeune directrice de Beauxbâtons, ou ses prédécesseurs avant elle, fassent une déclaration solennelle. Tu dois te faire violence, étouffer la pudeur et la discrétion qui te caractérisent, pour énoncer ce long discours que quelqu'un d'autre a écrit pour toi. Ces mots pourtant te brûlent la gorge. Politiquement corrects, certes, aptes à redorer ton blason écorné, mais insipides, fades, sans nulle couleur. Peut-on sentir ton manque de sincérité ? Peut-être, sûrement... Tes yeux s'abaissent, brièvement, vers le sol de l'estrade où te tiens. Le silence s'étend, lourd de pression, de ressentiment, d'expectative. Puis ton regard se relève, et tu reprends la parole, oubliant ton discours, laissant les mots s'écouler de toi librement comme ils te viennent, avec au fond des prunelles l'étincelle ravivée d'une passion nouvelle.

« Nous avons erré dans l'obscurité ces derniers temps, vous et moi. Ce ne sont pas nos aptitudes individuelles qui nous ont menés vers la lumière, mais bien l'union de nos volontés, de nos bras, de nos cœurs. C'est grâce à ceux qui ont su abolir les frontières que nous pouvons nous tenir là ce soir, ensemble, pour rendre hommage à ceux qui ont tout sacrifié à l'autel de la liberté. C'est ensemble que nous avons vaincu. Dans ce conflit, si Beauxbâtons s'est affranchie, c'est grâce avant tout à Poudlard, à Durmstrang, et à toutes les âmes vaillantes qui les ont soutenues. Ces écoles, ces joyaux de l'éducation, ont su par le passé faire la preuve de leur solidarité. A l'aube de cette nouvelle année, nous devons garder à l'esprit leur fraternité, et resserrer les liens qui se sont noués. C'est dans l'unité qu'est notre force, et c'est dans l'unité que se trouve notre avenir. Par respect envers ceux qui sont tombés, tâchons de ne jamais l'oublier. C'était leur rêve, leur espoir : il ne tient qu'à nous ce soir d'en faire la promesse de meilleurs lendemains, ensemble, main dans la main. »

Les tiennes, qui s'étaient nouées devant toi, s'appuient maintenant sur le pupitre. Tu ne t'adresses plus à une assemblée neutre, mais à des individus, tous et chacun d'entre eux à la fois. Ce n'est plus ton regard seulement qui bouge, mais ta tête qui se tourne, à droite, à gauche, alors que la passion qui t'habite t'envahit doucement. Tu n'es plus une statue froide et distante, tu t'animes maintenant alors que ton âme s'exprime, apposant des mots sur la douleur collective d'un monde en deuil.

« La rentrée se prépare. A Beauxbâtons, les cicatrices sont pansées, mais nous n'oublions pas les blessures du passé. Le jardin des disparus est là pour nous le rappeler – dans nos cœurs, ce sont leurs visages qui sont gravés, pour l'éternité. Lorsque j'ai vu mon école ravagée, mes étudiants massacrés, et tout ce en quoi je croyais - piétiné sans la moindre pitié, malgré les efforts déployés, et cette protection que je croyais pouvoir assurer – c'est mon univers qui s'est effondré. Pour remporter cette guerre, nous avons tous beaucoup sacrifié. »

Une autre pause. Le temps d'étouffer cette chaleur suspecte au ras de tes cils qui annonce la présence de larmes rentrées. Tu te dois de rester forte, Pénélope – le monde entier t'écoute, le monde entier t'observe. Comme s'ils pouvaient lire dans tes iris la souffrance que vous avez affrontée, là-bas en France, tu fais peser ton regard sur chacun de ceux qui sont là. Unissant leur chagrin au tien, reconnaissant leurs efforts, et l'ampleur de leur perte.

« Le souvenir de ceux qui nous ont défendus ne sera jamais perdu. Beauxbâtons a retrouvé sa dignité, purifiée de cette présence noire et sombre qui respirait le chaos, délivrée de cette occupation infâme qui l'étouffait. Aujourd'hui, lorsque je marche dans les allées des jardins, je vois la grandeur à nouveau, et la pureté retrouvée d'un sanctuaire qui jamais n'aurait dû se voir profané. L'Académie de Beauxbâtons n'est pas juste une école. C'est un foyer. C'est une maison. C'est un havre de paix où chacun doit pouvoir se sentir en sécurité. Après la peur et l'horreur, je remercie ce soir tous ceux qui ont œuvré pour que notre demeure retrouve sa beauté. Nous avons souffert, et nous avons pleuré – mais aujourd'hui, nous pouvons nous tourner vers l'avenir, avec sérénité. Nous pouvons reprendre nos vies où elles s'étaient arrêtées, nous pouvons nous remettre à espérer. Ainsi donc, soyez assurés que nos remerciements vous accompagnent, à ceux qui nous ont libérés comme à ceux qui nous ont relevés. »

Tu t'es penchée sans t'en rendre compte. Tu te redresses lentement, laissant tes mains retomber le long de ton corps, puis se relever, ouvertes devant toi et tournées vers le ciel, dans un geste universel de prière que tous comprennent et reconnaissent.

« Mes derniers mots seront pour nos disparus. Pour ceux qui se sont sacrifiés, pour ceux qui ont lutté, dans l'adversité, et qui nous ont tout donné. Soyez assurés que vous ne serez pas oubliés, que nos enfants et leurs enfants après eux entendront parler de votre lutte pour la liberté. Pour que cela n'arrive plus jamais. Au nom de ceux qui ont survécu, j'en fais le serment : notre gratitude vous est vouée, chaque jour que nous vivrons, pour l'éternité. »

Sans une phrase de plus, tu joins tes mains et tu t'inclines gravement devant l'assemblée, avec cette dignité empreinte de pudeur qui te caractérise. Adressant un signe de tête au prochain orateur, tu abandonnes le pupitre et tu retournes t'asseoir près d'Allis, le cœur chamboulé malgré tout par cette déclaration improvisée. Ont-ils compris, ont-ils perçu tout ce que tu as ressenti sans le communiquer ? Tu chasses ces considérations égoïstes de ton esprit alors qu'un autre intervenant s'avance. Tu es bien décidée à ne pas rater une seule miette des discours de la soirée...
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Message Posté Lun 14 Mai - 2:10.


Voilà.
C’était maintenant.
L’évènement international. Le fameux. L’inauguration de la Place du Souvenir.
Après une année scolaire difficile où nombreux avaient été les drames, les blessés, les souffrances et les morts, après la crise économique sorcière due à rébellion des Gobelins, après l’explosion du Big Ben au Nouvel An, après l’écroulement de l’hôpital Sainte Mangouste, après le désastre du Tournoi des Trois Sorciers, après une guerre civile dont on parlerait encore pendant des années, enfin, le calme revenait. L’été touchait à sa fin, tandis que la plupart des membres de l’Organisation avaient été mis en prison, le Monde Magique commençait à reprendre ses habitudes. C’est pourquoi il était temps.
Temps pour les sorciers de tourner la page.
Et quoi de mieux pour faire son deuil que d’inaugurer un mémorial ?
Allis ne savait pas. Elle n’était pas certaine que ce soit le bon moment. Elle trouvait ça trop tôt. Et elle était persuadée qu’il y avait un petit côté ‘faisons ça juste à la fin des vacances, histoire qu’on puisse faire une rentrée comme si de rien n’était’. Pourtant, elle était là. Assise sur sa chaise au premier rang, aux côtés de la directrice de Beauxbâtons, la charmante Pénélope Courterois, qu’elle hébergeait chez elle depuis quelques jours, et avec qui elle avait eut le temps de sympathiser - pyjama party, échange de vernis et séances de coiffures oblige. Cette femme était toute la grâce et la délicatesse qu’une française pouvait inspirer. Elle impressionnait la jeune rousse, qui était honorée d’avoir pus l’accueillir chez elle.
C’était d’ailleurs à elle de prononcer le premier discours. A elle d’ouvrir le bal, en quelques sortes. Car des discours, il y en aurait ce soir. Et même Allis y passerait. Car elle avait accepté l’invitation au premier rang, mais également l’invitation au discours. Elle n’était pas certaine d’avoir sa place parmi ceux qui prendraient la parole ce soir, mais elle avait tout de même accepté, par politesse, par dévouement, et.. Parce que.
Les raisons n’avaient pas besoin d’être expliqués.
Pénélope se lève.
C’est l’heure.
Elle rejoint le pupitre sur la scène, et prend la parole. Le public se tut, et tout le monde l’écoute. Allis sent son cœur battre à la chamade. La directrice se présente, puis elle fait une pause. L’Auror ne la quitte pas des yeux, elle attend ce discours avec une impatience difficile à cacher. Elle sent que la française va quitter cette froideur qu’elle a revêtus par protection. Son regard se relève, et l’on aperçoit une étincelle dans ses yeux, une flamme vivante. Elle reprend la parole, et tout a changé. Ce n’est plus la directrice de Beauxbâtons qui récite un discours écrit. C’est Pénélope Courterois qui s’exprime, une sorcière elle aussi touchée par les derniers évènements. Et Allis sent des frissons la parcourir tant les paroles de la belle blonde la touche. Elle boit chaque parole, chaque son émit par ces lèvres délicieuses que possèdent la française. Sa voix règne sur l’assemblée, faisant trembler les cœurs. Ces mots sont profonds, vrais, et personnels. Loin de l’image froide que certains lui donnent, c’est une femme touchée qui s’ouvre ce soir, dévoilant un discours plein de sens et de profondeur. Beaucoup de rumeurs courraient sur la directrice, disant qu'elle avait laissé la porte grande ouverte à l'Organisation, ne faisant rien pour protéger ses élèves. Même si cela s'avérait vrai, Allis ne voyait pas en elle une femme faible, mais bien une femme qui a été dévoré par la puissance de l'Organisation. Beaucoup la critiquaient, mais combien auraient osé faire face à ceux qui étaient alors les Maitres de la Mort ? Il était toujours plus facile de cracher sur le dos de quelqu'un, plutôt que d'agir.. Et puis il ne fallait pas oublier que Pénélope avait réagit à temps durant la Troisième Tâche, aidant ses élèves à combattre les membres de l'Organisation.
Le discours se termine en beauté. La belle française adresse ses derniers mots aux défunts de la Guerre Civile. Allis a une pensée aussi pour tout ceux qui sont morts bien avant la Guerre, pendant que l’Organisation gagnait du pouvoir.
Puis Pénélope se tait, le silence est pesant dans l’assemblée, mais Allis applaudit, comme beaucoup d’autres sorciers qui font de même. Ce discours était beau. Intense, profond, et beau. Un fin sourire pour accueillir la belle française qui se rassoit à ses côtés, tandis que le prochain orateur arrive sur la scène. Sans hésiter, Allis prend la main de la directrice et la serre fort, lui adressant un regard reconnaissant, les yeux légèrement embrumé, pleine d’émotions. Elle allait avoir du mal à ne pas verser de larmes ce soir, pour sur..


Dernière édition par Allis Seward le Lun 14 Mai - 12:29, édité 1 fois
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Message Posté Lun 14 Mai - 9:36.


Inauguration
Eden ne pouvait pas ne pas aller à cette commémoration des morts de l’année passée. Elle ne pouvait pas rester bien tranquillement chez elle. Ce n’était pas possible. Elle allait donc, une deuxième fois dans ce mois, se rendre à Londres. Mais ce n’était pas grave. Ce n’était pas comme si elle n’avait pas l’habitude de la ville et de ses mystères… De fait, elle connaissait la ville pratiquement par cœur et avait écrit à Marine pour lui demander si la jeune femme pouvait l’héberger. Eden connaissait la journaliste depuis longtemps, même si elles avaient un an d’écart. Elles étaient toutes deux allées à BeauxBâtons, puis s’étaient retrouvées à nouveau lorsqu’Eden était venue faire ses études dans la capitale sorcière. Si elles s’étaient ensuite à nouveau perdu de vue, la mort de Jeff les avait à nouveau rapprochées malgré la distance et la française ne manquait pas, à chaque fois qu’elle venait à Londres pour se rendre sur la tombe de son ainé, de passer voir la journaliste pour boire un verre avec elle. Elle est un peu comme mon frère. Elle aussi cherche à me pousser à m’amuser, à faire la fête. A vivre, tout simplement. songea Eden en regardant la jeune femme qui l’accompagnait. Oui, Marine était une amie précieuse pour Eden qui, pourtant, ne savait pas toujours comment prendre ses marques d’amitié. Elle était, cependant, sincèrement heureuse pour la blonde qui allait bientôt se marier. C’est marrant comme tu essayes de te raccrocher à des choses joyeuses… Le fait était.

Eden s’avança dans l’assemblée, entraînant à sa suite Marine et le jeune Lycaon pour gagner trois places sur l’avant des sièges. La jeune femme s’attendait à entendre plusieurs personnalités du monde sorcier, à commencer par le ministre. Toutefois, la première apparition sur scène la choqua, la faisant blêmir. Pénélope Courterois. Celle qui avait ouvert ses portes à l’ennemi. La franco-américaine ferma les poings à s’en blanchir les jointures alors qu’un faible « Traitresse » murmuré franchissait la barrière de ses lèvres. Comment osait-elle prendre ainsi la parole en public ? Comment osait-elle seulement se montrer à un événement de cette importance ? Alors que c’était elle qui avait ouvert la porte à toutes ces horreurs ?

Oh certes, Eden l’avait appréciée, au départ, lorsqu’elle avait pris la place de Pénélope en tant que professeur de métamorphose. Cette dernière venait d’être promue directrice. Elle l’avait sans doute mérité, à l’époque. Elle était chaleureuse, bien que relativement froide, mais après tout…. Eden était pareil. Elles s’étaient d’ailleurs côtoyées lorsqu’elles étaient toutes les deux à Athena, même si Eden était beaucoup plus jeune. Mais ce qu’avait fait la directrice au printemps passé… Rien ne pardonnait cela. Indirectement, la professeur la jugeait responsable de la mort de Jeff. Malgré son envie de la pétrifier sur place, Eden n’en écouta pas moins son discours. ‘’ rendre hommage à ceux qui ont tout sacrifié à l'autel de la liberté. C'est ensemble que nous avons vaincu. Dans ce conflit, si Beauxbâtons s'est affranchie, c'est grâce avant tout à Poudlard, à Durmstrang, et à toutes les âmes vaillantes qui les ont soutenues.’’ Ah ça, c’est sûr, c’est pas grâce à toi qui leur avais déroulé le tapis rouge… Peu importait pour Eden que Pénélope ai retourné sa veste après. Au contraire, d’ailleurs. Cela la faisait passer pour une opportuniste aux yeux de la jeune femme. ’’ Lorsque j'ai vu mon école ravagée, mes étudiants massacrés, et tout ce en quoi je croyais - piétiné sans la moindre pitié, malgré les efforts déployés, et cette protection que je croyais pouvoir assurer – c'est mon univers qui s'est effondré.’’ Menteuse ! Non, mieux valait ne plus faire attention à ces conneries. Penser à autre chose en attendant qu’elle descende enfin de cette estrade sur laquelle elle n’avait pas sa place.


Dernière édition par Eden V. Rowland le Dim 20 Mai - 10:58, édité 1 fois
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Message Posté Lun 14 Mai - 14:03.
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Ce pourquoi Olympe s'était déplacée à Londres pour la première fois de sa vie, c'était ça. C'était le discours de la directrice de son académie. Celle vers qui elle regardait quand elle avait besoin d'un exemple à suivre. Celle qui lui faisait se demander en cas de problème: "Qu'est-ce que Miss De Courterois ferait dans cette situation?" Ces réponses étaient toujours celles qui l'avaient aidé le plus.
La raison pour laquelle la jeune française se trouvait là, c'était non seulement pour dire au revoir à ses amis et autres camarades décédés, mais aussi pour enterrer ses propres démons, pour faire la paix avec elle-même, mais pas pour pardonner à son père, ce traître.

Se tenant aux côtés d'Allis Seward, celle qui l'hébergeait, elle se rendait de plus en plus compte de ce à quoi elle allait assister, et priait pour être assez forte et ne pas pleurer. La directrice de l'Académie monta sur l'estrade, et Olympe prit une longue inspiration. Elle s'était déjà faite à l'idée que ce serait émouvant. Quand les paroles sur les écoles qui devaient se serrer les coudes furent prononcées, la blondinette acquiesça fièrement. Elle avait toujours voulu que cela se produise, mais sûrement pas dans ces conditions. C'était la dernière de ses envies, mais malheureusement, il avait fallu une Guerre Civile, des centaines, peut-être même des milliers, de morts et de blessés, pour que l'on réalise enfin qu'il serait plus intelligent d'être tous dans le même camp et de se battre pour les mêmes choses. Quel dommage! Mais mieux valait tard que jamais, comme le disait si bien ce dicton qui s'apparentait très bien à la situation présente, en ce jour de recueil et de tristesse. Durmstrang, Poudlard et Beauxbâtons étaient les trois écoles les plus reconnues dans le monde magique, et si les directeurs se tiraient dans les pattes sans arrêt ou s'ils décidaient de suivre leurs propres idées, même si cela devait engendrer une guerre entre les institutions, c'était écrit que cela se finirait en carnage. Aujourd'hui, il avait bien fallu ça, mais chacun, sorciers compris, apprendraient de cet erreur, de cet égoïsme mondial. Eh oui! Il fallait mettre des mots sur ces choses-là. Il s'agissait bel et bien d'égoïsme, puisque beaucoup s'étaient uniquement battus et n'avaient défendu que leurs pays ou leur école. Moi la première, je n'avais songé à rien d'autres qu'à Beauxbâtons, et j'avais aussi fit preuve d'égoïsme, mais c'est aussi un genre de patriotisme j'imagine. Donc aucun reproche à ce niveau-là.

Son passage sur la reconstruction et ce que chacun avait perdu fit automatiquement pincer les lèvres à Olympe, qui, sans ça, aurait déjà laissé couler sa première larme. Le jardin des disparus était un lui de souvenir et de recueillement où la jeune fille s'était promise de se rendre régulièrement, car ses plaies n'étaient pas encore pensées. Les autres avaient eu bien plus de temps qu'elle pour se soigner. Depuis la fin de batailles. L'enfant Montesquieu n'avait eu que depuis la mi-août, quand elle s'est réveillée du coma. Environ une semaine plus tôt, et elle avait insisté auprès de sa mère pour la laisser voyager à Londres dans ce but-là.

Enfin vint le dernier paragraphe du discours de sa directrice. A la fin de celui-ci, Olympe baissa la tête et serra les poings. C'était douloureux. Bien plus qu'elle ne le pensait... Mais elle se retenait de pleurer. Elle devenait de plus en plus forte. Moins émotionnelle.

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Message Posté Lun 14 Mai - 18:17.


Pendant quelques secondes, elle échangea un regard avec son reflet. Coiffure parfaite, robe sombre tout juste sortie d’une boutique française, maquillage soigné. Des détails qui lui semblaient inutiles en ce jour. Dans pareil moment, cela ne servait à rien de faire attention à des détails pareils mais c'était nécessaire affronter la soirée avec plus de confiance et d'assurance. Dans quelques minutes, elle transplanerait en direction d’un nouveau lieu. Un endroit qui ne ferait que rappeler les horreurs de ces derniers mois. Toutes ces personnes qui avaient perdu la vie pour leurs idéaux ou pour leurs proches. Elle ne se sentait pas d’humeur joyeuse. Elle ne pouvait pas être enjouée aujourd’hui. Par respect pour les familles des défunts et par mauvais état d’esprit. C’était l’heure. L’heure d’y aller, de se joindre à tous les sorciers pour une cérémonie de commémoration. Elle rejoignit Eden dans le salon. Ça avait été agréable de retrouver la jeune femme, une amie de Beauxbâtons. Depuis qu’elles se connaissaient, elles n’avaient cessé de se perdre de vue. Jusqu’à quelques jours plus tôt où Eden avait repris contact pour savoir si Marine pouvait l’héberger. Celle-ci avait immédiatement accepté. Elle aurait préféré que leurs retrouvailles se fassent dans d’autres circonstances, évidemment, mais la situation était ainsi. « On doit y aller. » annonça-t-elle. Elle aurait préféré mille fois avoir Andrew avec elle. Il l’aurait pris dans ses bras, aurait fait une blague et elle aurait retrouvé le sourire, comme par magie. Il savait la rassurer comme personne d'autre. Mais il n’était pas là. Il était avec la sorcière qu’on lui avait attribuée. Peut-être se retrouveraient-ils une fois là-bas. Cette pensée chassa légèrement l’appréhension. Elle avait peur de ce qu’elle allait découvrir, de ne pas pouvoir supporter les gens qui pleurent, de ne pas pouvoir ressentir la même tristesse que toutes ces personnes. Elle avait peur que tout recommence et qu’elle n’ait pas autant de chance. Eden avait perdu son frère dans l’une des attaques de l’Organisation Secrète. C’était important qu’elle soit présente. Pour son frère. Pour son deuil. Marine ne savait pas comment se comporter vis-à-vis de la jeune femme. Après tout, elle ne connaissait pas cela. Elle était l’une des rares personnes à avoir été épargnée par les pertes humaines. Même en dehors de la bataille, aucun membre de sa famille n’était décédé. Elle ne savait pas ce qu’il fallait faire. Elle était désemparée.

Main dans la main, elles transplanèrent. Une fois sur place, elles retrouvèrent un étudiant. Un certain Lycaon qu’elle n’avait jamais vu avant les rejoignit. A eux deux, ils pourront réconforter Eden. Il fallait l’espérer. Toute la communauté magique s’était donnée rendez-vous ce soir. Certains seraient même debout tellement le nombre de chaises prévu semblait dérisoire comparé au nombre de sorciers qui entrait. Les trois sorciers prirent place dans les premiers rangs. Son regard survola ceux qui étaient déjà installées, à la recherche d’Andrew. Elle avait vraiment besoin de lui. Réalisant qu’il était vain de le chercher, elle baissa le regard et se concentra sur la scène installée dans ce magnifique lieu. Tout avait été prévu pour rendre hommage aux défunts. La cérémonie débuta avec la directrice de l’école française. « Traitresse. » Marine n’eut pas besoin de tourner le visage pour savoir que le mot venait de Eden. Elle posa une main sur le bras de sa voisine. Elle ne connaissait pas encore les griefs qu’Eden avait contre la directrice mais Marine comptait le découvrir dans les heures qui suivraient. Cependant, elle se doutait qu’il y avait de l’amertume. Beauxbâtons avait été envahi par l’Organisation. Le discours débuta. Poignant, émouvant et véridique. Chacun des mots qu’elle prononçait avait son importance. Un vrai hommage comme l’on pouvait espérer de la part d’une personnalité pareille. Autour de la journaliste, des sorciers avaient déjà les larmes aux yeux. Certains se mouchaient, d’autres écrasaient une larme et elle, elle commençait à se sentir mal à l’aise. Et Andrew, où était-il ?
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Message Posté Lun 14 Mai - 23:33.
Une main qui vient serrer la tienne te fait sursauter. Perdue dans tes pensées à la fin de ton intervention, tu n'as pas prêté attention aux réactions des assistants, et une fois rassise, tu n'as remarqué Allis qui se rappelle donc à ton bon souvenir. Surprise de son geste, tu tournes la tête vers elle – et tu croises ses prunelles dans lesquelles se lit désormais une compréhension nouvelle. Ses yeux brillent de larmes rentrées et ton propre regard lui-même n'est guère assuré. Ce discours, cette exposition devant tous, cela t'a bouleversée. Tu n'es femme à te répandre en grandes déclarations, tu n'es pas à l'aise avec l'attention et tu ne cherches pas la célébrité. Pourtant, demain, tu seras dans tous les journaux de la nation sorcière aux côtés des autres intervenants, tu le sais bien. Les journalistes s'affairent dans leur coin et l'attention de certains est encore focalisée sur toi.

D'autres regards pèsent sur toi – tu sens dans ton dos une certaine hostilité, cette petite boule dans ta nuque faite d'agressivité et de reproches. Il y en a dans l'assemblée qui ne t'ont pas applaudi lorsque tu t'es rassise, d'autres qui t'ont fusillée des yeux alors que tu t'ouvrais devant tous pour révéler la douleur qui se cache au fond de tous les cœurs de Beauxbâtons. Tu as repéré Eden Rowland – et si un regard pouvait tuer, alors tu seras étendue morte sur l'estrade de bois dont ta collègue aurait sûrement adoré faire un bûcher. Toute cette hostilité te déconcerte, et tu t'accroches à la main d'Allis, à cette amitié offerte sans arrière-pensée, à cette empathie donnée sans contrepartie.

Un sourire un peu tremblant, une larme solitaire qui s'échappe, vite essuyée par le mouchoir de dentelle qui ne quitte pas la poche dans la doublure de ta manche. Un remerciement silencieux – et un encouragement muet : tu sais qu'un discours attend également ta nouvelle amie, et tu te doutes bien qu'il ne lui sera pas plus facile qu'à toi de se livrer devant les journalistes et l'assemblée. Et quelques mots, finalement, murmurés dans un soupir à peine audible pour ne pas qu'un gratte-papier avide ne les entende et ne les déforme.

« Merci. On prétend que les grandes douleurs sont muettes, et c'est vrai. Je n'ai pas dit tout ce que j'avais sur le cœur – comment l'aurais-je pu, quand j'ai tellement souffert. On ne retiendra de moi qu'un beau discours et des mots vides de sens, et au fond ce n'est pas un mal. Je préfère garder mon chagrin pour moi. »

Tu te mords la lèvre, comme si tu en avais déjà trop dit. Puis tu reportes ton attention vers celui qui s'avance pour prendre la parole - tout en gardant, néanmoins, les doigts d'Allis noués aux tiens. Son soutien te fait du bien...
Micaëla T. Delibes
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Message Posté Mar 15 Mai - 2:08.
Featuring...
Micaëla Thaïs Delibes - Hébé
ft. Mischa Barton
9ème année - Cycle III
Rosalina C. Bertone - Hébé
ft. Alexis Bledel
9ème année - Cycle III
Pénélope I. De Courterois - Professeurs
ft. Sophia Myles
Directrice et professeur d'anglais
Cygnus de Sainte-Croix - Londres
ft. Matt Dallas
Prénom Nom - Groupe
ft. Célébrité
+++
Prénom Nom - Groupe
ft. Célébrité
+++


La Place du Souvenir. Nous y étions arrivés ensemble, et je dois bien avouer que j'en étais enchantée. Ce qui contrastait avec l'occasion, de fait, puisque nous commémorions les morts. Il y avait déjà foule, mais elle n'était fort heureusement pas compacte, bien espacée chacun sur un siège, discutant avec son ou ses voisins. Nous étions arrivés en avance, et pourtant, nombre de rangs étaient déjà occupés, sans que nous soyons relégués tout au fond pour autant. Reconnaître des visages parmi les spectateurs serait tâche impossible, et j'abandonnai l'idée de retrouver Rosa parmi toutes ces silhouettes pour la plupart inconnues. De toutes les manières, mon regard était irrémédiablement accroché aux yeux bleus de mon correspondant, et cavalier, si je puis dire ainsi, pour l'occasion. C'était aussi ce qui avait achevé ma décision de venir pour l'inauguration : la possibilité de le revoir. De là à lui avouer à quel point je pensais à lui depuis que j'avais commencé à correspondre avec lui, il y avait un gouffre que je n'avais pas le courage de franchir. Mais si je m'étais au départ voilà la face, je ne pouvais que me rendre à l'évidence, à force. Ses lettres m'avaient à chaque fois amené le sourire aux lèvres, mes doigts tremblaient quand je les décachetais, mon coeur s'affolait à mesure que mes yeux parcouraient les lignes qu'il avait écrites.

J'avais eu toutes les peines du monde à en parler aux deux jeunes filles les plus proches de moi, Rosa et Ana. Et même Flo, qui avait pourtant toujours été mon confident jusque-là, n'avait pas eu droit à mes confidences. Je me sentais parfaitement ridicule, le rouge me montant aux joues au moindre de ses mots pouvant s'apparenter à un compliment. Et en même temps, je n'aurais quitté ma place pour rien au monde, et j'appréhendais déjà mon retour à BeauxBâtons demain. La rentrée approchait à grands pas, je n'avais pas d'autre choix. Mais il était clair que j'aurais bien aimé pouvoir rester quelques jours de plus à Londres. En attendant, nous discutions de tout et de rien, tandis que les autres spectateurs se joignaient à nous, emplissaient les chaises encore vides, ajoutant leurs voix au brouhaha ambiant. Et seulement lorsque le son décrut, alors détournai-je le regard des beaux yeux bleus de Cygnus pour le reporter sur l'estrade où notre Directrice s'avançait.

Et mes applaudissements se joignirent à ceux de la foule, sans doute partagée cela dit. Je me souvenais parfaitement de notre entrevue au cimetière de l'Académie, je me souvenais de sa question, et je ne doutais pas un instant de ce qu'elle sous-entendait. Mais pour ma part, qu'elle s'en veuille, qu'elle tente de se racheter, et surtout, que les âmes des défunts lui eussent pardonné, suffisait à me convaincre qu'elle n'était pas fautive. Et à pardonner les erreurs qu'elle avait pu faire, quelles qu'elles soient. Je détaille d'ailleurs sa tenue, somptueuse, et d'une classe indéniable. J'ai toujours admiré ce côté chez elle, ça ne risque pas de changer maintenant. Tout comme j'ai tout de suite remarqué le goût pour les vêtements de la psychomage. Je suis moins conventionnelle qu'elles, mes tenues sont peut-être un peu plus détonantes, pourtant j'y apporte aussi grand soin, dans mon style plus... décalé. Et comme elle salue l'assemblée, j'incline légèrement la tête, comme si elle avait pu le voir, alors que je sais très bien qu'il n'en est rien.

« Vous me connaissez tous déjà. Je suis Pénélope Courterois. Dans la longue lignée de celles qui ont succédé à Mona Lisa, je suis la seule à pouvoir me trouver là, ce soir, pour vous parler de l'Académie de Beauxbâtons et de ce qu'elle représente, non seulement pour les enfants de France, mais pour ceux de Russie et d'Angleterre. »

Elle est digne, elle est solennelle, et le charisme qui l'enveloppe m'impressionne plus encore que d'ordinaire. J'ai envie d'une crayon et d'une toile, de croquer sa silhouette, de dépeindre ses traits et la grâce qui s'en dégage, mais je suis bien loin d'un quelconque atelier. Alors je grave son image dans mon esprit du mieux que je peux, pour plus tard. Et j'écoute, attentive, les mots qui déferlent entre ses lèvres. L'union de tous, voilà ce que nous devons en retirer, et vénérer. Je ne peux qu'agréer.

« La rentrée se prépare. A Beauxbâtons, les cicatrices sont pansées, mais nous n'oublions pas les blessures du passé. Le jardin des disparus est là pour nous le rappeler – dans nos cœurs, ce sont leurs visages qui sont gravés, pour l'éternité. Lorsque j'ai vu mon école ravagée, mes étudiants massacrés, et tout ce en quoi je croyais - piétiné sans la moindre pitié, malgré les efforts déployés, et cette protection que je croyais pouvoir assurer – c'est mon univers qui s'est effondré. Pour remporter cette guerre, nous avons tous beaucoup sacrifié. »

Je sais, je sens, à quel point elle est sincère, et même si je ne sais pas exactement ce qu'elle a sacrifié pour sa part, je sais que le prix payé est encore bien lourd et pèse sur ses épaules. Si les morts pouvaient parler, pourraient-ils l'apaiser ? J'ai tenté de le lui faire comprendre ce jour-là, dans le cimetière, mais je suis incapable de dire si je suis parvenue à un quelconque résultat. C'est mon lot : être plus proche que des vivants. Pourtant, il est à mes côtés, et si je n'arrive pas à l'exprimer, je lui en suis tellement reconnaissante que je crois que c'est écrit dans mon regard. Tout comme je voudrais pouvoir exprimer ma compassion pour la Directrice, alors que les mots me manquent toujours cruellement pour définir mes sentiments.

«L'Académie de Beauxbâtons n'est pas juste une école. C'est un foyer. C'est une maison. C'est un havre de paix où chacun doit pouvoir se sentir en sécurité. »

Elle ne pouvait pas dire mieux, et je suis particulièrement touchée par cette vérité. Si Landernau est ma demeure familiale, si c'est là que les souvenirs de ma mère sont les plus vivaces et que je retrouve mon très cher père, BeauxBâtons est ma seconde demeure, et l'endroit où je peux tenter de retrouver mon frère. Je sais que je serai heureuse d'y retourner, de retrouver ce qui s'apparente grandement à un chez moi, même si ça signifie être loin de lui. Mes pensées varient, entre les morts, les sacrifiés, la douleur et la reconnaissance pour la libération qu'ils nous ont apporté, l'espoir d'un renouveau et la chaleur du foyer qu'est l'Académie pour moi, la toile que je compte entreprendre pour représenter cette femme si digne et si belle, et vulnérable et forte à la fois qui se dresse devant nous. Et ce sentiment si profond qui m'étreint le coeur mais que je n'arrive pas à exprimer, et dont j'ai un peu honte. Ce n'est pas le moment de m'éparpiller ainsi.

Elle s'incline et quitte le pupitre. J'hésite à me lever, mais m'abstiens finalement, tout en applaudissant avec frénésie, presque. Je sais qu'elle est sincère, je sais qu'elle a souffert et je sais le poids qu'elle porte sur ses épaules. Mais elle est là, et ne faillit pas, et rien que pour ça, elle mérite le respect.

« Son coeur saigne. »

Et moi j'en avais les larmes aux yeux. Ma sensibilité était décidément bien trop à fleur de peau pour mon propre bien. Elle n'est pas la seule, je le sais bien. Et beaucoup n'y croient pas, ça aussi j'en suis consciente, mais moi je le sais, et j'avais besoin de le dire. Et lui, qu'en pense-t-il ? Tandis que les intervenants changent de place, je repose mes prunelles vert pâle sur lui, esquisse un sourire triste. Si je l'ai évoqué dans mes lettres, je n'ai jamais précisé exactement mon don, et je ne sais pas ce qu'il en a entendu, et je n'ai jamais, non plus, décrit mon entrevue avec la Directrice. Je n'en voyais alors pas l'utilité, mais à présent, j'ai envie de lui expliquer, de lui faire comprendre. Ce n'est pourtant pas le moment, et je garde le silence à contrecoeur, attendant la prochaine intervention comme le reste de l'assemblée.


Dernière édition par Micaëla T. Delibes le Jeu 24 Mai - 21:43, édité 2 fois
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Message Posté Mar 15 Mai - 21:14.
L’inauguration… voilà très exactement ce pour quoi j’étais venue à Londres depuis la veille. Après avoir combattu aux côtés de l’opposition à l’OS, je ne pouvais pas rester simplement chez moi, à BeauxBâtons. Même si cela voulait dire que Leyna se retrouvait seule là bas. C’était sans doute encore là qu’elle était la plus en sécurité. Tout le monde, après tout, se trouvait ici. Du moins, tous ceux qui voulaient l’enfermer à Azkaban. Alors oui, même si elle n’était pas toujours très tendre avec moi, du moins, Ley, elle était mon amie et je ne voulais pas qu’elle soit en danger. Je poussai un soupir, légèrement inquiète tout de même, je devais bien le reconnaître. Ce n’était pas parce que je savais qu’elle était plus tranquille là-bas qu’elle y était réellement en sécurité… Il y avait aussi ceux de son camp, qui en avaient après elle. Non, elle n’était décemment pas dans une situation des plus simples. Mais justement songeai-je peut-être y a-t-il là un moyen d’assurer sa sécurité ! En arguant que l’OS en veut à sa peau ! il faudrait que je lui en parle, quand je reviendrai en France. Que j’en parle à Ley. Peut-être étais-je naïve, mais j’étais sincèrement persuadée que Ley comprendrait le bienfondé de mon idée : assurer la protection de Leyna. Ensuite, nous pourrions trouver un moyen de rendre à Leyna son ancienne vie.

Je poussai un soupir et traversais le Londres moldu pour atteindre l’endroit, invisible pour eux, où se trouvait le monument du souvenir. Sitôt que je pénétrai dans le repère, j’eus le souffle coupé. Ils avaient prévu un nom de sièges assez impressionnant, et pourtant, il n’y avait déjà pas assez de places assises ! Je secouai la tête et me dirigeais dans un coin de la salle où la vue n’était pas encore trop bouchée. Peut-être aurais-je dû prévoir d’arriver plus tôt pour pouvoir m’asseoir ? Mais non. Ce qui était fait était fait. J’empoignais mon appareil photo : tout ce qu’il y avait de plus moldu d’ailleurs, et pris quelques photographies de la foule, de l’estrade pour le moment encore vide.

Finalement, le silence se fit dans la salle et la directrice de BeauxBâtons grimpa pour atteindre le pupitre et faire le premier discours de la journée. Prenant des photos, je l’écoutai religieusement. Cette femme, je l’admirais littéralement. Sa force de caractère, sa dignité, sa volonté de toujours faire ce qui était pour le mieux… Elle avait peut-être fait des erreurs par le passé, mais qui n’en faisait pas ? Après tout, l’erreur n’était-elle pas humaine ? Comme tout le monde, elle avait le droit à l’erreur, et j’étais persuadée que c’était une erreur qui ne se reproduirait pas. Elle avait sans doute vu du bon en eux, comme Micaela et moi en voyions en Leyna… J’applaudis à la fin de son discours, émue aux larmes et glissai machinalement à mon voisin :

« Cette femme est admirable… »
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Message Posté Mer 16 Mai - 21:11.

La place est circulaire, les chaises sont installées en demi-cercle autour de l'estrade qui elle-même s'est placé devant ce qu'ils nomment désormais la Stèle. Désormais, comme les moldus comprennent par l'Affaire, l'affaire Dreyfus, les sorciers comprendront par la Stèle, l'imposant monument commémoratif aux victimes de 2055. L'installation en hémicycle rappelle les théâtres grecs, les assemblées politiques et les cours universitaires. Ce sont tous des lieux de spectacle. Les comédiens, les politiciens, les professeurs, tous jouent un rôle devant un public. C'est la même chose ici, il y a la scène : l'estrade et le public. Tout dans cette commémoration a été scrupuleusement étudié, le moindre détail, la moindre symbolique ... tout comme le moindre mot, la moindre virgule de chaque discours l'a été. C'est un spectacle, et un spectacle suppose un jugement, le jugement se fera dans l'immédiat des orateurs, ils verront dans le rythme et l'intensité des applaudissements le résultat de son discours. Il y a aussi ceux qui viennent spécialement pour juger, les sceptiques, les cyniques, les journalistes. Rien ne leur échappera, la moindre mimique, le moindre regard, la moindre hésitation, la moindre tonalité. C'est pour cela que tout doit être parfait. Ainsi, le choix d'une organisation en hémicycle n'est pas anodine, c'est un choix très démocratique. Les spectateurs peuvent se voir entre eux, avoir conscience d'être des spectateurs, avoir conscience d'assister tous ensemble aux discours commémoratifs. En effet, si nous avons gagné cette guerre, c'est à partir du moment où les individus ont pris conscience d'appartenir à une communauté, c'est parce que le peuple a pris conscience de lui-même. Le monde magique veut panser ses blessures, mais il ignore encore qu'une vive polémique ne va pas tarder à naître de cette volonté. La Stèle doit accueillir les noms de toutes les victimes de la guerre et de la résistance. Or, la guerre a été si inhumaine, si matérielle, si massive, si totale ... que bon nombre de personnes sont toujours porté disparues. Tous les corps des victimes n'ont pas été retrouvé. Certains membres de l'Organisation ont laissé leur victimes sans même la décence de leur corps, écartelées, dépecées ... Il ne reste parfois rien des victimes. Ou alors le corps est perdu, il pourrit quelque-part, sans sépulture. Mais comment faire le deuil de son enfant, de son ami, de son mari, de sa femme, de son frère, de sa soeur, de son père, de sa mère ... sans leur corps. Certaines familles ne veulent accepter la mort avant d'en avoir la preuve par le corps... Alors, comment ces familles accepteront-elles de voir le nom de celui qu'elles espèrent gravé dans la pierre de la Stèle ? Margaret par exemple ? Si je laisse graver son nom dans la Stèle, cela veut-il dire que j'abandonne tout espoir de la retrouver vivante ? Je ne sais pas ... Pénélope est la première à parler. Pour sûr, c'est à Beauxbâtons que la rébellion a débuté. Cela faisait bien longtemps que je ne l'avais plus vu orné de ses plus belles parrures. L'Organisation l'avait souillé, comme elle avait souillé Beauxbâtons. Son discours est éloquent, elle le voudrait universel, qu'il touche le coeur de chacun, et pourtant certains membres de la communauté magique restent hostile à cette grande dame. Elle le sait aussi, mais ses yeux brillent d'espoir. Si seulement on pourrait tourner la page, tout effacer et tout recommencer. Qui n'a jamais désiré cela au moins une fois dans sa vie ? Je ne me suis jamais sentie aussi proche de Pénélope que cette année. Nous avons toutes les deux collaboré avec l'OS sous la peur et la menace. Nous avons toutes les deux été déprécié de bons nombres de sorciers. Le pardon viendra avec le temps.
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Message Posté Mer 16 Mai - 22:23.

Les yeux rivés vers l’horizon, les cheveux au vent, un silence qui semblait infini, seuls les rires venant de l’extérieur sortait la championne de ses songes, ses pensées, la faisant revenir à la réalité, aussi dure soit-elle. Le soleil réchauffait sa peau, réconfortant son cœur dans ce moment où le simple mot de « gens » la faisait paniquer. Elle imaginait déjà tous ces regards braqués sur elle, la jugeant, notamment pour son comportement minable des semaines passées mais aussi pour cette nuit passée dans la forêt de Beauxbâtons. Des milliers de questions tourbillonnaient dans sa tête, sans cesse, sans aucun répit, aucune seconde de tranquillité. Elle profitait de ce temps passé à ne rien faire, à penser comme elle l’avait fait tout l’été, et bien que cette activité lui semble forte ennuyante, elle aurait voulu la prolonger pour éviter toute cette pression qui pesait sur ses épaules. Les gens n’étaient pas son seul problème, son seul facteur de stress. Elle allait revoir Ariel, et bien qu’elle l’avait revue la veille, Enora avait encore du mal à se faire à ces retrouvailles, elle ne voyait plus l’amie en elle mais cette personne qu’elle avait dû combattre sans relâche pendant des heures. Kurt allait, aussi, être présent, comme le ministre ou de grandes personnalités du monde magique. Elle ne voulait pas être une personne connue pour ses exploits, bien qu’ils n’avaient pas été fameux, elle aurait voulu être dans le public, applaudir à la fin d’un discours en se disant qu’il était fort ennuyeux, et attendre la fin de la cérémonie en savourant la paix, cependant elle ne savourait pas cette joie qu’elle aurait pu ressentir, cette fierté d’être championne, comme si elle refusait la réalité, son statut, son destin. Bien qu’elle avait été très vite habituée aux bonnes manières, aux soirées de gala, aux cérémonies de prestige grâce à la renommée de sa famille qui désormais lui tournait le dos, elle ne savait pas comment se tenir, et ce stress en elle portait sur ce genre de détails minimes pour certains, mais pas pour elle, trop habituée à vouloir être parfaite dans toutes les circonstances. Ses doigts venaient repousser cette mèche blonde qui retombait sur son visage, la gênant dans sa réflexion intense et si longue. Enora soupirait, ennuyée par ses devoirs, elle en avait trop eu pendant sa vie, durant son enfance, et arrivant à Londres, elle avait espéré de la tranquillité, dans sa naïveté. Bien sûr, sa vie n’allait pas être tranquille, sans vague, les gens se retournaient sur son passage et certains ne se gênaient pas pour lui demander un autographe ou une photographie avec elle, ce qui lui rappelait chaque jour cette nuit qu’elle tentait en vain d’oublier. Bien que physiquement, la championne était prête, dans sa robe blanche, perchée sur ses hauts talons, mentalement elle ne l’était pas. Son maquillage se faisait discret, elle voulait se fondre dans la masse, bien qu’elle allait être devant un auditoire, ne voulant pas se faire remarquer elle jouait sur la discrétion. L’esthétique n’était pas la préoccupation des gens, des bijoux ou tenues décalées auraient été de trop, elle en était consciente et restait ainsi naturelle, en retrait. Tirant un peu sur sa robe qu’elle jugeait trop courte bien qu’elle n’arrivait qu’au-dessus de ses genoux, Enora était déjà mal à l’aise, pas à sa place alors qu’elle sortait à peine de l’appartement qu’elle partageait avec Ivy. Son cœur s’emballait, elle vérifiait maintes et maintes fois qu’elle n’avait pas oublié son discours, ou même sa baguette, pourtant rangés dans sa pochette. Ses mains tremblaient, ne pensant plus à ses parents, à sa cousine, mais seulement à toute cette pression qui la pesait…




Les yeux baissés, braqués sur le sol, elle semblait ailleurs. La directrice de l’académie de magie Beauxbâtons commençait son discours, les mots ne semblaient pas atteindre Enora. Elle n’entendait plus rien, ne voyait plus rien, à part Ariel et Kurt. Tous ces souvenirs revenaient dans sa tête, ses mains recommençaient alors à trembler, comme si cette nuit avait marqué sa vie à tout jamais, et finalement c’était le cas. Elle n’était plus la même, elle ne le serait plus jamais, et même si elle tentait de garder le sourire, Enora était impuissante face à ses peurs, ses appréhensions, son destin. Elle pensait à Ariel, combien elle devait avoir mal, notamment à cause de la disparition de sa petite sœur. Elle relativisait enfin, elle n’était pas la seule à souffrir, pas la seule à manquer de quelqu’un de sa famille, elles se comprenaient, elles se soutiendraient. Sa tête se tournait, observant la grande blonde qui semblait elle aussi ailleurs. Un petit sourire au coin des lèvres, elle regardait les gens, tous attentifs au discours de la directrice, femme imposante, un peu effrayante par moment. Son père était peut-être là, caché entre les gens, observant chacun de ses faits et gestes. Cette seule pensée lui glaçait le sang bien qu’elle était protégée et entourée d’aurors qui couvraient l’évènement. Elle cherchait ces visages qui pourraient la rassurer, sa famille venue de Russie, son demi-frère, Maxim qui, par un simple sourire la rassurerait, ou encore Tyler. Elle cherchait tout simplement sa place, qui selon elle n’était pas sur cette estrade à faire semblant que tout allait bien, alors que dans sa vie tout partait de travers, sans aucun sens. Sa vie n’était plus qu’une façade, un masque, des illusions de bonheur, collées les unes aux autres afin d’éviter de montrer la moindre faille, la moindre faiblesse. Elle n’avait plus le droit à l’erreur, chaque faux pas la poussant vers ce vide, ce néant qu’était sa vie réelle, celle sans artifice, celle dans laquelle Enora était si seule, trahie et traitresse à la fois, honteuse d’agir ainsi. Pourtant, elle se trouvait devant tous ces gens pleins d’espoir, un sourire aux lèvres, alors que son père avait peut-être tué certains de leurs proches. Douce hypocrisie, doux mensonges. Elle n’était pas si différente de son père, elle était même pire, menteuse et manipulatrice, alors que lui assumait ses côtés sombres, ses côtés cruels et indignes. Elle était le bourreau au sourire angélique, celle qui vous trahissait, sans forcément vouloir vous faire du mal, et qui vous brisait le cœur en une seule phrase, ses mots ayant tous les pouvoirs, même ceux qui n’étaient pas permis, ceux qui avaient la capacité de briser tous les espoirs, toutes les envies de vivre, ceux qui détruisaient une vie.
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Message Posté Jeu 17 Mai - 2:50.
La Place du Souvenir. L'inauguration de ce lieu, en mémoire de tous ceux qui ont péri. Un lieu solennel, et pourtant si triste.
Il ne pleut pas, et pourtant Jonatan entend cette mélodie pluvieuse résonner dans sa tête. Cette mélodie qui, tant de fois, a masqué ses larmes.
Il va être en retard, mais il ne peut se résoudre à se rendre sur place. Passer deux semaines à Londres, logé chez Marine Baumont, lui a été bénéfique. Une réelle aide pour le sortir de sa torpeur, libérer l'étau qui étreignait son coeur.
Mais en ce jour si spécial, la principale raison de son voyage à Londres, l'étau est robuste et douloureux que jamais. Jonatan ne peut se raisonner, ne peut arrêter de déambuler dans la grande ville qu'est Londres, s'éloignant toujours plus de l'emplacement de la commémoration.
La rage explose en lui, noyant la douleur, pendant que les insultes fusent dans sa tête. Comment rendre hommage aux disparus, quand l'inaction de beaucoup, jusqu'au moment fatidique ou ignorer le chaos n'était plus possible, a directement causé leur mort ?
Tant de gens, d'enfants, étaient morts, à cause de l'aveuglement de centaines de sorciers, et probablement autant de traitres.
Mais Jonatan s'était battu pour la survie et la liberté de tous. Il devait être présent, pour expier cette chance insolente qui l'avait sauvé, lui. Et pour étouffer cette culpabilité qu'il ressentait dès qu'il pensait qu'il n'avait pas su protéger Prudence, qui 
n'était qu'une enfant, morte par sa faute.
Morose et énervé, il fit demi-tour en courant, bousculant sans vergogne multitude de gens, n'ayant que dix minutes pour se rendre sur place, avant le commencement de la cérémonie.
Le discours commençait tout juste, quand il aperçut la jeune journaliste et son professeur à Beauxbâtons, Marine et Eden, en présence d'un inconnu pour lui.
Il s'approcha, tout en restant derrière elles - elles ne connaissaient pas Prudence, quoi que Madame Rowland eusse dut en entendre parler, et elles devaient déjà être bien assez accablées, sans qu'il ne partage leur peine avec elle. Son regard s'assombrit au fur et à mesure du discours prononcé par Madame Courterois. Sachant comment les faits étaient aisément manipulés, il avait enquêté sur elle, désireux de savoir la Vérité. Une Vérité qui fut sans appel : sa trahison était indéniable. C'est pourquoi, lorsque les paroles d'Eden lui parvinrent, ce "traitresse" murmuré, haineux, approprié, il avança son bras vers elle, dans un élan incontrôlé, afin de la réconforter, de lui faire comprendre qu'elle n'était pas seule, et que Pénélope Courterois paierait. 
Mais la raison le retint : ce genre de familiarités n'avaient pas lieu d'être entre un élève et son professeur. La décence interdisait au Hestia un tel mouvement.
Il laissa donc mollement retomber son bras droit, dirigeant ses yeux vers la corrompue, la fixant sans ciller d'un regard noir, passant et repassant en boucle dans son esprit des multiples manières de faire tomber celle qu'il refusait comme directrice de son fragile piédestal, l'anéantir, la condamner comme elle en a anéantis et condamnés tant d'autres. Recevoir justice, la faire payer pour ses crimes. Il avait tellement de haine contre ces gens, les principaux instigateurs de ce massacre. Bien plus que contre les inactifs et bons à rien chargés de la sécurité des sorciers et de la justice dans leur monde. Et Madame Courterois était l'une de ses principales cibles de sa rage, son courroux, ses diatribes enflammées, ses scénarios déments de vengeance, ayant rejoint les traitres, ayant assassiné - même indirectement - les élèves que sa profession plaçaient sous sa protection. Les ayant abandonnés en pâture à des loups. Elle écoeurait Jonatan, qui la considérait comme possédant une cruauté absolue... Un Monstre, somme toute, qui avait mené des centaines de personnes à la mort.
Georges F. Shakespeare
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le grand méchant loup xD
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♦ Nota Bene
: passez sur ma fiche, on trouvera bien quelque chose
:
: sa baguette et son petit carnet à dessin



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Message Posté Jeu 17 Mai - 12:09.
    Il passa le portail forgé en compagnie de Simba et Feryal. Si l’idée de devoir faire le babysitter d’un touriste ne lui avait pas vraiment plu, l’idée de devoir assister à l’inauguration lui plaisait encore moins. C’était parfaitement le genre de cérémonie qu’il détestait. Un peu comme les galas à Saint-Mangouste. Des corvées. Mais il fallait y aller parce que c’était comme ça. La norme.
    Heureusement pour lui, le babysitting s’était révélé plus intéressant que prévu … plus surprenant aussi ! Il s’arrêta à la limite de la foule et ces mains se joignirent nerveusement. Si il n’aimait pas ces cérémonies, ne c’était pas par rébellion. Juste à cause de ce sentiment de malaise profond qu’il ressentait à chaque discours, à chaque silence. Il regarda la célèbre directrice de Beauxbâtons s’avançait sur l’estrade. C’était une femme qu’il respectait. Elle était courageuse, pensa-t-il. Mais bien trop jeune pour éprouver un tel poids sur ses épaules. Elle avait l’air si frêle, toute seule sur cette estrade. Elle lui faisait penser à sa mère. Cette femme un peu plus âgée, infiniment plus détruite. Complètement perdue aussi. Et tellement discrète. Mais l’heure n’était pas à Hélène Cressey. Erik regarda Pénélope Courterois commencer son discours Elle prit la parole. Erik se demanda si le discours avait été écrit par la directrice ou par quelqu’un d’autre. Sans doute quelqu’un d’autre. Mais après quelques phrases impersonnelles, la directrice sembla se délivrer d’un carquois. Erik releva la tête. Il remarqua quelques mouvements dans la foule. Il comprit aussi que la directrice n’était pas appréciée de tous. Il haussa les épaules pour lui-même. Personne ne referait revenir les morts. C’étaient finis pour eux.
    Il trouva que le discours de la directrice était un poil ennuyeux. Mais c’était plus par une propension à trouver les discours ennuyeux que parce que le discours en lui-même était ennuyeux. Il faillit pousser un soupir en pensant aux nombreux discours qui allait suivre. Mais ça aurait été malvenu alors il se retient. Il y aurait sans doute celui d’Enora. La championne de Poudlard. Il l’avait rapidement vu pendant sa fête d’anniversaire. Elle souriait quand il l’avait salué … Mais il doutait que ce qu’elle avait vécu l’année précédente n’ai pas laissé de séquelles …
    Il tourna la tête et chercha Simba des yeux. En fait, elle se trouvait à quelques centimètres de lui, juste à côté. Il se demanda ce que la jeune Serpentard pensait de ce discours … Il pensa ensuite à son autre binôme. Elena. Bien sûr, leur binôme c’était pour la forme plus qu’autre chose. La princesse de Monaco n’avait besoin de personne pour connaitre Londres. Ils n’étaient pas venus directement ensemble, mais il comptait bien la trouver un plus tard. Peut-être à la fin des discours. Si ils prenaient fin un jour, toutefois.
    Son regard erra quelques instants, scrutant la foule compacte qui lui tournait le dos. Ses yeux finirent par se poser sur la haire de rosiers. Flamboyantes roses blanches. Couleur de paix. Mais avant de cueillir une rose, il fallait toujours se piquer les doigts. Il se demanda alors si la paix n’était pas une utopie.


Dernière édition par Erik G. Cressey le Ven 25 Mai - 19:34, édité 1 fois
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Message Posté Ven 18 Mai - 13:28.
Ce fut en seulement une fraction de seconde, quand mon pied eut touché le sol lisse et plat de la désormais célèbre place des souvenirs, que celle-ci m’apparut telle qu’elle était. Jusque là invisible aux yeux des innocents, aux personnes dépourvues de pouvoir magique, voilà que le lieu magique s’offrit à mes prunelles affamées, savourant le spectacle qui s’offrait à elles. Etrangement, et ce, même si je n’avais pas eu mon rôle dans cette guerre qui avait ravagé le pays et le continent dans son ensemble, je me sentais parfaitement à ma place dans ce mémorial. J’étais restée neutre dans cette bataille sanglante, soutenant discrètement la résistance, mais regardant tout cela de loin, égoïstement, je n’avais d’yeux que pour ma société et tant que celle-ci ne se retrouvait pas bombardée par quelques sortilèges mortels, je ne pouvais me résoudre à m’ériger en résistance. Pourtant, ce jour là, dans cette place bondée de sorciers du monde, je ne pouvais m’empêcher d’éprouver un pincement au cœur, un tiraillement qui me ramenait à la dure réalité que nous vivions dans mon monde endeuillé. Je n’avais moi-même perdu aucun proche, cependant, aussi compatissante que je pouvais l’être, je sentais dans les âmes meurtries qui m’entouraient, la lourdeur placide de ces centaines de morts que nous devions pleurer. J’étais venue en compagnie d’un jeune homme fraîchement rencontré, Lycaon marchait à mes côtés avec sobriété et silence, silence que je ne pus me résoudre à rompre par quelques paroles réconfortantes. Je me murai à mon tour dans l’indicible, et continuai à avancer en direction de la foule amassée. Nous n’étions pas en retard, les discours des grands de ce monde n’avaient pas encore commencé, et d’un signe de tête j’incitai Lycaon à me suivre à travers les rangées de chaises, où nous finîmes par en trouver deux libres. Toujours aussi silencieusement, nous nous assîmes, et attendîmes. Les minutes défilèrent jusqu’à ce qu’une jeune femme, que je reconnus comme la directrice de l’Académie de Beauxbâtons, s’avança sur l’estrade réservée aux orateurs, et plonger son regard dans la foule frémissante, ondulante. Des centaines d’yeux se tournèrent vers sa silhouette gracile secouée de soubresaut sans doute dus à l’émotion. De l’admiration vint naître en mon sein quand je réalisai l’ampleur du travail de cette femme qui s’était battue pour son école et ses élèves qu’elle devait sans doute aucun considérer comme sa famille.

La jeune femme commença alors son discours avec une sérénité infaillible, mais dont la voix trahissait parfois l’émotion. Autour de moi, tous se turent soudainement, obnubilé par l’oratrice qui commença son discours dans des mots justes mais emprunts d’une sanglante douleur, celle de toutes ces vies arrachées à ce monde bien trop tôt. Nous l’écoutâmes tous, parler de l’obscurité envahissante qui nous avait frappé avec hargne, mais aussi de la lumière qu’avaient représenté l’union de nos forces, au-delà des frontières continentales. Alors que j’étais restée distante à tout cela, je me sentis soudain comme envahie de cette même émotion intransigeante, de cette douleur aigüe qui perçait tous les cœurs. Pénélope Courterois était de toute évidence de ces gens qui savaient parler avec leur cœur et faire passer une émotion à une foule toute entière. Autour de moi, les gens frissonnaient, sanglotaient, se rassuraient entre eux. Ils avaient perdus un enfant, un parent, un frère ou une sœur, et sur leurs traits défiguraient par la monstruosité de cette guerre, je voyais leurs larmes assaillir un peu plus mon âme. Le discours de Miss Courterois était d’une élégance parfaite et ses mots à la justesse insolite eurent tôt fait de me faire tressaillir à mon tour. Le monde magique avait su retrouver sa dignité malgré les atrocités qu’il avait du subir. A présent, nous nous devions de nous montrer forts et unis pour reconstruire ce monde en ruine, qui demeurait le nôtre néanmoins, celui que nous chérissions tous du plus profond de notre âme. Même si l’Europe n’était qu’une terre d’accueil pour moi, je la considérais comme ma mère patrie, celle qui avait su m’accepter, quand ma véritable mère m’avait rejetée. L’Angleterre et sa capitale de lumière étaient mon unique maison, cette seule ville dans la quelle je me sentais chez moi. Et dès lors qu’on s’en prenait à ma ville adoptive, je me sentais horriblement trahie et mon cœur terriblement blessé. Du discours de la française influente, je retins notamment ses derniers mots, ceux qui se devaient de s’élever dans les cieux pour toucher un peu plus nos défunts comparses. Jamais ils ne devraient être oubliés, car à présent ils faisaient partis de notre histoire et de la peine lourdement portés par les frêles épaules des survivants.

« Mes derniers mots seront pour nos disparus. Pour ceux qui se sont sacrifiés, pour ceux qui ont lutté, dans l'adversité, et qui nous ont tout donné. Soyez assurés que vous ne serez pas oubliés, que nos enfants et leurs enfants après eux entendront parler de votre lutte pour la liberté. Pour que cela n'arrive plus jamais. Au nom de ceux qui ont survécu, j'en fais le serment : notre gratitude vous est vouée, chaque jour que nous vivrons, pour l'éternité. »

L’éternité était assez longue pour apaiser nos âmes endeuillée ? Autour de moi, des larmes coulaient sur les joues des sorciers, était-il possible que notre monde se relève un jour de cette déconfiture dans la quelle il gisait dès lors ? Malgré la victoire que nous avions remportée, je voyais bien que les pertes étaient bien trop nombreuses et couteuses pour que l’on puisse se réjouir dans la satisfaction la plus pure. L’euphorie qui nous avait assaillit à l’annonce de la fin de cette guerre avait bien vite été ternie par l’annonce du nombre de vies envolées. C’était donc cela, le sentiment de patriotisme ? Pleurer des morts que l’on ne connait pas, mais qui pourtant étaient les enfants d’une patrie tant chérie ? Ma gorge nouée semblait en témoigner.
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Message Posté Ven 18 Mai - 23:23.
Le regard alerte de Kurt parcourt une énième fois l’assemblée de sorciers, alors que la directrice française s’avance sur l’estrade. Comme pour éviter d’avoir à penser par lui-même, il s’oblige à porter un intérêt à chaque personne dont il croise les prunelles, dont il perçoit une parole. Ainsi, le soupir bruyant d’une enfant désintéressée l’agace, alors qu’il se rend compte qu’il est incapable de ne pas en vouloir à la petite. Malgré son jeune âge qui excuse et explique son ennui. Elle est trop jeune pour comprendre. Pourquoi ses parent l’ont –ils amenée ici ? Comment l’ont-ils préparée à ce qui va se passer ? Comment vont-ils lui expliquer ce que veulent dire les discours, la statue ? Cette place ? Les yeux de Kurt lâchent l’enfant et observent les personnes qui l’entourent, tentant de deviner qui sont ses parents. Mais croisant les prunelles un peu trop dur d’un homme assis aux côtés de la jeune fille, le Mokop se détourne aussi sec, énervé mais non sans avoir répondu par un regard provocateur à l‘agression silencieuse de son interlocuteur inattendu. Finalement, peu importe. Cela ne le concerne pas.

Nouveau coup d’œil à une autre partie du public, et il remarque un adolescent qui s’agite au milieu d’un groupe de filles. S’attardant sur la petite scène qui se déroule devant lui, l’œil critique de Kurt dévisage le garçon, s’étonnant qu’il soit aussi frivole en ce jour si symbolique. N’a-t-il pas vécu cette guerre ? A-t-il eu la chance de ne perdre personne durant le carnage ? Les prunelles du Mokop se brouillent, alors que désaccord et condescendance s’y mélangent, sans que le jeune garçon ne remarque le regard froid posé sur lui. Perte de temps.

Il est sur les nerfs. S’énerver contre les autres lui permet de se libérer de ce sentiment d’étouffement qui l’a agressé dès qu’il est arrivé sur la place et s’est installé au milieu de la foule. Il ne supporte pas le monde. Encore moins aujourd’hui, pour cet évènement. Il ne supporte pas de voir qu’ils ne ressentent pas tous la même chose que lui à l’égard de cette journée, qu’ils ne sont pas aussi perturbés que lui par ces souvenirs que réveillent l’inauguration de la stèle. Et il s'obstine à traquer ceux qui ne se tiennent pas comme il le faudrait.

Inspirant longuement comme pour repousser ses idées sombres, Kurt se retourne enfin, se forçant à poser son regard sur l’estrade et sur Penelope Courterois qui entame son discours. Les prunelles du Russe scrutent la directrice, tandis que son esprit se sent incapable de soutenir les paroles de la Française. Il est trop tôt. Tout est trop récent, trop dur. Il n’a pas encore eu le temps d’accepter. Et c’est aujourd’hui qu’il s’en rend compte, alors qu’il découvre à quel point cet endroit et les circonstances qui y ont réuni les sorciers du monde entier le mettent mal à l’aise. Ses mains se tordent sur ses genoux agités, ses doigts s'agrippent nerveusement. Bientôt, ça va être son tour. Le tour d’Ariel, d’Enora. Il les sent d'ailleurs à ses côtés, mais n’arrive pas à les regarder.

Ils vont devoir s’avancer sur cette estrade, parler. Devant ces personnes inconnues, devant ces journalistes avides de croustillant. Il s’en sent incapable. Il se souvient encore trop bien des manipulations de l’OS. Du désespoir de Paula, de ses propres inquiétudes. De ses faiblesses. Et il y a tous ces souvenirs de la troisième tâche. Ces sensations de froid, de panique, de lassitude, ces blessures et ces attaques. Qui ne l’ont pas lâché, et continuent de le harceler encore parfois, lors de ces longues nuits durant lesquelles il ne trouve pas le sommeil. Il a fait du mal à Enora, à Ariel. Il s’est fait avoir par l’OS. Et le Tournoi a fini en bain de sang. Et maintenant, alors qu’il n’a toujours pas fait son deuil de ces horreurs, on lui demande d’en commémorer le souvenir. Comment bien parler d’un évènement qui n’est toujours que traumatisme dans son esprit perdu ? Comment revenir calmement sur ces pertes injustes, ce massacre qu’il n’a toujours pas accepté ? Il se sent incapable du recul et de la maturité dont fait preuve la directrice française. Car finalement concentré malgré lui sur les paroles de celles-ci, il s’étonne de sa facilité à s’exprimer de manière juste et percutante.

Dans le dos de Penelope Courterois, un voile cache aux regards curieux de la foule la statue qui a été érigée à l’occasion de la commémoration. Les prunelles de Kurt s’y attardent inutilement alors que le discours de la directrice s’achève, laissant son imagination interpréter les vagues formes qu’il semble apercevoir derrière le blanc opaque du voile.

Tout, pour empêcher ses souvenirs de venir une fois de plus le tourmenter.
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Message Posté Sam 19 Mai - 14:34.
La raison principale de la venue de Louis à Londres. La cérémonie de commémoration. Contrairement à d'autres qui étaient venus à Londres pour passer du bon temps et ne pas travailler et réviser les événements historiques, Louis avait ouvert ses livres pour réétudier la bataille qui s'était livré sur le sol de Beauxbâtons. Bataille à laquelle il avait lui même participé. Il était difficile de se rendre compte de tout ce qu'avait perdu la France, dans le monde sorcier. Des gens, mais pas seulement. Louis faisait partie de ceux qui n'avaient rien perdu et avaient tout eu à gagner : la fierté, le sentiment d'avoir été utile. Il n'avait pas été assailli par les sentiments lorsque le montant des dégâts avait été annoncé, autant au niveau humain que pertes matérielles. La France qui était pour lui un foyer l'était resté, mais plus que ça, l'académie Beauxbâtons était devenu l'endroit où il avait su se faire connaître comme un homme, quelqu'un qui n'hésiterait pas à se battre pour ses idéaux.
Et c'était la tête pleine d'étoiles qu'il s'était rendu à la cérémonie en compagnie de l'Auror qui avait sa charge. Ils n'avaient pas tellement parlé depuis qu'ils avaient fait la « visite » de Londres, où Louis avait majoritairement alimenté la conversation avec des faits qu'il avait avalé à partir de différents livres. Maintenant, le silence était de plomb, et l'atmosphère était pesante. Gaïa lui manquait terriblement et, en arrivant devant l'estrade, Louis se surprit à jeter un regard dans l'assemblée pour chercher la jeune blonde du regard. Mais elle n'était pas là, ou alors si elle l'était, elle se cachait bien. Son attention revint vers l'estrade lorsque la directrice de Beauxbâtons prit place pour faire un beau discours. Louis ne se sentit pas ému, mais compris comment certains à ses côtés pouvaient pleurer ou avoir les larmes aux yeux. Elle s'exprimait bien. Les mots frappaient certains comme des lames, alors que Louis ne faisait qu'analyser le discours de manière strictement littérale et rationnelle. Cela en faisait presque peur.
Les souvenirs remontèrent dans son esprit, malgré lui. Il se revit, combattant. Il se revit, lorsque tout fut fini. Il se souvint des frayeurs que lui avait faites Gaïa lors de ce puissant combat. La directrice arrivait, avec tous ses mots, à faire revivre tout cela à l'intérieur de lui. Alors, il sentit sa gorge se serrer. Juste un petit peu, mais bien assez pour lui qui n'était pas habitué à ressentir quoi que ce soit.
Lorsqu'elle s'interrompit, Louis ne put s'empêcher d'applaudir. Il applaudit à s'en faire mal aux mains avant que le silence retombe et qu'il attende avec impatience le prochain discours. Il se sentait mal, mais en demandait plus, comme un simple masochiste.
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Message Posté Sam 19 Mai - 19:19.

directrice de durmstrang
in loving memory of who died and fought with us

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C'est dans un silence des plus complet que Karen avait écouté le discours de sa consœur directrice, madame Courterois, un air grave sur son beau visage. L'heure n'était pas à la fête, ni aux rires, elle était au recueillement. À ses côtés, son époux tenait sa main avec douceur, une tendresse si finement jouée qu'elle pouvait presque paraître sincère. Ce soir, il était là pour la soutenir. Nouvelle directrice de Durmstrang, elle devait prononcer un discours sur les tragiques événements qui avaient marqué cette école dont elle tenait désormais les rênes entre ses mains. Elle n'avait pas participé à cette bataille, elle avait uniquement surveillé tout cela de loin sans jamais s'en mêler, paisible face au déroulement des choses. Tout devait se dérouler ainsi. Sans doute que Wiskey, la veuve de Blatzeim, aurait pu parler avec plus de justesse de la rage des combats, de la mort sur l'herbe brûlée de l'Institut, mais le cœur de l'enseignante était éteint. C'était à elle, à Karen, d'être forte et de montrer que son école le serait également.

Elle applaudit poliment le discours de la directrice de l'académie française et se leva pour se diriger au pupitre, avant de poser son regard clair et franc sur la foule. Une simple robe noire et un collier de perles véritables, son opulente chevelure de boucles brunes remontée en un volumineux, mais strict, chignon, la femme était l'image de l'école dont elle avait la tête. Fière, droite, sobre, dégageant une froideur qui restait charismatique.

« Bonsoir à tous. »

Une voix de basse et un menton levé, un regard de défi. Peu avaient entendus la voix de la nouvelle directrice et tous étaient curieux de voir ce que cette femme qui ne s'était précédemment illustrée que comme potiche diplomatique pourrait bien dire sur un conflit qu'elle n'avait jamais approché.

« On pourrait croire que les valeurs et les traditions de notre noble institut ne sont que progrès, qu'avancement, que compétition, que prix et que gloire. Celles-ci sont également persévérance, elles sont vérité, elles sont force, elles sont grandeur et elles sont celles qui ont été au cœur de cette bataille. Cette nuit, nous sommes ici pour nous recueillir sur tous ceux qui ont laissé leur vie en se battant pour ce qu'ils croyaient juste pour cet idéal qu'ils défendaient. Nous n'avons pas laissé l'horreur triompher et malgré les cicatrices qui déchirent les flancs de nos cœurs et de nos êtres, nous sommes toujours debout. »

Cet étrange discours avait fait froncer les sourcils quelques-uns des invités, mais la plupart étaient intrigués par les mots de Karen. Était-ce la force de sa voix, ses mots vifs, le rythme presque poétique, chanté, de son discours ? Était-ce tout cela qui la rendait forte, qui lui donnait cette aura de puissance ? Son regard se posait sur les convives, détaillant les visages crispés, détendus, attristés. Et toujours sa voix qui parlait et apaisait l'oreille :

« L'ordre est désormais revenu sur le monde magique. Cet ordre si précieux qui nous permet à tous de reprendre le cours de nos vies. Un peu plus lentement, les membres encore fourbus de la bataille, mais la tête haute. Ainsi donc devait être le monde, ainsi donc le destin devait-il être, et nous avons été unis devant celui-ci. Dans l'adversité, l'unité a vaincu et a déplacé des montagnes. La magie ne sera jamais aussi forte et vivante que l'amour, que l'amitié, que la ténacité. Les liens qui nous unissent sont plus puissants que jamais et il ne tient qu'à nous de les tenir et de ne jamais les perdre. Ce soir, nous célébrons certes nos morts au combat, mais nous célébrons surtout cette fraternité entre nous. Nous sommes ici, nous sommes eux, nous sommes ce qu'ils voulaient être et ce que la vie a voulu que nous soyons. Nous sommes ensembles. »

La directrice pencha la tête et se recula d'un pas, avant de faire une élégante révérence pour signifier la fin de son discours. Un discours à la saveur différente de celui de madame Courterois, mais également inspirant et basé sur l'importance de la coopération internationale, de la richesse des relations humaines. Karen descendit de l'estrade et revint aux côtés de son époux. Sur son beau visage, un étrange sourire tout de même. Ceux qui savaient lire entre les lignes allaient comprendre, peut-être.

Le staff de Londres.
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Message Posté Dim 20 Mai - 10:54.


Inauguration
L’usurpatrice, la menteuse, la traîtresse était enfin descendue de la scène, au grand soulagement d’Eden. Oui, la jeune femme l’avait appréciée, au départ, lorsqu’elles étaient toutes deux entrées dans leurs nouvelles fonctions. Mais à partir du moment où l’Organisation Secrète était entrée à BeauxBâtons, Eden s’était méfiée de l’une comme de l’autre. Et à raison, d’ailleurs, quand on voyait comment le monde magique avait souffert de leurs agissements. Et pourtant, si elle avait su… Comme elle aurait compris les raisons qui la poussaient à agir comme ça… Comme elle l’aurait soutenue… Mais elle ne savait rien et, à ses yeux, sa haine, son mépris étaient parfaitement justifié. Après tout, son propre frère faisait partie des victimes. La seule famille qu’il lui restait. Aujourd’hui, elle était complètement orpheline car une famille adoptive, surtout qui ne comprenait rien à la mage, ce n’était pas une véritable famille. L’animagus attrapa la main de Marine, sans pour autant la serrer trop fort, mais elle avait besoin de ça. Eden avait tant perdu, au cours de cette guerre… Tout le monde avait beaucoup perdu, en fait, mais parfois, cela lui semblait insurmontable.

Alors qu’elle jetait un nouveau regard à la statue cachée sous son drap, une larme unique coula sur sa joue qu’elle n’essaya pas de dissimuler : cela aurait été encore plus voyant d’autant que la nouvelle directrice de Durmstrang montait à son tour sur l’estrade. « On pourrait croire que les valeurs et les traditions de notre noble institut ne sont que progrès, qu'avancement, que compétition, que prix et que gloire. Celles-ci sont également persévérance, elles sont vérité, elles sont force, elles sont grandeur et elles sont celles qui ont été au cœur de cette bataille. Cette nuit, nous sommes ici pour nous recueillir sur tous ceux qui ont laissé leur vie en se battant pour ce qu'ils croyaient juste pour cet idéal qu'ils défendaient. Nous n'avons pas laissé l'horreur triompher et malgré les cicatrices qui déchirent les flancs de nos cœurs et de nos êtres, nous sommes toujours debout. » Un discours autrement plus juste aux yeux d’Eden, qu’à sa connaissance, cette femme n’avait pas livré son école à l’OS, elle… Certes, elle n’était pas en poste à l’époque. Mais une chose était sûre : Eden était plus sensible à ce discours-ci. « L'ordre est désormais revenu sur le monde magique. Cet ordre si précieux qui nous permet à tous de reprendre le cours de nos vies. Un peu plus lentement, les membres encore fourbus de la bataille, mais la tête haute. Ainsi donc devait être le monde, ainsi donc le destin devait-il être, et nous avons été unis devant celui-ci. Dans l'adversité, l'unité a vaincu et a déplacé des montagnes. La magie ne sera jamais aussi forte et vivante que l'amour, que l'amitié, que la ténacité. Les liens qui nous unissent sont plus puissants que jamais et il ne tient qu'à nous de les tenir et de ne jamais les perdre. Ce soir, nous célébrons certes nos morts au combat, mais nous célébrons surtout cette fraternité entre nous. Nous sommes ici, nous sommes eux, nous sommes ce qu'ils voulaient être et ce que la vie a voulu que nous soyons. Nous sommes ensembles. » Reprendre le cours de sa vie… Y arriverait-elle seulement ? Ce serait long, la concernant, elle en avait conscience. Peut-être le mariage de Marine m’aidera-il un peu songea-t-elle en soupirant, tout en songeant au fait qu’il ne lui restait plus que l’amitié et la ténacité en dehors de la magie. L’amour, elle le réservait depuis longtemps à sa famille, et la mort de son frère n’allait pas l’aider à ouvrir son cœur à un homme quel qu’il soit car les êtres aimés finissaient toujours par disparaître. A cette idée, elle serra un peu plus fort la main de Marine dans la sienne. Cela ne risquait-il pas d’être aussi le cas des amis ?
Eleonora Aleksandrova
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Message Posté Dim 20 Mai - 11:27.
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C’est toi qui avais insisté pour te rendre à la commémoration se tenant sur la toute nouvelle place du souvenir. Abel, lui, aurait probablement préféré rester calmement chez lui, mais il n’en était rien. Quand Eleonora voulait quelque chose, elle l’obtenait. Tu ne savais pas si les frères de ton ami vous rejoindraient plus tard, pour l’instant vous étiez seuls, assis au milieu de la foule.
Vous n’aviez encore croisez personne de Durmstrang, hormis Kurt que tu avais aperçu au premier rang. Tu te sentais mal pour lui, même si vous aviez connu l’horreur de la guerre, lui avait été pris au sein même de celle-ci, en subissant violemment les conséquences. Ce n’était pas de la pitié que tu ressentais, mais plus de la compassion. Ce sentiment que tu avais appris à développer ces derniers temps, touchée au plus profond de ton être par cette guerre qui t’avait arrachée des êtres chers comme Solomonia. C’était également pour elle que tu avais tenue à être là ce soir, pour honorer sa mémoire. Elle était ton amie et aujourd’hui qu’elle n’est plus là, tu prends réellement conscience de la place qu’elle avait pu prendre dans ta vie.

Instinctivement, tu cherches la main d’Abel, tu as besoin de soutiens et il est le seul à pouvoir t’en donner pour le moment. Tu sais que Lycaon est ici, il te l’a écrit mais pour l’instant ton regard a beau le chercher, tu ne vois pas ton frère. Celui dont tu portes désormais le nom de famille.
Ton regard se tourne alors vers Abel. Il a le visage grave, empreint d’une expression qui te fascine. Il te fascine, tout entier. Mais pour l’instant tu n’oses rien dire, rien faire.
Tu as peur de sa réaction, de ce qui pourrait se passer si par la suite tu laissais, par mégarde, échapper tes sentiments. Ton attention est détournée par la voix teintée d’un accent français de la directrice française. Encore une fois, tu penses à Solomonia, c’est grâce à elle que tu peux aujourd’hui comprendre ce discours. L’anglais n’a jamais été ton point fort, mais aujourd’hui ta compréhension des choses est parfaite.

Le discours te touche en plein cœur, tu as beau être forte ta gorge se serre tandis que la pression sur le bras d’Abel se resserre encore un peu plus. Tu frissonnes, terrifiée par les dernières images de la guerre qui se bousculent dans ta tête. Irina et Baek, elles aussi tu voudrais qu’elles soient là. Vous aviez partagées tant de chose durant la dernière grande bataille, vous aviez invoqué un spectre ensemble, Paula. Elles étaient tes plus proches amies désormais, tes derniers repères dans l’institut glacé de Durmstrang maintenant qu’Abel, Madoxx, Lycaon et Solomonia étaient partis ou morts.
Tu t’imagines mal vivre sans eux dans les couloirs de ton école, ne plus apercevoir Solomonia en cours, ne plus te précipiter dans les dortoirs de Lycaon quand tu feras un cauchemar.
Quand Courterois termine son discours tu ne peux t’empêcher t’applaudir avec force, elle avait réussi à trouver les mots, ceux qui font mouche.
C’est à présent au tour de la nouvelle directrice de ton école de s’avancer. Tu frissonnes, Blatzheim paraîtrait presque être un enfant de cœur à côté d’elle. Tu ne sais pas pourquoi mais tu ne l’apprécies guère.

    « On pourrait croire que les valeurs et les traditions de notre noble institut ne sont que progrès, qu'avancement, que compétition, que prix et que gloire. Celles-ci sont également persévérance, elles sont vérité, elles sont force, elles sont grandeur et elles sont celles qui ont été au cœur de cette bataille. Cette nuit, nous sommes ici pour nous recueillir sur tous ceux qui ont laissé leur vie en se battant pour ce qu'ils croyaient juste pour cet idéal qu'ils défendaient. Nous n'avons pas laissé l'horreur triompher et malgré les cicatrices qui déchirent les flancs de nos cœurs et de nos êtres, nous sommes toujours debout. »


D’un simple hochement de tête, tu approuves finalement ses mots. Pour la première fois depuis longtemps, Durmstrang n’est pas simplement représentée comme une école sombre et pleine de magie noire. Westwood semble savoir de quoi elle parle, elle semble vouloir communiquer à tous l’espoir d’un monde en paix.
Son discours terminé, tu te tournes vers Abel, désireuse d’avoir ses impressions. Ou simplement te contenter de l’admirer encore un peu plus. L’avenir doit être fait d’amour et de solidarité. Tu le ressens plus que jamais aujourd’hui. C’est silencieuse que tu attends le prochain discours, la mémoire toujours empreinte de Solomonia et de tous ceux morts au combat.


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Message Posté Lun 21 Mai - 13:01.
Le discours de la directrice en avait touché plus d'un mais chacun à leur manière. Certains ressentaient de la colère, d'autres de la tristesse. Il était difficile de trouver sa place au milieu de tout cela quand on avait été épargnée. Enfin, épargné était un grand mot. Nous aussi, à Londres, nous avons eu notre lot de catastrophes, de dangers et de morts. Mais sûrement moins qu’à Beauxbâtons. On ne pouvait pas comparer. Je pouvais comprendre la colère de mon amie. Elle avait été sur les lieux. Elle avait vécu la situation. Cependant, je ne comprenais pas pourquoi elle en voulait tant à la directrice. Ce n’était pas comme si elle avait voulu qu’ils viennent, comme si elle les avait attirés. Je ne me voyais pas interroger Eden sur ses opinions, ni critiquer sa réaction dans un moment pareil. Presque instinctivement, je me retournai pour découvrir Jonatan. Mon deuxième binôme. Depuis quand est-ce qu’il était là ? « Viens t’assoir ! » murmurai-je en lui faisant signe de s’installer sur la chaise à côté de moi. Je me retournai vers la scène. Une nouvelle personnalité publique allait prendre la parole pour un nouveau discours. Ce fut au tour de la nouvelle directrice de Durmstrang. Elle n’était pas arrivée depuis très longtemps et pourtant, c’était à elle de faire un discours. On ne savait même pas quel rôle elle avait eu pendant la bataille. « Bonsoir à tous. On pourrait croire que les valeurs et les traditions de notre noble institut ne sont que progrès, qu'avancement, que compétition, que prix et que gloire. Celles-ci sont également persévérance, elles sont vérité, elles sont force, elles sont grandeur et elles sont celles qui ont été au cœur de cette bataille. Cette nuit, nous sommes ici pour nous recueillir sur tous ceux qui ont laissé leur vie en se battant pour ce qu'ils croyaient juste pour cet idéal qu'ils défendaient. Nous n'avons pas laissé l'horreur triompher et malgré les cicatrices qui déchirent les flancs de nos cœurs et de nos êtres, nous sommes toujours debout. » C’était juste. Nous étions toujours là. Malgré les douleurs, nous étions parvenu à rester en vie. Cette réalité était déjà un miracle. Nous aurions pu tomber dans une situation bien plus grave. Si le Ministère n’avait pas triomphé, qu’est-ce qu’il se serait passé ? Je n’avais même pas envie de le savoir. Nous avions eu un aperçu, ça m’avait largement suffi.

« L'ordre est désormais revenu sur le monde magique. Cet ordre si précieux qui nous permet à tous de reprendre le cours de nos vies. Un peu plus lentement, les membres encore fourbus de la bataille, mais la tête haute. Ainsi donc devait être le monde, ainsi donc le destin devait-il être, et nous avons été unis devant celui-ci. Dans l'adversité, l'unité a vaincu et a déplacé des montagnes. La magie ne sera jamais aussi forte et vivante que l'amour, que l'amitié, que la ténacité. Les liens qui nous unissent sont plus puissants que jamais et il ne tient qu'à nous de les tenir et de ne jamais les perdre. Ce soir, nous célébrons certes nos morts au combat, mais nous célébrons surtout cette fraternité entre nous. Nous sommes ici, nous sommes eux, nous sommes ce qu'ils voulaient être et ce que la vie a voulu que nous soyons. Nous sommes ensembles. » Je baissai le visage. La main d’Eden se resserra davantage dans la mienne. Tous ensembles. Pour le meilleur, maintenant. Le pire était derrière nous, nous n’avons plus qu’à attendre que les plaies du cœur passent, que les douleurs physiques disparaissent, qu’une page soit tournée. L’avenir semblait plus beau. En tout cas, beaucoup plus prometteur et nous ferions tout pour qu’il reste ainsi. Le visage d’Andrew m’apparut. Dans quelques mois, nous nous marierons. Si je ne mettais pas fin à mes doutes, du moins. La directrice descendit de l’estrade pour rejoindre les rangs de chaises. Chacun à leur manière, les représentants faisaient un résumé de la situation. Émotion ou espoir. Ils parvenaient à exprimer tous ce que pensaient les sorciers. Mais tous étaient d'accord pour dire que l'avenir serait meilleur. Dans un avenir proche, nous allions retrouver une société saine et stable. Bientôt.
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Message Posté Lun 21 Mai - 22:04.

Kurt et Enora étaient tous près. Nous étions figés, immobiles, comme de statues, n'osant nous toucher du regard. J'essayais de faire abstraction de leur présence, de me concentrer sur le discours. La nouvelle directrice de Durmstrang était monté sur l'estrade à son tour. Mais je n'y parvenais pas. Je sentais mon corps frisonner à l'idée de leur présence, mes poils se hérisser aux souvenirs incontrôlées de cette fameuse nuit, la dernière du tournoi et la plus terrible. Je me souvenais des cris, de la boue, des larmes, du bruit des chutes des corps, de l'éclaboussure de la boue et de la pluie. Je sentais encore l'odeur de la terre mouillée, la sensation du corps trempé jusqu'aux os. Je sentais encore la pression du membre de l'Organisation sur mon bras quand celui-ci m'escortait jusqu'à l'enceinte du bois. Les retrouvailles avec Enora. L'annonce froide de la mort de Ben. La conscience du danger. Le froid ambiant. Le froid dans le ciel, le froid dans le vent, le froid au contact des arbres, le froid dans les regards échangés, dans les paroles prononcées, le froid dans les regards fuyants, le froid du corps presque mort d'Enora. Nous crachions notre venin les uns sur les autres, nous vomissions les formules de nos sortilèges. Nous nous arrachions peu à peu et à chacun un peu de notre humanité. Qu'en reste-t-il aujourd'hui ? De notre Humanité ? Est-elle seulement encore présente ? Ou sommes-nous devenu des coquilles vides ? Je n'arrivais plus à dormir depuis cette nuit, à l'idée d'avoir découvert le monstre qui sommeillait en moi. J'avais laissé Kurt sans défense, l'éloignant de sa baguette. Que se serait-il passé s'il n'avait pas repris possession de sa baguette magique ? Qu'aurions-nous fait Enora et moi ? Qu'aurais-je fait ? Karen Westwood terminait son discours, sous les applaudissements du public. Mais moi ce que je percevais, c'était les sanglots silencieux. Les sanglots de la multitude, dont les discours rouvrent les plaies. Bientôt ce serait à nous d'y aller, à nous d'avancer. Nous trois. Ensemble. Être ensemble, cela semblait si simple et si compliqué à la fois. La tension montait, palpable. Serions-nous de taille. C'était comme de monter dans l'arène. Les regards, les jugements du public seraient bientôt autant de baguettes pointées sur nous.
Micaëla T. Delibes
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Message Posté Mar 22 Mai - 23:31.
Featuring...
Micaëla Thaïs Delibes - Hébé
ft. Mischa Barton
9ème année - Cycle III
Rosalina C. Bertone - Hébé
ft. Alexis Bledel
9ème année - Cycle III
Pénélope I. De Courterois - Professeurs
ft. Sophia Myles
Directrice et professeur d'anglais
Cygnus de Sainte-Croix - Londres
ft. Matt Dallas
Karen Westwood - Durmstrang
ft. Angelina Jolie
Directrice
Prénom Nom - Groupe
ft. Célébrité
+++


L'oppression étreignait peu à peu mon coeur. Je crois que cette Place du Souvenir amenait son lot d'esprits, même s'ils ne se présentaient pas à moi. Je sentais des présences, autres que les vivants. Et comme toujours, elles me touchaient profondément. Alors loin de ma claustrophobie habituelle, dans cet espace pourtant ouvert, je sentais ma respiration s'alourdir, saccadée et difficile. Je la verrai demain, de toutes les manières, au moins chez Madame Guipure. Lorsque nous irions, comme si de rien n'était, procéder à nos achats de rentrée. Pouvions-nous seulement retrouver une vie normale après tout ça ? Je sais bien que c'était ce que nous nous efforcions de faire, et je crois que les sentiments naissants qui faisaient battre mon coeur m'y enjoignaient. Même si ça n'enlevait en rien à l'horreur des événements passés, même si ça n'effaçait pas le souvenir des disparus. Et moi j'étais là, parmi la foule, perdue entre ma romance pour le moins ridicule et l'ambiance lourde de ces lieux.

Madame de Courterois quittait l'estrade et j'avais applaudi, comme bon nombre des spectateurs. Je n'avais plus osé lui parler, sa froideur à mon égard m'ayant quelque peu repoussée, mais je n'en pensais pas moins ce que je lui avais répondu. L'émotion dans sa voix me confirmait mon opinion : quoi qu'elle eût fait, elle n'était qu'une victime de plus de cette organisation néfaste, je n'en démordais pas. Mais je savais que tout le monde n'était pas d'accord avec moi, et j'hésitai à donner mon opinion plus avant. Silencieuse alors, je l'observai encore un instant, gravant sa silhouette dans ma mémoire, certaine de produire prochainement une toile à son effigie, qui resterait secrète, cependant, tant j'étais persuadée que, tout comme ma réponse, elle risquait fort d'être mal perçue.

Je crois finalement que je suis plus à l'aise avec les morts qu'avec les vivants, et même si c'est assez triste à dire, je n'y peux rien. Ca ne me facilite pas la tâche quand il s'agit de tenter de me faire bien voir par la seule personne pour qui je voudrais que ça compte, et j'ignore comment faire à cet instant. Et tandis que la Directrice de Durmstrang prend la parole, j'ai toutes les peines du monde à respirer normalement, et mes mains se crispent un peu sur mes genoux.

« On pourrait croire que les valeurs et les traditions de notre noble institut ne sont que progrès, qu'avancement, que compétition, que prix et que gloire. Celles-ci sont également persévérance, elles sont vérité, elles sont force, elles sont grandeur et elles sont celles qui ont été au cœur de cette bataille. Cette nuit, nous sommes ici pour nous recueillir sur tous ceux qui ont laissé leur vie en se battant pour ce qu'ils croyaient juste pour cet idéal qu'ils défendaient. Nous n'avons pas laissé l'horreur triompher et malgré les cicatrices qui déchirent les flancs de nos cœurs et de nos êtres, nous sommes toujours debout. »

Très différent du précédent, son discours n'en est pas moins fort. Ses propos résonnent, dignes et fiers. Mais pour ma part, j'ai toutes les peines du monde à rester debout, comme elle l'annonce, ou plutôt assise. La reconnaissance des âmes perdues vibre dans l'air lorsqu'elle affirme que nous n'avons pas laissé l'horreur triompher. Et comme un écho, je crois que je tremble aussi.

« L'ordre est désormais revenu sur le monde magique. Cet ordre si précieux qui nous permet à tous de reprendre le cours de nos vies. Un peu plus lentement, les membres encore fourbus de la bataille, mais la tête haute. Ainsi donc devait être le monde, ainsi donc le destin devait-il être, et nous avons été unis devant celui-ci. Dans l'adversité, l'unité a vaincu et a déplacé des montagnes. La magie ne sera jamais aussi forte et vivante que l'amour, que l'amitié, que la ténacité. Les liens qui nous unissent sont plus puissants que jamais et il ne tient qu'à nous de les tenir et de ne jamais les perdre. Ce soir, nous célébrons certes nos morts au combat, mais nous célébrons surtout cette fraternité entre nous. Nous sommes ici, nous sommes eux, nous sommes ce qu'ils voulaient être et ce que la vie a voulu que nous soyons. Nous sommes ensembles. »

Elle a raison, et c'est effectivement ce qui a fait notre force, ce qui a permis d'obtenir une victoire pourtant incertaine. A cet instant, cependant, je suis seule parmi les morts, puisant de la force dans l'habitude de les côtoyer, maigre rempart pourtant. Ils sont trop nombreux et je suis isolée. Je n'ai jamais caché mon don, mais je n'en ai jamais ouvertement parlé non plus. Mes lettres ont évoqué ma différence sans mettre un nom dessus et je ne sais pas s'il est réellement au courant. Je crois que j'ai eu peur de sa réaction, d'un énième rejet, si j'avais réellement évoqué ma capacité de médium auprès de lui. Maintenant je le regrette, parce que je n'ai aucune explication à fournir, et rien auquel me raccrocher. Ma vue se brouille, la tête me tourne. Je n'arrive plus à penser à autre chose qu'à mon souffle de plus en plus court.

Laissez-moi... Par pitié, laissez-moi... Allez-vous-en... Mais comment demander à ceux qu'on honore de quitter la scène ? On demande d'ordinaire s'il y a un médecin dans l'assistance, moi j'aurais besoin d'un médium. Quelqu'un comme moi qui comprendrait, qui saurait réellement comment m'aider. J'ai beau tenter de fermer mon esprit, ils sont trop nombreux et je n'y parviens plus. Et je blêmis à vue d'oeil, alors que Miss Westwood retourne à sa place.


Dernière édition par Micaëla T. Delibes le Jeu 24 Mai - 22:49, édité 4 fois
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Message Posté Mer 23 Mai - 14:26.
La foule devenait de plus en dense, au fur et à mesure de la commémoration. Des gens arrivaient continuellement, la population s’était déplacée massivement. Cette vision touchait Jonatan. Peu importe que les gens l’aient vécu d’aussi près que ceux présents à Beauxbâtons, qu’ils aient perdu des proches ou non, ils étaient tous là en mémoire des évènements qui avaient secoué la communauté magique, et c’était important… Il n’eut pas le temps de s’attarder plus sur ses pensées que Marine se retournait, et lui disait de prendre place à ses côtés. Il le fit, restant toutefois debout mais lui souriant, incapable de plus, tant sa gorge était serrée, et tant il s’efforçait de retenir ses larmes. Plus le temps passait, plus il ressassait de sombres et tristes pensées.

Une nouvelle personnalité de l’univers sorcier fit son apparition, et commença son discours. Se concentrer sur ses mots était la seule chose qui empêchait Jonatan de pleurer.

« On pourrait croire que les valeurs et les traditions de notre noble institut ne sont que progrès, qu'avancement, que compétition, que prix et que gloire. Celles-ci sont également persévérance, elles sont vérité, elles sont force, elles sont grandeur et elles sont celles qui ont été au cœur de cette bataille. Cette nuit, nous sommes ici pour nous recueillir sur tous ceux qui ont laissé leur vie en se battant pour ce qu'ils croyaient juste pour cet idéal qu'ils défendaient. Nous n'avons pas laissé l'horreur triompher et malgré les cicatrices qui déchirent les flancs de nos cœurs et de nos êtres, nous sommes toujours debout. »

Toujours debout… Mais à quel prix ? Combien de litres de sang avaient été versés ? Combien d’enfants avaient péri, n’ayant pas eu le temps de se réfugier dans un lieu où ils seraient sains et saufs ? Combien de futurs adultes et d’adultes avaient perdu leur vie, tentant de protéger ceux qui ne pouvaient pas se protéger eux-mêmes ? De quel droit les survivants étaient encore là, quand tant avaient disparu ? Pourquoi lui, plus qu’un autre, plus qu’une enfant parfaite comme Prudence, méritait-il de vivre ?

La famille de la Roseraie pleurait chaque jour leurs filles, celle dans le coma depuis un peu plus de deux ans, et celle décédée il y a peu… Et leurs cœurs saignaient, tout comme celui de Jonatan. Une cicatrice, une de plus, qui ne serait jamais fermée. Oubliée, peut-être, de temps en temps, mais toujours à vif, à même de lui rappeler que la vie était fragile et éphémère, qu’elle pouvait céder en un instant. Plus jamais, il se l’était promis, il ne se lierait à quelqu’un comme avec Madeleine ou Prudence. Mais, de nouveau, les paroles de la directrice de Durmstrang le sortirent de ses pensées.

« L'ordre est désormais revenu sur le monde magique. Cet ordre si précieux qui nous permet à tous de reprendre le cours de nos vies. Un peu plus lentement, les membres encore fourbus de la bataille, mais la tête haute. Ainsi donc devait être le monde, ainsi donc le destin devait-il être, et nous avons été unis devant celui-ci. Dans l'adversité, l'unité a vaincu et a déplacé des montagnes. La magie ne sera jamais aussi forte et vivante que l'amour, que l'amitié, que la ténacité. Les liens qui nous unissent sont plus puissants que jamais et il ne tient qu'à nous de les tenir et de ne jamais les perdre. Ce soir, nous célébrons certes nos morts au combat, mais nous célébrons surtout cette fraternité entre nous. Nous sommes ici, nous sommes eux, nous sommes ce qu'ils voulaient être et ce que la vie a voulu que nous soyons. Nous sommes ensemble. »

L’ordre, revenu ? Quelle utopie. Les membres de l’organisation, ou ceux qui L’ont servie, sont en fuite. Les bâtiments ne sont pas totalement reconstruits. Des regards méfiants proviennent de partout – et s’il avait été un ennemi, que personne n’avait démasqué ? S’il nous trahissait, nous poignardant par derrière ? Qui pouvait parler d’amour ou même d’amitié, quand les gens que l’on croyait connaître s’étaient alliés à l’Organisation, avaient mit le pays à feu et à sang ?

La main de Jonatan tremblait. Il aurait souhaité partir, bien que son devoir le lui interdise. Se dérober, fuir, alors qu’il pouvait dire au revoir à Prudence et à tous les autres morts qui, s’ils ne les fréquentaient pas personnellement, il connaissait peut-être de noms, serait indigne de lui. De la lâcheté. Jamais il ne se le pardonnerait, s’il agissait ainsi. Cependant, il maîtrisait difficilement sa douleur et sa colère. Ses poings, serrés jusqu’à empêcher une bonne circulation du sang, tremblaient, à cause de la difficulté qu’il avait à se contrôler. Tout ce qu’il souhaitait, c’était repérer un traitre, et lui faire payer les souffrances que lui et les siens avaient infligées. Ça n’était pas un acte très noble, mais il n’est pas aisé de surpasser son envie de vengeance.

Cette fois, cependant, les larmes coulaient sur ses yeux. Des larmes de fureur principalement, mais probablement avec un soupçon de tristesse. Comment aurait-il pu en être autrement ? La tension et la fureur accumulées ces derniers temps, refoulées, conservées et amplifiées devaient sortir, tôt ou tard. Ces larmes étaient la preuve du deuil que Jonatan peinait à faire. Son monde semblait s’écrouler, chaque fois qu’il parvenait à y donner un peu d’ordre. Peut-être aurait-il dû obéir à ses parents ? Jamais il ne se serait tant lié à Madeleine, elle n’aurait pas été son âme sœur, jamais il n’aurait quitté Liber pour Beauxbâtons, jamais il n’aurait rencontré Prudence et ne l’aurait aimée et protégée en tant que sœur de Madeleine, et jamais il n’aurait eu à souffrir de cette bataille. Ses parents auraient suivi ceux qui s’avéraient gagnants temporairement, et auraient retourné leur veste, quand ils auraient vu que l’organisation perdait…

C’était probablement ce qu’ils avaient fait, d’ailleurs, de même que beaucoup d’autres nobles. Mais Jonatan s’efforçait d’éloigner cette pensée, de ne pas analyser les actes de ses parents. Il était particulièrement doué pour ne pas entendre les probables rumeurs à leur sujet. Il ne les aimait pas, oppressé par eux depuis toujours, mais il était lié à eux par un semblant d’affection. Il ne pouvait couper totalement les ponts, au risque de perdre la seule stabilité présente dans sa vie, même si cette dernière était néfaste.

Ne tenant plus debout, les larmes coulant toujours, il se laissa glisser, tomba presque, sur la chaise située à son niveau.


Dernière édition par Jonatan de Roblès le Mer 23 Mai - 16:14, édité 3 fois
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Message Posté Mer 23 Mai - 14:29.
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Et voilà, comme d’habitude je suis en retard. Ne vous m’éprenez pas, je ne suis pas tout le temps en retard non plus. C’est juste que quand je dois faire un effort vestimentaire et capillaire, je mets beaucoup mais alors beaucoup plus de temps pour me préparer. Je prends soin de moi, tout le temps, mais les robes et talons et autres ne sont pas mon fort malgré que j’aime ça. C’est pourquoi je me trouve habillée d’une robe noire arrivant au dessus des genoux avec des talons, mes cheveux domptés en petites ondulations et mes yeux maquillés un peu plus ostensiblement qu’à la normale.

J’arrive donc à la cérémonie bien après le premier discours. J’étais un peu déçue quand j’ai vu que c’était celui de la directrice de Beauxbâtons. Ce n’est pas parce que je suis à Londres que je n’ai pas le droit de garder de l’affection pour mon ancienne école. Bien au contraire, ça restera une partie de ma vie et j’en suis plutôt fière. Je marche le long de l’allée où doit se trouver mon siège et je m’y assois contente de ne plus être perchée sur mes talons. Je ne reconnais personne à côté de moi bien que je vis Marine au loin dans la salle. Mes binômes n’étaient toujours pas arrivés. « [color:1677= orange]Mais qu’est ce qu’ils font » pensai-je. Les trois sièges à côté de moi sont vides et j’ai peur qu’ils ne viennent pas. Après tout, Londres offre bien d’autres distractions un peu plus divertissantes. La directrice de Durmstrang prend place sur l’estrade. Je lui donne toute mon attention même si je me pose beaucoup de questions sur l’arrivée de mes binômes. Le silence se fit dans la salle et tout le monde attendait que Karen Westwood prenne la parole.

« Bonsoir à tous.
On pourrait croire que les valeurs et les traditions de notre noble institut ne sont que progrès, qu'avancement, que compétition, que prix et que gloire. Celles-ci sont également persévérance, elles sont vérité, elles sont force, elles sont grandeur et elles sont celles qui ont été au cœur de cette bataille. Cette nuit, nous sommes ici pour nous recueillir sur tous ceux qui ont laissé leur vie en se battant pour ce qu'ils croyaient juste pour cet idéal qu'ils défendaient. Nous n'avons pas laissé l'horreur triompher et malgré les cicatrices qui déchirent les flancs de nos cœurs et de nos êtres, nous sommes toujours debout. »

J’étais hypnotisée par son discours. Cette femme avait une prestance et une aura que je ne saurais d’écrire. Elle avait tout simplement du charisme. Elle n’était peut-être pas la directrice de Durmstrang à ce moment là mais elle n’était pas pour autant indifférente à ce qu’il s’était passé et elle avait l’air de prendre son rôle à cœur.

« L'ordre est désormais revenu sur le monde magique. Cet ordre si précieux qui nous permet à tous de reprendre le cours de nos vies. Un peu plus lentement, les membres encore fourbus de la bataille, mais la tête haute. Ainsi donc devait être le monde, ainsi donc le destin devait-il être, et nous avons été unis devant celui-ci. Dans l'adversité, l'unité a vaincu et a déplacé des montagnes. La magie ne sera jamais aussi forte et vivante que l'amour, que l'amitié, que la ténacité. Les liens qui nous unissent sont plus puissants que jamais et il ne tient qu'à nous de les tenir et de ne jamais les perdre. Ce soir, nous célébrons certes nos morts au combat, mais nous célébrons surtout cette fraternité entre nous. Nous sommes ici, nous sommes eux, nous sommes ce qu'ils voulaient être et ce que la vie a voulu que nous soyons. Nous sommes ensembles. »

La fin de son discours m’avait donnée des frissons. Pas parce que j’étais émue par ses mots bien qu’elle dise la vérité mais parce que cela m’a rappelé la bataille dans laquelle j’avais été blessée comme bien d’autres personnes. Mais ce discours me laissait un goût amer car des personnes n’avaient pas aidé à vaincre l’Organisation, non elles s’étaient alliées ou laissées faire et je ne pouvais et ne peux toujours pas comprendre ce geste, cette façon de voir les choses. La situation entière m’avait laissé un goût amer puisque j’étais partit de Beauxbâtons à cause de l’Organisation, je refusais de tuer des gens innocents de sang froid. Comment pouvoir passer au-dessus de tout ça alors que cet évènement continuera à marquer nos vies.
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