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♣ soirée de charité ; sujet global
ϟ this is the road to ruins, and we're starting at the end, say yes, let's be alone together.
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Message Posté Dim 23 Oct - 6:11.
S'enfoncer dans les limbes.
Voilà ce que Ralph avait l'impression qu'il était en train de faire, maintenant. Malgré la main douce et froide de la jeune fille, malgré son ton paniqué, malgré tout ce qu'il pouvait entendre et ressentir. Il avait froid. Il avait mal. A peu de choses près, il était en train de mourir, comme beaucoup d'autres personnes au même endroit que lui, il en était sûr. Il voulait que les secours arrive, et ça plus que tout, mais il fallait être rationnel : ils allaient mourir. Parce que même s'ils arrivaient, ça serait trop tard pour eux. Après tout, ils étaient dans la même pièce que le Ministre de la Magie en personne, non ? Et s'il n'avait pas été touché, par chance, beaucoup d'autres crèmes de la crème l'avaient été. Ils allaient être prioritaires sur tout le monde. Surtout sur la vie d'un pauvre apprenti journaliste roux. Il fallait être réaliste.
Mais le fait est qu'il ne voulait pas l'être. Il ne pouvait pas l'être. Il n'était pas seul dans cette histoire, il avait entraîné la jeune fille avec lui. Et Raphaël était un gentleman. Il mourrait peut-être ce soir, mais foi de Grimaldi, elle, elle allait survivre !
Vraiment, Ralph ? Est-ce que quelqu'un allait vraiment survivre à ça ?
Le roux luttait tant que possible pour ne pas céder à la panique, mais dès qu'il la repoussait un peu, elle semblait revenir en puissance. Un pas en avant, deux pas en arrière. Il sentait son coeur battre de plus en plus fort, peut importait combien il essayait de se calmer. Il avait de plus en plus de mal à respirer. Il avait de plus en plus froid. Il se doutait d'ailleurs fortement que la plus grande partie de son sang ne devait plus être dans son corps, mais sur le sol, sous lui, et sur son costume tout beau et propre quelques minutes encore auparavant. Quelques minutes ? Il ne savait pas vraiment. Il lui semblait que ça faisait des heures, voire même des jours qu'ils attendaient sous les gravats. Seule sa conversation avec la jeune fille lui permettait de garder une petite notion du temps. Lui permettait de se concentrer sur autre chose que son costume gâché, ou la probabilité certaine qu'il allait mourir.

« My name's Elena... Please sir, stay with me, everything happened so fast I am so scared... »

En entendant cette voix si fluette, si faible, Ralph eût un accès d'adrénaline soudain. Bien sûr qu'elle avait peur ! Il s'était promit de se battre pour elle avant, mais là, rien ne pourrait le faire changer d'avis. A ses yeux, elle était la princesse qu'il se devait de sauver. C'était son devoir. Son destin, même, s'il y avait crût. Elle était terrifiée, tout autant que lui, mais sa mère lui avait toujours apprit à être fort, à être fort pour les autres, et ce n'était pas aujourd'hui, en pleine situation de crise qu'il allait laisser tomber toute l'éducation que sa défunte mère lui avait fournie. Il n'en était absolument pas question.

« It's okay Elena, I'm not gonna leave you, I swear. »

Sa voix tremblait, il en était certain, même s'il était incapable de l'entendre. Beaucoup trop de voix flottaient dans sa tête. Du russe, du français, de l'anglais... Il n'était même pas sûr qu'elle existaient vraiment. Après tout, il parlait courement toute ces langues, c'était donc logique qu'elles lui viennent en esprit dans une telle situation non ? Il avait l'impression que toute ce qu'il savait, toute ce qu'il ressentait, tout ce qu'il avait jamais fait lui revenait en mémoire, en même temps. C'était peut-être ça qu'on appelait " voir sa vie défiler devant ses yeux " ?
Et voilà qu'il repensait à Elisa.
Il ne pouvait pas mourir sans elle.

« What's your name ?
- I'm Raphaël, Elena. But you can call me Ralph. »

Il serra sa main dans la sienne avec le peu de force qu'il lui restait.
Il était presque sûr que les voix étaient réelles maintenant, mais il n'avait aucun moyen d'en être certain, malheureusement... Si seulement il avait sa baguette en main.
Vera E. Adamovitch
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♣ soirée de charité ; sujet global - Page 4 110907074020540089
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Message Posté Dim 23 Oct - 11:46.
Plus les secondes passaient, plus le brouillard s'installait dans l'esprit de Vera. Elle n'avait qu'une envie, se laissé glisser dans ce nuage qui apaisait la douleur. La voix de João lui parvint à peine tandis qu'il hurlait pour indiquer leur position. Elle eut du mal à saisir le sens de la phrase tant son esprit était embrumé. Pourquoi se battre après tout ? Qui l'attendait de l'autre côté ? Pió ? Certes, mais il avait Allis, il s'en remettrait. Matvei ? Elle n'avait plus eut de ses nouvelles depuis la seconde tâche. Avdotia ? Cheyenne ? Zéphyr ? Elles n'étaient pas si proches que ça. João ? Il la regretterait certainement mais sa maladie l'empêcherait d'en faire un drame. Niels ? Ne nous moquons pas, Vera était certaine qu'elle ne lui manquerait pas plus que ça. Sa famille avait réussit à la renier, les autres y parviendraient également non ?
Oui, c'était peut-être ça la solution à tous ses problèmes. Arrêter de lutter.
N'écoutant que la douleur qui lui arracha un dernier gémissement la russe abandonna le combat, elle se sentit glisser au fond d'elle-même. Que gagnait-elle à vivre ? Une lutte acharnée contre ceux qui la voulait morte ? Un coeur en milles morceaux ? Bon sang, qu'elle avait été stupide, Londres l'avait rendu idiote, faible. Oui, faible. Elle n'aurait jamais dû laissé son humanité ressurgir, elle avait promit qu'elle ne se laisserait plus jamais guidé par ses sentiments quand Benjamin l'avait quitté et pourtant elle avait trahit sa promesse. Idiote.

Sa pensée se fit plus désordonnée, elle voyait par-ci par -là des visages, elle entendait des voix. Elle offrit une dernière pensée à João, espérant que quelqu'un viendrait tout de même le délivrer, puis elle ferma les yeux, épuisée.
Elle se sentit plus légère, comme si on lui avait enlevé un poids, si légère qu'elle eut l'impression de flotter dans les airs. C'était donc ça la mort ? Une sensation totale de liberté ?
Pourquoi alors souffrait-elle encore ? Pourquoi avait-elle l'impression que rien n'était terminé ?

    « Tout va bien se passer. »


Elle aurait reconnu cette voix parmi des milliards. Benjamin ? Etait-il mort lui aussi ? Non, il ne pouvait pas ! Il méritait de vivre. Elle devait en avoir le cœur net. Puisant dans ses réserves, Vera entrouvrit les yeux, ce qu'elle vit lui donna la nausée. Elle n'était pas morte, simplement dans les bras de son ancien meilleur ami, entre la vie et la mort. Autour d'eux des montagnes de corps ne cessaient de grandir, ce spectacle ignoble lui donna la nausée.

    « шлюха »
( putain. )

L'insulte se perdit rapidement, mêlé aux cris et aux pleurs. Elle aperçut au loin Werner accompagné d'Avdotia, encore et toujours. Ils étaient en vie et si Tokarieva allait bien, Matvei devait lui aussi être vivant. Plus loin, ce fut la vision de Pio et l'horrible rousse Seward qui la réconforta, eux aussi allaient bien. Quelques secondes plus tard, elle entendit la voix de João, confirmant que lui aussi était sorti du trou, tant mieux.

    « dis ... dis à João ... que je le remercie et ... emmènes moi près de Matvei ... je ... je dois le voir. »


Pas de remerciement, rien. Si Benjamin la connaissait toujours autant, il saurait combien elle lui en était reconnaissante. Il était le seul à s'être précipité à son secours, il méritait peut-être une seconde chance, elle y réfléchirait plus tard quand la douleur aurait disparu.
Vera était trop faible pour parler, à cette distance-ci, seul Benjamin était capable de l'entendre, elle espérait qu'il ne lui en voudrait pas de servir de traducteur.

    « Матвей, в каком состоянии? Et dis à Werner … que je ne mourrais pas... pas avant qu'il ait réparé ce... ce putain de trou dans son putain de placard à la con. »
( dans quel état est Matvei ? )

Elle s'épuisait sûrement à parler ainsi, mais elle s'en foutait. Elle s'en foutait même royalement. Tout ce qu'elle voulait c'était s'assurer qu'ils étaient en vie, elle voulait les entendre parler, savoir qu'ils étaient là, que ce n'était pas juste une simple illusion post mortuaire. Ça serait idiot tout de même.

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Message Posté Lun 31 Oct - 20:10.
Dans ses bras se tenait la femme qu'il avait connue adolescente. Ils avaient passé des années ensemble. Ils avaient ri. Ils avaient parlé. Ils avaient appris. Ils avaient grandi à deux. Pendant des mois, ils avaient tout partagé ensemble avant de connaître la vie en solitaire. Même si il y avait des amis à côté, jamais Benjamin n'avait retrouvé la même complicité. Dire qu'au début, il ne pouvait pas supporter Vera et qu'elle le lui rendait bien. Aujourd'hui, ils étaient retombés dans le même schéma. La rédactrice lui en voulait, elle le détestait peut-être même. Seul détail différent, lui n'avait aucun souci avec elle. Au contraire, il aurait aimé pouvoir retrouver leur amitié d'antan. Maintenant, il était sur le point de la perdre une deuxième fois. Définitivement cette fois. C'était inimaginable. Il ne pouvait l'accepter. Et pourtant... Il n'était pas médecin. Il n'avait aucune connaissance en médecine. En tout cas, pas celles requises pour ce genre de situation. Trouver un médecin dans les décombres de l'hôpital allait être difficile. Donc il ne pouvait compter sur personne. Sur personne à part sur lui. La dernière bouée de secours de la russe. Il avait Vera dans ses bras. Cette chose si frêle et si blême. Par Merlin ! Regardez ce visage blanc ! Benjamin avait presque l'impression qu'elle était morte. C'était atroce. Et puis ce sang ! Si seulement il pouvait lui nettoyer le visage, lui rendre son sourire, lui rendre sa vivacité. Lui redonner tout ce qui pouvait faire oublier qu'elle était entrain de mourir dans ses bras. Il y avait bien ce sort. Un sortilège censé guérir les plaies mais il craignait de faire une erreur. Il retrouvait ses craintes d'adolescent. Ne pas tenter de peur de faire n'importe quoi. Merde quoi ! Il était entrain de perdre son amie d'enfance et il avait peur de la tuer en lui lançant un sort. Mais quel crétin ! Il se sentait tellement idiot. « Dis... » Dans son dialogue intérieur, il en avait oublié la jeune femme. Sa voix était faible et il ne l'entendait presque pas, au milieu des cris, des pleurs... et de sa panique. « Hein ? » demanda-t-il spontanément. Il réalisa juste après qu'elle voulait probablement prononcer ses dernières paroles. Par Merlin ! Elle allait vraiment mourir. Ses doigts se crispèrent sur le corps de son amie. Et il ne pouvait rien faire. Une boule s'installa dans son ventre. Une autre dans sa gorge. Vera... non, il ne pouvait pas. Elle était si forte, si froide mais en même temps si gentille ! Elle ne pouvait pas. « dis à João ... que je le remercie et ... emmènes moi près de Matvei ... je ... je dois le voir. » Finalement, cela n'avait rien à voir avec ses dernières paroles. Au contraire, elle s'inquiétait pour ses amis. Mais quelle idiote, elle aussi ! Elle mourrait tout doucement et elle demandait à passer en revue les effectifs de ses relations. Elle était inconsciente ! Aussi bête que lui. Et puis qui était João. Un ami ? Un confident ? Une... relation amoureuse ? Qui était ce fichu João ? Benjamin ne le connaissait même pas. Il ne connaissait rien à cette nouvelle Vera. Et elle allait mourir. Mourir.

« Qui... qui est João ? » Il se sentait tellement déconnecté. Il n'avait aucune idée de la vie qu'elle pouvait mener aujourd'hui. Bien sûr, il savait qu'elle était rédactrice à la Gazette mais quoi d'autres ? Tellement de choses s'étaient passées. Tellement de choses qu'il ne pourrait plus rattraper maintenant. Il sentait son amie partir dans un autre monde. Il la sentait lui échapper et ça l'effrayait. Peut-être qu'il pourrait au moins effectuer ses dernières volontés. Il ne connaissait pas de João mais il connaissait Matvei. C'était un très bon ami à lui. Il n'aurait aucun mal à le trouver... Quoique. Par Merlin ! Il n'avait même pas pensé à ses autres amis. Matvei, Ryan, Eleana... Où étaient-ils tous ? Ce constat était effrayant. Son attention se reporta alors sur Vera. C'était la seule personne qu'il avait retrouvée. Il ne devait pas la laisser tomber. Surtout pas elle. Il prit une inspiration poussiéreuse pour se calmer. Du regard, il se mit à chercher le Ministre. Il ne devait pas être loin. Il devait être quelque part. De par son statut, on avait dû le sortir rapidement, à moins que... Non, ne pas penser à des choses horribles. Vera était suffisante pour que son imagination n'aille chercher ailleurs. Finalement, il le repéra. Dans un coin, « Matvei est... plus loin. Assit. On s'occupe de lui, Vera, ne t'en fais pas. » Oui, on le soignait, lui. Alors que personne en venait au secours de sa meilleure amie. Par Merlin ! Pourquoi est-ce que le Ministre avait tous les médecins et pas Vera ? Elle était quand même la rédactrice de la Gazette, une personnalité en soi ! « Et dis à Werner … que je ne mourrais pas... pas avant qu'il ait réparé ce... ce putain de trou dans son putain de placard à la con. » Purée mais qui c'était ce Niels ! Il avait vraiment raté des choses ces dernières années ! Elle n'aurait pas pu garder ses relations de Durmstrang, sérieusement ? Et puis quel placard ? Elle n'avait quand même pas couché avec lui ? Dans un placard ? Benjamin fit disparaître l'image de la jeune femme avec un homme, nus. Mais elle avait changé depuis la Russie, dis donc ! C'était tellement plus facile de s'énerver contre elle plutôt que de s'inquiéter pour sa santé. Tellement plus simple que de voir la réalité. Tellement moins douloureux. « Merde ! » Au loin, le corps de Matvei perdait de sa force et s'effondrait. Son ami n'allait pas bien. Personne n'allait bien ici. A part lui qui s'énervait après ses amis et qui restait planté là. Incapable d'aider ses amis parce qu'il avait trop peur d'aggraver les choses. Pourquoi était-il venu alors ? Sa baguette, il lui fallait sa baguette ! Il allait enfin se bouger et sauver la vie de son amie. Il allait prendre son courage à deux mains et au moins guérir sa plaie au front. « Je... vais te reposer, d'accord ? Je reste là. » Lui faire quitter ses bras lui coûtait. Il n'aimait pas cela mais il n'avait pas le choix. Il n'était pas assez fort et doué pour la faire tenir en équilibre sur un seul bras afin d'atteindre sa baguette. La déposer parmi les décombres était la seule solution. C'est ce qu'il fit, avec les plus grandes précautions.

« Okay, maintenant, je vais m'occuper de toi. Tout va bien se passer. » Oui, tout allait bien se passer. Enfin, il l'espérait. Autrement, il piquerait le médicomage du Ministre. Tant pis. Il n'avait pas d'autre choix en perspective. Il sortit le bout de bois magique qui allait sauver Vera. Pendant quelques secondes, il se surprit à dévisager religieusement sa baguette. Comme si lui vouer un culte sauverait son amie. Il prit un instant pour se concentrer. Okay, la formule était simple, elle se résumait en deux mots. Deux petits mots qui allaient sauver Vera. Ils pourraient enfin revivre de bons moments. Elle lui raconterait sa nouvelle vie. Elle lui parlerait de ses amis. Et de Niels. Et de João. Enfin, si elle consentait à lui reparler un jour. « Vulnera Samento » Et la magie fit son œuvre.
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Message Posté Jeu 3 Nov - 23:16.
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