VULNERA SAMENTO FERME SES PORTES ▲
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greg&cal - if you believe in me, I'll still believe (flashback)
ϟ this is the road to ruins, and we're starting at the end, say yes, let's be alone together.
Gregory J. Pritchard
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Message Posté Dim 8 Déc - 14:24.
So, I was lost
if I could just see clear into you.


informations particulièrement pas importantes
ϟ dénomination courante des participants ▬ Gregory Pritchard & Calixte Jones.
ϟ  étiologie du statut subjectif ▬  Privé.
ϟ  datation approximative du moment exact ▬ début février.
ϟ  cadran lunaire appréciable ▬ fin de matinée.
ϟ  météorologie sorcièrement acceptable ▬  Il y a du brouillard, il pleut, il fait froid.
ϟ  saison saisissante et palpitante ▬  Saison 3.
ϟ  intrigue globalement intriguante ▬  none.
ϟ chatiment divin exigible ▬  Non ça va kikou lol
Gregory J. Pritchard
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Message Posté Dim 8 Déc - 15:06.
« I ran away in floods of shame  »
I'll never tell how close I came Well you went left and I went right





« Callie ? »

La porte s'était ouverte sur Calixte. Les sourcils froncés, je contemplais son visage comme s'il s'agissait d'un trésor oublié. Ca faisait plusieurs semaines que je vivais chez mon frère. Plusieurs semaines que je n'avais aucune nouvelle d'elle. Plusieurs fois, j'avais hésité à lui écrire. Plusieurs fois, j'étais passé devant mon appartement, sans savoir si je voulais la croiser ou l'éviter. C'était difficile à croire, qu'autrefois, on avait l'éternité. Aujourd'hui, elle avait péri, et on n'essayait même plus de la rattraper. C'était difficile à vivre, de regarder la seule fille qu'on a jamais aimé nous détester ouvertement. Et moi, j'étais perdu dans ce blizzard qui n'en finissait jamais. J'étais perdu dans un dédale qui semblait n'avoir aucune issue. J'étais censé la détester. J'étais censé la haïr, parce qu'elle m'avait trahi, pas vrai ? Elle avait vendu mon frère, elle avait pris tout ce que j'aurais jamais dû lui donner. Mais plus j'avais essayé de la haïr, moins j'y arrivais. A vrai dire, dès que j'avais fermé la porte, ce jour là, j'avais regretté tout ce que j'avais dit, parce que je savais que je l'avais perdue pour toujours. Dans ce cas-là, le plus dur, c'est de passer à autre chose. Parce que j'avais pas envie de lâcher prise, j'avais pas envie de perdre tout espoir, j'ai préféré m'enfermer dans le déni, me dire que tout était réparable. J'avais même réussi à lui pardonner ce qu'elle avait fait, parce que j'arrivais pas à être moi sans elle. C'était con. C'était stupide. Mais c'était la vérité. Je lui pardonnais tout parce que je l'aimais, et c'était plus fort que moi. J'aurais aimé pouvoir réagir autrement. J'aurais aimé pouvoir être aussi froid que mon frère. Aussi détaché qu'il pouvait l'être avec tout ce qui le touchait de près ou de loin. Mais j'avais jamais réussi à le faire. Je vivais avec des regrets parce que j'étais impulsif, parce que j'agissais sans penser à tout ce qui viendrait après. Je vivais avec des regrets parce que tout brûlait trop fort. J'étais incapable de rester de marbre face à une situation qui me blessait. J'avais toujours eu ce besoin urgent d'agir. J'étais incapable d'attendre. Si je m'étais écouté, je serai retourné la voir dès que j'étais parti. Parce que sans elle, je coulais. Je suffoquais. J'avais besoin d'elle, mais j'étais trop fier pour lui avouer. Trop fier pour admettre mes erreurs. Trop fier pour penser que j'avais pu avoir tort. Ou du moins, pour le dire.  Alors, je la regardais, et j'essayais de comprendre. Je ne savais pas pourquoi elle était là, pourquoi elle se tenait sur le perron, devant la porte du manoir de mon frère. Je ne savais pas pourquoi elle s'était déplacée jusqu'ici, mais cette fois-ci, je me suis interdit tout espoir.

« I was just leaving for practice. »

J'ai fermé la porte derrière moi pour me retrouver dehors avec elle. Je portais mon sac d'entraînement en bandoulière. J'ai regardé ma montre. J'étais déjà en retard. Il fallait que je sois au stade dans un peu moins d'une demi heure. J'avais pas prévu qu'elle viendrait. Elle avait toujours été trop fière pour faire le premier pas. Trop sur la défensive pour accepter de lâcher prise. Elle aimait détenir le contrôle, savoir ce qui allait se passer. Mais aucun de nous deux ne maîtrisait la situation. Elle n'avait même pas eu le temps de frapper à la porte que j'avais déjà ouvert. Je ne savais pas si le hasard était généreux ou cruel. Je ne savais pas si les dieux nous aidaient ou se foutaient de notre gueule. Et voilà qu'on se retrouvait tous les deux, face à face, dans le brouillard matinal de Londres, à essayer de comprendre comment on en était arrivés jusque là.

« You look good.  »

On ne pouvait pas dire la même chose de moi. Je passais le plus clair de mon temps au stade, à m'entraîner, mais mon niveau n'avait jamais été aussi bas. D'habitude, je réussissais à canaliser ma colère sur les cognards. Mais il y avait trop de choses que je ne maîtrisais pas. Il y avait la mort de David. La trahison de Calixte. Toutes les contradictions qui me bouffaient, qui me détruisaient. Toutes les chutes que je faisais, cet acharnement à remonter sur le balai pour tomber d'encore plus haut. Les équimoses sur mon visage, sur mon corps, les plaies, les cernes, les effluves de nicotine.  J'avais jamais été doué pour vivre seul. Je détestais les conflits. Je détestais cette situation. Je me détestais. Mais j'ai continué à sourire comme si la culpabilité ne me détruisait pas de l'intérieur.

«  What are you doing here ? Is there something wrong ? »
Calixte B. Jones
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Message Posté Dim 8 Déc - 17:58.



« So if you love me, why'd you let me go ? »

Il y a des millions de choix. Des millions de décisions qu'on finit par prendre sans les comprendre. Dans une guerre, on essaye toujours de voir les coupables. On essaye de savoir ce qui est logique, ce qui vaut la peine de se battre. On essaye de comprendre ce qui pourrait aller mieux. On essaye de trouver le coupable et le héros. Mais la vérité, c'est que chaque héros a été un tueur. Que chaque tueur a été un héros. Et que chaque décision que l'on prend n'est qu'un simple choix, que l'on prend bien trop vite. On pense qu'on peut avoir le cœur sur la main. Qu'on peut arrêter d'imaginer les millions de choses qu'on aurait dû faire. J'étais pas en colère. La colère était déjà passée. La colère était quelque chose dont je n'avais plus besoin. Quelque chose qui ne me manquait déjà plus. J'aurai aimé que tout soit plus simple. J'aurai aimé savoir qu'on aurait toujours la chance de se battre pour quelque chose de plus grand. J'aurai voulu éviter la ruines et le désespoir. Là où l'on voyait des enfants jouer dans la rue, on pouvait imaginer les futurs monstres de demain. Parce que c'était là. Dans chacun d'entre nous. J'ai réalisé qu'on n'avait pas le droit d'accuser un régime pour créer quelque chose de cruel. On ne pouvait pas en vouloir à l'être humain de désirer le pouvoir, parce que c'était pour cela qu'il se battait réellement. C'était pour cela qu'il faisait toutes les erreurs. Parce que le pouvoir de son orgueil était bien trop fort. Parce qu'il jugeait ceux qui n'étaient que des pantins du destin. Peut-être que tout était déjà écrit. Et peut-être que tout était déjà prêt à être écrasé. Peut-être qu'on a jamais eu la possibilité de réparer les problèmes. Maybe we were meant to fall.

Je me disais que dans la peur, il y avait quelque chose de fascinant. Quelque chose de profondément puissant, que l'on ne pouvait maîtriser ni contrôler. On avait peur parce qu'on imaginait tout ce qui pouvait se passer. Tout ce qu'on ne maîtrisait pas encore. C'était justement pour ça qu'on se battait. Pour quelque chose de plus grand. Pour quelque chose de plus fort. On se battait parce qu'on avait besoin de créer une opposition, dans tout régime. Je voyais ça comme une immense pièce de théâtre à laquelle nous participions tous, sans pouvoir réellement changer les choses. Sans pouvoir changer notre destin. Je réalisais que l'être humain avait toujours une utilité. Et qu'il fallait toujours créer le rôle du méchant pour que ça marche. C'est pour ça que j'ai arrêté d'en vouloir à son frère. Pour ça que j'ai arrêté de lui en vouloir pour quelque chose qu'il ne pouvait pas savoir. J'étais résignée parce que j'avais plus la force de me battre. Même si ça voulait dire que je devais abandonner. Même si ça voulait dire que je devais continuer à me dire qu'il restait du temps. Alors qu'il n'y avait plus rien depuis déjà trop longtemps. J'ai posé une main sur mon ventre en réalisant ce que je venais d'apprendre. En réalisant que j'avais pas la chance d'être préparée à ça. Que même si c'était difficile, et même si ça semblait cruel, je devais continuer à combattre les millions d'opportunités positives qui se présentaient à moi. J'avais le dossier en main. C'était la dernière chose que je pouvais faire avant de disparaître là où il ne me retrouverait jamais.

Avant de partir en lui mentant. J'allais frapper à la porte, et il l'a ouverte avant que je n'ai eu le temps de le faire. « I was just leaving for practice. » Je l'ai regardé pendant plusieurs secondes avant de baisser les yeux. J'essayais de me dire qu'il fallait que j'oublie qu'il était tout ce que je n'aurai plus jamais. Il était tout ce que j'avais déjà perdu. « You look good. » J'ai souri, tout en regardant ailleurs. Toujours en évitant de me rappeler des mots qui résonnaient dans ma tête. It all started when you came back. J'étais l'erreur dans l'équation. J'étais celle qui n'aurait jamais dû revenir. « What are you doing here ? Is there something wrong ? » Je l'ai finalement regardé en lui tendant le dossier. « I came to bring you this. » Je gardais les yeux fixés sur des feuilles de papier. Sur des opportunités qu'on avait pas eu le temps de prendre. « And I just wanted you to know that no matter what decision you take, no matter what you keep thinking, I never lied. This is the truth. And I won't ask you to make a choice between your brother and me. » Je me suis pincée les lèvres. « These are the real pictures. Before he changed the whole thing in order to make me look guilty. » J'aurai voulu être aussi forte pour me retourner plus rapidement. Pour continuer à fuir quelque chose qui n'était pas réellement là pour nous. « You can keep trusting him instead of me. I just wanted you to have the possibility to know the truth. I couldn't let you go without knowing that I did everything I could to let you know that I never lied to you because I never stopped loving you. » Il avait le dossier en main. Il était dans un monde auquel je ne pouvais pas appartenir. « You can burn the thing without even looking at it. You can ignore me, you can leave me behind but you should know that he's lying to you. And maybe he's doing this because he's scared of loosing you. Because he needs you. Cause you're the better man, Greg. » Je l'ai finalement regardé dans les yeux. J'ai finalement avoué ce qui était en train de se passer. J'ai finalement réalisé que je devais partir. Même si mon cœur se serrait. Même s'il battait trop fort. Je réalisais que je devais apprendre à faire les bons choix. Ceux qui cessaient d'être égoïstes. « You'll always be the better man. » J'avais une boule à la gorge. Mais je ne pouvais pas reculer. Plus maintenant. « And maybe this is better, after all. Maybe we weren't meant to be. Maybe it used to be right. But it'll never be right now. » J'ai eu un faible sourire. Comme pour prétendre que ça irait. Comme pour faire une dernière promesse qui compterait. Je l'ai regardé pendant encore quelques secondes avant de commencer à me retourner. « Take care of yourself, Greg. » J'ai tourné les talons. J'ai fermé les yeux. Je les ai rouvert et j'ai prétendu qu'il n'y avait aucune larme bloquées à l'intérieur. Et j'ai continué à avancer.
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Message Posté Dim 8 Déc - 19:52.
« All I want is nothing more  »
than to see you knocking at my door





Je tournais en rond. Sans elle, je tournais en rond. Je chassais des ombres, dans le noir, je chassais es souvenirs sans comprendre qu'ils étaient détruits, disparus. Je priais pour qu'elle ait besoin de moi, elle aussi. Je priais pour qu'elle me demande un service, pour qu'elle trouve un prétexte pour passer du temps ensemble. Je savais que j'aurais dû être en colère, je savais que je devais lui en vouloir, mais j'en avait plus la force  « I came to bring you this. » Elle était distante. Je ne savais pas ce que j'attendais. Après tout, la dernière fois qu'on s'était vu, on avait tout brûlé. J'ai regardé le dossier entre ses mains. Puis je l'ai regardée elle. C'était comme si elle était déjà partie. Comme si je ne pourrais pas la retenir, pas cette fois. J'avais joué à un jeu que je ne contrôlais pas, et j'avais perdu. Ca me détruisait de la regarder sans pouvoir la serrer contre moi, sans pouvoir lui dire tout ce que je voulais. Je me rendais compte que tout était perdu, mais je refusais encore d'y croire. J'avais toujours préféré m'enfermer dans le déni. C'était plus facile d'ignorer ce qui me déchirait plutôt que de voir mes plaies s'ouvrir à nouveau. « And I just wanted you to know that no matter what decision you take, no matter what you keep thinking, I never lied. This is the truth. And I won't ask you to make a choice between your brother and me. » J'ai compris qu'elle ne m'en voulait plus. Et c'était peut-être la pire des choses. Parce que ça voulait dire qu'elle était résignée. Ca voulait dire qu'elle avait tourné la page, et que j'étais coincé derrière elle à essayer de la rattraper sans comprendre qu'elle était déjà partie trop loin. Mais je restais de marbre, comme si elle me vendait des mensonges, comme s'il restait encore quelque chose à faire, une dernière cause à défendre. Parce que je la croyais quand elle me disait qu'elle n'avait pas menti. Parce qu'au fond, ça m'importait peu, je lui pardonnerai toujours. Je m'en rendais compte, maintenant. J'avais été égoïste et impulsif. Un parfait gryffondor qui n'écoutait que son cœur, peu importait ce qu'il lui disait.  « These are the real pictures. Before he changed the whole thing in order to make me look guilty. » J'ai serré la mâchoire. J'ai regardé ailleurs. J'avais pas envie de croire que Thadéus avait pu faire ça. J'arrivais pas à imaginer qu'il ait pu avoir l'idée de faire une chose pareille. Pourtant, ça n'aurait pas dû me surprendre. Il l'avait fait des centaines de fois. Il avait tourné la situation à son avantage. Il avait manipulé, il avait calculé, il avait bougé les pions trop subtilement pour que je m'en rende compte. Je commençais à voir le schéma se dessiner. A chaque fois que je faisais confiance à quelqu'un, ça finissait mal. Ca faisait l'effet d'un coup de poing dans le ventre. Comme si on me privait de l'air qui m'était dû. Et comme si je ne pouvais rien changer. « You can keep trusting him instead of me. I just wanted you to have the possibility to know the truth. I couldn't let you go without knowing that I did everything I could to let you know that I never lied to you because I never stopped loving you. » Elle m'a tendu le dossier. Je l'ai pris sans l'ouvrir, parce que j'entendais encore l'écho de ses mots. Let you go. J'ai baissé les yeux.  J'ai esayé de trouver une solution. J'ai essayé de croire à un mensonge. Mais il n'y avait plus rien à faire, et je détestais ça. Je détestais cette impression de laisser des ruines derrière moi. D'avoir tout gâché, encore une fois. C'était à la fois amer et rageant d'imaginer que j'avais perdu. J'en étais pas encore au stade où je pouvais l'accepter. Mon visage s'est durci. J'avais pas envie de vivre ça maintenant. J'avais pas envie que tout se finisse. J'avais pas envie de me retrouver seul, sans elle, je l'avais assez fait.  « You can burn the thing without even looking at it. You can ignore me, you can leave me behind but you should know that he's lying to you. And maybe he's doing this because he's scared of loosing you. Because he needs you. Cause you're the better man, Greg. » J'ai relevé les yeux. J'avais du mal à saisir ce qu'elle voulait me dire. Peut-être qu'elle voulait m'interdire de tout gâcher, encore une fois. Mais j'étais pas le genre de type qui suivait les conseils avisés. J'étais celui qui fonçait tête baissée sans se rendre compte qu'il allait droit dans le mur. J'en voulais à Thadéus parce qu'il continuait à détruire tout ce que je pensais être vrai. Il construisait des mensonges et j'y croyais, parce que c'était mon frère, et mon frère ne me mentirait jamais, pas vrai ? Peut-être que cette fois-ci c'était la fois de trop. Parce que cette fois-ci, il avait pris la seule personne à qui je tenais vraiment.  « You'll always be the better man. » J'ai regardé ailleurs. J'ai souri, faiblement, parce que je savais que c'était faux. J'étais celui qui la  blessait, encore et encore, et qui se perdait en le faisant. J'étais loin d'être un héros. Je me battais pour le mauvais camp, dans la mauvaise direction, et je m'en rendais compte trop tard.  « And maybe this is better, after all. Maybe we weren't meant to be. Maybe it used to be right. But it'll never be right now. » Je l'ai regardée, en silence. Mon sourire avait disparu. Mon visage était crispé. Mes traits, durs. Je lui en voulais de partir tout en sachant que j'en avais pas le droit. Je lui en voulais de dire la vérité à voix haute, de donner un sens à ce qui n'en avait pas. J'avais pas envie de croire que ça se terminait comme ça. J'avais pas envie de souffrir autant. « Take care of yourself, Greg. » Ca sonnait horriblement comme des adieux. Elle s'est retournée pour partir. Je l'ai regardée marcher pendant quelques instants. Rien, dans toute cette histoire, n'était juste. J'aurais pas dû m'acharner sur elle. J'aurais pas dû la laisser tomber. Elle aurait pas dû me faire cet effet. J'avais toujours le dossier dans les mains quand je me suis mis à la suivre pour la rattraper.  « Wait, Callie. Wait. » Je me suis mis en face d'elle pour l'empêcher d'avancer plus loin. Pendant quelques secondes, je me suis contenté de la regarder, en essayant de rassembler mes idées, en essayant d'ignorer le fait que ses yeux brillaient un peu trop.  « I believe you.  » J'essayais de sauver quelque chose qui était déjà détruit, terminé, fini. J'essayais de me raccrocher à des branches cassées. Tout ce que je touchais tombait en poussière. On n'était plus que ds fantômes. Il n'y avait rien qui nous raccrochait au présent, à part cette volonté insensée de la retenir tout en sachant que je ne méritais plus rien.  « I... I'm sorry I trusted him over you. I should have given you the benefit of the doubt, at the very least. I didn't think. I regret it. I regret everything. I'm sorry. » Je regrettais tout ce qui s'était passé. Si j'avais pu effacer ce moment de ma vie, je l'aurais fait. Parce que plus j'y pensais, plus je me rendais compte que je l'avais blâmée pour tout ce qu'elle n'avait jamais contrôlé. J'étais en colère, à cause de David. Et elle était là. Et c'était facile. Et je m'en voulais d'être tombé aussi facilement.  « But I never lied to you either. » J'avais jamais menti quand j'avais dit que je l'aimais. J'avais jamais menti quand j'avais dit que je voulais être avec elle. J'avais jamais menti parce que je ne voulais pas être comme mon frère. Mais au bout du compte, j'avais tout perdu. J'avais envie de lui dire que je l'aimais encore et que je l'aimerais toujours parce qu'elle était la seule pour qui je donnerai tout. J'avais envie de lui dire qu'on pouvait rattraper le temps perdu et qu'on pouvait se donner une nouvelle chance. J'avais envie de croire à mes propres mensonges parce que je ne voyais pas encore la réalité en face. Je ne voulais pas l'affronter.  « I... You have to know that I... » Mais quand je l'ai regardée dans les yeux, j'ai compris que j'avais fait trop de mal. J'ai compris que les dégats étaient trop importants. J'ai compris qu'elle serait mieux sans moi. Alors j'ai pris un ton plus détaché, mais plus énervé aussi. « Yeah... Maybe you're right. Maybe we're better off that way. »


Dernière édition par Gregory J. Pritchard le Dim 8 Déc - 20:57, édité 1 fois
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Message Posté Dim 8 Déc - 20:52.



« You filled up my glass with promises that could never last. »


La douleur est un sentiment qu'on ressent bien trop fort. On essaye de se dire que tout va bien. On essaye de changer la donne. On essaye de prétendre. On se résigne parce qu'on réalise qu'on a pas la force de se battre contre l'univers. On a pas la force de réparer les choses, même quand tout semble réparable. La souffrance se développe, elle se multiplie, et parfois, tout ce qu'on a, c'est l'espoir que quelqu'un viendra nous rattraper. L'espoir qu'on pourra continuer à se débattre contre ce qui nous rend plus faible, contre ce qui nous réduit en miettes. On ne sait pas quoi faire, et c'est peut-être le problème. On pense qu'on aura la force de se battre mais c'est jamais assez. On se dissimule dans tout ce qui n'est pas assez fort, dans tout ce qui n'est pas encore suffisant. Et on a pas le droit d'avoir peur. On a pas le droit de se dire que tout est fini. On perd cette ancre qui nous protégeait de notre propre destruction. Parce que parfois, avoir peur, c'est tout ce qu'on a. avoir peur, c'est tout ce qui est faisable. J'aurai voulu me dire que quoi qu'il arrive, les miracles étaient probables. Qu'on pouvait mentir, qu'on pouvait changer la donne. Mais rien ne va mieux, rien n'est sauvé. On se retrouve face au combat que l'on mène depuis trop d'années et on réalise qu'il est futile. Qu'il n'est rien face à tout ce qu'on aurait voulu avoir. Qu'il n'est plus rien depuis qu'il n'y a plus rien à quoi se raccrocher. Je n'étais pas le genre de fille qui pleurait parce qu'elle tombait au sol. J'étais le genre de fille qui s'en sortait. J'étais le genre de fille qui se battait même si elle ne supportait plus de se battre. Même si elle ne réalisait pas qu'elle était en train de perdre la guerre. « Wait, Callie. Wait. » Il s'est placé devant moi. Et ce qu'il faisait, c'était cruel. Parce que j'étais faible. Parce que je voulais continuer à marcher pour fuir. Parce que je voulais continuer à avoir mal dans la solitude. Parce que quoi qu'il arrive, j'étais pas assez forte pour me débattre. Pas cette fois. Je devais partir alors qu'il semblait être celui qui pouvait me sauver. Mais j'avais compris. Il n'y a jamais personne pour nous sauver. Il n'y a jamais personne pour nous aider à nous en sortir. Il n'y a pas de solution qui puisse sembler plus douce, plus délicate. C'était une véritable torture de ressembler à ce genre de personnes. Celles qui n'avaient pas la force de faire les bonnes choses. Celles  qui abandonnaient parce que tout était déjà parti.

« I believe you. » J'évitais de le regarder. Je me pinçais les lèvres pour me retenir de hurler. J'avais mal. Et c'était presque idiot de me retrouver à la même place. De me retrouver à la place de celle qui allait être laissée sur le côté. Sauf que cette fois, c'était moi qui partait. Et c'était lui qui ne m'empêchait pas de partir. « I... I'm sorry I trusted him over you. I should have given you the benefit of the doubt, at the very least. I didn't think. I regret it. I regret everything. I'm sorry. » Je l'ai regardé. J'ai essayé de savoir ce qu'il faisait. Sans comprendre qu'il était trop tard. « But I never lied to you either. » J'ai froncé mes sourcils. « I... You have to know that I... » J'attendais quelque chose. Un miracle qui ne pouvait pas venir. « Yeah... Maybe you're right. Maybe we're better off that way. » J'arrivais plus à respirer. Ma gorge était trop serrée.  Les larmes commençaient à tomber. Alors j'ai baissé les yeux. Par honte et par peur. Parce que j'étais la perdante. La faible. Celle qui souffrait. Et il était celui qui serait toujours en colère. Celui qui ne pouvait pas pardonner. Ni changer les choses. « Yeah, right. » J'ai relevé les yeux, un faux sourire aux lèvres. « Goodbye Greg. » J'avais compris ce que j'allais faire. Je l'ai regardé pendant quelques secondes et je suis partie. J'ai marché beaucoup plus vite. Puis j'ai continué jusqu'à me retrouver chez lui. J'ai fermé la porte, et je me suis écroulée derrière. J'ai laissé les larmes couler comme si je n'avais plus rien. Comme si je comprenais qu'une fois de plus, je devais me relever seule. Comme si je comprenais ce que le destin avait décidé pour moi. Je me suis relevée, et j'ai rapidement mis toutes mes affaires dans le sac de sport que j'avais amené une fois. Je me suis regardée dans le miroir, et j'ai effacé les traces de maquillage qui auraient pu couler. J'ai mis une veste en cuir et une écharpe au dessus de ma robe et j'ai souri, comme si c'était vrai. Comme si c'était possible. J'ai attrapé le sac, et j'ai regardé une dernière fois à l'intérieur. J'ai regardé la photo de nous deux qui se trouvait sur le meuble de l'entrée. Je l'ai prise pour la jeter dans la poubelle. Et je suis sortie. En imaginant que je pouvais effacer ma présence aussi simplement. J'ai imaginé que je pouvais disparaître de cette façon. Je suis sortie pour attendre à l'arrêt de bus. Et quand je suis montée, j'ai imaginé que c'était la bonne solution. Sans réaliser ce que j'étais en train de faire.
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Message Posté Dim 8 Déc - 22:30.
« when I try to get close, she is already gone »
but the fire is coming, so I think we should run.





Elle pleurait. Elle pleurait et je la regardais comme si ça ne changeait rien. J'aurais aimé y voir plus clair. J'aurais aimé avoir la force d'agir. J'aurais aimé avoir le courage d'être égoïste et de lui dire que ça irait, qu'on pouvait rattraper tout ce qui tombait, qu'on pouvait réparer tout ce qui était brisé. Au lieu de ça, je gardais le silence. Je restais là, immobile, à contempler le monde en train de s'écrouler, les cendres voler autour de nous avant de disparaître sur le sol. Et pour me sentir mieux, je me disais que je devais la protéger. La protéger de Thadéus, de moi, de tous ceux qui pourraient la blesser.  Je me disais qu'elle serait mieux sans moi. Elle referait sa vie, comme elle l'avait fait avant. Elle serait heureuse, avec quelqu'un d'autre, quelqu'un de mieux. Mais ça ne changeait rien à la douleur. Ca ne changeait rien à la colère qui brûlait dans mes entrailles. Ca ne changeait rien à combien je me détestais, combien je détestais l'idée de la voir comme ça. Je voulais la prendre dans mes bras, je voulais la serrer contre moi, je voulais la persuader qu'on pouvait s'en sortir. Mais c'était fini. La guerre était terminée. Les rideaux tombaient. Et avec un sourire, elle partait. « Yeah, right. » C'était la bonne solution. Ca devait être la bonne solution. Parce que c'était celle que je prenais, et qu'elle me faisait trop mal pour que je me trompe. Ca devait se finir comme ça, parce que c'était la seule chance pour elle d'aller mieux. Parce que le destin avait toujours essayé de nous séparer, et peut-être qu'il avait raison. Il devait avoir raison. « Goodbye Greg. » Mais j'avais pas envie  de le laisser gagner. J'avais pas envie qu'elle soit heureuse avec quelqu'un d'autre. J'avais pas envie qu'elle parte. J'avais pas envie que ça se termine. J'avais pas envie d'arracher les pages d'une histoire qui n'avait même pas encore été écrite. J'avais pas envie de tout gâcher. Parce que sans elle, j'y arriverai pas. Sans elle, j'étais rien. Et le bruit de ses pas me tuait. « Wait.  » J'ai murmuré, comme si je ne voulais pas qu'elle entende. J'ai murmuré, mais mon murmure brûlait ma gorge comme un hurlement. J'étais en colère, contre elle et contre moi, contre notre incapacité à affronter tout ce qui nous séparait. Je m'en voulais, de ne pas savoir me battre. Je m'en voulais d'abandonner, encore une fois. Alors cette fois, j'ai crié, mais elle était trop loin. « WAIT ! » Je lui hurlais d'attendre, comme si ça nous sauverait. Je lui hurlais d'attendre, mais c'était du suicide, parce que j'avais tout laissé brûler. Peut-être même que j'avais allumé le feu. J'ai laissé mon sac tomber sur le sol. J'ai regardé sa silhouette s'enfuir. J'aurais pu courir. J'aurais pu donner tout ce que j'avais. Mais les doutes me paralysaient. La culpabilité me clouait au sol. Elle a disparu de l'horizon, et rien n'allait mieux. Tout faisait mal. Tout brûlait trop fort. Parce que c'était fini. Il n'y avait aucun moyen de rattraper ce que j'avais gâché.

Je suis resté là quelques instants, à espérer qu'elle reviendrait. Mais elle n'est pas revenue. Et je suis pas allé vers elle non plus. Au bout d'un moment, j'ai repris mon sac et je me suis rendu à l'entraînement, comme si rien n'avait changé. Mais tout avait changé. J'étais incapable de me concentrer sur quoi que ce soit. Je suis tombé, trop de fois. J'ai manqué des tirs, trop souvent. J'avais pas la tête à jouer. J'arrivais à rien et ça me rendait fou. J'étais en colère, contre moi, contre tout. J'en voulais au monde entier pour mes propres erreurs, parce que j'avais personne d'autre à blâmer. Finalement, je me suis fait sortir du terrain. J'ai jeté mon balais contre les vestiaires. Je me suis assis sur le banc, en regardant en face de moi. J'essayais de trouver des solutions, j'essayais de trouver comment j'allais me sortir de cette merde, mais je voyais rien. J'essayais d'imaginer un scenario où ça finissait bien. J'essayais de trouver des excuses, des discours, j'essayais de changer les choses tout en étant persuadé que j'étais coincé. « Fuck. » J'ai pris mes affaires et je me suis barré, juste comme ça. J'ai rien dit à personne. Je regardais droit devant moi. Je marchais vite. J'ignorais les autres. Il fallait que j'aille la voir. Il fallait que je lui dise. Il fallait que je sauve ce qui pouvait être sauvé. Il fallait que je tente, une dernière fois. Il fallait que je rattrape les erreurs. Il fallait que j'arrête de perdre du temps à avoir peur. J'ai marché, longtemps. Puis j'ai couru, parce que rien n'allait assez vite, parce que tout était trop fragile. Parce que j'avais pas envie de la perdre. Parce que je sentais le poids de ma culpabilité me poursuivre. Parce que j'essayais d'échapper à tout ce qui me retenait, tout ce qui voulait me voir couler. Parce que, sans elle, j'étais rien. J'ai ouvert la porte de mon appartement, à bout de souffle, en espérant la trouver là. « Calixte ? » Aucune réponse. « Calixte, you're here ? » Je suis monté dans la chambre. J'ai ouvert les tiroirs, les placards. Tout était vide. Alors j'ai détruit tout ce qui se trouvait devant moi. J'ai renversé les papiers. J'ai balancé les lampes contre les murs. C'était la seule façon de crier ma colère. C'était la seule façon de trouver un peu de justice là où il n'y avait plus rien. J'avais la main en sang, mais je m'en foutais. J'avais tout perdu lorsque je l'avais laissée partir. A présent, elle avait disparu. Et j'étais de retour à la case départ. Sauf que cette fois-ci, j'étais complètement brisé. Cette fois-ci, j'avais plus aucun espoir. J'ai quitté l'immeuble, parce que je ne supportais plus cet endroit. Je ne supportais plus les souvenirs auxquels il renvoyait. J'ai erré, dans la rue, en espérant que je la retrouverai. En espérant qu'elle reviendrait. J'ai cru la voir, sur le trottoir d'en face. Je l'ai appelée, mais elle n'a pas répondu. Quand j'y repense, c'était sûrement un mirage. Mais comme j'étais désespéré, j'ai traversé la route. A ce moment là, j'aurais tout donné pour la voir. Tout donné pour que ça soit elle. Tout donné pour revenir en arrière et changé tout ce qu'on avait raté. Mais, c'est là que je l'ai sentie, la douleur, trop forte. J'ai entendu le crissement des pneus mais il était trop tard. J'ai entendu des cris, mais j'étais déjà sur le sol. Je sentais chaque éclat de verre fiché dans ma peau. Chaque choc, contre le sol trop froid, trop glissant. Chaque os qui se brisait. Chaque nerf qui hurlait. Mais quand ça s'est arrêté, je saignais déjà trop pour garder les yeux ouverts.  

***

Gregory Pritchard, le batteur vedette des Canons de Chudley et frère du Ministre, a été renversé par une voiture dans le quartier de South Kensington. Grièvement blessé, il a été transféré à l'hôpital Sainte-Mangouste dès l'arrivée des secours avec le conducteur de la voiture, en état de choc, qui prétend ne pas l'avoir vu traverser. Même si la thèse de l'accident a été retenue par les inspecteurs de la brigade de police magique, les policiers n'excluent pas celle de tentative de meurtre sur un membre de la famille du Ministre. Ils mènent, en ce moment même, un interrogatoire poussé du conducteur et du passager de la voiture. Pour l'instant, nous ne disposons d'aucune autre information sur l'état de santé de Gregory Pritchard.
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Message Posté Lun 9 Déc - 0:32.



« I'll pray for you, do you pray for me ? »

On ne voit pas toujours ce qu'on perd. On réalise partiellement tout ce qu'on aurait pu gagner. On réalise tout ce qui n'est pas encore probable. On pense qu'on peut changer la donne et se retrouver dans un endroit qui accepterait de nous offrir une seconde chance. Sauf qu'il n'y a pas de seconde chance, pour les gens comme moi. Il n'y avait pas de rédemption, ou de sauvetage. Il n'y avait pas de bonheur ou de joie, seulement la cruauté de nos propres actions. On se cache derrière de fausses raisons, et on protège notre fierté derrière une histoire sans faille. J'ai toujours pensé que partir serait la chose la plus simple à faire. Que c'était la moyen d'éviter la douleur. Le moyen de se dire qu'après tout, on avait encore la possibilité d'éviter un malheur. Je pensais qu'en partant, je me protégeais de tout ça. Je pensais que je pouvais disparaître sans regarder en arrière. Que je pourrais éviter d'entendre une nouvelle trahison. Que je pourrais éviter de ressentir la douleur qui s'amplifiait un peu trop en moi. Je n'étais pas le genre de fille qui prenait les bonnes décisions. Ni cette fille qui faisait les bons choix. Tout ce que je faisais, perpétuellement, c'était des erreurs. Comme si un cercle me poussait à répéter le même cauchemar. Il n'y avait pas de dignité dans la perte. Il n'y a aucun soldat qui puisse être capable d'accepter la mort sans rien ressentir, sans avoir peur de ce qui allait se passer. Et c'était ce qui continuait de se passer. Des millions de vies qui se perdaient parce qu'on étaient incapables d'arrêter le massacre. Parce qu'on avait peur d'affronter les bourreaux. Parce qu'on avait peur de se lever devant l'assemblée pour réaliser que personne ne serait jamais là pour rattraper les erreurs qu'on avait faite. On écoute les plaintes et les excuses. Mais c'est jamais suffisant. Parce qu'il n'y a pas d'excuses possibles. Parce qu'il n'y a pas de mots assez fort pour soulager la douleur. C'était ça, le problème depuis le départ. La force des mots. Leur portée. Et le fait qu'on est jamais assez forts pour arranger les choses.

J'ai senti le bus freiner fort. Beaucoup trop fort. Et plus rien. Vous connaissez ces quelques secondes de silence qu'il nous faut pour réaliser qu'on est toujours en vie. Qu'il y a encore une solution, qu'il y a encore du temps, au fond. Ces quelques secondes où l'on regarde autour de nous, et on l'on comprend qu'on peut finalement s'en sortir. Qu'on pourra encore voir un autre jour. Rapidement, on a compris que le bus serait arrêté pour un moment. Les secours sont arrivés assez vite. Les journalistes aussi. Et sur le coup, je comprenais pas pourquoi. J'aurai jamais pu deviner ce qui allait se passer, parce que c'était trop cruel d'imaginer que le destin pourrait autant me prendre. Qu'il pourrait me dépouiller de tout ce que j'avais en l'espace de quelques secondes. Plusieurs personnes sont sorties, et au lieu d'attendre, j'ai décidé de le faire aussi. L'ambulance était en train de partir. Et je me suis retrouvée à côté d'une journaliste, qui s'apprêtait à être filmée pour révéler la dernière nouvelle. Je me suis quelque peu écarté, en essayant d'avancer pour comprendre ce qui s'était passé, qui avait pu être renversé, quand j'ai entendu ce qu'elle disait. Le nom qu'elle a prononcé. Et tout ce que j'ai pu faire, c'est fermer les yeux. Parce que j'avais imaginé tous les scénarios. Parce que j'avais pensé à toutes les raisons de partir, et toutes les raisons de rester. Parce que j'ai pensé à la peur et à la douleur. Parce que je me suis dit qu'après tout ce temps, j'aurai la possibilité de m'en sortir, même si ça voulait dire continuer à se battre contre le destin. Alors j'ai expiré longuement, et j'ai couru pour récupérer le sac qui était resté dans le bus. Je suis sortie, et j'ai transplané jusqu'à l'hôpital. J'aurai aimé que ça soit moi. J'ai prié pour la première fois de ma vie, en imaginant tout ce qui aurait pu se passer si j'avais pu prendre sa place. Si j'étais capable de remonter le temps pour changer les choses. Mais c'était pas un luxe dont je disposais. J'ai attendu à l'hôpital toute la journée, et une partie de la nuit. J'ai pu voir Thadéus Pritchard en personne entrer dans l'hôpital. J'ai essayé de me faire oublier, parce que de toutes façons, je n'avais rien d'autre à faire à part attendre. Et espérer un miracle. Au milieu de la nuit, une infirmière m'a finalement autorisé à entrer dans la chambre. Elle était déserte. Ceux qui s'y trouvaient étaient peut-être déjà parti. Je l'ai vu au milieu de la chambre d'hôpital, et j'ai réalisé à quel point c'était grave. J'ai vu les plaies cachées par des bandages. J'ai vu les potions sur la table à côté du lit. J'ai compris que tout ne tenait qu'à un fil. J'ai compris que parfois, on comprenait tous le sens de la chute. Celle qui nous brise et qui nous arrache les ailes.  J'ai pris une chaise, et j'ai attendu quelques minutes, avant de réaliser qu'il était en train de se réveiller. C'était horrible, de réaliser qu'on pouvait tenir autant à une seule personne. Qu'elle pouvait nous détruire aussi facilement, et qu'elle pouvait contrôler avec autant de force cette peur panique qui nous habite. Il a ouvert les yeux, et je me suis assise finalement sur le rebord de son lit. « So much for that goodbye huh ? » J'avais un sourire en coin. Malgré les cernes de fatigue et d'inquiétude. Malgré la peur qui se lisait sur mon visage. Même si je portais ce masque de force en permanence, il était en train de s'émietter sur le sol. « You know, you could have just called instead of jumping in front of a car which was just in front of the bus I was into. » J'ai détourné le regard, avant de l'observer à nouveau.  « You scared the hell out of me. What were you doing here ? » Je voulais une raison sans réaliser qu'il n'y en avait peut-être pas. Je voulais un coupable, alors qu'il n'y avait que des victimes. Et c'était ça le soucis. Je réalisais lentement que c'était plus ma place d'être là. Que je devais partir. Que j'aurai jamais dû le retrouver ici à la base. « I think I should go, your brother will come back soon, and I just... I just stayed to make sure that you were okay. »
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Message Posté Lun 9 Déc - 22:01.
« it all comes down to you »
I still hear the sound of that runaway train





On est destiné à abuser de ce qu'on nous donne. On veut toujours gagner plus que ce qu'on a. On défie les dieux, on copie leur jalousie, et on ne se rend compte que bien trop tard qu'on n'a jamais été rien d'autre que des pantins entre des mains trop avides. Tout se perd, tout se détruit. On l'oublie trop souvent, dans notre course aux armes et au pouvoir. On oublie trop souvent combien le monde repose sur un équilibre trop fragile. On se croit invincible, on pense qu'on a le temps de tout faire, de tout voir. On pense qu'on pourra faire le tour du monde 365 fois et qu'on vivra jusqu'à la fin des temps. On abuse de la vie, parce qu'on pense que l'univers a une dette envers nous. On pense que nos secondes sont perpétuelles, que l'horloge continuera à tourner jusqu'à ce qu'on lui dise d'arrêter. Mais rien ne nous est dû. Il faut se battre, à chaque minute pour en gagner une nouvelle. Parce qu'en haut, il y a des dieux qui jouent au poker avec nos vies. Et qu'on n'a pas tous le luxe de pouvoir bluffer. J'ai cru que j'allais mourir. J'ai cru que j'allais crever là, sur le béton, dans les cris d'horreur et les supplications. J'ai cru que c'était la fin, que j'entendrai jamais les sirènes arriver. Au lieu de ça, j'écoutais le battement de mon cœur, de plus en plus faible. C'était le seul son auquel je me raccrochais, le seul que je savais réel. J'écoutais le battement de mon cœur jusqu'à ce qu'il devienne une mélodie. Jusqu'à ce que je le perde, comme tout le reste. J'ai arrêté de compter les secondes. J'ai arrêté d'écouter les respirations. J'entendais des voix trop lointaines. Je voyais des images qui n'avaient aucun sens. J'essayais d'ouvrir les yeux, mais mes paupières étaient trop lourdes. Je ne contrôlais plus rien, et j'avais peur. J'étais seul et j'avais peur.

La douleur. C'était la première chose que j'ai ressenti quand j'ai ouvert les yeux. La douleur, dans chaque partie de mon corps. A chaque battement de cœur, à chaque respiration. L'impression d'imploser. C'est comme ça que j'ai compris que j'étais vivant. Parce que c'était toujours le même sentiment, toujours le même combat pour cet air qu'on gaspillait trop vite. J'étais désorienté. J'avais perdu la notion du temps. Je ne savais pas où j'étais. Je ne savais pas quel jour on était. J'ai entendu des voix. J'ai essayé de me concentrer. J'ai reconnu le visage de Circée. J'ai entendu la voix de Thadéus. Il a appelé les médicomages. J'étais complètement perdu, alors je cherchais un repère. Je cherchais la seule chose qui m'ancrait à la réalité. J'ai regardé autour de moi, en espérant la voir. Mais elle n'était pas là. Et ensuite, je me suis rappelé pourquoi. On m'a examiné plusieurs fois. On m'a donné des potions, à boire. On m'a lancé des sorts. Toutes les heures, un médicomage venait faire le point sur mon état et répondait toujours la même chose aux questions de mon frère. Il faut attendre. Circée est partie. Thadéus est resté. Je crois qu'il avait peur. Il avait peur de revenir le lendemain matin, et de trouver un lit complètement vide. J'avais peur aussi,parce que je sentais que j'étais faible. J'avais peur de fermer les yeux. Mais j'étais de plus en plus fatigué. Alors je lui ai demandé de me laisser. Et je me suis endormi en pensant que les calmants me permettraient de tenir jusqu'au matin. J'avais tort. Je sentais la douleur se réveiller peu à peu. Mais j'avais pas envie de penser que c'était grave. J'avais pas envie de croire que cette fois, je pouvais ne pas m'en remettre. Alors je me suis répété que ça allait passer, parce que ça devait passer. Personne ne m'a écouté.

J'ai entendu la porte s'ouvrir et se fermer. J'ai entendu des bruits de pas. Ca aurait pu être n'importe qui, sauf que j'ai reconnu son parfum. Malgré tout ce qu'on m'avait donné pour m'assommer, je ne semblais pas être capable de l'oublier. J'ai ouvert les yeux doucement et elle était là. Pendant un instant, je me suis demandé si c'était un rêve, un mirage. Je me suis demandé si elle était vraiment là, assise sur le bord de mon lit. J'aurais voulu la toucher pour en être sûr, mais j'avais pas encore assez de force pour bouger. « So much for that goodbye huh ? » Elle souriait, mais je pouvais voir qu'elle avait peur. Et c'est là que j'ai compris que tout n'était pas perdu. C'est là que j'ai compris qu'on pouvait réécrire l'histoire. On pouvait réécrire Icare, lui donner des ailes qui résisteraient aux flammes. On pouvait transformer la chute en vol. On pouvait se battre. On devait le faire. Parce qu'à ce moment-là, je savais que je ne supporterai pas de la perdre encore une fois. J'ai essayais d'approcher ma main de la sienne. Ca m'a couté un rictus.  « You know, you could have just called instead of jumping in front of a car which was just in front of the bus I was into. » Un éclat de rire s'est échappé de ma gorge, mais je l'ai étouffé, parce que j'avais trop mal aux côtes. Je me suis contenté de la regarder, en essayant de sourire. Mais chaque fois que je contractais mon visage, ça me brûlait. Les plaies, les incisions, les cicatrices, je sentais que tout était trop fragile.  « You scared the hell out of me. What were you doing here ? » J'essayais de racheter mes erreurs, voilà ce que je faisais. J'essayais de rattraper tout ce que j'avais perdu, voilà ce que je faisais. J'essayais de croire que tout pouvait s'arranger, voilà ce que je faisais. Parce que je refusais d'admettre que ça se terminait comme ça. « I think I should go, your brother will come back soon, and I just... I just stayed to make sure that you were okay. »


Quand j'ai compris qu'elle pouvait partir, et que je pouvais ne pas réussir à la rattraper, ça m'a fait l'effet d'un électrochoc. Tout est devenu trop indispensable. Trop nécessaire. J'avais besoin de son sourire, même s'il servait à masquer la peur. J'avais besoin de son parfum, même s'il m'était peut-être interdit. J'avais besoin d'elle, et je savais que j''avais tout gâché. Mais je savais aussi que c'était ma dernière chance. Alors ma main a attrapé la sienne.  « Please, stay. If I hear him talk about his hair again, I might as well kill myself. »  J'ai souri. Ma voix était enrouée, faible. J'étais presque à bout de souffle alors que je n'avais dit que quelques mots. Mais pour elle, j'aurais parél toute la nuit s'il le fallait. J'ai serré sa main. « Please. » Ca ressemblait plus à un murmure, mais c'était tout ce que j'étais capable de faire. Je l'ai regardée quelques secondes. J'ai profité de chaque instant, parce que ça pouvait être le dernier. Elle pouvait choisir de partir, et peut-être qu'elle aurait raison. « I thought I'd never see you again. » C'était vrai. J'avais pensé qu'elle avait disparu. Qu'elle avait choisi de s'enfuir, parce que je méritais pas qu'elle reste. J'avais cru que je pourrais jamais la retrouver, et ça m'avait tétanisé. Je ne voulais plus jamais me sentir comme ça. Parce que quand elle était partie, c'était comme si elle avait pris l'air avec elle. J'avais plus rien. « I came back to my place and you weren't there. I was looking for you. »
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Message Posté Mar 10 Déc - 20:04.



« You could still be what you want to, what you said you were, when I met you. »

« Please, stay. If I hear him talk about his hair again, I might as well kill myself. » C'était peut-être le timbre de sa voix. C'était peut-être les cicatrices sur son visage. Je me disais que j'avais pas le droit de l'abandonner après tout ce qui s'était passé. Je me disais que j'avais pas le droit de gâcher ce qui était en train de se passer. J'avais imaginé des millions de solutions en revenant. J'avais imagine faire partie de ceux qui fuyaient. Celle qui allait l'observer et repartir aussi rapidement parce qu'elle savait que rien ne pouvait être rattrapé. Je le regardais souffrir à chaque respiration et je ne comprenais toujours pas pourquoi est-ce qu'il était là. Parce que si le monde était juste, ça serait moi dans ce lit. Si le monde était juste, et si l'univers récompensait les bonnes personnes, nos places seraient inversées. Parce que j'étais l'égoïste et la menteuse. Parce que j'étais celle qui laissait tomber tous ceux qui ne méritaient pas de l'être. Je pensais pouvoir me battre sans réaliser qu'il n'y avait plus de bataille à combattre. Je n'étais qu'un fantôme de moi-même. Je n'étais que le visage d'un changement qui se représentait de toutes les façons possibles. J'aurai préféré ne rien ressentir. J'aurai préféré ne jamais aimer, parce qu'au final, ça m'avait détruit. Ça m'avait montré tout ce qu'on ne gagnait pas à être des êtres humains. J'avais plus rien. On m'avait tout pris, et j'ai jamais arrêté de penser que c'était ce que je méritais au fond. Comme si on avait finalement décidé de m'enfermer dans une tombe, avec à peine d'air pour pouvoir respirer. Comme si on s'amusait à regarder mon cœur périr à cause de la violence de tout ce que je ne maîtrisais pas. Les empires s'effondraient les uns après les autres, et personne ne pouvait empêcher les pierres de disparaître dans l'océan. Personne ne pouvait empêcher la chute. Personne ne pouvait oublier les vestiges d'un ancien monde qu'il devenait impossible de retrouver. C'était ça, la cruauté des choses. C'était ça, le destin qu'on ne pouvait pas s'empêcher d'oublier. Les cicatrices étaient toujours aussi grandes. Toujours en train de saigner. Quoi qu'il arrive. J'imaginais qu'on pouvait prétendre tout avoir. Jusqu'à ce que je comprenne que rien n'était acquis. Que tout finissait par disparaître, un jour ou l'autre. Il n'y a pas d'éternité. Pas d'amélioration. Pas de soulagement. Rien à part le vide de notre âme qui continue à pourrir.

« Please. » Sa voix était suppliante. Je sentais sa main serrer la mienne. Mon cœur battait trop fort et c'est là que j'ai compris que je ne pourrais jamais me battre réellement contre ce qui était là. C'était ça le soucis avec l'amour. On a beau le repousser, on a beau l'enfermer dans un coffre que l'on pense secret, il se bat toujours pour revenir. On pense que tout est fini, alors que l'on ressent toujours cette même peur de perdre ce qui semble si précieux. Je souhaitais ne pas avoir aussi mal. Je souhaitais ne pas être autant attachée. Parce que c'était encore plus difficile de partir. « I thought I'd never see you again. » J'ai aussi pensé que c'était la dernière fois que je ne le voyais. Je pensais aussi que c'était les derniers instants que je pourrais garder dans mon esprit. Les derniers mots. Les dernières expressions de son visage alors qu'il me regardait partir trop loin. « I came back to my place and you weren't there. I was looking for you. » J'ai baissé les yeux, parce que c'était ce que je faisais continuellement. Je partais. Je fuyais. J'abandonnais alors qu'il restait encore des ruines. Et j'ai pensé qu'avec lui ça serait différent. J'ai pensé que j'aurai la chance de redevenir la fille qui se battait et qui hurlait haut et fort à quel point elle n'avait pas peur. Sauf que la vérité, c'est que j'avais tellement abandonné que parfois je me demandais si je réussirais à retrouver cette fille plus qu'à quelques rares occasions. Je n'étais pas aussi courageuse que je l'étais. Mais peut-être que je l'étais encore assez pour réaliser qu'on étaient assez. Que lui et moi, on avaient la possibilité de devenir ce nouveau rêve que l'on avait peut-être déjà trop attendu. Ce nouvel espoir qui se cachait derrière des regards cachés et des mots que l'on osaient à peine prononcer. Peut-être qu'ils avaient tous raison. Peut-être que les paroles que l'on a jamais osé dire, et que les baisers que l'on avait jamais partagés étaient plus forts que tout les autres. « Well I'm here now. » J'ai souri. J'attendais pas un miracle. J'attendais seulement une once d'espoir. Un signal qui me dirait que je pouvais encore continuer à me battre. Que je pouvais recommencer à essayer d'être la personne qu'il méritait. « Even though I thought you didn't want me here any more. I thought you were better off without me anyway, so I just left. I guess something decided to put you in my way once more. »
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Message Posté Mer 11 Déc - 19:48.
« be still and know that I'm with you »
Be still and know I am





« Well I'm here now. » Elle souriait, mais je savais que c'était un masque. On s'envoyait des messages codés sans s'avouer ce qu'on voulait se dire. On inventait des énigmes, mais on ne trouvait jamais la solution. On se perdait dans des dédales pendant si longtemps qu'on oubliait qu'on cherchait la sortie. C'était comme ça depuis le début. On avait toujours peur que l'autre parte, on avait toujours peur d'être celui qui revenait. On avait été détruit trop de fois pour accorder notre confiance aveuglément. Et on continuait de se détruire l'un, l'autre, parce que c'était comme ça qu'on nous avait appris à vivre.  « Even though I thought you didn't want me here any more. I thought you were better off without me anyway, so I just left. I guess something decided to put you in my way once more. » J'ai détourné le regard. Je me souvenais parfaitement de tout ce que je lui avais dit. Je me souviens parfaitement de l'avoir vue complètement détruite et d'avoir préféré protéger ma fierté plutôt que la sienne. J'étais confronté au poids de mes erreurs, à tout ce que j'avais pas réussi à faire correctement. J'étais confronté à une tour trop haute, à des regrets amoncelés depuis si longtemps qu'ils faisaient partie de moi. Sauf que je voulais plus être celui qui vivait dans ses remords. Je voulais être celui qui agissait, celui qui changeait les choses et qui se fichait de quel côté la pièce tomberait. Celui qui lançait les dés sans regarder le résultat parce qu'il se faisait assez confiance pour savoir ce qu'il se passerait. Parce qu'il défiait les dieux en se foutant des conséquences.

J'ai relevé les yeux vers elle, avec un sourire joueur. « Yeah, a car.  » A ce moment-là, je ne connaissais pas l'étendue de mes blessures. Je ne savais pas à quoi je ressemblais. Mais je savais que c'était grave, parce que je pouvais lire l'inquiétude dans chacun de leurs visages. Ils essayaient de la masquer, avec un sourire réconfortant, mais les hommes sont toujours trahis par leurs yeux. C'est là qu'on peut voir ce qu'ils pensent vraiment. C'était pour ça qu'elle ne me regardait pas. Elle avait peur que je comprenne. Et, au fond, j'avais peur de comprendre. J'ai retiré ma main de la sienne. Malgré l'épuisement, j'ai réussi à me redresser, non sans mal, parce que tout faisait mal, littéralement, mais j'avais pas été réparti chez les gryffondors pour rien. J'étais courageux. Et probablement très con, aussi. J'ai toussé. J'ai pris quelques instants pour reprendre mon souffle. J'ai appuyé mon dos contre le mur. Ca brûlait. Puis je l'ai regardée, toujours avec le même sourire qui se transformait parfois en rictus de douleur. « You should know, by now, that I'm an idiot. » Parce que c'est comme ça qu'on appelle celui qui fait les mêmes erreurs, encore et encore, pas vrai ? C'est comme ça qu'on appelle celui qui ne cesse de se tromper, qui tombe alors qu'il vient juste de se relever. La vérité, c'était que j'avais essayé la première méthode. J'avais essayé de me protéger, j'avais essayé d'être quelqu'un que je n'étais pas. J'avais essayé de me convaincre que j'avais fait les bons choix, et j'avais échoué. Je savais, à présent, que je m'étais trompé. Et même si le pardon était hors de ma ligne de mire, j'avais compris qu'il fallait que je change malgré la peur. Parce qu'il fallait du courage pour sauter du haut d'une falaise sans savoir si quelqu'un nous rattraperait. Mais c'était toujours mieux que de la perdre sans avoir essayé de la regagner. C'était toujours mieux que de la voir partir. Je voulais plus jamais la voir partir. Alors, j'ai passé quelques secondes à la regarder. C'était maintenant qu'il fallait se montrer courageux. Maintenant qu'il fallait se battre. J'ai pas pensé une seule seconde à la probabilité que ma cause soit perdue. J'ai pas pensé à la défaite. Parce que je savais que ça allait être difficile, je savais que j'allais devoir lutter jusqu'à la fin, mais je savais que ça en valait le coup. Je savais que c'était comme ça que je triompherai. « I'm not better off without you, Cal', I'm worse. I just said that because I wanted you to have a shot at being happy since all I seem to be able to do is hurting you. The last couple of weeks have been like hell to me. Not only did I have to listen to Thadeus all day long but you weren't there to make fun of him like you always do. You weren't there at all, because I left. » Je m'en voulais d'être parti. Je m'en voulais de ne pas lui avoir fait confiance. Je m'en voulais d'avoir laissé Thadéus me retourner l'esprit. Mais j'avais plus honte de ce que j'étais. J'étais pas un héros, j'étais pas parfait, j'étais un homme qui se battait, comme les autres, pour gagner une nouvelle journée. Et parfois j'étais lâche, parfois je me trompais, parfois ça me mettait en colère, parfois ça me rendait fou. Aujourd'hui, ça m'a donné du courage. Ca m'a fait réalisé tout ce que je pouvais perdre. Tout ce que je ne voulais pas abandonner. « I left again, even though I promised you I wouldn't, and I'm sorry. I want to be a better man, for you. If you let me, I will. But I'm running out of second chances, aren't I ?  » Parce que c'était ça le problème. Je la connaissais. Je savais comment elle fonctionnait. Je savais qu'elle se protègerait, quoi qu'il arrive. Et je savais que je l'avais fait souffrir. Parce que j'avais que des promesses, j'avais que des mots, et le passé ne jouait pas en ma faveur. Rien ne jouait en ma faveur. Je me suis rendu compte que je pouvais perdre. Ca m'a terrifié. J'arrivais pas à imaginer ma vie sans elle. J'arrivais pas à voir comment je pourrais m'en sortir si elle n'était pas là. Mais j'ai pas perdu espoir. Parce qu'il restait une chance pour que je gagne, même si tout présageait le contraire.

J'ai conservé le silence pendant quelques secondes. J'ai regardé ailleurs. « You know, some days, I would just walk in front of my place hoping I'd see you.  » C'était pas seulement quelques jours. C'était plus ou moins tous les jours. J'avais hésité à revenir des centaines de fois. J'avais voulu frapper à sa porte des milliers de fois. Mais j'avais laissé la culpabilité me bouffer et me vaincre sans même lui opposer un semblant de bataille. Je me sentais toujours coupable, mais je l'aimais, et c'était suffisant pour essayer. C'était suffisant pour prendre une inspiration et déballer tout ce que j'avais jamais eu le courage de lui dire parce que j'avais toujours eu peur qu'elle s'en aille. Parce que tant qu'on ne prononce pas un vœu, alors personne ne peut vous l'arracher. Parce que c'était comme ça que j'avais appris à survivre. Mais j'en avais marre de survivre. Je l'ai regardée dans les yeux. « I think I'm madly in love with you.  » J'étais amoureux d'elle, depuis le début. J'avais jamais réussi à l'oublier complètement. J'avais essayé pourtant, mais elle revenait toujours. Cette fois, j'aurais aimé qu'elle ne parte pas. « I think I'll always be in love with you.  » J'avais aucune garantie. Que des risques et du danger. Mais j'en avais rien à faire, parce qu'elle devait savoir la vérité. J'aurais tout fait pour elle. Elle était tout ce qui me restait. Elle était la seule personne qui pouvait me rendre meilleur. Elle était mon dernier repère dans ce foutu chaos. Parce que David était parti, Thadéus m'avait trahi, et les autres finiraient par partir. Les autres, je m'en foutais. C'était elle que je voulais. Sans elle, je tournais en rond. « I think we're stronger than a fight. » Du moins, je l'espérais, parce que je savais qu'on avait encore beaucoup à vivre. Et peut-être que je ne pourrais pas lui promettre d'être tout ce dont elle rêvait. Peut-être que c'était ça le piège, la réalité était toujours trop dure, trop froide. Mais elle le serait moins avec Calixte. « Because, Calixte Jones, I imagine such a life for us. » Je voulais qu'on vive en se foutant des convenances. Je voulais qu'on oublie cette guerre. Je voulais qu'on gagne, ensemble.  « This is why I want you and you shouldn't go. I kind of want you to stay. Plus, you wouldn't want to make the injured man look like a complete fool after exposing himself that way. »
Calixte B. Jones
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Message Posté Mer 11 Déc - 23:24.



« Kamikaze airplanes in the sky, are we going down or will we fly ? »

On pense tout savoir. On pense que quoi qu'il arrive, on réussira à se battre pour devenir ce que l'on attend de nous. On pense qu'on peut devenir des soldats prêts à se battre. On pense qu'on peut donner et recevoir les ordres parce qu'au fond, on est poussés à changer. On est poussés à devenir ceux que l'on attend de nous. Il n'y a pas de règles dans la guerre. Pas de moyen de protéger ceux qu'on aurait voulu sauver. Il n'y a pas de moyen de jouer à un jeu que l'on est déjà destinés à perdre. Et au final, peut-être qu'on n'a jamais été sur cette liste-là, celle des héros. Celle de ceux qui avaient trop honte pour s'en sortir. Il n'y avait pas de moyen de réparer les choses. Il n'y avait pas de moyen de soulager cette douleur là. Je pensais faire les mauvais choix alors que parfois je réalisais que je faisais les meilleurs. Je faisais tout ce qui me permettait de remonter et je détruisais tout. Parce que c'était comme ça que l'on échouait. Parce que c'était de cette façon que les héros finissaient par tomber. Parce que c'était comme ça qu'on apprenait jour après jour à se cacher dans la pénombre, dans l'obscurité d'un monde que l'on ne pourrait jamais contrôler ni maîtriser. On se persuadait que tout irait bien alors que la guerre ne cessait d'empirer. On croyait aux miracles parce qu'il ne restait rien à part des ruines de tout ce que l'on avait pu avoir auparavant. Les empires avaient disparu. Les miracles n'étaient que des souvenirs, et au fond, peut-être que c'était la meilleure solution. J'ai toujours imaginé que le passé était un poids, une idée de plus qui me torturait. J'ai toujours pensé que les événements que j'avais vécu m'aiderait à me souvenir de ce que c'était de se sacrifier. Mais il n'y avait pas pas de mort digne. Il n'y avait aucune sacrifice qui permettent de soulager ce poids que l'on porte déjà tous les jours. Le jour s'en va toujours pour laisser place à la nuit. On se retrouve dans le noir, et tout ce qu'on espère, tout ce qu'on attend, c'est le retour de la lumière. Parce qu'on est terrifiés à l'idée d'être trop faibles. On cache ses larmes et on ravale ses peurs parce qu'on ne peut pas s'en sortir si on continue à avoir peur. Si on continue à avoir mal. On sait qu'on doit se battre et oublier les blessures qui continuent à nous torturer.

« You should know, by now, that I'm an idiot. » J'ai souri sans réaliser ce qu'il s'apprêtait à dire. Sans réaliser ce qu'il avait fait. Tout ce que ça lui avait demandé, de partir et de rester loin. Mais je continuais à me demander comment est-ce qu'il pouvait imaginer ne pas être meilleur que son frère. Meilleur que la plupart de ceux qui se trouvaient ici, et des guerriers qui se battaient sur le front. Meilleur que moi. « I left again, even though I promised you I wouldn't, and I'm sorry. I want to be a better man, for you. If you let me, I will. But I'm running out of second chances, aren't I ?  » J'ai baissé le regard. « You know, some days, I would just walk in front of my place hoping I'd see you. » je souriais à nouveau, parce que c'était aussi simple que ça, de réaliser qu'au final, on avait encore la possibilité d'être ce qu'on a toujours été. Une sorte d'équipe qui ne se laisse jamais totalement détruire. « I think I'm madly in love with you. I think I'll always be in love with you. I think we're stronger than a fight. » C'était la vérité, au fond. On avait fini par réaliser que les batailles étaient dérisoires. Que les mots n'étaient que des flèches que l'on lançait sous la force et la puissance de notre colère. Sans vouloir forcément atteindre notre cible. « Because, Calixte Jones, I imagine such a life for us. This is why I want you and you shouldn't go. I kind of want you to stay. Plus, you wouldn't want to make the injured man look like a complete fool after exposing himself that way. »

Et alors je me suis rappelée que j'avais au moins une raison pour continuer à me battre. Une raison pour redevenir celle qui pouvait combattre pour conserver ce qu'elle avait, alors qu'elle n'avait fait que le perdre. Et c'était ça, l'ironie. On se retrouvait dans cette pièce remplie de monde sans réaliser qu'elle finissait par nous étouffer. Le monde nous approchait de trop près. Le monde nous détruisait depuis déjà trop longtemps. Il n'y avait pas de manière d'arranger les choses. Seulement de faux espoirs. Seulement de fausses illusions constituées de nos rêves les plus fous et les plus difficiles à comprendre. Je pensais à tout ce que j'avais encore. Je pensais à tout ce que j'avais perdu, et parfois ça faisait si mal que je prétendais que tout allait bien. Je prétendais vivre dans un monde où tout pouvait encore avoir un sens et une valeur. Même si la plupart du temps, je réalisais que c'était faux. Je pensais que prétendre ne rien ressentir était une solution. Mais la vérité, c'était que j'acceptais toujours ses excuses. Même quand j'étais blessée. Je savais qu'on avait raison de continuer à espérer. Même si c'était difficile de mettre ma fierté de côté. « I hoped you would say that. That's also why I came to see you. I wanted you to give us another chance. » Je regardais ailleurs. J'essayais d'oublier tout ce qui faisait mal. Tout ce que j'avais gardé pendant trop longtemps. La honte d'aimer quelqu'un à ce point. « You know, I just don't talk that easily about feelings and all this fuckery. But when I think about you, I'm happy. When I think about all we have I tell myself that we're lucky. I think that we can do anything we want. I never wanted to hope before, I know it's stupid, but I always imagined that it would do more harm than good. That's why I let you go. » J'avais arrêté d'espérer. Et le truc, c'est qu'il me rappelait que c'était pas idiot d'espérer. C'était pas idiot d'aimer. Même quand ça faisait bien trop mal. « And it's awful because no matter how many times you go through that door, I'm still waiting for you to come back. Cause I love you too. And maybe I'm not the woman you exactly wished for but I'm working on it. I'm working on trying to be the person who used to fight. Not the one who's now cowering away. But one thing I learnt is that I don't want you to choose between your brother and me. I don't want you to choose between love and family. This is why I'm no longer pissed off at what he did, as long as you know the truth. As you long as you can trust me as well. » J'ai laissé quelques secondes passer, et je me suis avancée pour déposer un baiser sur ses lèvres, doucement. Comme pour éviter de briser quelque chose de trop fragile. Comme si on se promettait de continuer à espérer. « Come on, you should lie down again, your back must be hurting when you're sitting like this. » Parfois je me demandais quel genre de personne j'aurai pu être si tout s'était passé différemment. Je me demandais si on aurait attendu si longtemps. Je me suis demandée si l'absence de joie avait participé à nourrir cette haine que je possédais depuis déjà trop longtemps. Je pensais que j'étais en sécurité, sans me douter de ce qui pouvait se passer. C'était toujours de cette façon-là que ça se passait, après tout. On ignorait les dangers. On ignorait à quel point on était déjà perdus.
Gregory J. Pritchard
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Message Posté Lun 16 Déc - 22:40.
« this ship will carry our body safe to the shore »
don't listen to a word I say





On dit que les gryffondors sont glorieux. On en fait des héros si braves qu'on finit par croire qu'ils n'ont peur de rien. On les met sur un trône. On les couronne de lauriers. On raconte leur histoire jusqu'à ce qu'elle devienne une légende, et on raconte la légende jusqu'à ce qu'on y croit tous. On fait de leurs triomphes des chansons qu'on fredonne pour se donner du courage. Mais voici la partie de l'histoire qu'on ne raconte jamais. Les gryffondors ont peur. Les gryffondors désertent les champs de bataille. Parfois, ils perdent, et c'est jamais beau à voir. C'est comme si on leur coupait les ailes. Parfois, ils tombent, trop bas. A quoi bon chercher un courage qui n'a pas marché ? On dit que les gryffondors sont glorieux. Il n'y a rien de glorieux dans la chute qu'on finit tous par connaître. Nous, on l'avait connue trop tôt. Peut-être que c'était une malédiction. Peut-être que c'était une chance. Peut-être que c'était ce qui nous rendrait plus forts.

Pour la première fois, elle parlait, et je me rendais compte que, peut-être, je lui en avais trop demandé. Je savais combien c'était dur pour elle de s'ouvrir. Je savais qu'elle était toujours sur ses gardes, à l'affut de ce qui pourrait la blesser. Je ne voulais pas qu'elle souffre. Je ne voulais pas qu'elle se force. Je savais déchiffrer ses demi-sourires. Je savais ce qu'elle ressentait. Je savais aussi que j'étais probablement le seul qui pouvait la détruire. Le seul qu'elle laissait la ravager. Parce que quelque part, j'étais aussi le seul qui pouvait la sortir de là. Avant, ça m'aurait fait peur. Et, quelque part, j'avais encore peur. Mais encore une fois, peut-être qu'on se trompait. On oppose toujours la peur et le courage, pas vrai ? Et s'ils n'étaient pas si différents ? Et si on avait forcément besoin de l'un pour créer l'autre ? Quand on a peur, ça veut dire qu'on a encore quelque chose à perdre. Ca veut aussi dire qu'on fera tout pour le garder, même si ça suppose qu'on doit ressortir de la guerre écorché vif, même si ça suppose qu'on se fera mal, un jour ou l'autre.

Je l'écoutais, et je réalisais que j'avais plus droit à l'erreur. Elle était cette fille qui se cachait derrière des masques parce qu'on l'avait trop brisée, et parce qu'elle savait que les fêlures se craquelaient trop vite. Elle était cette fille qui disait merde au reste du monde parce qu'elle préférait fuir avant qu'on la fuie. Elle était fière, elle était forte, mais elle était fatiguée de se battre contre moi. Contre le mal que je pouvais lui faire. Et il fallait que j'arrête. Parce que c'était pas ça que j'avais promis. C'était pas ça que j'avais envie de promettre. Je voyais un avenir lumineux, réel, un avenir où on s'en sortait parce qu'on le méritait, après toutes les merdes qui nous étaient arrivées, on méritait de vivre. De vivre comme des fous, à l'affut de la moindre bouffée d'air à respirer, du moindre cri à hurler, du moindre sourire à distribuer.

Elle m'embrassé, furtivement, comme si elle avait peur de ce qu'elle venait de dire. Alors je suis rentré dans son jeu. J'ai fait comme si on ne s'était rien avoué. Comme si rien n'avait changé. Je lui ai épargné les déclarations embarrassantes qu'elle ne supportait pas, les mots qu'elle avait du mal à prononcer parce qu'elle savait la facilité avec laquelle la vie reprenait ce qu'on se donnait. Je me suis allongé dans mon lit, en faisant comme si chaque geste n'était pas un couteau qu'on plantait dans ma peau. « Lie down with me, honey. » Elle s'est allongée contre moi. Je faisais comme si l'état de mon épaule ne m'inquiétait pas. Comme si ce qu'allait m'annoncer les médicomages ne me faisaient pas peur. Je me suis concentré sur ce que je pouvais contrôler. Sur ce que je pouvais savoir. Après quelques secondes de silence, j'ai repris. « Are you sure about Thadeus ?  » Elle ne voulait pas que je choisisse entre elle et lui, et j'avais pas l'intention de le faire. Mais je savais qu'il n'y avait qu'à elle que je faisais confiance.Thadéus, celui qui m'avait quasiment élevé, était parti depuis longtemps. Il n'était plus qu'une ombre, assoiffée de pouvoir. Quelqu'un que je ne connaissais pas. Pas vraiment. « He will hurt you. He won't hesitate. You've seen what he's capable of.  » Mais ça restait mon frère, et c'était pour ça que je restais à ses côtés. Parce que je savais que derrière son masque de fer, il y avait toujours celui qu'il essayait d'oublier. Celui qui regrettait les sacrifices et les pertes, mais qui avait tellement peur d'échouer qu'il avait abandonné. J'ai souri. « Do you know what he calls you ?  » Je me suis tourné vers elle, et j'ai imité son accent snob. « My 'female companion'. » Mon éclat de rire s'est transformé en quinte de toux. J'ai repris ma respiration.

J'aurais aimé tout avoir. J'aurais aimé avoir une famille unie, de celles qu'on voit sourire sur les cartes de noël. J'aurais aimé être capable de mentir aussi bien que les autres. J'avais jamais été capable de faire semblant, c'était ça le problème. Je croyais toujours avec la même naïveté que tout pourrait s'arranger, parce qu'au fond, je refusais de vivre dans un monde où ça n'était pas possible. La dernière fois que j'avais fait ça, j'avais tout perdu, moi y-compris.  « I think he knows I'm mad at him. Maybe I should take advantage of this and ask him for something nice in exchange of my glorious forgiveness. Any suggestions ?  » Je sentais que mes paupières se fermaient. Je sentais la douleur remonter, fulgurante. Je me suis rappelé qu'on n'avait peut-être pas autant de temps qu'on aurait voulu le croire. Je me suis raclé la gorge. « Hey, Calixte ?  » Je lui ai souri. « I never wished for anyone but you.  »
Calixte B. Jones
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Message Posté Dim 22 Déc - 13:09.

This could be the end of everything, so why don't we go somewhere only we know ?


Parfois on fait les mauvais choix. On prend des décisions horribles. On pardonne sans réaliser pourquoi. On essaye de se dire que chaque histoire sera différente, qu'on aura la chance de changer l'ordre du monde si on le veut. Mais ça ne change jamais. C'est toujours les mêmes erreurs. Toujours les mêmes histoires qui se répètent. On espère que les choses vont changer. On espère que les miracles seront au rendez-vous. Et on prie pour une meilleure solution. On se dit que le futur est à portée de main. On se dit qu'on peut changer le monde grâce à nos rêves, à nos idées. On se dit qu'on peut continuer à se mentir, même si ça fait mal, même si c'est parfois une illusion. On invente des mondes qui sont toujours fermés pour nous. On se cache derrière des promesses qu'on est incapables de tenir. On se cache derrière des histoire que personne n'a le droit de répéter. Et les mensonges nous dévorent parfois. Ils nous torturent et nous montre à quel point les êtres humains sont faibles. On pense être éternels, et c'est justement ça le soucis. On pense tout avoir. On pense que chaque minute peut être oubliée, car au final on peut toujours se rattraper. Mais la vérité, c'est que le temps passe. Les gens finissent par oublier ce qui compte. Ce qui a de la valeur. Les gens finissent par se dire qu'on aura toujours quelque chose ou quelqu'un sur qui compter. Et parfois les nouvelles nous tombe dessus sans qu'on ne puisse s'extirper de la situation. Je me suis allongée à ses côtés. J'ai entendu ses craintes et j'aurai voulu être assez forte pour mentir. Pour inventer une nouvelle histoire. Mais c'était toujours trop difficile avec lui. Comme si j'étais incapable de prendre les mauvaises décisions. Comme si quoi qu'il arrive, on finit par se perdre au fond de tout ce qu'on ne connaissait pas. Et dans les moments les plus sombres, on se retrouvait ensemble, en train de chercher une porte de sortie. Parce qu'on étaient terrifiés. On auraient voulu s'en sortir. On aurait voulu empêcher le pire d'arriver, mais on étaient déjà en plein dedans. On aurait voulu oublier que c'était la guerre. Mais elle continuait à tuer des innocents. À torturer des victimes qui n'auraient jamais voulu connaître ce qui se passait.

« He will hurt you. He won't hesitate. You've seen what he's capable of. » J'avais peur du futur depuis trop longtemps. J'avais compris que c'était trop tard. Que quoi qu'il arrive, c'était déjà prévu d'avance. C'était déjà décidé. On avait beau réfléchir à tout ce qui allait se passer, ça serait jamais assez. Ça serait toujours trop tard. Ça serait toujours trop peu. Ça serait toujours jamais assez. « Do you know what he calls you ? » J'ai levé ma tête vers lui, en me demandant ce qu'il pouvait bien vouloir dire. « My 'female companion'. » On envoyait des soldats combattre une guerre qui n'avait pas de sens. On envoyait les monstres se déplacer du fond de nos placards vers un monde qui n'était que trop cruel. Les familles saluaient le départ. Les visages devenaient de plus en plus flous. Et on découvrait à quel point il était facile de tout perdre en l'espace d'un instant. Comme si ça serait jamais réellement assez. « I think he knows I'm mad at him. Maybe I should take advantage of this and ask him for something nice in exchange of my glorious forgiveness. Any suggestions ? » J'ai ri pendant quelques secondes, en espérant que tout serait un jour suffisant. Qu'on puisse tous s'en sortir sans oublier à quel point il était facile de perdre. « Hey, Calixte ? » J'ai relevé ma tête. « I never wished for anyone but you. » Je l'ai embrassé. J'ai attendu pour un miracle. Pour une véritable logique. « Oh really ? » J'aurai aimé sauver les minutes qui nous restait. « I guess I shouldn't be leaving after all. » Le soucis, c'était que je continuerais toujours à fuir. Je continuerais à être celle qui l'abandonnait. Et il continuerait à me suivre. C'était notre malédiction. « About Thadeus, he is still your brother. » La famille a toujours été quelque chose que je ne pouvais pas avoir, un secret que je ne pourrais jamais découvrir. C'était pour ça qu'il devait continuer à sauvegarder ce qu'il avait. Sans avoir peur de tout perdre. « I can take care of myself. But he needs you. He was worried. I saw him, and I never thought he could look so worried about someone. People do horrible things. It doesn't mean that they are horrible people. » J'ai déposé ma main sur sa joue. « It'll be fine. Don't worry. » J'avais peur de le voir abandonner. Peur de voir qu'un accident pouvait tout détruire. Mais je gardais espoir. Parce que c'était tout ce que j'avais. « I love you, you know. »
Gregory J. Pritchard
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Message Posté Dim 22 Déc - 23:17.
« just keep breathing »
dwhen heaven seems so far away and dreams just look like memories





Elle m'a embrassé, et ça ressemblait à une victoire. Le problème, c'est que chaque victoire vient avec une nouvelle guerre. Une guerre plus cruelle et plus destructrice encore. Une guerre qui ravage tout ce qu'on a pu construire si jamais on s'avère trop faible pour lutter, cette fois-ci. Une guerre qui vient avec une possible défaite, une édfaite qui emporte tout et qui nous laisse sans rien au milieu d'un champ de mines. Donc oui, ça ressemblait à une victoire, mais qu'est-ce qui nous attendait, au juste ? Est-ce qu'elle serait là, demain matin ? Est-ce que je réussirai à sortir de là, un jour ? Est-ce que mon corps me ferait toujours aussi mal ? Est-ce que j'avais gâché ma vie ? Est-ce que je sentirai à nouveau mon épaule ? Pourquoi est-ce qu'on ne peut pas revenir en arrière ? Là où tout était plus simple, là où il n'y avait pas de mensonge à se raconter pour se persuader que tout irait bien. Là où on laissait les autres être courageux pour nous pendant qu'on hurlait notre peur. Pourquoi est-ce qu'on doit garder un visage impassible alors que notre cœur bat trop fort et trop vite ? Pourquoi est-ce qu'on doit se tenir immobile en première ligne alors qu'on meurt d'envie de s'enfuir ? Je ne suis pas censé douter. Je ne suis pas censé avoir peur.je suis censé affronter tout ce qui se trouve sur mon chemin et réussir tout ce que j'entreprends. Je suis censé être un héros, un modèle. Je suis censé être celui qu'on veut devenir, celui qu'on envie, celui qu'on regarde avec admiration. Je suis celui qui ne sait plus quoi faire. Celui qui est perdu sans elle. Celui qui cherche à s'en sortir tellement fort qu'il ne supporte pas de perdre. Je suis celui qui sourit quand il a envie de hurler. Je suis celui qui  ne pardonne rien à personne, et surtout pas à lui-même. Je suis celui qui pourrait abandonner, mais qui sait qu'il n'en a pas le droit. Celui qui devra se sauver tout seul. « Oh really ?  I guess I shouldn't be leaving after all. » Pendant quelques secondes, j'ai imaginé à quoi ressemblerait ma vie si elle décidait de partir. Au fond, je ne pouvais pas la retenir, cette fois-ci. J'avais pas le droit. Mais je savais que je le ferai quand même. Et que je ne le regretterai jamais. Parce que je préférais cent fois la voir me dire que c'était fini plutôt que de la laisser me tourner le dos encore une fois. J'avais besoin d'elle. Ca aurait dû me faire peur, mais ça me rassurait.  Ca me rassurait de savoir qu'elle était là, à côté de moi, et qu'on avait peut-être gagné, même s'il faudrait retourner au front dès demain matin. « About Thadeus, he is still your brother. » J'ai levé les yeux au ciel. C'était mon frère, et c'était ça le problème. S'il n'avait pas été mon frère, j'aurais abandonné depuis longtemps. Mais il y avait toujours ce lien qui nous forçait à retourner l'un vers l'autre. Parfois, c'était injuste. Parce que parfois, je devais m'excuser alors que j'étais pas le fautif. Mais parfois, c'était suffisant. Parce que parfois, il se retrouvait dans ma chambre d'hôpital et il réagissait comme un frère. Parfois, il était là.  « I can take care of myself. But he needs you. He was worried. I saw him, and I never thought he could look so worried about someone. People do horrible things. It doesn't mean that they are horrible people. » Sauf que parfois c'était vrai. Parfois, il n'y avait pas d'excuse même quand on se tuait à en trouver. J'avais toujours eu beaucoup de mal à pardonner, à lâcher prise sur les rancoeurs qui me bouffaient. Au fil du temps, j'avais compris que les secondes chances étaient inutiles : les gens ne changent jamais vraiment. On reste toujours les mêmes, on essaie de se persuader du contraire, mais on ne peut pas se mentir. Quand on se regarde dans le miroir, on sait ce qu'on voit. Et très souvent, c'est pas glorieux. Très souvent, on préfère regarder ailleurs. Sa main sur ma joue m'a ramené à la réalité. Elle était là. « It'll be fine. Don't worry. » J'ai souri et je l'ai crue quand elle a dit que ça irait. Qu'on réussirait à s'en sortir. Que bientôt, il n'y aurait plus de douleur. Que je quitterai ce putain de lit d'hôpital. C'était la seule solution, de toute façon. On ne pouvait gagner cette putain de guerre qu'à deux. C'était à la fois une force et une faiblesse. Aujourd'hui, peut-être bien que c'était une force.  « I love you, you know. » J'ai continué à sourire. J'ai oublié la douleur qui lacerait ma peau.  J'ai oublié les nerfs qui hurlaient à la mort. J'ai essayé de m'accrocher à l'avenir qu'on avait. A ce futur qui nous attendait. J'ai essayé de penser à tout ce qu'on pourrait faire. J'aurais voulu remonter le temps pour qu'on puisse en profiter plus tôt. Effacer mes conneries, effacer mes fuites et mes erreurs. Mais c'est jamais aussi simple.  « I know. I love you too. »  Je l'ai regardée quelques instants. Puis j'ai posé la question que j'ai osé poser à personne, parce que j'avais peur dela réponse. Parce que j'avais peur qu'on me dise que je serai incapable de me relever. Que je serai incapable de récupérer ma vie d'avant. J'ai caché mon angoisse derrière le même sourire ;  « How bad is it, female companion ? »
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Message Posté Jeu 26 Déc - 18:19.

You're up late in your empty home.You're surrounded but you're all alone. Every night you lie awake in bed, thinking of what you should have done instead.


« I know. I love you too. » Le soucis, quand on aime quelqu'un, c'est qu'on aimerait le protéger de tout et n'importe quoi. Le soucis, quand on aime, c'est qu'on devient incapables de créer de magnifiques mensonges. On devient incapables de prétendre parce qu'on trahi notre propre cœur. On se raconte des histoires en espérant que ça cachera le fait qu'on a déjà plus rien. Qu'on ne pourra jamais se soulager de cette peine qui nous torture toujours de plus en plus, jour après jour. On fait des promesses qu'on ne pourra pas tenir, parce que c'est trop difficile. On prône la vérité, mais on ne nous dit jamais à quel point c'est difficile de l'offrir. Même à ceux que l'on aime le plus. On laisse les autres gagner, tant que ça nous protège de cette souffrance, de cette barrière qui empêche notre cœur de ressentir. On prétend être les plus forts du monde entier, mais on reste incapables de regarder à notre fenêtre pour observer à quel point on a tout raté. À quel point le monde est en train de brûler à cause de toutes les erreurs qu'on a pu commettre. On a mal et on meurt avec cette douleur. C'est ça, la vérité. On laisse cette douleur nous consumer, jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien que des cendres, et un rictus sur nos visages. On ferme les yeux parce que c'est plus simple, et c'est comme ça que ça continuera de marcher. On fera toujours les mêmes erreurs parce que rien d'autre n'est possible. Parce que rien d'autre n'est plus cruel. Parce que quoi qu'il arrive, on se retrouve toujours dans la même position. Dans la même situation. Peu importe le temps, peu importe les conséquences. On se perd dans les mensonges que l'on a pas su faire. Ceux qu'on a pas pu inventer parce que c'était trop dur. Parce que c'était tellement difficile de regarder la personne que l'on aime dans les yeux, et de lui dire quelque chose de faux. L'abandonner dans l'obscurité alors qu'elle méritait tellement plus. Et c'était ce que j'avais voulu faire pendant trop longtemps, avant de réaliser que c'était pas mon rôle. Avant de réaliser que j'avais pas le droit de lui faire quelque chose comme ça, même si j'en avais envie. Même si j'aurai préféré lui dire autre chose. C'était ça, la véritable cruauté. Continuer à être celle qui brisait son cœur. Qui brisait ses rêves. Qui détruisait tout.

« How bad is it, female companion ? » Et si j'avais été plus forte, j'aurai pu lui dire que tout irait bien. Qu'il pourrait à nouveau être tout ce qu'il a toujours été. J'aurai pu inventer le plus parfait des mensonges. Mais c'était pas mon rôle. C'était pas ce que je devais faire. C'était tout ce que je devais éviter. Je voulais m'excuser pour tout ce qui l'avait poussé à se retrouver sur cette route. Je voulais lui offrir quelque chose que je n'avais pas. Parce que tout ce que tout ce que je pourrais lui donner ne serait jamais assez. J'étais pas cette fille-là. Celle qui sauvait la situation. J'étais celle qui lui montrait la réalité des choses et qui se cachait derrière une façade que personne ne pouvait briser. La fille qui avait choisi de s'échapper pendant trop longtemps. J'ai baissé les yeux avant de me relever pour me mettre assise sur le bord de son lit. Et j'ai pris sa main dans la mienne. J'ai essayé de trouver une manière de lui dire la vérité alors que c'était trop compliqué. Alors je me suis avancée à nouveau pour l'embrasser. Pour lui promettre qu'un jour tout irait mieux. Je l'ai embrassé comme si c'était tout ce sur quoi il pouvait compter. Comme si je pouvais encore me perdre dans tout ce que j'avais pas su promettre auparavant. Je l'ai embrassé comme si on était encore totalement vivants. Comme si une part de nous ne mourrait pas chaque jour. Je l'ai embrassé jusqu'à ce que je sois à bout de souffle. Comme si ça pouvait arranger les choses. Comme si ça pouvait guérir toutes les blessures. J'ai posé ma main sur sa joue. « They said it was really bad. You'll need time to heal. » J'ai baissé les yeux. J'ai essayé d'imaginer une autre situation. Une autre vie. Un autre monde où on n'aurait pas à souffrir autant. Où on n'aurait pas à tout perdre. « But... » J'ai pris une grande inspiration. J'ai descendu ma main sur la sienne à nouveau. « You might never be able to play quidditch ever again. You might never be able to do things normaly ever again. » Je l'ai regardé dans les yeux pour la première fois. Parce que ça faisait trop mal. Parce qu'accepter le destin, c'était devenu quelque chose qu'on refusait de faire. Comme si ça nous poussait à accepter à quel point on était impuissants dans un monde trop vaste. « I am so sorry. »

We were young when we fell in love. We didn't know what the world was made of. When the lights went out, we were all alone. Forced to figure out life on our own.
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Message Posté Mer 1 Jan - 15:22.
« these feelings won't go away »
they been knocking me sideways





« They said it was really bad. You'll need time to heal. » Je conservais le sourire, parce que, dans ces moments-là, c'est tout ce qu'on peut faire. Prétendre que tout ira bien, prétendre que rien ne nous atteindra, qu'on pourra tout surmonter. Faire semblant d'être meilleur que toutes les conneries qui veulent nous faire tomber. On fuit, on court, on ignore, parce que c'est bien plus confortable que de regarder ce qui se présage et d'y voir la vérité. Mais le pire, je crois, quand on se ment à soi-même, c'est quand on finit par croire aux illusions qu'on crée. Quand on finit pas penser qu'il s'agit là d'une réalité, alors que c'est tout le contraire. C'est juste des mécanismes qui se mettent en place pour éviter que notre cœur batte trop vite, pour éviter que l'angoisse ne nous dévore directement. Des détours qu'on prend, même si on sait qu'on fonce droit dans le mur dans tous les cas.  « But... » Vous avez remarqué qu'il y a toujours un 'mais' ? Toujours. Parce que rien ne peut être parfait. Tout a besoin d'un équilibre, d'une balance qui donnera autant de mauvais qu'il y a de bon. Parfois, le 'mais' n'a même pas besoin d'être prononcé pour qu'on sache qu'il existe. Et le truc, c'est qu'on espère toujours qu'il n'y en aura pas. Et quand il est prononcé, on espère encore qu'il ne sera pas aussi grave et dangereux que d'habitude. On espère toujours être l'exception qui confirme la règle mais on ne l'est jamais vraiment. C'est humain, au fond, de fuir ce qui peut nous blesser. D'espérer jusqu'au bout que la lame n'atteindra pas notre peau. C'est humain, de retarder le moment où on appuiera sur la détente. C'est quand je l'ai senti prendre ma main dans la sienne que j'ai compris à quel point c'était grave. « You might never be able to play quidditch ever again. You might never be able to do things normaly ever again. » Et le truc c'est qu'on n'a jamais assez de temps pour se préparer. Quand la réalité vous heurte, elle le fait d'un coup, d'un seul. Elle vous emporte, comme une lame de fond, et elle vous prend tout. Votre air, vos rêves, vos prières. Elle détruit tout et il ne reste que  de la poussière qu'on garde, au creux de sa main, en espérant qu'un jour, tout renaîtra de ses cendres.  Je m'étais jamais préparé à cette éventualité là. J'avais jamais pensé qu'un jour, tout ce que j'étais me serait pris des mains et que je me retrouverai, complètement démuni, de retour à la case départ, sans savoir exactement où était la ligne d'arrivée. J'avais toujours cru que je continuerai à gagner, parce que c'était ce que j'avais fait jusque là. J'imagine que j'avais tort. « I am so sorry. »  J'ai serré sa main. C'était comme un réflexe. Pour me rappeler qu'elle était là. J'ai conservé le silence pendant quelques temps. J'essayais d'analyser ce qu'elle venait de me dire. J'essayais de comprendre tout ce que ça impliquait. J'essayais de trouver des réponses, des possibilités. J'essayais de trouver des alternatives où tout irait bien. Le truc, c'est que le doute est comme une maladie. Il contamine tout ce qu'il trouve jusqu'à ce que plus rien ne soit vraiment sûr. Est-ce que j'allais vraiment aussi mal qu'elle le disait ? Est-ce qu'il n'y avait vraiment aucune solution ? Est-ce qu'elle resterait quand même ? Est-ce que ça allait me changer ? Qu'est-ce que j'allais faire ? Je ne savais pas si je devais être en colère ou accepter le sort qu'on me réservait. Alors j'ai choisi d'espérer encore un peu. J'ai choisi de faire comme si c'était le pire des cas, et qu'il restait encore des chances pour que je réussisse à m'en sortir. « I might but it doesn't mean that I will, right ? I mean, there's still a chance I'll be able to play I... They can't just leave me like that, they have to fix me, it's what they do, isn't it ? You come here and they fix you.» Le problème, avec l'espoir, c'est qu'il détruit plus que le reste. Il n'est pas réel, au fond. Il n'est qu'une éventualité, une possibilité, un désir. Mais il blesse plus que la réalité. Il blesse parce qu'on espère tellement qu'on va réussir qu'au bout d'un moment, on n'imagine même plus qu'on puisse perdre. Et c'était exactement ce que je faisais. Je reniais toute possibilité de défaite. J'étais plus fort que ça, pas vrai ? J'étais un Pritchard, et les Pritchards sont plus forts que des putains de voitures. Sauf que cette fois, c'était peut-être pas suffisant. Et c'était effrayant de voir à quel point j'avais  perdu. «  I don't know how to do anything else. Quidditch is all I have, if you take that away from me, then I'm no one. » Puis, j'ai murmuré, comme si j'avais peur qu'on m'entende et qu'on me prenne mon dernier espoir. « It can't be that bad. It has to be. »
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Message Posté Ven 3 Jan - 15:17.

And if I fall and crash and burn, at least we both know that I tried.


La fin se dessinait déjà bien trop tôt. La fin n'était déjà qu'un monstre bien trop grand pour être arrêté. On continuait à espérer. On continuait à prier que ça changerait les choses. Je voyais mes pires cauchemars se réaliser. Je voyais tout ce qu'on avait construit se transformer en fumée. Il y avait quelque chose de pitoyable dans tout ça. Dans toute cette peur que l'on ne parvenait déjà plus à maîtriser. Il n'y avait que des souvenirs, il n'y avait que des erreurs que l'on continuait à répéter, encore et encore, parce qu'on n'osait pas avoir peur. Parce qu'on avait préféré changer le monde, plutôt que changer ce dont on avait peur. Je continuais à rater chaque moment. Je continuais à lui prouver que je serais jamais assez, et que je serais toujours trop. Je continuais à perdre alors qu'on aurait voulu gagner éternellement. C'était ça le soucis, on aurait aimé tout avoir, mais il y avait toujours des problèmes qui se multipliaient. Toujours de nouvelles angoisses. Toujours une centaine de miracles qui s'éternisaient, qui ne pouvaient jamais être réellement être réalisés. « I might but it doesn't mean that I will, right ? I mean, there's still a chance I'll be able to play I... They can't just leave me like that, they have to fix me, it's what they do, isn't it ? You come here and they fix you. » J'aurai voulu prévoir tout ça. J'aurai voulu lui montrer qu'on pouvait le sauver, qu'on avait le temps. Mais on avait jamais le temps, on avait toujours trop d'instants perdus, toujours trop de choses à regretter. Je croyais à tout ce qui n'était pas réel, et je ne croyais plus à tout ce qui disparaissait dans le noir. Je croyais à la vie et je perdais au jeu de la mort, parce qu'au final, j'ai toujours été celle qui faisait les mauvais choix. Celle qui partait un peu trop tôt, alors qu'il fallait continuer à avancer, alors qu'il fallait se battre. J'étais celle qui avait fait les mauvais choix, j'étais celle qui avait pris les mauvaises décisions. J'étais celle qui l'avait poussé sur le bord du précipice alors qu'il en attendait trop. Alors qu'on aurait dû changer les choses, et modifier le destin. « I don't know how to do anything else. Quidditch is all I have, if you take that away from me, then I'm no one. » Ça faisait mal de découvrir ça. De découvrir qu'il pouvait penser ne rien avoir. Découvrir qu'au fond, il n'y avait pas de justice, à part la dure et froide réalité. Il n'y avait pas de moyens de s'en sortir, pas réellement. Il n'y avait que toutes les choses que l'on ne pourrait jamais changer. « It can't be that bad. It has to be. »

J'ai déposé ma main sur sa joue, et j'ai essayé de savoir comment est-ce qu'on avait pu en arriver là. Comment est-ce qu'après tout ce temps, on avait fini par tomber. Devenir de simples mortels, alors qu'on pensait contrôler le monde. « Hey, Greg, Quidditch is not all you have, okay ? » J'avais passé ma vie à attendre quelque chose de trop grand. J'avais passé mon existence toute entière à chercher ce qui pourrait m'aider à m'en sortir, et je me suis perdue dans le fil de tout ce que je ne pourrait jamais plus avoir, ou bien comprendre. Je me battais différemment de tous les autres, parce que je restais fermée à tout ce qui pouvait m'aider. Je restée là, à attendre un miracle. Une autre solution. Je restais là à attendre tandis que l'on traînait mon nom dans la boue, et que l'on observait les visages familiers se transformer en étrangers. « You're going to be fine, we're going to be fine, and I'm going to help you to get better again. » Je voulais l'aider parce qu'il était tout ce que j'avais. Parce qu'après tout ce temps, j'aurai pu faire des erreurs, j'aurai pu changer le cours des choses. J'aurai pu lui montrer que j'étais capable de faire autre chose que d'avoir peur. Mais je continuais à faire des promesses impossibles. À vivre des histoires sans fin. Je continuais à lui dire qu'on pourrait s'en sortir, alors que tout était déjà joué. Alors qu'il n'y avait plus rien à attendre. Je voulais vivre une nouvelle aventure sans en payer le prix. Je voulais tout avoir. Et je ne voulais rien perdre. Sauf que c'était toujours comme ça, c'était toujours le destin qu'on avait promis, toujours les miracles que l'on ne pouvait pas découvrir. J'avais cherché pendant trop longtemps à me perdre pour qu'il ne puisse pas me retrouver, et au final, c'est lui qui a tout perdu. Au final, c'est lui qui s'est retrouvé à une place qu'il n'aurait jamais dû obtenir. Au final, j'avais fui, et il se retrouvait dans le lit d'hôpital. Je m'en voulais parce que j'étais incapable d'empêcher tout ce qui nous arrivait. Tout ce qu'on n'aurait jamais voulu vivre. « I promise you, I will. I won't leave you. »
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Message Posté Sam 15 Fév - 19:52.
« what were we hoping to get out of this ?  »
some kind of moment.





« Hey, Greg, Quidditch is not all you have, okay ? » Qu'est-ce qu'on dit, déjà ? On ne connaît la valeur des choses qu'on a seulement lorsqu'on les perd, c'est ça ? Le tordu qui a inventé ça avait pourtant raison. On oublie trop facilement combien les choses sont fragiles. Le monde finit toujours par s'écrouler. Et quand on y repense, c'est toujours au moment le moins parfait, mais celui qui a le plus de sens, aussi. Celui où tout le reste s'écroule aussi. Je la regardais, et je me disais que, peut-être, elle avait raison. Parce que maintenant, je l'avais elle, pas vrai ? J'avais la femme que personne n'avait su saisir, celle qui s'échappait constamment, qui fuyait en avant et qui n'attendait jamais qu'on la rattrape. Elle m'avait rattrapé, pourtant. Elle était là. Et ça signifiait plus que ce que je pouvais comprendre pour le moment. C'était déjà une promesse.  « You're going to be fine, we're going to be fine, and I'm going to help you to get better again. » J'ai souri, parce que ces mots qu'elle prononçait, ils suffisaient amplement. J'avais qu'à entendre le son de sa voix pour savoir que ça irait mieux. C'est là que j'ai compris qu'il y avait peut-être une morale dans toute cette histoire. Qu'il y avait peut-être quelque chose de plus grand qui nous guidait. Quelque chose qui savait exactement où il allait, et qu'on n'avait plus qu'à suivre. Peut-être qu'on était censés tomber avant de pouvoir conquérir les sommets à nouveau. Peut-être qu'on était censés se retrouver dans les abysses pour savoir qu'on pouvait les vaincre. Peut-être qu'il n'y avait pas de fatalité. Peut-être que si on se battait assez ardemment, on pouvait gagner. Et peut-être que rien ne pourrait plus nous atteindre quand on l'aurait fait. « I promise you, I will. I won't leave you. » On s'est regardé pendant quelques secondes, sans savoir vraiment quoi se dire. Parfois, le silence se suffisait à lui même. Il en disait plus que les mots. Et les regards étaient bien plus efficaces que ces phrases toutes faites qu'on se répète à bout de champ. Le truc, c'est qu'on attend toute sa vie que quelque chose se passe. On attend une éclaircie. On attend ce moment où tout deviendra plus clair. On ne comprend que plus tard qu'il faut parfois provoquer ce moment, et qu'on ne peut jamais vraiment le provoquer seul. La plus grosse erreur de l'homme est de croire qu'il peut réussir quelque chose seul. On a génétiquement besoin des autres. Et moi, j'avais besoin d'elle.

La porte s'est ouverte sur une infirmière.  « You really have to go, now, miss. Mr Pritchard needs to get some rest before his tomorrow surgery, doctor's order. » Je lui en voulais de gâcher notre moment. Je lui en voulait de s'interposer dans la perfection d'un instant éphémère. J'ai répondu sèchement sans vraiment m'en rendre compte.  « Can we have a minute, please ?  » Ca se voyait, qu'elle voulait dire non. Qu'elle avait déjà fait une entorse au règlement pour laisser entrer Calixte. Ca se voyait, qu'elle allait avoir des ennuies. Mais peut-être que le seul avantage d'avoir pour frère le ministre de la magie, c'était que personne n'osait vraiment me contrarier. « Sure, but only a minute. » Elle est sortie, comme elle était entrée, en nous interrompant. En nous rappelant que le temps courait plus vite que nous. « God, I hate it when they call me Mr Pritchard. » Je détestais vraiment ça. J'avais l'impression qu'on parlait de mon frère. Comme s'il était trop imposant pour qu'on puisse partager le même nom. On s'était tellement éloignés, au fil du temps, qu'il était de moins en moins vraisemblable qu'on faisait partie de la même famille. Qu'on était issu du même sang. J'ai replongé mon regard dans celui de Calixte. Je voulais lui dire des millions de choses. Je voulais lui expliquer tout ce que je pouvais expliquer. Toutes les raisons qui m'avaient poussé à la retrouver et à l'aimer. Mais on n'avait pas le temps, et je savais qu'il n'y avait qu'une chose qu'elle voulait entendre. « I trust you, ok ?  » Je lui faisais confiance. Elle était probablement la seule personne à qui je pouvais me fier. Je regrettais d'avoir pu douter d'elle. Mais c'est pas le genre de culpabilité qui se soigne. C'est plutôt le genre de choses qu'on porte sur ses épaules toute sa vie. « I love you and I like you.  » Avec l'absence de rédemption vient l'art de faire comme si rien ne s'était passé. Comme si aucun mal n'avait été fait. L'oubli n'était peut-être pas la solution idéale, mais c'était la seule que je pouvais lui proposer. Les potions faisaient leur effet. La fatigue aussi. Je disais ce qui me passait par la tête sans vraiment trouver les moyens de me taire. Parfois, c'est dans la spontanéité qu'on trouve la vérité.  Le reste de vérité qui demeure derrière les mensonges. Comme si en grattant derrière la peinture, on découvrait que la véritable œuvre d'art, c'est la toile vierge. Celle sur laquelle on n'a pas encore pu peindre tous nos regrets et nos faux semblants.  « Medecine makes me sound like a touchy feely son of a bitch. But you are the most beautiful woman I've ever seen.  » J'ai posé mon front contre le sien, en espérant que ça ferait plus d'effet que le reste. Et aussi parce que j'étais de plus en plus fatigué. « I don't want you to go. »
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Message Posté Dim 16 Fév - 14:03.

Take a step and come out of the shade, I can tell you're no longer afraid.


Il y a des choses qu'on ne peut pas changer. Des choses qui disparaissent avec le temps et qui nous détruise. Il y a le temps qui se fatigue et qui s'essouffle, après une course trop difficile. Il y a les mots et les gestes qui se dissimulent derrière des grilles, derrière des promesses que l'on est toujours pas capables de dire. Je voyais les choses autour de nous comme des démons et des monstres auxquels on ne pouvait pas se fier. On avait déjà tant perdu, on avait déjà tant donné qu'au final, ça semblait dérisoire. Ça semblait même ridicule d'en être arrivés là. Le problème c'est qu'on ne revient pas en arrière. On ne change pas la donne. Le problème c'est qu'on essaye toujours d'aller plus loin, on essaye de se défendre et de se battre contre des forces qui nous sont supérieure. On nous dit d'avoir la fois, on nous incite à avoir de la force, de la passion. On nous condamne dès que nos choix sont considérés comme mauvais, parce que c'est la loi de la nature. On ne peut pas tous survivre. On ne peut pas toujours s'en sortir. Certains doivent tomber pour que les autres puissent vivre. Certains doivent souffrir pour que les autres puissent respirer à nouveau. Il n'y a pas vraiment de justice totale, seulement des choix qui nous forgent, et qui forgent les autres. Seulement des coupables qui ne peuvent choisir leur punition. J'avais passé ma vie à fuir ce qui me semblait injuste, tout simplement parce que ça semblait impossible de faire autrement. J'avais passé ma vie à attendre quelque chose sans savoir ce que ça pourrait être. J'attendais un cadeau, un don, un miracle. Mais les miracles n'étaient que pour les autres. Les miracles ne seraient jamais pour moi. Tout ce que je pouvais espérer, c'était quelques instants comme ceux-là. De brefs moments de répit avant que la tempête ne fasse rage. J'avais abandonné l'idée de faire un choix. J'avais abandonné l'idée de me battre ou de choisir un camp, parce que je réalisais bien plus que tous le monde la fatalité des choses. Je réalisais que rien n'était éternel, et que tout pouvait s'écrouler en l'espace de quelques secondes. On refait toujours les mêmes choses, on refait toujours les mêmes choix sans comprendre les conséquences, sans imaginer que rien ne pourra jamais avoir une logique parfaite. Il n'y aura toujours que des « à peu près ».

« God, I hate it when they call me Mr Pritchard. » J'ai éclaté de rire. C'était ça, la clé. Avancer avec quelqu'un de fiable. Avancer avec quelqu'un qui nous relevait. Le plus dur à comprendre avec l'amour, c'est qu'on devait aimer une personne, avec ses bons et ses mauvais côtés. On devait l'aimer même quand c'était difficile de le faire, et pas seulement quand c'était simple. On devait l'aimer quand il fallait faire des choix décisifs et prendre des décisions compliquées. Il fallait l'aimer quand il ne restait plus rien de l'avenir ou du présent, et que tout ce qu'on avait, c'était un passé incertain. « I trust you, ok ? » La confiance était quelque chose de difficile à obtenir. Après tout ce temps, j'imaginais souvent que Greg était le genre de personne qui faisait confiance difficilement. J'avais passé des années à regretter ce qu'on avait, et aujourd'hui je réalisais que c'était mieux de vivre dans ce présent-là, celui qui avait du sens, mais surtout celui qui avait un avenir. « I love you and I like you. » Je souriais parce que je voyais que le temps passait vite, et que les blessures se transformaient peu à peu en cicatrice. Parce qu'on pardonnait toujours sans oublier. « Medecine makes me sound like a touchy feely son of a bitch. But you are the most beautiful woman I've ever seen. » Je voulais tout. Je voulais les mots et les gestes, je voulais la beauté de la chute et la force de l'avancée. Je voulais la chance et la peur, je voulais la crainte et les promesses. Je voulais les mensonges et les miracles, sans savoir lequel des deux conserver. Il a posé son front sur le mien, et je savais qu'il était temps de partir. « I don't want you to go. » J'ai souri à nouveau, avant de déposer un baiser sur ses lèvres. « You are so high, Greg. » J'ai ri, avant de me lever doucement. « I have to go now. » Je l'ai embrassé une dernière fois, en me rappelant qu'on avait tout, et que c'était probablement assez. En me rappelant qu'on avait la chance de s'en sortir dans notre douleur, et dans les difficultés. En me disant que le temps ne pourrait pas forcément tout nous arracher. Je me suis dirigée vers la porte. « I'll see you soon, Mr Pritchard. » Et je suis sortie.
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