ϟ this is the road to ruins, and we're starting at the end, say yes, let's be alone together.
January D. Lockhart
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star : Jennifer Lawrence
crédit : Mystique.
lettres postées : 443
date d'entrée : 01/03/2010
Posté Sam 14 Avr - 0:05.
Happy Birthday Tyler
janu ne sait pas cuisiner, tyler ne sait pas sourire, et enora fait sa tête d'enora.
★ noms des participants: Tyler C. Hamilton, Thalia-Pearl C. Hermes, Enora F. Boatwright, Azraël et January Lockhart. ★ statut du sujet: Groupe ★ date: 12 août 2056. Anniversaire de Tyler. ★ heure: Début de soirée. ★ météo: Crépuscule. Il fait chaud. ★ saison: Début de la saison 2. ★ numéro et titre de l'intrigue globale en cours: Prélude. ★ numéro et titre de l'intrigue en cours: Prélude. ★ intervention de dominus: Non. ★ récompenses: Pas pour le moment (a)
January D. Lockhart
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date d'entrée : 01/03/2010
Posté Sam 14 Avr - 0:52.
Maudite soit la gourmandise de Tyler ! Nul ne saurait le dire, mais sous ses airs de jeune rebelle indépendant se cache un véritable gamin que seul un fraisier saurait appâter. Je scrutais la chose. Ca n'avait l'air de rien. J'avais voulu faire la maline en découpant les fraises en forme de cœur, mauvaise idée. Le glaçage, qui était censé être rose comme le grand cœur de Tyler avait, par un miracle que je ne m'expliquai pas, viré au bleu turquoise. Sûrement un colorant que j'avais mal mesuré. Je fixais avec attention le gâteau biscornu qui menaçait de s'effondrer.
« Mh... Est-ce qu'il va se rendre compte que c'est totalement raté ? »
Je tournais la tête vers mon fléreur qui semblait hocher la tête jusqu'à ce que je le fusille du regard. Je fis tourner le plat. Peut-être que sous un autre angle, ça avait meilleur tête ? Et en effet, vu de derrière, ça ressemblait plus à quelque chose de mangeable. Bien. Il ne me restait plus qu'à inscrire joyeux anniversaire Tyler avec la crème aux amandes que j'avais concocté la veille. Je ne savais pas si Tyler aimait ça, mais moi, je rafolais des amandes. J'inscrivis le message là où il y avait de la place. Une grimace. Ca ressemblait définitivement à rien. Mais ça ferait l'affaire ! Pour autant que je m'en souvienne, on m'avait toujours dit que c'était l'intention qui comptait. Je tapotais des mains pour marquer mon enthousiasme. J'avais enfin fini de cuisiner ce fichu repas d'anniversaire. Toute la journée que j'y avais passé à faire ce gâteau. J'étais fière de moi. Le saumon fumé était au frais, la dinde, au four, les accompagnements seraient livrés par le traiteur d'ici quelques instants. Tout allait comme sur des roulettes... Vraiment, comme sur des roulettes... Je regardais autour de moi. La maison était vide. Complètement vide. Tyler était sorti. Azraël n'était pas encore arrivé. Et les autres étaient parties Dieu sait où... Soupir... J'ôtais mon tablier avant de monter dans ma chambre. Ne pas y penser. Ne pas penser à lui. S'occuper, toujours s'occuper. J'entrais dans la salle de bain pour une retouche maquillage. Il était bientôt sept heures, ils n'allaient pas tarder. Un peu de rouge à lèvres. Un peu de mascara. Je n'osais même plus me regarder dans la glace, de peur d'y voir le reflet de son fantôme. Un soupir, encore.
« Mais où est-ce que t'es William... »
Comme s'il allait apparaître. Sortir du placard en criant : je suis là ! Comme s'il allait sonner à ma porte et débarquer, comme ça. Je ne savais même pas s'il était vivant. J'étais plus sûre de rien. Au fond, heureusement que Tyler était là. Sans lui, j'aurais cessé d'y croire il y a des mois. Je regardais un instant par ma fenêtre. Londres était encore en miettes.
Ding dong.
Un sourire illumina mon visage. Ca devait être eux. Je descendis à toute vitesse et, après un rapide coup d'oeil vers le miroir, j'ouvrais la porte.
« Az ! Ca fait du bien de te voir ! »
Je me jettais dans les bras de mon frère. La longue dispute que nous avions eue au cours de la guerre avait fini par nous rapprocher. Je savais qu'il avait fait partie de l'organisation. Je savais aussi que des soupçons pesaient sur lui. Mais c'était mon frère, et je voulais le protéger. Moi, vivante, Azraël n'irait pas en prison !
« Allez, entre. »
La maison était décorée à l'anglaise avec des papiers peints vieillots et des meubles des années 50. D'un geste de la main, j'invitai mon frère à passer dans la cuisine pour lui montrer le gâteau que je venais de finir.
« Tada ! Alors, à ton avis, est-ce que ça va lui plaire ? »
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Posté Sam 14 Avr - 1:41.
azrael simon lockhart.
birthday.
Tic tac. Ce son, celui qui se répétait sans cesse dans cette grand pièce qui semblait si vide avec ce silence. Ses paupières s'ouvraient, après quelques minutes de réflexion, azraël relevait ses yeux et contemplait ce désastre. Il passait ses mains dans ses cheveux bouclés, se disant que si il les lissait, ils seraient sûrement très longs. Réflexion profonde, délicate et surtout totalement stupide. Il fronça ses sourcils noirs, s’apercevant qu'il avait probablement perdu quelques neurones pendant l'été. Profond soupir relâché, il attrapa l'une des cigarettes de son paquet, presque vide, et dire qu'il s'était juré d'arrêter de fumer. Raaah, il jeta le paquet, et la clope avec, aujourd'hui, il serait clean, pas un milligramme d'alcool dans le sang, chose qu'il faisait pourtant souvent il y a des mois de cela, pas une clope fumée, chose qu'il avait fait la veille. Il sourit à son reflet, avant de relâcher son visage. Désespérant. Illumination soudaine, il était temps, après deux heures passées devant son placard et son miroir, mettant des vêtements arrachés, ou trop sophistiqués, il se replaça devant ses fringues enroulées pour certaines. Azraël aimait faire les opposés, ce qui le rendait séduisant auprès des filles, du moins celles étranges, qui trainaient à l'Allée des Embrumes, les cheveux de toutes les couleurs, à le harceler devant sa boutique lorsqu'il fumait sa clope par la petite fenêtre, moment sacré et intime selon lui. Il leva les yeux vers l'horloge, il angoissait à l'idée d'arriver en retard, sa soeur serait furieuse et le balancerait aux autorités, imaginez le tableau, il devait être le frère parfait, exemplaire, celui qui ne boit pas, ne fume pas, ne livrait pas de potions pour une organisation secrète qui s'amusait à tuer des gens partout dans le monde ou à balancer des gens dans une arène afin qu'ils s'entretuent. Non, il allait être parfait, sans aucune erreur sur son parcours, aucun meurtre parce que monsieur se transforme à chaque pleine lune. Rien. Le noir, voilà son illumination, cette couleur il la portait à merveille, chaque femme lui disait, et même si n'avait personne à séduire, à part la soeur de Tyler, trop jeune pour lui, Azraël voulait plaire, c'était dans sa nature, depuis toujours. Sourire fier de lui, il s'enfonça dans ses vêtements afin d'y trouver son bonheur, cette chose qui le rendrait indispensable pour ces dames. Arrogant, et fier? Oui il l'était, et l'assumait entièrement, sans aucune gêne. Paradoxal pour un homme renfermé sur lui-même et toujours seul dans sa boutique miteuse. Chemise noire, noeud papillon défait pour le côté "je-suis-classe-mais-rebelle", il replaçait à nouveau, pour la centième fois de l'après midi devant ce foutu miroir qui devait s'épuiser en le voyant. Le jeune anglais passait ses mains dans ses cheveux puis souriait. Ouais, j'ai la classe, c'est bon. Son égo, c'était le géant vert. Finalement, il laisserait ce vieux jean sur lui, ça lui donnait un côté rock'n'roll qu'il aimait tant. Quant à ses cheveux, il s'en fichait, la chemise rattrapait cette catastrophe.
Après avoir enfilé ses chaussures, fier de lui, il prit le paquet cadeau. Ok n'imaginez pas un cadeau de riche, avec un papier sublime le cachant, il l'avait fait lui même, de ses propres mains, like a boss, comme il disait. Pour Tyler, qu'il ne connaissait que de vue, il avait choisi.. des potions, cadeau original, qu'il avait payé très cher, surtout qu'il était gérant d'un magasin de potions, ok il était radin, ça il l'assumait moins. Il claqua la porte de son appartement, la ferma à clé et commença à s'éloigner de son domicile. Arrivé au pas de porte de son immeuble, il se stoppa net dans sa marche déterminée. De grands yeux, il regarda en tremblant légèrement le ciel, p**ain d'été, on ne voit pas la lune à cette heure. Il remonta alors toute les marches, et merde, il aurait un air épuisé en arrivant, or un sex symbol n'est jamais fatigué. Rentrant à nouveau dans son appartement, il chercha entre ses fringues un calendrier. Ouf. Pas de pleine lune ce soir, il allait manger de la dinde et non une January grillée. Voulant rattraper son retard, ses pas dans les rues de Londres étaient plus rapides que la première fois. Elle allait le tuer, il allait aller en taule, elle allait lui en vouloir. Son cerveau bouillonnait à cette idée, et arrivé devant la maison, il poussa un très grand soulagement en voyant que finalement il était à l'heure. Son doigt pressa la sonnette, il préférait toquer, ça faisait plus viril, son père lui avait dit ça étant petit, mais pas le choix, elle ne l'entendrait pas. Pas le temps de sortir un seul mot de sa bouche, sa petite soeur était déjà dans ses bras, esquissant un sourire des plus sincères, il la serra contre lui, lui donnant tout son amour. Entrant dans la maison, souriant encore à sa soeur pour lui montrer qu'il était heureux d'être là, même si il ne connaissait qu'elle, il posa son cadeau sur le premier meuble qu'il avait pu trouver. « Tada ! Alors, à ton avis, est-ce que ça va lui plaire ? »
Il leva un sourcil, bleu, violet ou bien rose? Il devenait bigleux. Gêné, il sourit et s'approcha de ce qui ressemblait à un gâteau. Au moins, elle n'avait pas fait de fautes d'orthographes à "anniversaire". Il se retourna vers elle, et d'un grand sourire, il se lança. - C'est très.. réussi, bravo gargouille.
Elle n'avait pas hérité du don de leur mère pour la cuisine, c'était sûr mais il appréciait sa générosité envers Tyler. Il reconnaissait bien cette soeur qu'il aimait plus que tout. Il jeta un nouveau coup d'oeil sur le gâteau. Vraiment étrange cette couleur, m'enfin, il allait faire avec, il avait quand même l'air appétissant.
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Posté Dim 15 Avr - 1:42.
there's no happy days
just some we like to share
Elle avançait dans les rues. Flanait. Mais son esprit était bien ailleurs. Reposer un regard sur le passé. Sur les derniers événements. Sur tout ce qu'elle avait appris et fait en deux mois seulement. Retrouver son frère, sa véritable famille, avait marqué un véritable tournant dans sa vie. Elle n'aurait jamais cru cela possible, à vrai dire, elle ne savait même pas qu'il était possible pour elle d'avoir une autre famille. Elevée dans l'ignorance totale de son adoption, elle avait cru tout perdre lorsque ses parents adoptifs l'avaient renié. Elle pensait n'être plus rien d'autre qu'une imbécile enceinte qui allait gâcher sa vie et avait ruiné celle de sa famille, juste parce qu'elle avait voulu découvrir le monde et qu'elle était tombée amoureuse. Mais lorsqu'elle avait vu le regard de Tyler ce soir là. Lorsqu'il lui avait annoncé leur fraternité. Tout le monde qu'elle connaissait c'était effondré pour laisser place à un autre. Plus beau encore.
Elle découvrait aujourd'hui avec joie les délices de la capitale anglaise et le plaisir de découvrir son frère. Il avait risqué sa vie pour elle, et elle ne pourrait jamais l'en lui remercier assez. Elle entrait finalement dans une petite boutique moldue. Les bijoux l'avaient peut-être attirés, elle n'en savait trop rien, mais quelque chose lui indiquait qu'elle trouverait le cadeau parfait ici. L'univers moldu avait toujours fasciné la petite blonde, et y revenir après s'en être coupée pendant des mois lui faisait le plus grand bien. Elle s'arrêtait devant une vitrine avant qu'un vendeur ne vienne la prendre en charge. Elle payait, puis repartait en direction de la maison pour retrouver January qui devait toujours cuisiner.
Elle ouvrait la porte sans se presser, un petit sachet à la main. Elle entrait, puis refermait la porte sans vraiment faire attention à ce qu'il pouvait bien se passer autour d'elle. En entrant directement dans la cuisine elle s'annonçait, « Je suis ren... » découvrant January avec un inconnu, elle se coupa elle même. Elle hocha la tête avant de reprendre. « Bonjour. Thalia. La soeur de Tyler. » Elle observait le visage du jeune homme. Inconnu. Elle posait son regard sur January. Cela devait être son frère. Un air de ressemblance. Un sourire vint étirer et éclairer son visage avant qu'elle ne pose son regard sur une forme étrange, posée sur le comptoir. « C'est le gâteau que t'as fait pour Tyler ? » demanda-t-elle à January en s'approchant du dit gâteau. Malgré la forme et la couleur étrange, elle pensa qu'il ne pouvait pas être si mauvais qu'il n'y paraissait. Après tout, c'était le geste qui comptait, et du moment qu'il n'y avait que de bonnes choses à de bonnes quantités, il ne pouvait tuer personne. « J'espère qu'il aimera. »
Elle partie retirer sa veste pour l'accrocher au porte manteau avant de s'assoir sur une chaise de la cuisine. Son visage se tordit en une grimace affreuse, alors qu'elle posait la main sur son ventre. La blessure lui faisait toujours mal, d'autant plus quand elle restait longtemps debout, lui rappelant chaque jour ce qu'elle avait perdu. Elle tenta de ne pas y penser. C'était l'anniversaire de Tyler, on ne devait pas s’apitoyer sur son sort à elle. « Ils devraient plus tarder je pense. »
Respirer de l'air frais. S'assoir sur un banc face à Tower Bridge sans rien ressentir que de l'apaisement. Contempler les bâtiments en reconstruction. Croiser des amis, des connaissances. Reproduire le même trajet des centaines de fois en découvrant chaque jour de nouvelles merveilles. Profiter de la capitale. Sourire. Être libre.
La guerre est terminée. Des personnes sont mortes. D'autres sont restées. Les sacrifices n'ont pas forcément été équitables. Mais tout cela est derrière nous. Solomonia est morte. Tout comme tous les héros de la guerre grâce à qui nous sommes libres aujourd'hui. J'ai fait le deuil de mon ancienne vie. Le deuil de ma meilleure amie, le deuil de cette guerre. Le deuil de la personne que j'étais.
Aujourd'hui, j'ai dix-neuf ans. January a beau me l'avoir caché, je sais qu'elle a invité plusieurs personnes. J'aurais préféré que mes retrouvailles avec Enora se fassent en intimité, mais je ne peux pas lui en vouloir. J'ai besoin de voir du monde. Leur parler. Les sentir vivants. C'est pourquoi je me suis battu. Profiter de chaque instant de liberté. Profiter de ma famille. Je suis pressé de voir ma petite sœur même si nous nous fréquentons tous les jours. Il ne manque qu'une seule personne pour que ce soir soit parfait. William.
Je parcours régulièrement plusieurs centaines de kilomètres grâce aux portoloins du Ministère dans l'espoir de retrouver mon frère disparu. Il pourrait être n'importe où sur le continent. Peut-être a-t-il perdu la mémoire, comme January l'année dernière. Peut-être vit-il parmi les moldus sans se souvenir d'être un sorcier. Peut-être est-il enfermé dans un hôpital psychiatrique. Peut-être est-il... non. Il est vivant. Je le sais. Ce n'est qu'une question de temps avant que nous soyons à nouveau réunis. J'aurais simplement préféré qu'il soit avec nous aujourd'hui.
Dix-neuf heures. La capitale ne fait que s'animer. Des moldus, des sorciers se préparent à sortir. Je souris. Trois mois auparavant, personne n'osait s'aventurer dehors, qu'il fasse nuit ou jour. Aujourd'hui, les londoniens ne pensent qu'à profiter de la vie. Le Ministère a déjà prévu une explosion de naissances d'ici quelques mois, comme ce fut le cas chez les moldus. Mais pour le moment, personne n'a envie de penser à l'avenir. Je croise de nombreux sorciers sur le chemin du retour, tous gardent les cicatrices de ces terribles mois de souffrance, mais tous souhaitent oublier et profiter de leur nouvelle liberté.
J'ouvre enfin la porte de la maison et fait mine de ne pas avoir senti les odeurs émanant de la cuisine, annonçant un repas plutôt amélioré. Je m'avance dans le salon en esquissant un sourire. January m'y attend. Son frère est également présent. Thalia, ma petite sœur, sera elle aussi de la partie. « Salut tout le monde ! » je lance en posant ma veste sur une chaise. C'est l'heure des embrassades, mais elle n'est toujours pas là. Pas besoin d'être déçu, elle a dit qu'elle viendrait. Pourquoi déclinerait-elle l'invitation ?
Un drôle de sentiment me parcourt l'esprit. Je me rends compte à quel point elle me manque. Je comptais sur cette journée pour renouer, pour la retrouver. Oui, elle me manque terriblement. J'essaye de ne pas montrer mon appréhension quant à son arrivée et feigne d'entrainer une conversation avec ma sœur : « Tu t'es bien amusée, aujourd'hui ? ». Mais je n'écoute pas sa réponse. La vieille sonnette de la maison de January résonne dans toute la pièce. Je prie pour que ce soit elle, et, précipitamment, je m'avance pour être le premier à lui faire face. Le premier à l'embrasser. Le premier à la toucher.
Le premier à l'aimer.
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Posté Lun 16 Avr - 21:30.
enora flore boatwright.
happy birthday tyler.
Ses cheveux blonds au vent, elle fermait les yeux, appuyée sur le rebord de la fenêtre de sa nouvelle chambre, elle admirait le soleil qui surplombait Londres. Nous étions le 12 août 2056, période de pointe pour le tourisme chez les moldus, moments passés ensemble, à ne penser à rien, rien d’autre que le moment présent. Ses prunelles noisettes prenaient une teinte jaune au contact du soleil sur sa peau, réconfort naturel auquel elle profitait. Elle pouvait entendre ces rires qui résonnaient dans la rue, des mètres sous ses pieds, elle ferma les yeux, souriant légèrement, repensant aux vacances passées avec sa cousine, son cousin ou encore son parrain, tous ces rires, en partie pour tenter de rattraper le temps perdu, ou de s’évader. Elle passait encore une après-midi seule, Ivy était sortie, et sans elle, Enora ne pouvait pas imaginer sa vie. Elle repensait à ces jours passés dans une auberge, ne sachant pas vraiment où aller. Les étudiants rentraient chez eux, serrant leurs parents dans leurs bras, leur diplôme à la main, admirant la fierté dans les yeux de leurs parents. Si seulement elle avait eu une vie normale, finalement, son argent pouvait disparaitre, elle ne demandait qu’une seule chose, une simple attention de son père, un sourire de sa mère, sentir son parfum, danser avec elle, et tourner jusqu’à s’envoler, phrase que sa mère lui répétait sans cesse étant petite : continues de danser, tourner, jusqu’à t’envoler. Ses ailes semblaient brûlées, elle avait abandonné ses rêves, ses illusions de petite fille, ses envies d’un monde meilleur et pourtant, depuis la chute de l’Organisation, le monde était plus beau, plus calme. La jeune russe n’y parvenait pas, bien que changée physiquement, du tout au tout, à l’intérieur, elle était déchirée, brisée. Elle s’éloigna de la fenêtre, s’asseyant sur son lit, les doigts entrelacés. Elle attrapa son vernis rouge et commença à peindre ses ongles. Finalement, sa vie n’était qu’une succession de petits plaisirs, éphémères, enchainés les uns derrière les autres, et lorsqu’elle avait fini d’acheter tout ce qui lui passait sous la main, elle ressentait à nouveau ce vide, cette solitude, ces regards posés sur elle. Elle soufflait légèrement sur ses ongles, secouant ses mains doucement afin que le liquide sèche au bout de ses longs doigts de pianiste. Encore un plaisir auquel elle n’avait plus goûté depuis trop longtemps, heureusement, l’université proposait une filière arts, avec l’option musique. Elle tourna la tête, posant son regard sur une photo d’elle et ses amis de Poudlard, son ancienne vie lui manquait, même si elle était cachée derrière des bouquins, ses cheveux bouclés tombant au milieu de son dos, son père vérifiant qu’elle restait la plus naturelle possible, et qu’elle n’avait aucune liberté, finalement, là-bas elle n’était pas seule, soit à étudier avec Louve qui partait désormais à Dürmstrang, soit dans les bras de Maxim, à se charrier pendant des heures, tout simplement rire.
Elle sourit, se levant et prenant le cadre dans ses mains. Regard plongé dans le vide, elle resta quelques minutes, contemplant combien sa vie était ennuyeuse, combien elle était seule. Elle secoua la tête, reposant le cadre, plaquant la photographie contre le meuble pour éviter de se ressasser le passé. Elle regarda son calendrier, accroché au mur : 12 août 2056. Son cœur s’emballa, il ne s’agissait pas d’un jour comme les autres, ces jours où elle pleurait, seule dans sa chambre, repliée sur elle-même, se demandant si elle avait mérité toutes ces épreuves de la vie, non ce jour-là, elle devait être forte, se montrer forte du moins. Elle se souvenait encore du jour où elle avait reçu l’invitation, se rappelant alors de sa toute première lettre, moment à jamais gravé dans sa mémoire. Elle sourit devant son calendrier avant de s’éloigner, se plaçant alors devant son armoire, l’ouvrant, contemplant tous ces plaisirs accumulés en plus d’un mois, à croire que l’armoire allait exploser à tout moment. Elle allait rencontrer sa famille, moment de pression pour elle, pression accumulée au fait qu’elle n’avait pas revu Tyler depuis plus de deux mois. Elle ferma les yeux, elle ne devait pas y penser, ne pas penser à leurs problèmes, en avaient-ils ? Elle était dans le trouble, elle redoutait ce moment, mais l’attendait aussi. Une seule question dans sa tête : son secret avait-il brisé leur lien ? Ses mains tremblaient, peur au ventre, comme lors de ces moments où vous ne savez pas vraiment à quoi vous attendre. Elle avait accepté, elle irait, pour lui, pour elle, pour eux. Elle attrapa son jean slim en entra dedans, fixant son reflet dans le miroir attaché à l’intérieur de la porte de l’armoire. Elle resta une dizaine de minutes, là devant son miroir, se demandant s’il allait aimer la nouvelle Enora, son accent russe qui avait repris le dessus, elle avait même des doutes sur sa capacité à parler l’anglais correctement, la pression la rendant finalement, en quelque sorte, stupide. Elle gronda sur le soleil de Russie qui avait blondit ses cheveux, chose qu’elle n’avait finalement pas voulu, ce n’était pas l’un de ces plaisirs stupides qu’ont les filles pour changer de vie, comme si une nouvelle couleur pouvait tout changer, illusion. La jeune russe se baissa, attrapant une petite boite en bois, cachée sous son lit, boîte offerte par la cousine de sa mère lors de son quatrième anniversaire. Mets dans cette boîte tout ce que contient ton cœur, voilà ce qu’elle lui avait dit, phrase encrée dans l’esprit d’Enora. Elle l’ouvrit, revoyant des objets de toutes sortes. Ses yeux s’arrêtèrent : ses lettres. Pression supplémentaire, elle attrapa son parfum à la rose, fait par sa grand-mère, transmis chez les Romanov, de génération en génération pour les femmes de la famille. Deux pressions sur le vaporisateur, un coup de crayon noir sur le haut de ses yeux, une seule couche de mascara pour éviter toute touche de vulgarité, elle ressemblait à sa mère… Elle enfilait son top noir, et son blazer de la même couleur, couleur sobre, son but n’était de se montrer. Elle prit son sac à main, agrandit à l’aide d’un sortilège, lourd pour sa taille. Elle espérait que son cadeau allait lui plaire, elle avait toujours ce doute. Tous les garçons de leur âge faisaient du quidditch, mais elle refusait de lui offrir un simple accessoire, ce cadeau allait être le premier qu’elle allait lui offrir, cadeau offert durant un anniversaire qui n’avait qu’un but selon elle : le soutenir, lui montrer combien sa famille l’aimait. Enora avait donc opté pour un éclair de feu, sur recommandation du vendeur au Chemin de Traverse.
Porte fermée, elle était dans les temps, ses talons brisaient le silence qui emplissait la rue. Les minutes passaient, l’invitation entre les doigts, elle était au coin de la rue, cherchant le numéro indiqué. 19h03, elle était légèrement en retard, à quelques mètres de la maison, la peur au ventre. Ses doigts passaient entre ses mèches de cheveux qui avaient la mauvaise idée de venir la gêner dans sa répétition intérieure. Formules de politesse toutes prêtes, elle était finalement prête à se lancer. Ses pas étaient si lents, elle inspirait et expirait, tentant d’évacuer son stress. Son doigt vint se poser la sonnette pour finalement appuyer sur celle-ci. Plus de retour en arrière possible, finalement elle pensait à courir, se cacher comme faisait les enfants. Mais elle avait grandi, son cœur s’emballait à nouveau, quand la porte s’ouvrit. Son regard posé sur le sol, elle levait les yeux, découvrant Tyler peu à peu. C’était comme si le monde s’arrêtait, finalement, elle avait bien fait de ne pas courir. Comme abasourdie, toutes ses préparations avaient quitté sa tête, avec lui, elle ne contrôlait plus rien. Elle ne pensait plus à sa famille, à la bonne impression qu’elle devait leur faire, elle ne pensait plus qu’à lui. Un pas en avant, elle prit sa main dans la sienne, souriant au simple contact avec sa peau, elle manquait trop de lui, elle le savait, à ce moment plus que jamais. Timide face à ses yeux bleus, elle déposa un baiser sur ses lèvres, bref pour le respect de la famille se trouvant derrière lui, pourtant elle aurait voulu l’embrasser durant des heures, rattraper le temps perdu, moments passés dans ses bras, doigts entrelacés, sourires complices. Elle devait se contenter d’un geste d’amour, pourtant si tendre. - Joyeux anniversaire..
January D. Lockhart
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Posté Dim 22 Avr - 15:05.
« C'est très.. réussi, bravo gargouille. »
Un sourire. Ca faisait du bien de revoir Azraël, en forme. Il avait l'air heureux, paisible. Depuis la disparition de William, il avait été une des seules personnes sur lesquels j'avais véritablement pu m'appuyer.
« C'est toi la gargouille ! »
Un éclat de rire. Thalia fit son apparition. La sœur de Tyler. J'avais naturellement accepté de la loger chez moi. De toute façon quand William reviendrait, il serait bien content de la retrouver. Je ne savais jamais comment me comporter avec elle. C'était une jeune fille assez étrange. Je savais qu'elle avait perdu un enfant. Tout le monde était au courant dans cette maison. Et pourtant personne n'en parlait jamais. Mais moi, j'avais besoin d'en parler. Je détestais les faux débats, les faux semblants. J'avais l'impression que nos conversations étaient vides. On hurlait dans le vent. On s'aimait dans le néant. On se disait qu'on se comprenait sans avoir à parler. Mais c'était des conneries. Tout le monde a besoin de parler. Sinon, on aurait pas inventé le langage. Je lui adressais un sourire gêné. Faux. Je ne savais jamais comment me comporter avec elle. Pas tant que l'abcès ne serait pas crevé. On était presque de la même famille, mais on avait une relation si artificielle qu'elle allait bientôt éclater. Mais pas aujourd'hui. Aujourd'hui, il ne fallait penser qu'à Tyler. A personne d'autre. Je ravalais mes questions et ma gêne par la même occasion. Je croisais les mains, affichant mon éternel sourire.
« Bon. Azraël, sort le champagne du truc qui fait du froid – comprendre ici le frigo - . Thalia, il y a des coupes dans le placard, tu peux les apporter au salon s'il te plaît ? »
D'un coup de baguette, le plat de gâteau apéritif entra en lévitation et me suivit jusqu'au salon. Je m'installais sur le canapé quand Tyler décida de faire son apparition.
« Salut tout le monde ! » « Joyeux anniversaire Ty ! »
Je fais la bise à cet idiot. On dirait qu'il est là sans être là. Il attend sûrement Enora. Et moi aussi, je l'attends. J'ai hâte de voir à quoi elle ressemble. Et surtout... Ce qu'il lui trouve. Pas de préjugés... Facile à dire. J'ai du mal à concevoir que Tyler puisse être amoureux. A vrai dire, j'avais toujours pensé qu'il resterait le petit Ty' que j'avais rencontré au nouvel an. Mais tout avait bien changé depuis. Plus rien n'était pareil. Pendant qu'il entame la discussion avec sa sœur, on sonne à la porte. Un coup d'oeil vers Azraël.
« Ca doit être Enora... »
Voix grinçante. J'espère qu'elle en vaut le coup, celle qui ose s'approcher de mon petit Tyler. Jamais je n'aurais cru me découvrir un côté mère poule. Mais avec la tête de bébé d'Hamilton, c'était difficile de faire autrement. Ne supportant pas d'être laissée pour compte alors que les deux amoureux étaient sûrement en train de faire des choses pas très nettes dans mon entrée, je me lève et me dirige vers la porte. J'apperçois une jolie jeune femme. Douce. Visiblement amoureuse. Je lui lance un regard inquisiteur qui veut dire qu'elle ne m'attendris pas. Mais je me reprends immédiatement. La dernière chose que je veux c'est subir les foudres de Tyler.
« Tu dois être Enora ! Tyler m'a beaucoup parlé de toi... Non, je rigole ! A vrai dire, Tyler ne parle pas beaucoup. Mais tu as du le remarquer. Enfin bref, entre, on est tous dans le salon depuis dix minutes maintenant, mais au cas où tu te posais la question, ça ne nous a pas gêné de t'attendre. »
Je ne fais pas attention à Tyler et invite Enora à me suivre.
« Tout le monde, voici Enora ! Enora, voici Azraël, mon frère, et Thalia, la sœur de Tyler. Tu as certainement du la croiser à Beauxbâtons quand tu... Enfin... Tu vois ? »
Je l'invite à s'asseoir. J'ouvre la bouteille de champagne et en sert à tout le monde. Je lève mon verre pour porter un toast.
« A Tyler ! En espérant que cette année soit meilleure que la précédente ! Puisse-tu réussir tes études et trouver l'amour, le vrai ! »
Je m'assois et me tourne vers Enora.
« Alors, Enora... Que font tes parents dans la vie ? »
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Posté Dim 22 Avr - 23:21.
azrael simon lockhart.
birthday.
Premier éclat de rire, chaud au coeur pour l'anglais qui regardait sa soeur tendrement, il ne se souvenait plus depuis quand il n'avait plus entendu ce rire, tout ce qu'il savait c'est que ça lui avait terriblement manqué. Voir sa soeur heureuse était pour lui une véritable nécessité, ni plus, ni moins. sagement sur un tabouret, Azraël contemplait "l'oeuvre de sa soeur", d'ailleurs il n'en avait toujours pas trouvé la vraie couleur. La porte claqua, une jeune blonde, il ne la connaissait pas, il savait d'avance qu'à part sa soeur il ne connaitrait personne ce soir-là, il s'adaptait, il serait sage, du moins il arrivait à s'en convaincre, du mieux qu'il pouvait. Il sourit, sourire ravageur, il aimait être impeccable, même dans ses sourires, oui il s'aimait et alors? Il sourit à sa soeur, oui, elle lui avait manqué, elle était la seule famille qu'il lui restait, et même s'il n'avait que des mauvais souvenirs de leur famille, avec elle il n'en avait que des bons, à l'exception de ce moment dans la bataille de Londres. La tête baissée, il rêvassait, repensant à cette déchirure entre eux. Azraël pouvait revoir le regard de sa soeur, cette haine, ce dégoût, cette tristesse. Il avait fait des erreurs, même s'il restait persuadé qu'il avait bien agit, trop naïf, trop occupé à vouloir le bien de sa soeur, finalement, il ne faisait plus de différence entre le bien et le mal. « Bon. Azraël, sort le champagne du truc qui fait du froid – comprendre ici le frigo - . Thalia, il y a des coupes dans le placard, tu peux les apporter au salon s'il te plaît ? » Il secoua la tête, regard mélancolique, triste, il reprenait ses esprits. Elle avait bien dit "truc qui fait froid"? Il levait son sourcil gauche, elle devait être nerveuse pour ne plus trouver ses mots. Champagne? Il était ravi, il aimait l'alcool, peut-être trop. Il avait sa réputation à l'Allée des Embrumes, à fumer et boire, toute la journée, et si il se passait de cigarettes, il pouvait bien boire, pour compenser. Bouteille la main, il lançait un clin d'oeil à Thalia, pour la mettre à l'aise, quoique c'était plutôt lui qui en avait besoin, il n'était pas chez lui, il était chez un auror, alors que lui portait encore un masque quelques mois auparavant. Posant la bouteille sur la table basse, il saluait Tyler, au moins, lui, il connaissait son visage. Mains rangées dans les poches de son jean noir troué, il basculait sur ses talons, impatient, oui il voulait manger, boire, rire, alors que les autres semblaient attendre quelqu'un. Coup d'oeil à l'horloge, 3 minutes de retard, un verre de loupé. La sonnette brisait le silence de la maison, il restait là, planté, à ne rien faire tandis que l'invité d'honneur parlait avec sa soeur. Il aurait pu en faire autant, mais la sonnette le coupa. Il s'avança de la porte, comme tout le monde, attroupement, même si ils n'étaient que cinq, ok, il exagérait, mais il avait soif.
Enora, il ne la connaissait pas, il s'en fichait, il voulait boire, seulement boire, sa gorge était si sèche. Elle allait entrer vite, ils allaient rapidement faire le "tchin" en l'honneur de Tyler, et hop il irait mieux, du moins c'était son plan, mais comme aucun de ses plans ne marchait, cette petite sotte trainait sur le pas de la porte. Il soupira, basculant à toute allure, ses doigts pianotant sur son jean. Son côté impulsif ressortait, et encore il n'avait pas vu la tronche de la russe. Elle entra, les yeux d'Azraël doublaient de volume, deux de l'Organisation secrète dans la maison, youhou, la nuit serait folle. Il n'avait rien compris, elle n'y était pas, il ne l'avait jamais vu dans les locaux, mais ses parents si, surtout son père, un homme ignoble, à brûler sur un bûcher, et vu comment January parlait à Enora, il mettrait la fille avec. Son sourire n'était plus ravageur mais malicieux, il avait une idée derrière la tête, il devait juste agir avec subtilité, qualité qu'il avait. Il hochait sa tête, en signe de "bienvenue-enchanté-hypocrite". Enfin, il allait boire! « Tout le monde, voici Enora ! Enora, voici Azraël, mon frère, et Thalia, la sœur de Tyler. Tu as certainement du la croiser à Beauxbâtons quand tu... Enfin... Tu vois ? » Il se retenait de rire, elle n' allait pas par quatre chemins, il n'irait pas non plus. - Quand tu devais tuer les deux autres là. Il sourit encore, hypocrite jusqu'au bout, il avait du talent pour énerver les gens. Il levait son verre, s'asseyant sur un fauteuil, seul, il avait besoin d'espace, oui il était étrange, il cultivait cette partie de lui, aussi énervante soit-elle. Petit clin d'oeil à sa frangine, il détestait la russe, non en fait, il détestait les russes, ces communistes, tous habillés en rouge, préjugés, il avait en tête Staline, ce chef moldu, terrible, donc Enora était terrible, il ne cherchait pas plus loin. « Alors, Enora... Que font tes parents dans la vie ? » Ah! il ne faisait plus attention à son verre, il se penchait pour mieux entendre, quel bobard elle allait bien pouvoir dire? Il était sûrement le seul à connaitre la vérité, il avait les cartes en mains, bon encore une fois il se faisait des illusions. La soirée allait être plus amusante qu'il aurait pu le penser. Oh! Mais je connais ton père, je me disais, ton visage me rappelait autre chose que ta presque-mort, à L'Allée des Embrumes on dit que c'est le diable caché derrière un masque. Il rigola doucement, oui il faisait de l'humour le frisé, d'ailleurs ses saletés de mèches le gênaient à nouveau, il reprenait : enfin que son sourire est intéressé quoi. Après je ne le connais pas personnellement. Il devait rester gentil, du moins en apparence, sinon elle allait vite comprendre son petit jeu, quoiqu'elle n'avait pas l'air futée. Le jeu commençait, il allait gagner la partie, il en serait fier, même contre une gamine de dix huit ans. A chacun ses petits plaisirs.
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Posté Lun 23 Avr - 21:22.
there's no happy days
just some we like to share
Elle faisait ce qu'on lui demandait. Pour le bien de tous, de celui de son frère. Elle gardait le sourire, pour son propre bien. Elle n'était qu'un mur cachant le gouffre dans lequel chacun pourrait tomber. Dans lequel elle commençait dangereusement à basculer. Elle apportait les coupes sur la table lorsque Tyler fit son entrée dans la maison. Son sourire s'agrandit. Elle était contente d'être là. Même si quelque chose n'allait pas. Tout le monde n'était pas là. Et ça la dérangeait au plus haut point. Il manquait ses parents, son frère. Son enfant. Elle s'installa autour de la table avant que Tyler ne lui pose une question, mais à peine eut-elle le temps d'ouvrir la bouche qu'une nouvelle tête pénétra les lieux et que Tyler coupa net la conversation.
Elle observait la jeune demoiselle. Elle était jolie. Thalia comprenait ce que Tyler lui trouvait. Ils semblaient heureux ensemble. Son visage lui disait cependant quelque chose. Lorsque January les interrompit pour présenter tout le monde, elle leva la main pour faire un signe à Enora avec un léger sourire de bienvenue. Elles ne se connaissaient pas, pas besoin de feindre une quelconque joie suprême de la voir ici. Thalia pris la coupe de champagne en main avant de la portée à ses lèvres. Elle but une gorgée, mais reposa bien vite le verre. C'était bon, mais les réflexes de femme enceinte reprenaient parfois le dessus. « Alors, Enora... Que font tes parents dans la vie ? » January commençait fort. La conversation promettait d'être épicée.
Elle continuait d'observer chaque visage, chaque geste. Comme si elle cherchait à trouver une faille en chacun d'eux. Lorsqu'Azraël assena les premiers coups, Thalia eut le réflexe de se renfermer. Aucun sourire ne venait illuminer son visage. Ses pieds étaient sur la chaise et ses genoux remonter jusqu'à sa poitrine. Ses mains étaient croisées sur son ventre. Ca commençait mal. Très mal. Trop mal peut-être. Les choses allaient mal finir.
Déplacées. Dans une conversation, certaines paroles n'ont pas à être prononcées. Elles sont déplacées. Elles n'entrainent qu'une gêne des participants, et dégénèrent généralement en disputes. Avant, j'étais maitre dans l'art des paroles déplacées. Je m'amusais à toucher la corde sensible ou à lever le voile sur les tabous qui peuvent entourer une personne. Découvrir ses failles. Mettre le doigt sur son point faible. L'exploiter. Rentrer dans l'esprit d'une personne pour mieux fermer le mien. Se montrer plus fort que l'autre.
Nous pénétrons ensemble dans la pièce en nous tenant par la taille ; mon regard ne quitte pas son visage. J'ai l'impression d'être seul avec elle. Je veux être avec elle. Lui parler. Nous avons tant de choses à nous raconter, à partager, depuis toutes ces semaines. Sa présence me rend de bonne humeur. Elle illumine cette journée si spéciale. Ma journée. Sa manière de sourire et de parler me fascinent et seules les paroles de January déclenchent en moi un frisson et me font détourner le regard. Premières paroles déplacées. « Tu as certainement du la croiser à Beauxbâtons quand tu... Enfin... Tu vois ? » J'exerce une pression sur ma main qui tient sa taille. Une sensation désagréable s'immisce en moi et je m'efforce de fermer mon esprit pour ne pas revivre cette effroyable soirée, celle où j'ai emmenée Thalia, inconsciente, au refuge. Celle où j'ai découvert Enora sur le point de mourir. Celle où j'ai appris la mort de Solomonia. « Quand tu devais tuer les deux autres là. ». J'adresse à Azrael un regard assassin. Comment peut-il aborder ce sujet-là ? Comment peut-il parler de la Troisième Tâche comme il parlerait de la météo ? Sa présence m'est insupportable et je me retiens de lui rétorquer qu'il n'a pas dû tuer grand monde durant la guerre puisque personne ne l'a vu nulle part. Mais c'est le frère de January. Je préfère afficher un sourire distant en détournant le regard vers notre hôte. « Alors, Enora... Que font tes parents dans la vie ? » Je déglutis difficilement. Je n'ai parlé à personne de l'appartenance des parents d'Enora à l'Organisation Secrète, et je peux ressentir la gêne d'Enora à côté de moi. Je la ressens à mon tour. Les questions de January, même involontairement, provoquent une sorte de malaise dans la pièce. Elle s'inquiète certainement pour moi – peut-être est-ce un moyen pour elle de se décharger de ses angoisses envers William. Là n'est pas le problème. J'ai conscience que ça n'est pas volontaire – du moins je l'espère.
Nous prenons place autour de la table. J'essaye de détourner la conversation vers un sujet plus léger. « Vous allez au pique-nique géant, dans deux semaines ? C'est à New Forest ». J'ai conscience que mes paroles sonnent faux, comme si le seul sujet intéressant de la soirée concernait Enora. L'atmosphère se fait lourde. « Oh! Mais je connais ton père, je me disais, ton visage me rappelait autre chose que ta presque-mort, à L'Allée des Embrumes on dit que c'est le diable caché derrière un masque ». Je recrache le champagne que je suis en train de boire. « Enfin que son sourire est intéressé quoi. Après je ne le connais pas personnellement ». Cette fois-ci, je fixe Azraël avec insistance. J'essaye de capter son regard. Ses paroles sont mauvaises et intéressées. Comme s'il insinuait quelque chose. « C'est intéressant ce que tu nous dis là Azraël ». Une pointe d'ironie ponctue ma déclaration. Je fixe toujours le frère de January. Qu'il prenne cette réponse comme un avertissement. Ce n'est pas de la jalousie qui anime mon visage, mais de la colère. Qu'il s'attaque à quelqu'un à propos de la guerre civile, c'est déplacé. Mais Enora, championne de Poudlard, c'est intolérable, et petit. Azrael m'apparait comme un être faible, désormais. Je sens que je ne vais pas beaucoup l'aimer.
J'essaye de me calmer avant que le repas ne dégénère. Je porte mon regard vers Thalia, et la contempler m'apaise. Enfin. Elle est là, avec moi. Après tant d'années. Elle est là pour me rappeler que j'existe, que la guerre est terminée, que tout est rentré dans l'ordre. Elle est là pour me rappeler que nous avons gagner, mais que notre victoire ne s'est pas faite sans sacrifices. Elle semble... pensive. Évidemment. Cet imbécile d'Azrael a réveillé en elle des souvenirs terrifiants, bien plus que les miens. Le soir où elle a perdu son bébé. Elle me regarde, je lui souris. Je suis incapable de ressentir ce qu'elle ressent. C'est un sourire de compassion. De soutien. Tu n'es pas seule, petite sœur.
« J'ai faim. » Après tout, c'est mon repas d'anniversaire.
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Posté Mar 24 Avr - 0:37.
enora flore boatwright.
happy birthday tyler.
Gênée, voilà comment elle était, pourtant encore cachée derrière Tyler, elle pouvait sentir ces regards sur eux. Elle comprenait leur réaction, en quelque sorte, Enora retirait Tyler du cocon familial. Elle ignorait son passé amoureux, ils n’avaient pas forcément eu le temps d’en parler, et finalement, tant mieux, sans expérience, elle préférait se taire. Ces regards pesaient sur ses épaules, pas seulement ce soir-là, mais chaque jour depuis la Troisième Tâche, ces gens qui arrêtaient de marcher pour contempler son visage attristé par la situation. Gloire éternelle ? Elle voulait être une fille banale, restée chez elle, derrière cette grande table de leur salle à manger, avec un père attentionné du moins en public, lorsqu’il sauvait les apparences. Plus d’illusions, son monde devenait soudain plus réel, elle n’avait pas ce père, elle n’avait pas cette mère qu’elle pensait forte, elle n’avait pas cette cousine qu’elle pensait digne de confiance, elle n’avait plus ce monde beau dans lequel elle pouvait vivre, celui-ci était inhumain, et même si au plus profond d’elle, Enora voulait positiver, elle n’y parvenait pas, relatant dans sa tête cette nuit-là, ces regards, ces rumeurs… Une blonde l’invita à entrer. Elle sourit, gênée, elle ne la connaissait pas, elle pouvait voir les regards comme braqués sur elle, près à lui bondir dessus au premier faux pas, finalement elle se disait pour positiver, que Tyler aurait été dans une position bien pire s’il venait à rencontrer sa famille, elle ne pouvait pas se plaindre. Dix minutes, elle fixait l’horloge fixée au mur pendant deux secondes, ok elle exagérait, mais elle lui pardonnerait, elle n’allait pas faire de réflexion, elle était légèrement en retard, elle allait assumer. Suivant January au salon, elle saluait Thalia et Azraël d’un signe de la tête et d’un sourire, une bise serait peut-être déplacée. « Tout le monde, voici Enora ! Enora, voici Azraël, mon frère, et Thalia, la sœur de Tyler. Tu as certainement du la croiser à Beauxbâtons quand tu... Enfin... Tu vois ? » Son sourire tombait très vite, le seul mot de « Beauxbâtons » brisa sa pseudo joie, ses images les plus noires refaisant surface, d’autant plus que le grand brun insistait. - Oui, je vois. Elle souriait encore une fois, aucun faux pas, elle répétait ce message dans sa tête. Elle avançait, se rapprochant de la table, passant sa main sur celle de Tyler, comme pour le calmer. Elle allait bien, du moins elle voulait en persuader Tyler.
Tout juste assise sur sa chaise, elle prenait sa coupe de champagne, levant son verre à Tyler. « A Tyler ! En espérant que cette année soit meilleure que la précédente ! Puisse-tu réussir tes études et trouver l'amour, le vrai ! » Encore un sourire qui tombait, elle fixait January, non pas d’un regard noir, quoiqu’elle aurait pu, mais elle cherchait à comprendre pourquoi elle lui en voulait tant. Buvant sa toute première gorgée, elle tentait d’enfouir ce côté serpentard qu’elle avait dans son sang, côté donné par son père. Elle pensait à ce qu’il aurait fait, January serait probablement morte, il l’aurait enterrée dans le jardin, aurait volé tout son argent, et aurait brûlé la maison, pour le fun. Son esprit chassait le visage de son père, pas le bon moment pour penser à ce monstre, quoiqu’au fond, elle manquait de lui, d’une certaine manière, faisant des fêtes tous les soirs pour attirer son attention, chose qui ne semblait pas fonctionner. Ce soir, elle serait douce et polie comme sa mère, délicate, et gentille, avec la parole qu’il faut. Pourtant, elle ignorait qu’elle n’aurait pas le temps de chasser son père de sa belle petite tête, la blonde attaquait, remuant le couteau dans la plaie. « Alors, Enora... Que font tes parents dans la vie ? » Elle posait sa coupe sur la table, doucement. Une réponse vite. La seule qui lui venait à la tête était : « oh mon père tue des gens comme vous, il aime le trafic et battre ma mère, et moi aussi lorsqu’il s’ennui, sinon ma mère ? Elle ne fait rien à part cacher des enfants à son époux et à sa fille. Belle famille. » Tandis que Tyler semblait vouloir dévier le sujet, la gêne hantait la salle. La question ne fut pas spécialement la plus gênante, elle était ailleurs, le regard dans la vide, repensant au désastre qu’était sa famille, combien elle en avait souffert et elle pouvait sentir ce point au cœur, mais sa pensée s’arrêta lorsqu’elle entendit le frère de January parler. Son cœur s’emballait, elle allait devoir gérer son stress, finalement le côté paternel de son caractère pouvait servir pour la manipulation, la tromperie. - Oui, c’est l’impression qu’il donne, enfin j’imagine... Ils ne font rien à vrai dire, ma mère a arrêté sa carrière de danseuse de ballet lors de sa grossesse, quant à mon père, il n’a jamais eu à travailler. Elle voulait éviter les mots « riche », ou encore « héritage », beaucoup trop de gens la jugeaient sur ce point, alors que finalement, elle restait une fille simple. Enora souriait encore, gênée, pas à sa place. Elle n’avait qu’une seule envie : courir ou hurler, pleurer ou secouer January en l’insultant. Encore une fois, les gens voulaient l’achever, elle était servie sur un plateau avec sa vie pleine de secrets, de mensonges, pourtant elle voulait sauver les apparences, pour Tyler. Elle lança un regard à Thalia qui semblait préoccupée. Tyler brisa enfin le silence. Tournant la tête vers lui, elle ne pouvait s’empêcher de sourire bêtement, regarder chacun de ses faits et gestes et admirer. Elle était comme aveuglée, peut-être trop, mais leur séparation avait duré trop longtemps, même à Poudlard, ils n’étaient jamais ensemble, des moments en toute intimité, seuls. Elle aurait voulu avoir eu une discussion sérieuse avec lui, finalement, ils ne connaissaient pas vraiment, le minimum, elle ne connaissait pas son passé, qui pourtant semblait douloureux. Les discussions devraient attendre.
Son stress était voyant, les mains sur ses cuisses, elle ne pouvait cesser de les bouger dans tous les sens, regarder chaque objet de la pièce, évitant les regards des gens présents dans la pièce. Elle posait discrètement son sac, par terre, sous sa chaise, trop stressée, elle n’avait même pas pris la peine de le poser. Alors, Enora repensa au cadeau, pression supplémentaire, voilà pourquoi elle aurait voulu avoir plus de moments avec lui, pour le découvrir. Elle avait dû improviser, se servant de sa logique. Elle regarda Thalia, elle était curieuse, voulant la découvrir, après tout c’était le moment ou jamais. Thalia, c’est ça ? Tu te plais à Londres ? Elle avait son sourire des plus sincères, Enora appréciait Thalia, du moins plus que les frères et sœurs qui cherchaient la petite bête. Elle se rappelait de ce fameux moment, son arrivée à Londres lorsqu’elle était si jeune, étrangère, ne parlant qu’à moitié anglais grâce à son père et ses apprentissages poussés. Elle pouvait comprendre que Thalia soit perdue, comme elle l’avait été. Enora voulait tout simplement la refaire sourire, même un peu.
January D. Lockhart
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J'ai un autre job
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star : Jennifer Lawrence
crédit : Mystique.
lettres postées : 443
date d'entrée : 01/03/2010
Posté Mar 8 Mai - 20:11.
Elle regarde sa famille. Ces gens, qu'elle ne connaît pas plus que ça, mais à qui elle tient plus que tout... Enfin, à part Enora. Elle sait bien qu'elle ne lui a rien fait de mal. Elle sait bien qu'elle est adorable et qu'elle n'est pas dangereuse. Mais c'est plus fort qu'elle. Elle veut protéger Tyler. Elle sait qu'il en a déjà trop vécu, des histoires qui se finissent mal. Qu'il a déjà trop perdu. Alors lorsqu'Azrael s'acharne, elle ne rétorque pas. Elle se contente de regarder son verre. Les bulles, qui pétillent. Elle aurait tant aimé que William soit là. Elle savait qu'elle n'aurait pas du boire. Ca la rendait encore plus mélancolique. Assise sur l'acoudoir du canapé, elle les regardait, ces êtres, qui avaient vécu la guerre, la vie, la mort, la perte. Ils étaient unis par un lien que personne ne pourrait jamais comprendre. Qu'eux même ne s'expliquaient pas. Elle passa sa main dans les cheveux d'Azrael, comme pour le décoiffer.
« Arrête de l'embêter. »
Elle lui disait ça avec le sourire. Au fond, elle savait qu'Azrael n'était pas mauvais. Elle voulait juste que tout se passe bien, et à en juger par la tête d'enterrement que le Tyler faisait, ça aurait pu aller mieux.
« J'ai faim. »
Elle fronça les sourcils.
« C'est pas une raison pour oublier les bonnes manières, très cher. Mais bon, puisque tu y tiens, passons à table. »
Sourire hypocrite et mécontent. Elle invita les convives à s'installer dans la salle à manger qu'elle avait décoré comme elle avait pu. Des guirlandes sorcières flottaient dans les airs. Une banderole « Happy Birthday Thyler » les accueillait. Elle, elle se dirigeait vers la cuisine. Sa baguette ordonna aux entrées de la suivre. Au programme des réjouissance, foie gras, saumon fumée, et fruits de mer à gogo. January avait découvert qu'elle avait accumulé assez de points sur sa carte de fidélité de la poissonnerie moldue pour avoir une grosse remise, elle en avait profité. Les plats se posèrent sur la table, avec grâce, et elle s'assit au bout de la table.
« Eh bien, bon appétit tout l'monde. Tyler, notre star de la soirée, tu peux te servir en premier si tu veux. J'ai acheté du foie gras exprès pour toi. ! »
Elle n'allait pas le cacher, elle était fière.
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Posté Mer 9 Mai - 16:00.
azrael simon lockhart.
birthday.
Il ne pensait pas à mal, quoique la noirceur de ses yeux pouvait montrer le contraire. Pour une seule fois, il contrôlait quelque chose dans sa vie, et même si cette « chose » n’aurait pas d’incidence sur la sienne, qu’elle ne lui apporterait rien, il comptait en profiter. Les paroles sortaient de sa bouche, chaque mot cherchant à provoquer la blonde. Non pas qu’il ne l’aimait pas, il ne la connaissait pas, cependant pour lui, la connaitre était du temps perdu, et il ne comprenait pas Tyler. Alors il continuait de la fixer, de fixer Tyler et ses regards étranges. Il avait du mal à comprendre la situation, finalement sa famille était banale. Buvant une gorgée, il se rappelait combien Thunder lui manquait, ce sentiment étrange qu’il ressentait, ce sentiment inconnu, qui l’effrayait un peu, quelques fois. Il pouvait revoir ces nuits passées avec elle, cette tendresse et cette passion, ce manque, cette obsession, cette jalousie, sa colère lorsqu’il la voyait avec un autre homme et ses crises de jalousie à elle. Ils ne pouvaient pas s’empêcher de se détruire, de se déchirer, ils fonctionnaient comme ça, et bien qu’il aimait rester « libre », sans contrainte, sans ces chaines de la fidélité, à certains moments il commençait à se poser des questions sur leur idylle. Elle avait besoin de lui comme il avait besoin d’elle, constamment, mais leur fierté les éloignait comme si avouer un manque brisait toute masculinité chez lui. Il secoua sa tête lorsque sa sœur passa ses mains dans ses cheveux. Raaah. Il sourit à sa sœur, puis finissait son verre à toute allure afin de passer à table. Ses yeux parcouraient la pièce, sans sa sœur, il n’était rien, pas à l’aise, pas à sa place, pas au bon endroit. Thalia semblait perdue, triste, il fronçait légèrement les sourcils, il voulait comprendre les gens, mais il était toujours en marge, comme si la société ne pouvait l’accepter. Il recouvrait son tatouage à son poignet, souvenir trop douloureux pour s’empresser d’aller aider sa sœur qui n’avait cependant pas besoin d’aide, mais au moins il était moins gêné et peut-être gênant pour les autres. Passant devant un miroir, il se recoiffait, January savait combien il galérait avec des cheveux pareils, soupirant, il tentait de rendre quelque chose de potable. Suicidaire, il se vengerait plus tard sur ses cheveux à elle, même si par chance elle n’avait pas hérité des boucles comme son frère.
Il s’installait enfin à table, son ventre criait famine, et voyant toute cette nourriture, il n’avait qu’une seule envie en tête : manger, manger et encore manger. Il attendait, par politesse, bien que son côté rebelle plaisait, sa sœur allait le tuer s’il osait toucher ne serait-ce que sa fourchette. Alors ses yeux ne quittaient plus la nourriture, comme une obsession. Pour une fois qu’il ne s’agissait pas de l’alcool, c’était un point plutôt positif. Ses yeux plongés sur un saumon fumé, sa faim lui rappelait les soirs où il se transformait, la faim intenable, l’envie de tuer, manger, dévorer et hurler de douleur. Bien que cette pensée n'avait pas lieu d’être, surtout dans un moment qui se devait d’être chaleureux, il fut pris d’une petite gêne, quelle idée de penser à de telles souffrances lors d’un anniversaire. Il posait ses mains sur la table, attendant toujours. Leurs parents leur avaient toujours appris que les mains devaient se trouver sur la table et non en dessous, par politesse, courtoisie, et dans ce domaine, il commençait à s’y connaitre. Il lança un clin d’œil à sa sœur, son repas semblait réussi, en apparence, non pas qu’il doutait de ses talents pour la cuisine, January était meilleure sœur que cuisinière. « Eh bien, bon appétit tout l'monde. Tyler, notre star de la soirée, tu peux te servir en premier si tu veux. J'ai acheté du foie gras exprès pour toi. ! » Il râla, intérieurement, il en était sûr, politesse avant tout, January faisait passer l’invité d’honneur avant. Le mot foie gras lui donnait mal au ventre, il avait faim, beaucoup trop faim. Il fixait Tyler, puis se décida à penser à autre chose, il était un homme, par simple galanterie, il allait devoir passer après ces dames. Tournant sa large bague autour de son doigt, il trépignait d’impatience. Ses mains commençaient à pianoter la table, quant à ses yeux ils étaient trop occupés à fixer ce saumon, pour finalement se poser ailleurs, pour tenter de faire passer cette envie insoutenable. Banderole par January, elle s’était donné du mal, il l’admirait pour ça. Tyler n’était pas son fils ou son frère, et pourtant elle s’occupait de tout, pensait à chaque détail jusqu’à la banderole, même si la faute d’orthographe venait casser l’harmonie. Un petit sourire au coin des lèvres, son tour venait enfin , il n’était pas trop tôt. Le saumon était enfin dans son assiette, il allait pouvoir poser ses lèvres sur lui, arrêter ses maux de ventre et avoir autre chose à faire que de chercher la bagarre avec une gosse ayant un accent russe étrange. Bon appétit. Il entamait sa première bouchée, un délice, January avait bien fait des progrès, il était temps.
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Posté Sam 19 Mai - 14:32.
There's no happy days.
« I saw you screaming and no one can hear. You almost feel ashamed that someone could be that important and without him you feel like nothing. No one will never understand how much it hurts. You feel hopeless but nothing can save you. And when it's over and it's gone, you almost wish that you could have all that bad stuff back so you can have the good. » ━ Rihanna - We Found Love
Les bras croisés sur ses jambes. Recroquevillée sur sa chaise, elle observait. Ecoutait les conversations. Tyler et Enora lui sourient, elle leur renvoya furtivement. Mais la jeune anglaise lui posa une question qu'elle ne pouvait pas éviter. Elle était polie, c'était la moindre des choses que de lui répondre. C'était sans compter sur Tyler et son envie de manger, January et son envie de faire une démonstration de politesse, et ... Azraël. Rien qu'entendre le son de sa voix me donnait à présent envie de lui en mettre une. J'enlevais mes pieds de la chaise pour m'assoir correctement et regardait Enora dans les yeux pour finalement lui répondre avec un sourire des plus sincères. Thalia, c’est ça ? Tu te plais à Londres ? « Pour le moment ça va. Les gens sont plutôt sympathiques, et ça me change pas trop de la France, donc je m'habitue tranquillement. Et puis, côté moldu, j'ai bien plus de choix que Vaux-sur-les-Pins. »
Tout le monde se servait, sauf elle. Elle était française, et pourtant elle n'aimait pas le foie gras. Un comble pour être entourée d'anglais qui semblaient en vouloir plus que le reste. Elle prit finalement une gorgée de champagne, avant de reposer la coupe sur la table et se servir une tranche de saumon. « Azraël. Tu disais avoir croisé le père d'Enora dans l'Allée des Embrumes toute à l'heure. Mais tu y faisais quoi toi ? Tu y travailles ? » Simple curiosité. Certes, elle était assez mal placée, mais le ton de sa voix n'aurait pas laissé penser une seule seconde qu'elle voulait tirer quelque chose de mal de ces questions. la curiosité avait toujours été son plus grand défaut, et c'est ce qui lui avait valut de tomber enceinte d'un moldu et de tout perdre par la suite. Elle déglutit bruyamment à cette pensée. Elle décidait de prendre rapidement une bouchée de saumon qu'elle avait pleinement imbibé de citron, tout en écoutant la réponse du frère chéri de January. Elle hochait la tête, simplement pour indiquer qu'elle avait pris note. Puis passa à l'autre inconnue. « Et ton père Enora. Tu le vois souvent ? Il a du avoir peur pour toi quand il a su l'enjeu de la dernière tâche. » Souvenir douloureux pour tout le monde, elle en avait conscience, mais encore une fois, elle ne voulait rien de mal. A se repasser la question en tête, elle se demandait si January ne finissait-elle pas par déteindre sur elle. Elle repris une bouchée de saumon avant de s'exclamer. « Bon sang ce qu'il est bon ce saumon January ! »
« C'EST PAS BIENTÔT FINI CE BORDEL ? » je tape mon poing sur la table tout en me levant. La tension est trop forte. Le silence trop pesant. Je me sens oppressé. J'ai chaud. Pourtant, je fixe chacun des invités un à un, tentant de déceler un quelconque signe de culpabilité.
Mais rien. Comme si cette facilité à lancer des remarques cinglantes au terme d'une guerre déchirante est une seconde nature. A vrai dire, je ne supporte plus ce repas. Je ne supporte plus la manière dont January parle à Enora. Je ne supporte plus son ton si niais, comme si tout allait bien dans nos vies. Je ne supporte plus Azraël que je ne connais même pas. Je ne supporte plus la manière dont Thalia protège son ventre, comme pour rappeler à tout le monde que quelques semaines plus tôt, nous avons failli perdre la vie. Je ne supporte plus Enora embarrassée, écrasée face à tant de questions douloureuses. Toutes ces paroles destinées à blesser indirectement. Tout faire péter. Tout exploser. « J'en ai marre de toutes ces conneries ! Pourquoi vous continuez ? Pourquoi vous continuez à essayer de nous diviser ? L'Organisation Secrète ne vous a pas suffit ! »
Je n'ai pas bougé. Mon poing n'a pas bougé. Je ne me concentre plus sur mes mouvements, ni sur rien du tout. J'ai l'impression d'être déconnecté, de parler sans réfléchir et de laisser mon esprit éclater. « Jan', quand vas-tu arrêter d'embarrasser Enora ? T'as pas compris que tes questions et remarques étaient complètement déplacées ? » Je laisse la colère s'échapper dans mes paroles, sans que les autres aient le temps de répondre ou de réagir. Je dois tout faire sortir. Maintenant. « Et toi, personne ne te connait ni d'Adam ni d'Ève, on sait pas ce que t'as foutu pendant la guerre, et tu te permets de l'ouvrir ? T'as pas compris non plus que tu dis de la merde depuis tout à l'heure et que tu ferais mieux de la fermer ? »
Les paroles s'enchainent sans interruption. Des mots qui sortent d'eux-mêmes, naturellement. Une rage contenue depuis trop longtemps. Une angoisse refoulée depuis des semaines. « Enora, je peux savoir pourquoi tu rentres dans leur jeu ? » J'en veux à la Terre entière. Je ne devrais pas parler de la sorte à Enora. Elle ne fait que répondre aux questions embarrassantes de January et sa grosse gargouille de frère. Elle ne fait que subir la peur et l'inquiétude de ma future belle-sœur, extériorisées de cette manière.
Car au fond, il est bien là le problème. Toutes ces remarques hypocrites et ce repas de famille factice. Ces invités qui cachent tous quelque chose. S'il avait été là, rien ne se serait passé de cette manière. Nous aurions réellement été heureux. Nous n'aurions pas fait semblant. Nous n'aurions pas seulement fêté mon anniversaire, mais notre victoire. A tous. « Qu'est-ce qu'on fait là, finalement ? Personne n'est heureux. Et je crois qu'on va en rester là. »
Je n'attend aucune réponse et je n'en entend aucune. J'en ai fini. J'ai conscience d'avoir fait le contraire de ce que j'aurais dû faire. J'ai conscience d'avoir tout foiré, encore. Mais je m'en fiche. Réaction stupide. Un rapide coup d'œil à January, et tout est dévoilé. « Quand comprendras-tu qu'il ne reviendra pas ? »
Je sors de table en silence lorsqu'on frappe à la porte. Trois coups.
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Posté Dim 15 Juil - 18:42.
I tried my best to be guarded,
I'm an open book instead
Elle aurait pu hurler, leur dire merde et courir aussi loin qu’elle le pouvait. Elle aurait pu se montrer irrespectueuse et lancer des réflexions à son tour, mais si son père avait fait une chose de bien dans sa vie c’était l’éducation de sa fille. Elle n’aurait pas été capable de dire quelque chose de déplacé, une remarque douteuse, un regard insistant. Ses parents lui avaient toujours appris à rester calme et à sourire, quelques soient les circonstances. Ce jour-là, ils n’étaient pas présents pour la retenir de redevenir elle-même, cette fille qui pouvait briser quelqu’un qu’avec des mots. Mais il y avait Tyler, et ces personnes qui la provoquaient n’étaient pas n’importe qui. Alors, elle souriait comme elle l’avait appris, elle restait calme, gentille et agréable, pour lui, pour eux, pour le regard qu’ils porteront sur elle jusqu’à la fin de leur vie.
« Et ton père Enora. Tu le vois souvent ? Il a du avoir peur pour toi quand il a su l'enjeu de la dernière tâche. »
Encore une question sur lui, à croire qu’elle avait battis toute sa vie sur son propre bourreau, son père, celui qu’elle craignait autant qu’elle l’aimait, celui qui savait gâcher sa vie autant qu’il la comblait de bonheur en la regardant plein de fierté. Mais il n’était plus le même homme, il n’était pas l’homme qu’elle respectait tant étant plus jeune, cet homme qui paraissait certes froid, mais parfait, respectueux, celui qui avait réussi sa vie, dans tous les domaines. Elle vivait dans un manoir, ceux que les enfants n’imaginaient même pas dans leurs plus grands rêves, elle vivait comme bon lui semblait, achetait tout ce qu’elle désirait, sans même faire un effort, ses parents étant toujours à la maison, auprès d’elle. Du moins, ça c’était ce que les gens de l’extérieur voyaient. Ils ne voyaient pas sa mère sur le sol et frappée par son propre mari, et ce devant sa fille. Ils n’entendaient pas les cris de la fillette qui s’enfermait dans sa chambre lorsque son père criait sur sa mère. Ils n’imaginaient pas ce père idéal, riche et célèbre, frapper sa propre fille lorsqu’elle n’avait pas les mêmes opinions que lui. Elle savait qu’elle marchait encore sur un terrain glissant, et bien que jusque-là elle avait réussi à bien répondre à leurs questions pour creuser sous sa coquille de fille idéale, elle savait qu’elle allait forcément flancher quelque part. Alors, elle faisait ce qu’elle faisait de mieux avant : réfléchir avant de parler. Elle laissait passer les secondes, terminant le saumon qu’elle avait mangé avec hésitation. Si manger lui faisait gagner des secondes, elle aurait pu manger tous les plats disposés sur la table, jusqu’au gâteau qui avait cette drôle de couleur. Mais elle ignorait qu’elle n’allait pas gagner du temps par elle-même.
« C'EST PAS BIENTÔT FINI CE BORDEL ? »
Enora baissa la tête, elle ne l’avait jamais vu comme ça, pas avec elle. Il avait toujours été calme et très doux, et c’est ce qu’elle aimait de plus chez lui. Elle pouvait supporter les remarques, elle avait l’habitude, mais apparemment, Tyler ne supportait plus l’ambiance étrange qu’il y avait.
« J'en ai marre de toutes ces conneries ! Pourquoi vous continuez ? Pourquoi vous continuez à essayer de nous diviser ? L'Organisation Secrète ne vous a pas suffit ! »
Sa fourchette venait s’écraser sur la table, la lâchant brusquement de sa main. Elle ne connaissait pas leurs histoires de famille, elle ne les connaissait pas, et ne se sentait pas à sa place. Mais Tyler abordait un sujet trop épineux pour qu’elle n’ait aucune réaction. L’Organisation secrète avait détruit sa famille. Elle n’avait tout simplement plus de famille, et de voir celle de son petit ami se déchirer lui montrait à quel point l’être humain pouvait être stupide.
« Enora, je peux savoir pourquoi tu rentres dans leur jeu ? »
Si elle était restée en retrait pendant leur conversation houleuse, si elle était restée calme et silencieuse, elle n’allait pas le rester longtemps. Elle protégeait ses parents par son silence, et même si il ne semblait pas comprendre sa situation, elle espérait au moins qu’il allait essayer de la comprendre, ou de l’aider par n’importe quel moyen. Mais ils n’avaient pas eu la discussion qui aurait dû arranger les choses, ils se retrouvaient après cette déclaration à un anniversaire, avec toute sa famille qui n’était au courant de rien. Elle ignorait son point de vue sur cette situation, elle savait combien il détestait l’Organisation secrète mais espérait qu’il n’allait pas commettre une erreur qui risquerait de mettre en péril son secret et celui de ses parents, car si ses parents iraient en prison, elle aurait été complice et aurait aussi sûrement payé le prix de ses erreurs à accepter leurs opinions. Elle ne comptait pas se taire, même face à lui, même si elle n’avait plus que lui sur qui compter à Londres à part Ivy, même si ils allaient se déchirer. Il s’agissait de sa famille, d’elle, de sa confiance en lui, de sa liberté. Elle entrait dans leur jeu pour justifier le comportement douteux de son père, le faire voir comme un homme normal mais distant et froid. Non, son père n’était pas normal, il battait sa femme et sa fille, il avait tué, il avait manipulé avec son don et avait menti à ses proches, mais il s’agissait de son père.
« Pardon ? Tu sais très bien pourquoi je fais ça Tyler. ‘Fin je pensais que tu comprendrais, désolée si je me suis trompée heun. »
Finalement personne ne pouvait la comprendre, ni même Maxim qui s’éloignait chaque jour un peu plus, ni même Tyler. Personne ne pouvait comprendre combien les choix de ses parents la blessaient, combien il était épuisant de jouer ce double jeu avec tous ceux qui lui faisaient une confiance aveugle. Elle aurait peut-être dû partir en Russie, avec sa cousine, son parrain, avec Valentin et Sevastian. Elle aurait peut-être dû écouter sa raison plutôt que son cœur. Elle avait hérité du plus grand défaut de sa mère : sa sensibilité. Finalement, elle enviait son père qui ne ressentait rien, qui ne montrait rien, qui prenait les bonnes décisions, du moins les bonnes décisions pour sa petite personne. Elle aurait peut-être dû penser à elle avant leur couple, avant sa famille qui était foutue d’avance, avant son meilleur ami qui ne la regardait même plus dans les yeux sans avoir cette déception dans le regard. Elle n’avait donc plus personne à qui parler de ce sujet, et chaque personne qui avait partagé ce secret avec elle partait petit à petit. Elle avait peut-être choisi le mauvais camp. L’Organisation secrète aurait peut-être été le bon choix. Elle aurait été seule, mais avec ses parents et leur respect, leur amour. Mais elle avait encore écouté son cœur, comme dans chacun de ses choix. Pour faire plaisir à tout le monde, arranger tous ceux qu’elle aime, sans finalement penser à elle. L’anglaise n’avait pas envie de se disputer, elle n’avait plus envie de se battre avec ceux qu’elle aimait, alors elle préférait partir sans rien dire, le temps ferait le reste. Elle était lâche, certes, mais gardait une part de leur affection, elle ne brisait pas vraiment leur lien. Il n’était pas un simple ami, il n’était pas une connaissance à laquelle elle aurait balancé les pires horreurs, juste pour se défouler. Elle ne pouvait pas lutter contre lui, il gagnerait. Elle n’était plus la même lorsqu’il était là, elle n’était plus la même depuis qu’ils étaient ensemble. Il était sa plus grosse faiblesse, celui qui l’achèverait un beau jour, et elle préférait partir que de le voir s’éloigner d’elle, la détester pour son comportement, pour ses choix, et ce, devant sa famille. Elle n’entendait plus les paroles qu’adressait Tyler à January, elle n’entendait plus rien à part cette voix dans sa tête qui lui criait de courir comme elle le faisait toujours, et pour une fois, elle allait l’écouter : sa raison. Les pieds de la chaise frottaient bruyamment le sol de la maison. Elle prenait la bonne décision, elle en était sûre. Sortant l’éclair de feu de son sac, ce foutu cadeau qu’elle avait acheté après des heures de recherches du cadeau idéal pour lui, elle le jetait sur le sol, sans aucun respect, avant de partir de la maison.
« Tiens, bon anniversaire. »
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Posté Dim 15 Juil - 21:54.
L’excitation avait laissé place à l’angoisse. Oui, William avait peur, peur de leurs réactions, de ce qu’ils allaient bien pouvoir dire après trois mois d’absence. C’était censé être une surprise, pour Tyler. Ce soir, c’était son anniversaire, c’était sa journée à lui. Son frère. La première personne qu’il avait réellement eue envie de protéger, celui qu’il avait ignoré durant six mois, six longs mois où l’ancien gryffondor avait dû assimiler l’abominable vérité de sa naissance. Mais aujourd’hui, tout était intégré et il ne désirait qu’une seule chose : reprendre place au sein de sa famille.
Il avait fait des pieds et des mains pour pouvoir être là ce soir. Les infirmières de Beauxbâtons avaient finalement cédées à force de l’entendre hurler que sa fiancée était infirmière à Saint-Mangouste et qu’elle était suffisamment compétente pour s’occuper de lui, là-bas, à Londres. La vérité, c’est que William avait surtout envie de mettre le plus de distance possible entre l’académie française et lui. Plus il s’éloignait de ces racines qui l’avaient tenus captif durant trois longs mois, mieux il se porterait. Son départ avait finalement été retardé par un dernier examen de routine avant de le laissé transplaner en compagnie d’un de ces anciens collègues. Et maintenant, il était là. Devant la porte de sa propre maison à faire les cents pas. Oui. William hésitait à faire irruption au beau milieu de cette fête. S’appuyant au bord de la fenêtre il désirait d’abord se refamiliariser avec les visages, les gens. La première qu’il aperçut fut Thalia. Sa sœur. Une vague de fierté l’envahi tandis qu’il la détaillait du regard. Elle était belle, un peu pâle peut-être. Et son ventre qu’il avait connu légèrement arrondi était désormais plat. Se pouvait-il qu’elle est accouchée durant sa captivité ? Vint ensuite le visage dont il avait tant rêvé. January. Son amour. Elle était là, vivante et en parfaite santé.
Soudain, l’attention de l’auror se porta sur Tyler qui venait brusquement de frapper du poing sur la table. Heureusement pour lui, les vitres de la maison avaient toujours laissées passer le son lui permettant ainsi d’écouter tous les reproches que son jeune frère avait à faire à ses convives. Le cœur de William se serra à mesure qu’il prenait conscience du vide qu’il avait bien pu laisser, ainsi que du mur qui commençait doucement à se dresser entre les membres de sa famille.
« Quand comprendras-tu qu'il ne reviendra pas ? »
S’en était trop pour William. Il ne pouvait pas supporter d’en entendre plus, et surtout pas d’imaginer combien les paroles de Tyler avaient pu blesser January. L’effet de surprise serait probablement à son maximum créant l’équivalent d’une bombe au sein de l’habitation. Trois coups frappés à la porte, une habitude qui le fit sourire. Peut-être arriverait-il à passer outre ses mauvais souvenirs, ici, protégé par l’amour d’une famille. Soudain, alors qu'il était sur le point de pousser la porte ouverte, - il secoua la tête en guise de mécontentement, January n’était pas assez prudente, la Confrérie pouvait débarquer à tout moment pour décider de les tuer, une furie sortie en trombe de la maison en le bousculant. Sans même avoir le temps d'apercevoir son visage, William fronça les sourcils avant d'entrer.
« Elle ne pourra jamais le comprendre Tyler, car je suis de retour. Joyeux anniversaire petit frère. »
Il ne savait pas quoi dire d’autre. Après tout, il débarquait un peu à l’improviste sans prévenir personne. Etaient-ils seulement au courant qu’il était en vie ? Apparemment non. William se préparait mentalement à recevoir des reproches de la part de son frère apparemment si en colère. Il l’avait prévenu, à force de contenir tous ses sentiments, un jour, Tyler finirait par exploser.
Spoiler:
Salut je débarque . Désolée c'est pas top, mais je voyais mal comment le faire arriver autrement !
January D. Lockhart
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J'ai un autre job
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crédit : Mystique.
lettres postées : 443
date d'entrée : 01/03/2010
Posté Lun 16 Juil - 15:22.
Rien ne se passe jamais comme on l’a prévu. Rien. C’est ça, ce qu’il y a de plus beau et de plus affreux dans la vie. C’est qu’on peut s’attendre à tout, et pourtant, on sera toujours surpris. La soirée avait pourtant bien commencé. Mais ça avait vite dérapé. Ma mâchoire se serrait. Il ne se rendait pas compte. Tout ça c’était pour lui. Est-ce que j’étais obligée de le faire ? Non. Mais je l’avais fait, parce que c’était Tyler. Parce que c’était ma famille, à présent, qu’il le veuille ou non. Je savais bien que je n’aurais pas dû embarrasser Enora. Mais elle allait survivre. Et lui aussi d’ailleurs. Son égoïsme était tranchant. Perçant. Et très mal venu. Il se permettait de critiquer Azrael, dont je redoutais la réaction. Mais il continue. Il s’en prend à chacun d’entre nous, tour à tour. Alors je baisse la tête. J’attends que ça passe. J’attends qu’il finisse.
« Qu'est-ce qu'on fait là, finalement ? Personne n'est heureux. Et je crois qu'on va en rester là. »
Je n’arrivais pas à me l’avouer. Je n’en avais pas envie. Mais il avait raison. J’étais ici chez moi, et pourtant, je me sentais chez quelqu’un d’autre. Comme si quelque chose avait changé. Quelque chose d’irrémédiable. D’inéluctable. J’avais passé une année dans cette maison, et pourtant, ce n’était pas chez moi. Ce n’était chez aucun de nous. Et au fond, c’était peut-être ça, la famille. Un groupe de gens malheureux qui vivent ensemble, qui font semblant d’être heureux, parce que c’est mieux comme ça, mais qui regrettent tous la même chose. Le moment où ils étaient si heureux que plus rien d’autre ne comptait. J’ai relevé les yeux au moment même où il posait les siens sur moi. Grossière erreur.
« Quand comprendras-tu qu'il ne reviendra pas ? »
Je n’avais même pas envie de lui répondre. Je le fusillais du regard. Comment est-ce qu’il avait pu dire une chose pareille ? De son propre frère. A ce moment là, je le détestais. Je le détestais tellement que ça me faisait mal. Je ne comprenais pas. Je ne comprenais pas pourquoi il choisissait ce moment là. Pourquoi il faisait ça. J’avais tout simplement envie de partir, mais Enora le fit avant moi. Elle balança son cadeau à la figure de Tyler. Et c’est la seule chose qui me fit l’apprécier un peu plus. Je ravalais mon sourire. Je sentais que j’allais m’en prendre plein la gueule, encore une fois. Alors je baissais les yeux. J’attendais la sentence.
« Elle ne pourra jamais le comprendre Tyler, car je suis de retour. Joyeux anniversaire petit frère. »
Un sursaut. Je relevais la tête. Et il était là. Il était juste là, à quelques mètres de moi. Il était vivant. Il était là. Je n’arrivais pas à y croire. Un sourire béat illuminait mon visage. Soudain, la colère disparut. Et la rancœur aussi.
« Par la barbe de…. William ! »
D’un coup, je me levais de ma chaise pour me jeter dans ses bras. Oui, il était bel et bien là, parmi nous. Il avait l’air fatigué. Il avait l’air inquiet. Tendu. Mais il était là. Il était vivant. C’était tout ce qui comptait. Mes mains parcouraient son visage, comme pour m’assurer qu’il ne disparaîtrait pas. Qu’il ne disparaitrait plus. Je ne savais plus quoi dire, plus quoi faire, à part le regarder avec mon air d’illuminée. Je gloussais comme une idiote. J’étais complètement sous le choc.
« Je reviens, je vais chercher le gâteau ! »
Je ne savais même plus ce que je disais. Ce que je faisais. Je me dirigeais vers la cuisine. Puis je me suis rendue compte qu’Enora était partie. Et que c’était pas juste. Pas juste pour Tyler. Pas juste pour elle. Même s’il s’était comporté comme un vrai goujeat. J’e avais rêvé de ce repas, où on serait tous réunis. Je sortais par la porte de derrière. Sa silhouette se détachait dans le noir.
« ENORA ! »
Si elle ne me prenait pas pour une folle avant, voilà qui était fait. Je me mis à courir vers elle pour aller la chercher.
« Tyler est un con. Fais pas attention à lui, et viens manger du gâteau avec nous. »
Un sourire. Pour la première fois de la soirée, il était sincère.
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Posté Lun 16 Juil - 20:44.
how many times will it take
to get it right
Son regard perdu dans le vide, il s’ennuyait terriblement. Parler de la vie et du beau temps, ils ne faisaient que ça, à longueur de temps, à faire semblant qu’il n’y a aucun problème. L’une a perdu son enfant et est totalement déprimée, l’autre à des parents totalement fous, Tyler devenait totalement fou et January attendait un homme depuis des mois sans penser à elle. Il aurait aimé l’aider dans son attente qui semblait être si longue, si douloureuse. Il n’avait pas le pouvoir de supporter la douleur avec elle, et seul dieu sait qu’il aurait tout donné pour la revoir sourire, enfin. Mais elle continuait de sauver les apparences avec des repas étalés sur une longue table qui paraissait si vide de sens, elle continuait de sourire alors que tout le monde se doutait qu’elle craquait le soir, seule dans sa chambre. Si longtemps il avait fait semblant auprès de ses proches et de ses parents, lors de sa tentative de suicide, lors de sa première transformation, lors de cet incident avec Marine à sa boutique, il ne supportait plus de voir que sa sœur commettait les mêmes erreurs que lui : mentir et se perdre dans ses mensonges. Non, elle n’allait pas bien. Leur famille était ridicule, et finalement lui faisait penser à la sienne. Alors elle allait s’éloigner de lui pour former sa propre famille, mais en regardant ce qu’elle gérait, il avait mal. Mal pour elle, pour ce qu’elle supportait. Des gosses qui étaient à sa charge alors qu’elle n’était pas leur mère, alors qu’elle n’avait aucune responsabilité, aucun devoir. Elle subissait chaque jour ce que la vie lui avait imposé, pour cet homme qui semblait si loin d’elle. Elle était si jeune, elle avait toute la vie devant elle. Elle aurait pu voyager, profiter de la vie et tout recommencer à zéro. Se battre comme il l’avait fait à une époque, lorsqu’elle lui tenait la main, lorsqu’elle avait tous ses souvenirs de leur enfance en tête. Mais rien n’était plus pareil, ils avaient changé, leur relation avait changé, ils ne partageaient plus le même passé, plus la même vie et bien qu’ils essayaient de rester soudés, la vie les séparaient chaque jour un peu plus. Alors il faisait semblant avec elle, souriait à ces personnes qu’il ne supportait pas, faisait semblant d’être le grand-frère idéal, celui qui veillait sur elle et suivait ses choix, même si au fond il n’avait rien à faire là. Il ne voulait pas les connaitre, ni même faire un effort pour paraitre gentil, agréable. Il ne l’était pas. Rares étaient les gens qui savaient apprécier son humour noir, ses remarques déplacées, son regard noir et profond, son sourire narquois, ce mystère qui l’entourait. Personne ne connaissait sa vie, ils ne savaient rien sur lui, sur son histoire, sur son passé, sur son don, sur ses souffrances, ses peurs, le chemin qu’il empruntait et celui qu’il avait emprunté par le passé. Ils ne savaient rien de lui, seule sa sœur connaissait ses bons côtés. Alors il faisait semblant, restait calme en voyant ces regards qui le jugeaient. Il mangeait pour passer le temps, tout simplement. Il comptait manger le gâteau puis partir le plus vite possible pour s’enfermer dans son appartement, seul, comme d’habitude. Puis il reprendrait ses mauvaises habitudes : boire, fumer, lire un vieux bouquin prêté par Thunder qui ne lui donnait aucune nouvelle et se transformerait un soir de pleine lune, sans que personne ne se doute de rien. Ils ignoraient qu’ils étaient en face d’un monstre, qu’il avait tué par plaisir, n’étant plus lui-même et qu’il ressentait ces pulsions qui le poussaient à exploser. Il était violent, différent, étrange, impulsif. Alors on pouvait bien tout lui reprocher, il savait qu’il n’était pas parfait, il savait qu’il ne pouvait pas plaire à tout le monde, et bien que ce soir-là, les personnes étaient chères aux yeux de January, il n’hésiterait pas à répliquer si l’envie lui prenait. Il continuait à se contenir, pour elle. Elle avait trop subit son comportement, ses mensonges, l’organisation secrète, ce masque qu’elle lui avait enlevé, les espoirs qu’elle avait eu, la souffrance liée à son don qu’elle avait supportée avec lui, main dans la main.
« Jan', quand vas-tu arrêter d'embarrasser Enora ? T'as pas compris que tes questions et remarques étaient complètement déplacées ? »
Il devait être aveuglé par son amour totalement stupide. Azraël était blasé. Comment pouvait-il s’en prendre à January qui faisait tant d’efforts pour lui ? Comment pouvait-il être si arrogant et égoïste, surtout pour sa pimbêche de copine qui lui mentait chaque jour. Ses poings se serraient doucement. Il allait rester calme, elle n’allait pas encore subir sa violence. Il allait rester calme et tout irait bien, le gosse serait encore vivant à la fin de la soirée et sa sœur aurait encore ce sourire qui sonnait si faux.
« Et toi, personne ne te connait ni d'Adam ni d'Ève, on sait pas ce que t'as foutu pendant la guerre, et tu te permets de l'ouvrir ? T'as pas compris non plus que tu dis de la merde depuis tout à l'heure et que tu ferais mieux de la fermer ? »
Une légère gêne se liait à sa rage. Si Tyler savait tout ce qu’il se passait derrière son dos, il réfléchirait avant de sortir une phrase pareille. Il pouvait voir ce gosse ébahi devant un grand poster de ce cher Sejdic et admirer son nouveau dieu. Stupide. Ils étaient tous stupides et n’étaient que des moutons. Ils n’avaient rien compris. Il avait sauvé sa sœur lors d’une bataille, il s’était battu pour elle, il avait fait des choix plus ou moins bons. Il n’avait pas à se justifier. Il ne connaissait rien de sa vie. Il ne le connaissait pas et se permettait de la juger sans aucune raison. Il aurait dû profiter de porter encore un masque pour le tuer et le laisser trainer au coin d’une ruelle. Mais il avait trop de respect pour sa petite sœur pour s’en prendre à un gosse qui était en pleine crise d’adolescence, certes tardive. Il espérait juste qu’il allait un peu grandir, mûrir et surtout la fermer avant qu’il ne le regrette. Il lança un rire ironique, celui qui avait tendance à agacer les gens qui ne le connaissaient pas et justement s’il pouvait énerver le petit et le provoquer, il ne se gênerait pas.
« Quand comprendras-tu qu'il ne reviendra pas ? »
L’anglais se leva en une fraction de seconde. Comment pouvait-il continuer à lui faire autant de mal ? Il était inhumain. Il n’avait pas de cœur. Il s’acharnait sur cette femme fragile. Lâche. Il allait le tuer. Il n’allait plus se gêner pour sa sœur. Il n’allait pas attendre qu’il l’achève avec ses mots qui la détruisaient à petit feu. Egoïste, même Azraël pensait plus aux autres que lui, et pourtant il était narcissique et aimait être seul à longueur de journée. Il aimait taper du poing sur la table ? Il allait moins apprécier le poing d’Azraël sur son visage. Un léger sourire venait sur son visage lorsqu’il voyait la blonde partir en furie. Il devait payer ses erreurs, ses mots blessants soit par les mots, par la violence ou par la déception qu’avait la championne.
« Elle ne pourra jamais le comprendre Tyler, car je suis de retour. Joyeux anniversaire petit frère. »
Ses mains se desserraient. Il pouvait revoir ce sourire qu’il attendait depuis si longtemps, se dessiner sur le visage de sa petite sœur. Elle semblait revivre, respirer à nouveau. Tous ses efforts avaient payé. Il était si fier d’elle, de la femme, la personne qu’elle était devenue, de la vie qu’elle avait battis. Et même si sa vie paraissait terne et sans intérêt face à celle de sa sœur, il continuait de la regarder rejoindre son fiancé avec toute sa fierté de grand-frère qui avait accompli sa mission, rempli son rôle. Il lança un regard et un sourire ironique à Tyler et ne pouvait s’empêcher de lui lancer une réflexion.
« Là, c’est plutôt toi qui devrait la fermer. »
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Posté Dim 5 Aoû - 19:47.
There's no happy days.
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Il frappait du poing sur la table. Elle sursautait. Elle ne le connaissais pas de puis longtemps et ce genre de comportement aurait pu la faire fuir. Elle en avait envie. Réellement. Mais elle comprenait pleinement sa réaction. Elle le comprenait comme s'ils avaient vécu ensemble depuis toujours. Comme si ce lien qui les unissait aujourd'hui avait toujours existé. Elle l'aimait, par dessus tout, et pour rien au monde elle ne pourrait le laisser. Pas maintenant. Ses yeux s'imbibaient d'eau à mesure qu'il parlait. Elle ne se sentait pas coupable, parce qu'elle avait agit comme elle le ressentait. Elle avait été elle-même. Ou presque. Peut-être était elle fautive ? Il parlait à tout le monde. Nous étions tous coupables. Et sur ce point il n'avait pas tord. Thalia regardait la scène en tant que spectatrice. Elle avait le souffle coupé. Elle ne savait quoi dire ou faire. Lorsqu'Enora était partie, elle avait voulu la retenir, mais n'avait pas bougé le moindre petit doigt. Elle était incapable de faire le moindre mouvement. Tout simplement parce qu'elle attendait sa sentence. Lorsqu'Azraël s'était levé d'un bond, elle avait posé la main sur sa baguette. Son air ne lui avait donné aucune raison de lui faire confiance, et son rictus encore moins. Elle peinait à respirer à mesure que les mots sortaient de la bouche de son frère. Son ventre se serrait tout comme sa main sur le bout de bois qui, elle l'espérait, ne lui servirait pas.
« Qu'est-ce qu'on fait là, finalement ? Personne n'est heureux. Et je crois qu'on va en rester là. » Qu'est-ce que le bonheur après tout si on ne peut pas parler aux gens qu'on aime ? Si on ne peut pas leur montrer quand ça ne va pas ? Si on doit vivre sur des apparences. Si on doit faire semblant d'aller bien pour que tout le monde soit ... heureux. C'était la phrase de trop pour elle. Elle pouvait comprendre qu'il était énervé. Mais elle n'arrivait pas à comprendre que lui, ne puisse pas le faire. C'était son anniversaire, et on aurait tous du faire en sorte que ça se passe pour le mieux. Mais on ne peut vivre éternellement sur des apparences. Sur des faux-semblants. Personne n'avait caché sa peine et son désarroi tout simplement parce que chacun avait certainement pensé qu'il était mieux de vivre ainsi parmi ses proches. Ils avaient tous fait des efforts, January en premier. Parce que malgré la perte de son fiancé. De William. Elle avait tenu bon. Elle avait gardé le sourire. Elle l'avait hébergé. Elle avait préparé cet anniversaire de A à Z. Elle avait tout fait pour qu'il puisse avoir un anniversaire digne de ce nom malgré les événements. Elle avait fait en sorte que tout le monde soit heureux et que sa tristesse ne paraisse pas. Mais c'était à elle qu'il s'en prenait. Encore une fois. « Quand comprendras-tu qu'il ne reviendra pas ? »
Thalia se relevait. Elle aussi pouvait frapper du poing et gueuler sur tout le monde s'il le fallait. Ce n'était pas parce qu'il était en colère qu'il pouvait s'en prendre à eux de cette façon et encore moins en blessant la personne qui l'avait le plus aidé de ce qu'elle avait pu voir. Elle aurait pu lui en mettre une, là, tout de suite. Mais les trois coups frappés sur la porte. La voix masculine. Chaleureuse. La phrase prononcé. Et la joie soudaine de sa belle-sœur l'en empêcha. Elle se retournait vers l'homme qui venait de rentrer. Il était grand. Brun. Semblait fort et bien trop amoureux. Alors c'était lui ? William ? Son frère ? Elle ne pouvait pas en croire ses yeux. Il était là. Parmi eux. Elle restait là. Plantée devant sa chaise. Est-ce que seulement ils se ressemblaient ? Tout un tas de questions se bousculaient dans sa tête. Savait-il qui elle était ? L'aimerait-il ? Elle était totalement perdue, entre enthousiasme et peur profonde. Etait-il seulement au courant de la moitié de sa vie ? January fini par aller chercher le gâteau, et c'est alors que Thalia se mit à fondre en larmes avant d'avancer jusqu'à son plus grand frère. Elle plaqua sa joue contre son torse et enroula ses bras autour de lui. Elle entendait son coeur battre. « Ne pars plus jamais. » sanglotait-elle avant de partir en courant dans la cuisine, où elle séchait ses larmes.
Mais l'absence de January l'inquiéta. Elle passait sa tête à travers la porte ouverte pour découvrir ses deux belles-sœurs. Elle se précipita à l'extérieur pour les rejoindre. Entre filles. Elle fini par sourire et les serrer dans ses bras. Comme un réflexe. Tout irait mieux maintenant.
B. Solomonia Marcovic
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Je viens de Durmstrang
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star : Nina Dobrev
crédit : (c) nalex
lettres postées : 56
date d'entrée : 02/05/2010
Posté Mer 8 Aoû - 19:31.
« We crawl on the ground. Alone, I fight these animals. Alone, until I get home. »
Le visage January au loin. Elle pleure sur ma tombe. Tyler est là aussi. Il s'en va et elle est seule, sur ma tombe, les larmes aux yeux. « If only I had the chance to go back to the moment you died. I would've saved you. You were my best friend. And I love you. And that's why I'm asking you one more time. Please Solomonia. Stop this. Don't be dead. Stop. Just stop... ». Et je veux y aller. Je rêve de marcher dans la terre mouillée pour la prendre dans mes bras et lui avouer que tout n'était qu'un mensonge. Que je reviens. Que je ne pars pas une nouvelle fois. Que je ne partirais plus jamais. Je hurle comme une folle, incapable de bouger, et elle ne m'entend pas. Elle continue à pleurer. Elle pleure et je n'arrive pas. Pourquoi je n'arrive pas ? Pourquoi est-ce que je reste là ? Ce n'était pas censé se passer comme ça. J'étais censé marcher vers elle. Lui dire que j'étais là. Mais je ne le fais pas, et elle disparaît dans les ténèbres.
Je suis dans une pièce noire, sombre, et je la revois. Puis soudain ils apparaissent, les uns après les autres. Irina, Petulinka, Tyler, Prynce, Eleonora. Même Danny. Snow, Silke et Eilean sont là aussi. Mes parents. Ils me répètent tous plus ou moins la même chose. J'ai menti. Je les ai laissé tombé. Je les ai abandonné. Et les ténèbres prennent possession d'eux à nouveau. « Non, non ! » Je me réveille en sursaut. Pendant les premières secondes, je ne reconnais pas ces murs, ni cette chambre. Puis je comprends. Je suis dans la chambre d'hôtel, celle que j'ai prise à St-Pétersbourg, en espérant retrouver la trace de Lunnyii. En espérant réfléchir loin de la pression de ceux qui m'entouraient. On dirait qu'au final, même partie, je n'arrivais pas à me défaire de leur emprise. Ils étaient toujours avec moi, quoi qu'il arrive. Partir ne m'avait aidé qu'à comprendre deux choses. Lunnyii est introuvable. Elle n'est plus là, et je n'ai rien. Ça me frustrait. C'était en grande partie pour elle que j'avais fui. Et je n'avais aucun indice. Rien. De la poudre, de la fumée, rien de plus. Un simple souvenir qui me hantait et que je n'arrivais pas à saisir, à enlacer. La deuxième était que je devais revenir. Maintenant. Je pris rapidement mon sac de sport, jetant tout mes vêtements à l'intérieur. J'avais un portoloin, je n'avais plus qu'à y retourner.
En l'espace de quelques secondes, je me trouvais à Londres, devant la porte de la maison de January. Je déposais mon sac devant la porte. Elle n'était pas verrouillée. Je savais que c'était l'anniversaire de Tyler et qu'ils étaient probablement tous réunis. J'entendais leurs voix. Je n'avais pas de cadeau, mais je lui en trouverais un plus tard, là n'était pas le problème. Prenant mon courage à deux mains, je pris une longue inspiration, les mains tremblantes, et je poussais la porte. Ils étaient tous quasiment debout. C'était un peu la pagaille à vrai dire. J'entrepris de parler, sur le ton de l'humour, pour me donner de la force. « Wow, on dirait que c'est animé ici. J'ai raté mon entrée, minnnce. »
Tout s'enchaine. Tout explose. Tout s'échappe. A cet instant, je n'ai qu'une seule envie : fuir. Partir. Suivre Enora. Lui dire que je regrette déjà de lui avoir parlé de cette manière. Mais il fallait que ça explose. Briser cette bulle d'hypocrisie malsaine, briser cette atmosphère factice. Tout semblait faux dans cette pièce. Le sourire de January. Les paroles d'Enora. Et je ne comprenais même pas pourquoi cet imbécile d'Azraël était là. Mais au moment où William entre dans la pièce, je suis incapable de lui répondre. Je suis incapable de faire quoi que ce soit. Je n'ai pas bougé. Tout devient flou autour de moi. J'ai envie de prendre mon frère dans mes bras. Lui dire combien il m'a manqué. J'ai envie de pleurer. J'ai envie de penser que tout va s'arranger pour nous. Que la guerre est belle et bien terminée, et qu'elle nous a rendu celui qui nous manquait. Le pilier de la famille, notre grand frère. Tout est terminé.
Pourtant, je ne fais rien. Aucun sourire ne vient étirer mon visage. Pas même lorsque le bonheur - qui semblait si loin, si iréel - se noie dans les larmes de joie de January et Thalia. Je ne ressens rien, et je culpabilise de rester de marbre. Je me dis que je ne réalise pas totalement ce qu'il se passe. Dix secondes plus tôt, je me déchainais sur la famille que je m'étais efforcé de protéger tout au long de l'année. Et là, il se tient debout, devant moi. Mon grand frère, mon modèle, mon mentor. Les filles s'éclipsent pour retenir Enora. Je commence à ressentir un étrange malaise, partagé entre l'envie de transplaner au bout du monde et d'enlacer William. Il ne reste que lui et moi. Sans compter Azraël, bien sûr. Qu'est-ce qu'il fout encore là, celui-ci ? Ne se rend-t-il pas compte qu'il est de trop ? Que c'est notre moment ? Je ne suis pas prêt pour nos retrouvailles. Je les avais imaginées tellement différemment... en fait, peut-être ne me les étais-je pas vraiment imaginées, à vrai dire. Je n'osais me l'avouer, mais il était bel et bien mort, dans mon esprit. Toutes ces recherches, toutes ces heures passées à recouper des informations destinées à le retrouver... tout cela pour garder la tête hors de l'eau et ne pas sombre dans ce qui paraissait inévitable après plus de quatre mois de disparition. Mais ce monde ne tourne plus rond, qu'il soit en paix, ou en guerre, et William en est la preuve.
Tout d'un coup, j'ai envie de lui crier dessus, à lui aussi. Lui demander ce qu'il foutait, tout ce temps. Pourquoi ne nous a-t-il pas protégés. Pourquoi Solomonia est morte. Pourquoi n'était-il pas là lorsque j'ai retrouvé Thalia. Pourquoi. Pourquoi... Mon souffle se fait plus rapide et je me sens rapidement oppressé. Je ne supporte plus de voir mon frère en face de moi. Et j'ai envie de lui crier, pourquoi ne puis-je tout simplement pas laisser éclater ma joie ? Pourquoi suis-je incapable d'avouer qu'il m'a terriblement manqué et que je n'arrive pas à vivre sans lui ? Pourquoi suis-je devenu cette personne égoïste et insupportable que je n'ai jamais voulu être ? Je suis incapable de contrôler mes émotions, et jusque là, j'ai toujours rejeté la faute sur la guerre qui a déchiré notre communauté. Sauf que là, je me rends compte que mon véritable traumatisme, c'est lui. C'est Solomonia. C'est la mort qui a pris tous ceux que j'aimais.
« Wow, on dirait que c'est animé ici. J'ai raté mon entrée, minnnce. » Je suis subitement tiré de mes pensées lorsque j'entends cette voix. Je reconnais tout d'abord sa silhouette. J'ai l'impression d'avoir à faire à un fantôme avant de me rendre compte qu'elle est bel et bien là. En chair et en os. Solomonia est vivante.
C'est impossible. Mon visage impassible se transforme en une grimace horrifiée, la même lorsque j'ai constaté la mort de ma meilleure amie. Elle ne peut pas être là. Je me redresse subitement. Elle est bien là, devant moi. Un silence pesant se faire ressentir. Je m'avance lentement en sa direction, je tends les bras, comme pour vérifier qu'elle n'est pas une illusion. J'ai l'impression d'être un vrai zombi. Elle se laisse faire. Puis à l'instant où mes mains touchent son visage, des centaines de souvenirs me reviennent en mémoire. Sa promesse de ne pas m'abandonner, quelques jours avant la Troisième Tâche. Celle de se battre à mes côtés. De ne pas me laisser seul. Puis sa baguette magique, la flaque de sang. Mon réveil à Ste-Mangouste. Des heures à fouiller les décombres des gradins, à la recherche de son cadavre. Cette effroyable vérité qui tombe sur mes épaules. January, anéantie. Puis l'enterrement...
Je n'arrive pas à croire qu'elle nous ai mené en bateau aussi longtemps. Elle m'a abandonné. Elle m'a abandonné, alors que j'avais besoin d'elle.
Je me rétracte à l'instant où mes mains touchent son visage. Elle m'a menti. « Tu ne peux pas exister. Tu es morte, Solomonia. Tu ne peux pas être ici. »
J'aurais voulu lui dire tout ce que j'avais sur le cœur. Mais je ne peux pas. Je ne peux plus réfléchir, je ne peux plus faire comme si de rien n'était. Je ne peux plus me persuader que tout va bien. Pas avec deux personnes que je croyais mortes dans la même pièce que moi. Alors je pars, aussi loin que possible.
Spoiler:
sayonara
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Posté Jeu 9 Aoû - 15:48.
breathe assurance in my ear
hold me close and hold me near
Elle ne comprenait plus aucune réaction. Plus personne, y compris elle. Son instinct lui disait de courir, partir, éviter une nouvelle déception, éviter les questions gênantes. Alors, elle l’avait écouté. Son cadeau claquait contre le sol, son corps bousculait celui de William. Sans même qu’elle ne se pose de questions, elle avançait et partait aussi loin qu’elle le pouvait. Pour une fois, elle était certaine d’avoir pris la bonne décision. Alors, elle ne regardait plus en arrière, elle prenait un tout nouveau chemin, avec la sensation qu’elle en avait besoin depuis longtemps. Changer d’air, courir, fuir, ne plus voir ces regards braqués sur elle, ne plus entendre toutes les questions des autres. Elle voulait être elle. Que les gens l’acceptent telle qu’elle était, elle et son histoire, et sa famille, aussi cruelle soit elle. Elle appréciait le vent qui caressait sa peau, cette sensation de liberté lorsqu’elle poussait la porte de la maison. Comme une délivrance. Le repas l’étouffait. Comme s’ils cherchaient à la faire devenir folle, chose qu’elle devenait peu à peu, depuis la Troisième Tâche. Son visage la dégoûtait. Un masque qui lui collait à la peau. Les gens avaient vu qu’elle était capable de tout pour survivre, jusqu’à tenter de tuer un ami. Elle avait honte d’être cette championne. Honte de son comportement, de sa famille, de son passé.
« ENORA ! »
La championne roula les yeux et soupira. January n’avait donc pas terminé ses réflexions stupides ? Elle avait fait tous les efforts possibles pour rester calme et respectueuse, mais tout allait trop loin. Même Tyler. Pour la première fois depuis le début de leur relation, elle avait été déçue. En le regardant, elle ne voyait plus celui qu’elle aimait. Celui qui paraissait alors si parfait à ses yeux. Elle n’avait jamais eu un aperçu de cette facette de Tyler. Elle le détestait, et s’en voulait. Elle détestait les hommes violents, comme son père, comme son ancien petit ami, comme son oncle, et Tyler lui donnait l’impression de l’être. Elle refusait de subir la même chose qu’avec Alexander, devenir comme sa mère qui était soumise. Alors tous ses projets d’avenir chutaient. Le mot futur lui donnait la nausée. Sa mère avait trop souffert à cause d’un homme. Elle ne vivrait pas la même chose. Si être en paix signifiait oublier Tyler, elle s’y forcerait, même si au fond d’elle, elle savait que c’était impossible. Pas maintenant. Ni peut-être jamais.
« Tyler est un con. Fais pas attention à lui, et viens manger du gâteau avec nous. »
Pourquoi January lui souriait, soudainement ? Pourquoi semblait-elle pour la première fois de la soirée, gentille et douce avec elle ? Ignorant que William était rentré, la championne restait sur ses gardes. Elle avait connu ce genre de personnes. Celles qui vous sourient pour mieux vous frapper par la suite. January ne lui avait pas fait de cadeau depuis le début de la soirée. Ça n’allait certainement pas changer, pas comme ça, pas d’un seul coup. Apprécier une personne peut prendre du temps, des jours, des mois voire des années.
« Je ne pense pas que rentrer soit la bonne… »
Serrée contre January et Thalia, Enora ne comprenait plus rien. Elle semblait avoir loupé un épisode. Un sourire gêné affiché sur le visage, elle serrait les filles contre elle, sans même ne rien comprendre à la situation. Mettant fin à l’étreinte, l’anglaise souriait et semblait finalement apprécier la soirée, du moins ce moment. Elle en avait presque oublié la rage de Tyler et ses mots, son regard. Leur famille devait traverser une mauvaise passe. Et bien qu’elle n’était pas prête à passer l’éponge sur son altercation avec Tyler, pour lui, elle rentrerait, mangerait du gâteau et sourirait à nouveau, comme elle le faisait toujours, que ça plaise à Tyler ou non.
« Ok, allons manger le gâteau alors. »
Le sourire aux lèvres, Enora marchait vers la maison. Si elle avait su ce qu’elle verrait, elle ne l’aurait probablement jamais fait. Revoir Solomonia. Voir Tyler aussi perdu. Le voir partir sans rien dire. Voir cette famille déchirée. A croire que la paix n’avait rien amélioré, au contraire. Il restait ces douleurs, celles qu’on essayait d’oublier, tant bien que mal.
« Tu ne peux pas exister. Tu es morte, Solomonia. Tu ne peux pas être ici. »
Le seul prénom de Solomonia lui retournait l’estomac. C’est à peine si Enora avait réalisé sa mort. Elle savait combien Tyler tenait à elle. Elle savait l’importance qu’elle avait. Alors ses yeux ne pouvaient quitter la brune qui semblait prendre cette situation avec humour, du moins au départ. Elle aurait voulu la prendre dans ses bras, lui dire combien Solomonia était importante à ses yeux, combien elle tenait à elle, combien elle lui avait manqué. Mais le regard de Tyler l’arrêtait. Elle lui avait fait du mal. Et même si Enora ne regardait plus Tyler de la même façon depuis le début de cette tension entre eux, elle n’acceptait pas le comportement de Solomonia. Comment pouvait-elle jouer avec les sentiments de ses proches ? La mort n’est pas quelque chose d’anodin, elle ne l’avait certainement pas compris. Pourtant, elle avait perdu des proches auparavant, elle devait connaitre cette douleur que l’on ressent lorsque la nouvelle tombe. Comme si le monde s’écroule. On perd tous nos repères, on doit se reconstruire une vie, sans cette personne. Alors ils avaient essayé de l’oublier. Et elle débarquait comme si son comportement était normal. La championne se poussait pour laisser partir Tyler. A quoi bon lui courir après ? Ils se disputeraient à nouveau. Elle ne trouverait pas les mots. Elle ne les trouvait jamais. Un regard lancé au grand brun présent dans la pièce, Enora leva un sourcil sans comprendre qu’il s’agissait de William, le grand-frère de Tyler, celui dont il lui avait parlé dans les lettres, l’auror.
« Comment t’as pu faire ça ? »
Alors tous ses sentiments étaient paradoxaux. Perdue entre la joie et la colère, entre l’admiration et le dégoût. Plus rien n’était contrôlé. Tout était parti en vrille. Jusqu’au dernier moment.
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. Désolée c'est pas top, mais je voyais mal comment le faire arriver autrement ! ![Happy Birthday Tyler - Repas de famille [PM] 156512](/users/3012/10/75/78/smiles/156512.gif)
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