ϟ this is the road to ruins, and we're starting at the end, say yes, let's be alone together.
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Posté Mer 1 Juin - 2:55.
Le vent de février siffle à mes oreilles, je suis frigorifiée, mes cheveux volent autour de moi en une vague cuivre et c'est avec un soupir de soulagement que j'entre au Florian Fortarôme. Enfin, un peu de chaleur ! Je ne voulais pas venir ici, initialement, mais tant pis pour le Chaudron Baveur... c'est le glacier qui m'accueillera pendant ma séance de révision. De toute façon, il n'y a presque personne, cet après-midi. Normal, tout le monde travaille... sauf moi. Un après-midi de libre, miraculeusement, donc un après-midi à investir à relire mes notes et penser à ma prochaine dissertation à remettre, que je crains déjà. Je me dirige vers le comptoir en me secouant un peu, je suis pleine de neige, et réussit à regarder le caissier en face. Un jeune homme, un peu plus vieux que moi. Sans doute étudiant également. Mes yeux verts se baissent sur mes mains, je prends une longue inspiration et réussit à prononcer, d'une voix mal assurée :
« B-bonjour, j-j'aimerais un... un... euh, un chocolat chaud et un s-s-sandwich au cresson, aux tomates et au fromage, s'il vous p-plaît. - Pas de problèmes, ma jolie, cinq mornilles et je te fais ça en moins de deux ! »
Un clin d'œil rapide, capté par mes yeux qui avaient osé le regarder une infime seconde, et je rougis, tout en tentant maladroitement de sortir Gallions, Mornilles et Noises de mes poches. J'avais réussit à articuler ma phrase, ce qui était déjà un miracle, et il fallait que le commis se décide à me parler comme... enfin, comme ça. Voilà, il me parlait comme ça et ça ne me plaisait pas. Il n'était pas aussi poète que Klaus, aussi posé que Ralph, ou aussi à trois cent millions de milliards de kilomètres qu'Ilyas. Je plaque le prix pour un sandwich et un chocolat chaud sur le comptoir, puis file m'asseoir à une table près de la fenêtre, pour être éclairée de la lumière du jour. Les jours de tempête ont de beau qu'ils sont toujours très clairs, blancs, et merveilleux pour les études. Je retire mon manteau long et gris, mon foulard -d'un vert qui apparemment s'accorde bien avec mes yeux selon ma mère, mes gants et mon bonnet, également vert, avant de m'asseoir. Enfin. Un long soupire de bonheur s'échappe de ma bouche, puis je sors mes cahiers de cours, mon étui à plumes et crayons, ma pile de lettres reçues d'Ilyas (je dois lui répondre, d'ailleurs), mon magnétophone -une merveilleuse invention moldue que mes amis sorciers m'envient- et mes écouteurs, pour ne pas déranger les possibles autres clients. Je ne crois pas qu'ils aient tous envie d'écouter le récit des guerres arméniennes et turques pendant qu'ils sirotent leurs boissons... subtil, mais vrai. À mes côtés reste mon étui à violon, que j'emmène partout avec moi, et quelques pommes dans mon sac de cours. Au cas où une autre petite fringale me tenterait.
« Voilà pour la mademoiselle ! »
Ah non. Pas lui. Mon assiette atterrit devant moi -sur les lettres d'Ilyas- et je remercie le caissier d'un sourire gêné, souhaitant qu'il parte immédiatement. Je ne suis pas à l'aise avec lui dans les parages. Pas. Du. Tout. Une petite gorgée de chocolat chaud pour me donner une once de courage, une bouchée dans mon sandwich -toujours délicieux- et je mets mes écouteurs. Un petit branchement plus tard, ainsi qu'un bouton appuyé, et je suis plongée dans mon cours sur les guerres arméniennes et turques, un air sérieux imprimé sur mon visage. Ne me menez pas en bateau, je sais exactement quelle tête je fais lorsque je suis concentrée... et selon moi, ce n'est pas très joli à voir. Selon Klaus, ce l'est, mais il est adorablement charmant, donc son avis s'annule automatiquement. Autour de moi, Florian Fortarôme n'existe plus ; je ne suis que prise de notes et oreilles attentives.
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Posté Sam 4 Juin - 7:45.
Février était vraiment son mois préféré, il n’y avait aucun doute. Oui, c’était parfaitement clair. C’était peut-être à cause de la perpétuelle fraîcheur qui régnait alors sur Londres. Et Dieu savait Ô combien il aimait avoir froid ! Il adorait la sensation que produisait la bièraubeurre lorsqu’il l’avalait en était frigorifié. Il adorait se réchauffer auprès du feu de cheminée. Oui, il adorait tout ça. Mais ce qu’il adorait le plus du mois de Février, c’était les souvenirs qui venaient avec lui. Il se souvenait parfaitement quand, - alors qu’il n’était âgé de quoi ? Deux ans ? Trois maximum ? – sa mère l’avait amené pour la première –malheureusement aussi, la dernière – fois faire du ski. C’était dans les Pyrénées, en France. Oh oui, il s’en souvenait parfaitement. Mais ce qu’il aimait aussi, avec ce magnifique mois de Février, c’était le Tournoi des Trois Sorciers. Plus particulièrement en fait, la deuxième tâche, qui se déroulait à Durmstrang, l’école russe. Deuxième tâche qui accaparait tout le monde à la Gazette. Même Cheyenne était allée y faire un tour. Vera y était aussi bien sûr. Seulement voilà, Raphaël, son valeureux assistant, avait pour ordre de rester sur Londres pour le moment. Tant pis ! Il ne tenait pas particulièrement à aller en Russie après tout. L’Angleterre était tellement mieux ! Oh, bien sûr, il n’avait pas vraiment le temps de se tourner les pousses. Vera avait bien laissé une tonne de travail pour lui. Mais puisqu’il était seul au bureau, autant s’éclipser. Il pouvait bien travailler dans un endroit plus vivant.
Florian Fortarôme avait été son endroit préféré dès qu’il l’avait visité. Sérieusement, qui ne pouvait pas aimer cet endroit ? Non seulement c’était chaleureux, et les gens y étaient vraiment sympa, mais en plus, ils détenaient le secret des meilleures glaces que Ralph avait jamais goutées. Ce qui n’était pas une mince affaire, vu la quantité astronomique de glaces qu’il avait mangé au cours de sa vie. Les glaces au beurre de cacahuètes de Florian étaient ses préférées. C’est donc sans surprises que Raphaël poussa la porte de sa boutique, couvert de neige. Le roux se dirigea vers le comptoir, sortant déjà sa monnaie. Il avait déjà fait cette commande tellement de fois, qu’il savait exactement ce que ça allait lui couter.
- Salut ! Une bièraubeurre et une crème glacée beurre de cacahuètes s’il te plaît ! commanda le jeune homme, en enlevant son bonnet. - Une crème glacée ? Avec ce temps ?! s’étonna le serveur, les yeux ronds.
Raphaël soupira. Il devait être nouveau. A le regarder de plus près, le roux remarqua que le serveur était plus jeune de lui. Sûrement un étudiant. Un regard hautain plus tard, l’adolescent de l’autre côté du comptoir se hâta de lui donner sa commande. Bien. Mieux valait ne pas énerver le fils Grimaldi, surtout pas lorsqu’il s’agissait de crème glacée. Payant son dût, le beau roux se retourna, cherchant rapidement une table libre du regard. Il avait le choix. Il semblait que tous les londoniens préféraient rester cloitrés chez eux par un temps un peu neigeux, plutôt que de s’aventurer à l’extérieur. Tant mieux. Ça faisait plus de place pour l’espace vital de Raphaël. Repérant une table bien éclairée, il s’en approcha, avant de s’arrêter tout aussi soudainement. Une jeune fille brune, plutôt jolie, avait attirée son attention. La reconnaissant après quelques secondes, il s’approcha d’elle. En train d’étudier, ses écouteurs fixés aux oreilles, comme d’habitude. Il eût un petit rire, et s’avança, et l’embrassa sur le haut du crâne avant de s’asseoir en face d’elle, comme si de rien n’était. Oui, Raphaël était plutôt quelqu’un qui aimait le toucher. Ça pouvait paraître bizarre, mais puisqu’il n’était pas capable d’exprimer ses émotions de la façon qui convenait – c’était le comble pour un journaliste !- il le faisait de la façon qu’il pouvait : en touchant les gens. Il n’était pas très proche de Llorah, cette petite brune, mais il la connaissait plus ou moins assez bien. Elle avait dix-neuf ans, elle était étudiante, et elle rêvait d’apprendre un nombre incalculable de langues. C’était là qu’il avait intervenu, lui servant accessoirement de professeur particulier. Il l’aimait bien. Outre le fait que, contrairement à lui, elle était particulièrement timide, elle était adorable.
- Bonjour mademoiselle Ells. dit-il alors en souriant.
Le serveur –l’étudiant-, arriva à ce moment précis avec sa commande, la posant devant le roux, avec un regard un peu appuyé sur Llorah. Raphaël leva un sourcil, plus moqueur qu’amusé. Les yeux du serveur firent quelques va-et-vient entre le roux et la brune, avant qu’il ne décide finalement de s’en aller, face au manque de considération que lui portaient les deux clients.
- Je pense pouvoir dire sans me tromper que tu as un ticket avec ce gars, rit Raphaël. Tu voudrais pas un peu sortir le nez de tes cours, dis-moi ? Ça te ferait du bien. Je sais de quoi je parle. ajouta-t-il en jetant un œil aux cours de la jeune femme.
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Posté Dim 5 Juin - 6:11.
Un contact sur le dessus de la tête me fit sursauter légèrement et lever mes yeux verts, les poser sur Raphaël, qui venait de s'asseoir en face de moi. Qu'avait-il donc fait ? Machinalement, je lève la main pour effleurer le dessus de ma tête, mais rien. Bon... peut-être une simple caresse amicale. Un baiser ? Non, impossible ; je fabule encore. Un sourire et je retire mes écouteurs juste à temps pour entendre sa salutation :
« Bonjour mademoiselle Ells. - À vous de même, monsieur Grimaldi. »
Petit rire tout à fait stupide -qu'est-ce que mon rire est débile- et je ferme mon magnétophone ; il ne faudrait pas que je perdre de précieuses informations pendant que je me perds moi-même dans les yeux de mon interlocuteur. Ou, euh, enfin, non. Je sens mes joues brûler, je ne contrôle pas mon rougissement et côtoyer Ralph ne m'a toujours pas aidé... malheureusement, notez-le, parce que c'est un jeune homme particulièrement charmant. Très agréable. Fort intelligent. Bourré de connaissances. Un bon parti, dirait ma mère, out of my league lui répliquerais-je. Le serveur revint à ma table, notre table maintenant, pour déposer la commande de mon professeur particulier, tentant de trouver un espace libre sur la table, entre mes cahiers et mes feuilles de notes. Je sens son regard sur moi, je l'évite expressément, me concentrant plutôt sur la vitrine extérieure. Non, je ne veux pas voir qu'il me regarde, non, je ne veux pas. Ralph rit ; il a un joli rire, lui.
« Je pense pouvoir dire sans me tromper que tu as un ticket avec ce gars. Tu voudrais pas un peu sortir le nez de tes cours, dis-moi ? Ça te ferait du bien. Je sais de quoi je parle. - Un quoi ? Un ticket ? Non, non, du tout, tu te f-fais des... des idées, voilà. »
J'ai quelque peu bégayé, mais rien de trop grave. Je tente de reprendre contenance en prenant une gorgée de mon chocolat chaud, guettant le rouquin par-dessus ma tasse. Moi, un ticket avec le serveur ? Premièrement, je n'aime pas cette expression, c'est tellement... oh, comme si j'étais un train ! Ou lui, peu importe. Et non, de toute façon,ça ne m'intéresse pas. Ou... juste pas avec le serveur. Un regard de biais pour épier ledit serveur, qui est retourné derrière son comptoir pour le nettoyer avec application, je baisse ma tasse de chocolat et la pose sur une feuille de cours, y laissant un cerne brunâtre et sucré. Tant pis. Mes yeux fuient ceux de Ralph, je rougis instantanément quand je le regarde dans les yeux donc j'essaie d'éviter, même si c'est impoli, même s'il a des yeux splendides au milieu d'un visage trop parfait et trop beau que même Klaus dit que j'exagère, même si j'ai l'air de loucher en regardant mon sandwich :
« Et non, je ne peux pas sortir le nez de mes cours. Y'a les stages, actuellement, et j'ai beaucoup de travaux, je ne peux pas me permettre de me relâcher. Je laisse un court silence passer, puis je soupire. En fait, j'en ai aussi un peu assez, des guerres arméniennes, turques et tout ça. »
Parce que oui, le tout a beau être follement intéressant, je suis tout de même incapable de digérer toutes ces informations dans un laps de temps si... court. Si intense. J'ai besoin de respirer, une fois de temps en temps. Même si je déteste ne rien faire, ça, c'est clair. Je ramène mes cheveux derrière mes oreilles et ose relever mes yeux, captant brièvement ceux du jeune homme avant qu'ils partent se poser plus loin, toujours loin. Vraiment, je suis incapable d'affronter quiconque en face... ou presque. Pour changer la conversation, ou si peu, je détourne la question vers lui :
« Tu ne travailles pas ? »
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Posté Lun 6 Juin - 1:41.
Llorah le salua, avant de fondre en un petit rire, un petit rire idiot, mais mignon à la fois. Raphaël aimait bien Llorah. Il ne la connaissait pas parfaitement bien, puisqu’ils ne s’étaient rencontrés que quelques mois auparavant. Cependant, il la trouvait adorable. Une vraie petite adolescente en émois, si douce, si timide. C’était drôle. Elle sursautait lorsqu’on la touchait, bégayait, et tout ce qui s’en suivait. C’était comme si le sexe opposé l’impressionnait. Ou la rendait mal-à-l’aise. Ce qui était probablement possible en fait. Elle éteignit son magnétophone –magnifique, magnifique appareil moldu !- et croisa le regard vert gazon de Ralph. C’aurait pût être anodin pour n’importe qui d’autre, mais pas elle. Non, elle, elle rougit, et détourna les yeux. Intimidée, oui. Sa théorie se confirma lorsqu’il remarqua combien elle faisait tout son possible pour ne pas croiser le regard du serveur alors que lui ne cherchait que ça. Bégayant un peu, elle rejeta la supposition du roux. Mais bien sûr. Comme si ce n’était pas évident.
- Et non, je ne peux pas sortir le nez de mes cours. Y'a les stages, actuellement, et j'ai beaucoup de travaux, je ne peux pas me permettre de me relâcher. En fait, j'en ai aussi un peu assez, des guerres arméniennes, turques et tout ça.
Elle ramène ses cheveux derrière ses oreilles, et ose un coup d’œil. Avant de rougir de nouveau. Raphaël eût un petit sourire. Elle avait besoin de décompresser, ça se voyait clairement. Mais après tout, si elle voulait continuer d’étudier, c’était son droit non ? Il ne pouvait pas la forcer à se détendre.
- Tu ne travailles pas ? demanda-t-elle ensuite, changeant de sujet.
Raphaël soupira. Le travail. L’histoire de sa vie.
- T’imagines pas la tonne de travail que j’ai. Vera Adamovitch ? C’est un vrai tyran, sérieusement. C’est comme si elle essayer de me noyer dans la masse de papiers qu’elle m’a demandé. Il fit une petite moue. Mais puisque j’étais seul à la Gazette – ils sont presque tous à Dürmstrang, pour la deuxième tâche- et que je suis laissé pour compte ici... Il haussa les épaules avec un petit sourire. Autant travailler à ma façon.
Il prit une cuillère de crème glacée. Elle était toujours aussi bonne, c’était clair. Ca valait bien d’être prit pour un fou. Le roux jeta un coup d’œil autour d’eux. Le serveur était revenu à ses tâches, oubliant un peu la demoiselle Ells. Les quelques autres clients eux, étaient plongés dans leurs chocolats et cafés. Regardant dehors cette fois, Ralph remarqua que la neige tombait toujours. Peut-être même avec un peu plus d’ardeur que lorsqu’il avait passé la porte de la boutique. C’était bien l’hiver. Réprimant un petit frisson, il prit une gorgée de Bièraubeurre, les yeux rivés sur la table. Remarquant quelque chose qui ne ressemblait en rien à des cours, il reposa sa choppe, et s’empara de ce qui semblait être une lettre. A ne pas s’y méprendre, s’en était bien une. Sûrement sa correspondance avec l’élève russe.
- Comment ça avance tout ça, dis moi ? demanda-t-il en agitant vaguement la lettre à Llorah, pour lui montrer de quoi il parlait. Tu t’en sors bien ?
Il n’avait aucun doute là-dessus, il voulait juste avoir une idée de ce qui la jeune fille pensait, elle. De son point de vue à lui, elle apprenait très rapidement, et était une bonne élève. Elle avait retenu les bases du russe plus rapidement qu’il ne l’avait fait, et c’était tant mieux. Peut-être que si elle se débrouillait assez bien, elle pourrait tenter un voyage en Russie. Elle pourrait assister à la deuxième tâche, et même rencontrer son correspondant, pourquoi pas.
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Posté Lun 6 Juin - 6:01.
Je ris en entendant le long soupir de Ralph. C'est si difficile que cela, à la Gazette ? Pas que les journalistes ont habituellement une image de gens qui ne travaillent que peu, et de façon très « relax », en buvant toujours des cafés dans des bars quelconque, mais, euh, oui. Et puis, il fait des moues trop adorables quand il se plaint.
« T’imagines pas la tonne de travail que j’ai. Vera Adamovitch ? C’est un vrai tyran, sérieusement. C’est comme si elle essayer de me noyer dans la masse de papiers qu’elle m’a demandé. Mais puisque j’étais seul à la Gazette – ils sont presque tous à Dürmstrang, pour la deuxième tâche- et que je suis laissé pour compte ici... Autant travailler à ma façon. - Et je suis persuadée que tu adores ca, avoir beaucoup de travail. C'est mieux que de s'ennuyer, non ? Et en temps normal, l'ambiance de travail doit être géniale... enfin, je dis ça comme ca, mais tes collègues ont l'air d'êtres de drôles d'oiseaux. »
Je dis ça comme ça, hein. Mais parfois, je croise quelques journalistes en train de s'hurler à la gueule en milliers de langues incompréhensibles, je croise Werner au bras d'une énième jeune femme différente, ou encore Vera -que je n'oserais jamais appeler par son prénom- avec dans les bras une pile immense de dossiers, sur le chemin de la Gazette, et je me dis que ça doit tout de même être drôle, dans ces bureaux. L'action doit être au rendez-vous. Le genre de boulot qui me plairait, probablement. J'hausse les épaules pour moi-même et prend une bouchée de mon sandwich, jetant un oeil à mes notes de cours, maintenant tachées de chocolat. Mmmm... je vais devoir sécher le tout un peu plus tard. Une autre bouchée, je fronce mes sourcils en tentant déchiffrer ce que j'avais écrit sur ma feuille. Pour l'amour de Dieu... je suis vraiment illisible, quand je m'y mets. Je prends mon crayon pour réécrire le mot incompréhensible, puis, satisfaite, revient à ma conversation avec le rouquin. Celui-ci brandit, fièrement, un morceau de parchemin que j'identifie comme étant une lettre d'Ilyas.
Gênée, je tente de reprendre la feuille, mais impossible de trop m'étirer sans renverser toutes nos boissons sur la table. Donc, je m'abstiens, histoire d'éviter le pire. Surtout qu'il me demande comment ça avance, ma correspondance... Je tente de prendre un air détaché, mais je sais déjà à quoi je ressemble : un homard. J'ai osé le regarder dans les yeux et ça fait maintenant deux secondes que je soutiens ce regard. Et de plus, je pense à Ilyas. C'est moi qui abdique la première, toujours, regardant la pile de lettres reçues du jeune Russe.
« Oh, oui, très bien ! Ilyas, je t'ai dit qu'il s'appelait Ilyas ?, m'a l'air tout à fait... Je prends une longue inspiration, cherchant un qualificatif approprié pour décrire le jeune homme. Convenable. Ou, non, mon Dieu, on dirait ma mère. Je voulais dire, intéressant, sympathique, conscientisé. Et drôle, également. Et il connaît Queen ! Tu sais, le groupe de rock moldu ? »
Ça y est, je me suis emportée, j'ai relevé le visage et je sais que mes yeux brillent. Notre correspondance, à Ilyas et moi, se déroule à merveille. Nous nous entendons bien, il m'a l'air drôle et charmant, différent de moi, mais avec un caractère très sociable. Donc, c'est ce que je disais, très différent du mien. Plus entreprenant, également, vu qu'il a osé me proposer que je devrais venir à Dürmstrang pour la Deuxième Tâche et, éventuellement, le rencontrer. Je me lève un peu de ma chaise et attrape la lettre entre les mains de mon professeur particulier, reprenant possession de ces lettres écrites dans un anglais parfois haché, mais toujours franc. Je ris un peu, toujours de ce rire idiot qui m'agace moi-même, et met la lettre sous l'assiette où trône mon sandwich entamé.
« Il dit que mon russe écrit est très bon, d'ailleurs. »
Un peu de fierté dans ma voix. J'ai le droit, non ?
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Posté Ven 17 Juin - 6:06.
« Et je suis persuadée que tu adores ça, avoir beaucoup de travail. C'est mieux que de s'ennuyer, non ? Et en temps normal, l'ambiance de travail doit être géniale... enfin, je dis ça comme ça, mais tes collègues ont l'air d'êtres de drôles d'oiseaux. »
Raphaël sourit et hocha la tête, ne pouvant qu’être du même avis que Llorah. Et encore ! Définir ses collègues de « drôles d’oiseaux » n’était peut-être pas assez fort pour certains d’entre eux. Entre Niels, qui travaille dans son placard et qui passe ses nuits dans les bras d’une ou d’un inconnu quand il n’est pas à la RITM, Cheyenne, la folle de service qui ressemble à un top model slave, et Ciarán, l’antipathique du coin qui ne supporte pas la moindre blague, c’était sûr qu’il n’y avait pas de quoi s’ennuyer. Et encore, s’il n’y avait eût qu’eux ! L’équipe de la Gazette était la plus bizarre et originale qui soit. C’est pour ça que Raphaël l’adorait autant. Il n’aurait d’ailleurs pas pût trouver mieux. Un prince qui a perdu sa mère et n’a jamais vu son père, qui a visité le monde en abandonnant la fille qu’il aimait le plus derrière lui avait plus que sa place dans cette équipe de rêves, il n’y avait pas de doutes. Et puis, Llorah avait raison. Il se plaignait, mais au final, il adorait avoir du travail. C’était quelque chose à faire, et puisqu’il détestait s’ennuyer, c’était plus que parfait pour lui. Il préférait mille fois avoir une tonne de choses à faire, que ne rien avoir à faire du tout. C’était d’ailleurs une autre des nombreuses choses qu’il aimait à la Gazette. Il y avait toujours quelque chose à faire, une interview à planifier, des fautes à corriger, un papier à ajouter à la mise en page finale, des rendez-vous à prendre... Ce n’était pas ce à quoi il s’attendait en postulant – à vrai dire, il ne s’attendait à rien de particulier – mais c’était tout aussi bien. Même mieux.
La petite rousse tenta de récupérer sa lettre, que Raphaël brandissait fièrement. Ça y est, elle devenait à nouveau toute rouge. Le roux se retint de rire, sachant que ça ne ferait que la faire rougir un peu plus. Elle était tellement frêle, tellement douce et timide, que ça en était déroutant. C’était comme si on pouvait la casser, d’un mot ou d’un geste déplacé.
« Oh, oui, très bien ! Ilyas, je t'ai dit qu'il s'appelait Ilyas ?, m'a l'air tout à fait... Convenable. Ou, non, mon Dieu, on dirait ma mère. Je voulais dire, intéressant, sympathique, conscientisé. Et drôle, également. Et il connaît Queen ! Tu sais, le groupe de rock moldu ? »
Ralph sourit une nouvelle fois, ne pouvant s’en empêcher. Elle avait l’air d’une adolescente, à s’emporter comme ça. Une de ses adolescentes amoureuse qui sont servies et re-servies dans les séries américaines qui passent tant à la télé. C’aurait été étonnant qu’elle soit amoureuse. Et même s’il ne la connaissait pas tant que ça, Raphaël pouvait dire que ce n’était pas du genre de Llorah. Ou peut-être que si... Mais il était tout de même content pour elle. Elle aurait très bien pût tomber sur un de ses russes froids et grincheux, qu’il avait souvent croisé quand il avait visité l’endroit. Il ne devrait pas faire de généralité, bien sûr, mais il se doutait fortement que la plupart des élèves de Dürmstrang n’étaient en rien sympathiques, et encore moins conscientisés. Le fait qu’il connaisse un groupe de rock moldu soutint le raisonnement de Raphaël : elle était tombée sur un élève tout bonnement hors du commun. Pour le moment, ça paraissait être une bonne chose, ce qui était rassurant.
« Il dit que mon russe écrit est très bon, d'ailleurs. ajouta-t-elle, de la fierté dans la voix. - Ça ne m’étonne même pas. Te connaissant, tu as dû le bosser pendant des semaines, sans même dormir. répondit-il, la taquinant. Tu comptes y aller ? Tu sais, pour la deuxième tâche et tout ça. Ce serait l’occasion de pratiquer l’oral... Et rencontrer ce cher Ilyas. »
Cette fois, il ne pût s’en empêcher, et émit un petit rire. Il aimait bien taquiner les gens. Llorah était plus comique à embêter d’ailleurs. Elle rougissait toujours pour un rien, que ce soit un simple regard, ou une pensée qu’elle avait. C’était comique, vraiment. Raphaël prit une gorgée de bièraubeurre, et regarda l’enveloppe, qui trônait maintenant sous l’assiette de la jeune étudiante. Ses yeux avaient brillé d’une lueur étrange lorsqu’elle s’était épanchée sur le cas de son correspondant, et elle avait eût un petit rire. Pas de doutes, elle l’aimait bien. Maintenant, de là à savoir si elle avait le courage de s’en aller jusqu’en Russie...
Dominus Tenebrae
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crédit : Domina.
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date d'entrée : 28/03/2010
Posté Jeu 23 Juin - 21:58.
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Posté Sam 25 Juin - 6:26.
Le sourire de Ralph, ce sourire qui lui montait au visage au fur et à mesure que je m'emportais en parlant d'Ilyas, du fabuleux Ilyas comme raillait toujours sarcastiquement mon meilleur ami avec une amertume perceptible, ne m'échappa pas. Oui, même si je ne le regardais qu'à moitié. J'ai l'habitude de voir si les gens rient de moi, si leurs visages reflètent de mauvaises pensées à mon sujet, je ne pus m'empêcher de me trouver ridicule pour un garçon je ne connais même pas encore... tout ceci pour du papier et de l'encre, au fond. Je devais avoir l'air d'une de ces filles stupidement amoureuses d'un garçon qu'elles ne connaissent pas, d'une image. Oui, un peu comme je le suis de Micah... non, ne pas penser à Micah. Ne Pas. Penser. À Micah. C'est toujours une mauvaise idée et tu le sais très bien, de surcroît. Je ris quand il dit que j'ai probablement travaillé pendant des semaines sur mon russe, sans même dormir ; sans doute parce qu'il n'a pas tort. S'il savait le nombre d'heures que je consacre à chaque lettre envoyée ! Tout à fait ridicule, vu qu'elles ne racontent que des faits divers. Mais ça a porté ses fruits, tout de même. Le reste des paroles de Ralph me plonge toutefois dans un moment d'angoisse ; je le savais.
Je savais que le roux allait me demander si je voulais aller en Russie. Pour pratiquer mon oral et rencontrer Ilyas. Et même s'il me connaît peu, il sait qu'en moi, le désir de voyager se mêle à la peur de l'inconnu. J'ai peur de tout le monde, surtout des garçons, et mon correspondant en est un. La chance, donc.
Un sourire crispé étire mes lèvres, presque douloureux, et mes doigts se serrent sur l'enveloppe glissée sous ma tasse de chocolat chaud. Que dois-je dire ? Oui, j'ai envisagé cette option, en fait Ilyas l'a envisagée avant moi, mais de là à véritablement y donner réponse... je ne suis pas le genre de personne à voyager. Je rêve de parler plusieurs langues, mais l'occasion de les utiliser ne se présente toutefois que fort rarement. Mes doigts replacent mes cheveux derrière mes oreilles, chassent ma frange indisciplinée de mes yeux et mon front, tandis que mon regard continue de fuir. Je croise accidentellement les yeux du caissier, qui me fixe depuis un temps indéterminé, finissant de me mettre mal à l'aise. Et cette façon qu'à eu Ralph de dire « ce cher Ilyas », comme s'il savait ce que je m'imagine lorsque je tente de voir le visage du Russe, dans mes plus folles pensées. Les mêmes intonations que mon meilleur ami... ça en est presque angoissant. Je me racle un peu la gorge et semble m'enfoncer un peu plus dans ma chaise ; mon corps glisse un peu, en effet, comme si je tentais de disparaître lorsqu'enfin ma réponse franchit mes lèvres avec un manque d'assurance flagrant :
« À, mm, à Dürmstrang ? Oh, je, je ne sais pas... Ilyas m'a demandé si je voulais y aller, mais tu vois, je ne suis pas sûre, c'est loin, et je, oh, c'est pas trop mon truc, et, et je vais me taire, là, je dis n'importe quoi. »
Quand mon débit est aussi saccadé, je préfère me taire que de continuer à dire n'importe quoi. Surtout que j'ai réellement dit n'importe quoi. Je me baisse encore un peu plus, on dirait que je veux me cacher sous la table, mais je me redresse vivement lorsque mes genoux touchent ceux de Ralph. Gnnn. Même au-travers de ses pantalons, il dégage une chaleur corporelle... intéressante ? Non, voyons, n'emploie pas ce mot. Mes yeux se lèvent et je réussi à les fixer sur son visage, mais pas sur ses yeux. Plutôt au niveau de ses lèvres ; ça fait un peu moins timide. Si peu. Je reprends mes esprits et une longue inspiration, une inspiration de courage pourrait-on croire, et je me lance à donner une réponse concrète et sensée :
« J'aimerais peut-être a-aller en Russie, mais j'ai encore beauc-coup de travaux. Et ça... ça me fait un p-peu... »
Peur ? Le mot en franchit pas mes lèvres, mais le Français peut le deviner aisément. Il se lit sur mon visage, sur mon teint de plus en plus pâle, dans mes yeux effrayés. Le monde m'effraie et j'en suis la victime plus ou moins consentante.