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GREGORY&THADEUS - kings of suicide
ϟ this is the road to ruins, and we're starting at the end, say yes, let's be alone together.
Gregory J. Pritchard
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Message Posté Mer 31 Juil - 22:05.



i remember the sound
of your november downtown


★ noms des participants: Gregory & Thadeus Pritchard
★ statut du sujet: Privé.
★ date: Mi janvier 2057.
★ heure: Fin de journée.
★ météo: Il pleut.
★ saison: 2
★ numéro et titre de l'intrigue globale en cours: 5
★ numéro et titre de l'intrigue en cours:   5
★ intervention de dominus:   Non
★ récompenses:   Non




Gregory J. Pritchard
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Message Posté Mer 31 Juil - 22:13.

i don't have to make this mistake  | i don't want to stay that way

if only i would wait


D'abord il y a eu le hibou, puis il y a eu la lettre. D'abord il y a eu l'incompréhension puis il y a eu l'écoeurement. D'abord il y a eu la colère puis il y a eu la douleur. Il y a eu tout un tas d'images qui se sont succédées. Des souvenirs que j'avais enfoui pendant trop longtemps. Des séquences qui autrefois me faisaient sourire avaient un goût amer.  Le temps est un connard. Un connard assassin qui vous quitte toujours trop tôt. Il vous endort avec un cliquetis éternel, et lorsque vous ouvrez les yeux, il est trop tard. Il est toujours trop tard. J'ai toujours pensé qu'on finirait nos vies tous les trois. J'ai toujours cru qu'on se ferait des blagues à la con jusqu'à la fin des temps. J'ai pas vu la guerre comme une ennemie. On était les Pritchard. La famille la plus puissante du monde magique. Rien ne pouvait nous résister, nous avions conquis le monde. Et c'était censé être la plus grande des sécurités. C'était une assurance suffisante pour garantir les rêves et les royaumes. On avait posé un prix sur la vie, on avait voulu maîtriser le temps. Mais c'était oublier que le mal vient d'en haut. Qu'il est écrit depuis trop longtemps. Que la liberté n'est qu'une illusion assassine. Que le vent emporte avec lui tout ce qu'on construit si vite qu'il n'en reste que des miettes. Tout s'effrite. Trop tôt. Putain.

Vous connaissez ce sentiment ? Comme si vous étiez immobiles au milieu d'un monde qui va trop vite. Comme si le temps ne s'arrêtait que pour vous. Et c'est tellement injuste. C'est tellement injuste de voir que le monde n'en a rien à foutre de votre peine. Il continue à tourner comme il l'a toujours fait.  J'aurais aimé que ça soit une blague. Une rumeur sans importance. Mais Dalia avait elle même signé la lettre. Et elle ne mentirait pas sur ça. Pas à moi. J'aurais aimé pouvoir détruire le monde. J'aurais aimé pouvoir courir si vite que le temps ne me rattraperait pas. J'aurais aimé donner ma vie à la place de la sienne. J'aurais aimé hurler, hurler si fort que ça en réveillerait les morts. J'aurais aimé comprendre pourquoi on l'avait pris, lui. J'aurais aimé réduire en cendres tous ceux qui osaient sourire. Putain. Mon frère est mort. Mon frère. Est. Mort. Les mots sont cruels, pas vrai ? On croit qu'on les comprend. On croit qu'on leur a donné un sens bien précis. Puis on les prononce. Et le ciel nous tombe sur la tête. Mon frère est mort. Il ne reviendra pas. Mon frère est mort. Qu'est-ce qu'il y a de juste, là-dedans ? Mon frère est mort. Et ça me tue.

C'était le moment que je redoutais le plus. C'était le seul visage que je n'avais pas la force d'affronter. J'avais le regard vide. J'étais complètement vide. J'essayais même pas de comprendre comment j'arrivais à poser un pied devant l'autre. J'étais dévasté. Pâle, livide, j'avançais sans trop savoir où aller. On m'avait dit que Thadéus était en réunion avec son conseil. J'allais le déranger. Il allait se mettre en colère. Il allait refuser de comprendre. Et il fuirait, comme il l'avait toujours fait. Il se réfugierait dans sa haine et sa grandeur. Il n'y verrait que du feu. Un corps de plus dans la pile sur laquelle il trônait. Parce que Thadéus avait cessé d'être un frère depuis longtemps déjà, il n'était plus qu'un monstre qui avait pris forme humaine. Je lui en voulais. Je ne comprenais pas pourquoi, mais je lui en voulais. Il était responsable de la mort de David. Parce qu'il fallait un coupable. Et parce qu'il était le coupable idéal. Il se comporterait toujours comme tel.  

Les aurors ne m'ont pas retenu. Ils ont ouvert la porte de son bureau. Ma mâchoire était crispée, mais mon regard n'était pas haineux. Il n'y avait pas de colère. Pas de blâme. Rien. Rien du tout. J'ai baissé la tête quelques instants. Je fuyais son regard.  « Sorry to interrupt. I have to talk to you about something.  » J'étais le messager, et ça me tuait. Ca me tuait de devoir lui faire ça. Je redoutais cet instant plus que tout au monde. J'avais peur de sa réaction. J'avais peur de tout ce qu'il représentait. J'avais peur de me retrouver seul face à la mort. J'ai relevé la tête. « It's... important.  » J'ai essayé de me donner une contenance. J'ai essayé de ne pas lui dire tout ce qui me passait par la tête. J'ai essayé de le convaincre d'abandonner son rôle de ministre à la con pour une minute. Et comme j'ai vu que ça ne suffisait pas, j'ai repris. « It's about David.  » Je tenais la lettre de Dalia dans ma main. Ma main était logée dans la poche de mon blouson. Il ne pouvait pas le voir, mais elle tremblait.


Thadéus P. Pritchard
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Message Posté Lun 5 Aoû - 15:42.



« Sometimes the sky opens up and it rains. »

La mort a les pleins pouvoirs. On essaie de la défier. On essaie de construire des temples et des empires pour lui prouver qu'elle restera toujours supérieure aux humains, mais on ne fait que se cacher derrière des noms et des prières qu'on ne sait même plus donner. On se cache derrière un masque de crainte sans la moindre possibilité de s'en sortir. On garde des secrets enfermés dans des boîtes pour éviter d'affronter la dure réalité. Parce qu'on refuse de s'avouer vaincus. Parce qu'on préfère imaginer que tout va bien. On préfère imaginer que les anges nous protège derrière une couche incontrôlable de démons. On préfère imaginer un avenir suffisant pour tous. Un monde où on aurait le choix. Un monde où on se retrouverait à la place de ceux qui ont raison. Où on serait identiques aux dieux. On préfère imaginer que tout ira mieux. Que tout sera arrangé, à un moment ou à un autre. On préfère voir le bon côté des choses parce que c'est la seule chance qu'on a. C'est le seul espoir auquel on peut s'accrocher. On préfère imaginer qu'on est les rois du monde parce qu'on a toujours eu le trône qui allait avec le titre. On préfère imaginer que les monstres n'existent pas parce qu'ils seraient bien trop dur à combattre. Mais la terrible vérité, c'est que chaque homme se retrouve face à ses propres démons. Il se retrouve dans la position la plus difficile qui soit. Celle qui finit par définir son existence. Je pensais que je pouvais contrôler le jeu tout entier. Je pensais que les personnes qui m'entouraient n'étaient que des pions que je pouvais facilement manier. Je pensais que j'avais la capacité de m'en sortir jusqu'à ce que je découvre que je n'étais pas celui qui contrôlait les pions. J'étais juste celui qui observait le jeu d'assez près pour prétendre le maîtriser. J'étais celui qui vivait dans l'illusion d'un monde nouveau. L'illusion d'un monde où les hommes auraient réussis à prendre la place des dieux. Mais nous ne sommes que de minuscules éléments sur un tableau déjà peint. Des prévisions sur une liste déjà faite.

Je ne pouvais pas imaginer le chaos. Ni le désastre. Je ne pouvais pas imaginer le malheur, ni la douleur. Je pouvais simplement penser que c'était une interruption banale. Un soucis comme un autre. Une solution que je trouverais en claquant tout simplement des doigts. Je pouvais prétendre des millions de choses sans jamais résoudre le problème parce que tout n'était qu'une histoire sans aucune logique. Parce que tout ça n'était cousu que de fil blanc. Parce que les mensonges s'entassaient et que plus personne n'arrivait à voir à travers. On se faisait des promesses et on se racontait des histoires en espérant qu'un jour, la réalité prendra place dans le rêve. Mais la vérité c'est qu'on est tous coincés dans le cauchemar. Tous coincés dans ce monde alternatif où personne n'a le pouvoir de s'en sortir. Où personne ne peut voir à travers la foule qui prend de plus en plus de place. On cherche à savoir ce qu'on a raté. On cherche à savoir ce qui a pu dérailler, mais la vérité c'est qu'il n'y a pas de solution. Il n'y a que des cadavres qui s'empilent les uns après les autres. Les miraculés remercient le ciel de les avoir épargné. Mais la providence les rattrape un jour ou l'autre. Et leur rappelle que personne ne peut survivre à la volonté du destin. On finit tous par tomber. Quoi qu'il arrive.

« Sorry to interrupt. I have to talk to you about something. » Je l'ai regardé, je ne savais pas encore à quel point on était déjà enterrés dans les entrailles du sol. « It's... important. It's about David. » J'ai attendu plusieurs secondes, avant de parler aux conseillers et aux aurors. « Leave us. » Ils me regardaient, interloqués. « Now. » Ils sont sortis de la pièce, et la porte s'est refermée derrière eux. « What is the matter, brother ? » J'avais un sourire aux lèvres. J'ai déposé ma main sur son épaule, tout en l'invitant à avancer pour venir s'asseoir.

On ne peut pas prévoir le pire. On ne peut pas contrôler la colère. La seule chose qu'on peut faire, c'est espérer jusqu'au dernier instant. Avoir foi grâce au pouvoir que l'on détient. Celui qu'on pense contrôler. Celui qui nous donne l'impression d'être aussi forts que les maîtres du monde. Parce qu'une fois que ce sentiment est parti, c'est impossible de le retrouver à nouveau. C'est impossible de le ressentir. Il n'est plus qu'une illusion. Un souvenir lointain. Un miracle qu'on a trop attendu. « Nothing bad, I hope ? »
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Message Posté Mar 6 Aoû - 16:04.

In slow motion |the blast is beautiful

Doors slam shut A clock is ticking, but it's hidden far away Safe and sound


Ce qui nous amène à une histoire que je n'aurais jamais cru raconter.  Une histoire que personne ne voudrait avoir à raconter, mais que tout le monde aura à raconter un jour. Ce n'est pas un devoir. Ce n'est pas une obligation. C'est une fatalité. Un fardeau qui pèse sur nos épaules trop larges et trop tolérantes. C'est une épée de Damoclès qui flotte au dessus de nos têtes. C'est une menace si constante qu'on finit par l'oublier. On finit par croire qu'on y échappera. Que notre vie sera différente de celle des autres. Un chemin qu'on refuse de prendre jusqu'à ce qu'on nous pousse et qu'on y tombe la tête la première contre le pavé froid. C'est l'histoire de tous ces actes et de toutes les conséquences qui en découlent trop facilement. C'est l'histoire d'un monde ravagé par la haine et la solitude. C'est l'histoire des hommes, livrés à eux même, qui n'arrivent pas à comprendre qu'ils courent tous vers la même direction. C'est l'histoire de trois frères quand il n'en reste plus que deux.

«  What is the matter, brother ?  »

La main qu'il avait posé sur mon épaule ne me réconforta pas le moins du monde. Au contraire, elle me tuait. Il avait renvoyé ses conseillers assez sèchement, mais je n'y avais pas prêté la moindre attention. J'étais trop absorbé par la condamnation que je tenais dans ma main. J'étais trop préoccupé par la guerre que je me livrais à moi-même depuis que j'avais reçu cette putain de lettre. J'essayais d'être fort, mais j'étais dans le déni le plus total. Je ne voyais même pas que mon corps se dérobait déjà. Que mon esprit ne contrôlait plus rien. Mon visage était toujours crispé, comme si ça suffirait éviter ce qui se présageait à l'horizon. Comme si ça m'éviterait de souffrir. Le problème, avec la douleur, c'était qu'elle était si bien cachée qu'on oubliait qu'elle pouvait être aussi forte. Aussi vive, alors que tout le reste semblait mort.

«  Nothing bad, I hope ?   »

Je ne me suis pas assis. Je suis resté debout, derrière le fauteuil. Je lui aurais bien dit que c'était une de ces nouvelles qui méritait qu'il pose son cul ministériel sur son fauteuil en cuir. Je l'aurais bien prévenu de l'impact. De l'onde de choc qui le laisserait au fond du trou. Mais, en vérité, je n'étais même pas sûr de l'effet que ça lui ferait. David avait beau être mon frère, Thadéus et lui n'étaient plus en très bons termes. Et j'avais pas envie de me poser ce genre de question. J'avais pas envie de me demander si Thadéus se réjouirait de cette putain de mort. J'avais pas la force d'imaginer toutes les alternatives. J'avais juste assez de courage pour parler, sans le regarder. J'avais juste assez de courage pour fuir son regard et ouvrir la bouge en espérant qu'un son en sorte. Et c'était comme si je trainais le monde sur mes épaules. C'était comme si je portais les bouts de ciel qui s'étaient effondrés trop vite. C'était comme si j'essayais de chasser tous les souvenirs, parce qu'ils n'amenaient que la douleur. C'était comme si je me noyais, comme si l'air ne suffisait plus. C'était comme si la panique faisait battre mon cœur trop vite et trop fort. Mais cette guerre était invisible à l'oeil nu. Elle se déroulait sous une apparence glaciale. Sous un regard vide, capturé par le néant et emporté par les vagues. Sous un visage qui avait perdu toute émotion. Tout signe de vie. Tout espoir.

«  I hm... I... Last night I got an owl from Dalia. The... She... Fuck.   »

J'arrivais à peine à aligner trois mots. J'arrivais à peine à contrôler ce que je faisais. Je ne savais pas comment j'avais réussi à arriver jusqu'ici, parce que mon corps devenait soudain trop lourd. Et les images m'assaillaient de toutes parts. J'étais pas assez fort pour lutter. J'étais pas assez fort pour prononcer les mots. Il le fallait. Il fallait que je lui dise. Il fallait que la mélodie cesse. Il fallait que le silence s'empare de ce monde trop heureux. Il fallait que tout finisse en cendres. Il fallait briser tout ce qui nous avait brisé. Toujours sans le regarder, j'ai sorti le parchemin de la poche de mon blouson et je le lui ai tendu.

«  He's dead. David's dead.   »

Mais ça, ce n'était qu'une partie de l'histoire. Il trouverait le reste dans la lettre. La date. L'heure. Le lieu. Le coupable. Le meurtre.


Thadéus P. Pritchard
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Message Posté Mer 14 Aoû - 1:33.


« I don't feel like I'm falling, I'm up against the sky. »

La mort est quelque chose de mystérieux. Une entité qu'on ne peut pas maîtriser totalement. Un dieu qui reste toujours hors de portée. On ne peut pas l'empêcher de faire son choix, on ne peut pas l'empêcher de remplir sa liste. Il finit toujours par gagner. Il finit toujours par faire ses propres choix, en détruisant nos empires, en écrasant les rêves des hommes. On crée des édifices pour calmer leur colère mais la vérité c'est qu'au final, on est impuissants. Les seules choses que l'on possède finissent par disparaître sous nos yeux, peu importe nos pouvoir. Peu importance la chance qu'on aurait pu avoir. Celle qu'on aurait dû conserver. Peu importe les rêves et les miracles. Les opportunités se réduisent. Le destin finit par accomplir son œuvre funeste. Il remplit tout ce qu'on ne pourra plus jamais avoir. Il oublie tout ce qu'il a promis. Il efface la grandeur pour nous laisser avec la médiocrité. Il efface les monstres pour créer des démons assoiffés de sang. Il oublie les miracles pour se dire que tout n'est qu'un souvenir. Et les souvenirs nous hantent. Ils nous rappellent tout ce qu'on aurait pu faire différemment. Tout ce qu'on aurait dû changer. Et tout ce qu'on devra encore modifier pour s'en sortir. Tout ce qui nous reste à créer. Les millions de choses qu'on ne maîtrise pas encore. Les histoires qu'on a pas encore raconté. Les mots qui sont restés coincés dans notre gorge, sans qu'on ait le courage de les formuler. Les discours qui se perdent dans des dizaines de mensonges. Des promesses qui ne ressemblent plus qu'à des ruines. La chance et le hasard sont comme des âmes sœurs qui se sont alliés pour nous détruire peu à peu. Et c'est dans ces moments là que l'on découvre à quel point on est impuissants face à leur force. On n'a pas la force des océans. Ni celle du feu. On a pas la force de créer une révolution qui changerait le cours du temps. Alors on se laisse porter par les choses qu'on ne pourra plus jamais changer. C'est de cette façon que l'on oublie les choses qu'on aurait dû conserver. De cette façon là qu'on laisse la mort gagner. Parce qu'au fond, personne n'est assez fort pour l'affronter. Personne n'est assez fort pour observer ses yeux froids et pour oser la défier. Tout ceux qui l'ont déjà fait se sont retrouvés noyés dans les eaux les plus profondes. Enfermés dans un cauchemar de culpabilité et d'obscurité.

J'ai essayé de découvrir ce qui n'allait pas. J'ai essayé de me dire que tout allait bien. J'ai essayé d'ignorer que tout semblait s'effondrer. J'ai essayé de me dire que personne n'aurait plus de force que moi. J'ai essayé de me faire avaler mes propres mensonges, jusqu'à ce qu'ils ressemblent à des vérités. Jusqu'à ce qu'ils ne soient plus que des écrits précieux, ceux que l'on conserve comme des trésors. Comme des joyaux que l'on a volé à ceux qui ne les méritaient pas. « He's dead. David's dead. » Parfois, quelques mots suffisent à nous détruire. Parfois, quelques mots sont suffisants pour nous faire comprendre que rien ne pourra aller mieux. Que rien n'aura la force de surpasser les vents contraires. Qu'aucune boussole ne sera capable de nous ramener à la maison. Que cet endroit que l'on appelait foyer n'est plus qu'un lointain souvenir. Un mirage qui ne nous appartient déjà plus. Une chose qui semblait si accessible, une chose qui semblait si logique, et une chose que l'on ne pourra plus jamais comprendre. On essaye de laisser les fantômes comprendre, on essaye de laisser les miracles guider nos pas, mais c'est jamais suffisant. Parce qu'on doit créer sa propre chance. Parce qu'on doit inventer le hasard. Parce qu'on doit le maîtriser jusqu'à ce qu'on puisse devenir son maître, en apparence seulement. J'ai voulu dire quelque chose. Mais ça ne suffisait plus. Le temps était contre nous. Il s'amusait comme si c'était normal. Il comptait les nombres. Il effaçait les lettres. Il manipulait les plus faibles pour affirmer sa supériorité. « No, he cannot be dead, he... He can't be. » Je l'ai regardé dans les yeux avant de me retourner. Je regardais autour de moi. C'était trop douloureux. De savoir que quoi qu'il arrive, tout finissait par mourir. Que chaque moment de répit n'était qu'une histoire que l'on avait déjà terminé d'écrire. Je me suis retourné à nouveau vers lui. « There must be a mistake, my brother is not dead. » Un sourire incrédule. Parce que l'impossible arrive. Parce que l'enfer finit par se réveiller. Parce que Lucifer offre toute une armée à ses serviteurs pour leur permettre de brûler la Terre. Pour leur permettre de prouver que le monde est bien plus grand qu'il n'en a l'air. Et qu'il peut leur appartenir. « He can't be. He shouldn't be dead. » J'ai relevé mes yeux vers lui. J'ai espéré un mensonge. J'ai espéré un miracle. Alors qu'au final, ils n'étaient jamais là. Pas pour moi. C'était moi qui les avait créé au départ. Et ils ne m'appartenaient plus. « What happened ? »
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Message Posté Mer 21 Aoû - 19:10.

between the line | of fear and blame

you began to wonder why you came


Toute notre vie, on cherche à rationaliser ce qui ne pourra jamais l'être. On cherche à trouver des raisons à tout ce qui n'en a pas. On invente des concepts, des idées. On invente des légendes, des mythes et des héros. On se raconte des histoire pour accepter ce qu'on n'arrivera jamais à comprendre. On crée des dieux et on leur donne des noms. On les fait immortels et tout puissants. On les fait cruels, comme toutes ces questions aux réponses inconnues. Comme tous ces problèmes qui n'auront jamais de solution. On s'imagine qu'il arrivera un jour où on connaîtra la vérité. Et que cette vérité nous élèvera plus haut que le reste du monde. Mais la vérité est plus dure que l'ignorance parce qu'elle n'a aucun sens. Elle n'est pas juste, elle n'est pas équitable. Elle est aléatoire et inéluctable. La vérité n'est pas un miracle, c'est une malédiction. Plus je voyais mon frère sombrer dans le déni, plus je m'en rendais compte. Il n'y a pas de gloire à connaître la vérité, à avoir le dernier mot. Il n'y a pas d'honneur à savoir ce que les autres ignorent. C'est une fausse satisfaction. Ca assassine tous les espoirs et tous les rêves. Ca réduit la vie à un procédé biologique. Ca réduit le souffle à un composé chimique. Ca réduit la mort à une réaction naturelle. Mais la mort n'a rien de naturel. La mort est une perte. Un abandon. La mort est un démon insensé qui détruira tout sur son passage. La mort est le chaos, elle n'obéit à aucune règle. Elle est à la fois imprévisible et inévitable. Je suis resté figé quelques instants, parce que j'étais incapable de lui expliquer ce qu'il s'était passé. J'arrivais pas à le comprendre moi même. Je refusais de le faire. Parce que pour chaque action, il y a une conséquence, et je savais que celle là ne resterait jamais impunie. Jamais. Alors je l'ai regardé, muet. J'essayais de lui faire comprendre que c'était pas à moi de faire ça. Que c'était lui le grand frère. Qu'il devait être là pour moi et pour me protéger. Et c'était puéril, et c'était con, mais j'arrivais pas à surmonter ça. Parce qu'en temps normal, je me serais tourné vers david. Sauf qu'il n'était plus là.  J'arrivais pas à comprendre ce qu'il se passait. Je n'arrivais pas à utiliser mes propres mots. Alors j'ai regardé la lettre que m'avait écrite Dalia. Et je l'ai lue à voix haute.

« Gregory, I never wanted to write this to you. I would have rather told you  in person, but for now, I can't.   » J'ai arrêté de lire pour avaler ma salive. Je refusais de le regarder. Mes yeux restaient fixés sur le papier jauni du parchemin. C'était tout ce que je verrai. Laisser quelqu'un d'autre contrôler le chaos. Se décharger de toute responsabilité. Se sauver et se cacher. Il y a quelque chose, chez les familles, qui fait que chaque affront devient passible d'une vendetta. Cette loyauté est un bien précieux qu'on n'accorde qu'à très peu  de personnes. C'est ce lien que les ennemis craignent par dessus tout. C'est ce lien dont on finit toujours par abuser, parce que c'est ce qu'il sous entend. Tu peux prendre tout ce que j'ai, je t'y autorise. Je sacrifierai tout pour toi, à condition que tu fasses la même chose. La loyauté n'est pas un pacte. Ce n'est pas un serment. Parce que la promesse, aussi solennelle soit-elle, ne requiert que des mots. La loyauté est un sacrifice, le plus pur de tous les sacrifices. Celui qui exige une perte si douloureuse qu'elle devient impensable. « There is no right way to say this. So I am just going to say it, without any hypocrisy or delicacy. There is nothing delicate about death.  » Ma voix a tremblé quand j'ai prononcé le dernier mot. Je sentais ma gorge se serrer, pourtant j'avais pas le droit de faire ça. J'avais pas envie d'être celui qui pleurait son frère. J'avais pas envie d'être celui qui subissait le deuil. J'avais envie d'être plus fort que ça. Mais, des forces, j'en avais plus. J'ai expiré, longuement. Parce que je savais exactement quels étaient les prochains mots. Et je savais que j'avais aucune envie de les dire à voix haute. « Last night, David died. There was an embush. He was trying to save a student but he was hit by a spell. Lockhart casted the spell. There was blood. Too much of it. I tried everything, I called for help, but it didn't work. Magic was useless. And suddenly, he was gone. Nothing could have been done to save him, that's what they told me. How unfair is it ? Who are they to decide that he couldn't have been saved ?   » Il n'y a rien de juste dans la mort. Elle prend au hasard les âmes qu'elle collectionne. Elle n'attend pas le moment propice, elle attend le mauvais moment. Le moment qui fera couler leplus de sang. Le moment qui remuera les océans. Le moment qui fera périr tous les rêves et les promesses. Elle arrive comme un tremblement de terre, comme une secousse si violente que rien n'y résistera. Tout s'effondre et tout s'évapore. Il n'y a pas de justice dans la mort, mais il n'y a pas de justice dans la vie non plus. Les plus chanceux sont ceux qui ne l'ont pas encore compris. Je me suis raclé la gorge avant de continuer, comme pour me donner la force de finir cette lettre. « I am devastated. I am crushed.  I don't know what to do. I don't know how to do things without him.  There is so many paperwork and so many things to deal with. I wish I was trained for this, but I'm not.  » Son écriture avait changé. Elle était moins nette, plus tremblante, comme si elle perdait ses moyens. Dalia faisait partie de ces femmes qui n'avaient peur de rien. Ces femmes à la beauté froide que rien n'atteignait réellement. Du moins, c'était comme ça que je l'avais toujours vue. Il était rare qu'elle montre ses émotions. Tout comme il était rare que je montre les miennes. Mais personne ne s'attendait à ça. Ca nous avait tous heurté de plein fouet, comme une explosion, la plus dévastatrice d'entre elles. Comme si personne ne pouvait plus continuer à vivre alors qu'il était mort. J'ai repris ma respiration, j'ai accéléré le rythme.  « I will be in London in a couple of days for the funeral. I am so sorry I couldn't protect him better, but he died a hero. He died a strong man who fought for what he believed to be right.    » Imaginer mon frère en soldat héroïque ne rendait pas les choses plus faciles. Mais ça les rendit plus acceptables. Ca les rendait justes. J'ai commencé à replier la lettre. « Please, tell Thadeus and Circee. It was hard enough to write it one time.   » Avant de la ranger dans la poche de mon blouson. « I'm sorry. Love and regrets, Dalia.   » Et de relever les yeux vers mon frère.

Thadéus P. Pritchard
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Message Posté Sam 24 Aoû - 15:36.


« And it cut me sharp, hearing you'd gone away. But everything goes away. »

Les choses sont bien trop fragiles. On essaye de les retenir mais c'est toujours la même chose. Les mêmes mots qui se répètent éternellement alors que l'infini essaie de nous rappeler. On se dit que tout est récupérable, on se promet de réussir et de combattre contre des armées plus fortes que nous. On se dit que chaque miracle est un nouveau visage, une nouvelle histoire. On se dit qu'on a le choix. On se dit qu'on peut laisser tomber si ça veut dire qu'on a essayé assez fort. Mais l'être humain est déjà trop faible. Il se bat pour des choses qui n'ont aucune importance. On laisse notre cœur se briser trop de fois. On laisse la douleur nous envahir bien trop souvent. On laisse la peine se charger de nous, une fois que nous ne sommes plus que des visages sans valeur. Des esclaves enfermés dans un monde qui n'a plus de sens. On veut posséder l'argent et les joyaux des rois. On veut continuer à vivre éternellement, parce qu'on sait que tout est trop fragile. On sait que chaque instant est un cadeau de plus. On sait que les miracles sont rares et qu'à chaque fois que l'on laisse le destin se charger de nous, on finit par disparaître de cette destinée où l'on aurait dû briller. Où l'on aurait dû marcher le long de la gloire. La garder précieusement comme un cadeau qu'on refuse de partager. Un trésor qu'on ne pouvait pas léguer. Mais toutes les choses se brisent. Elles sont réduites en morceaux. On voit tout ce qu'on avait, et tout ce qu'on aura jamais plus. On entend les mots qu'on aurait préféré seulement imaginer dans nos cauchemars les plus secrets. Les fantômes apparaissent et ils nous torturent. Ils nous détruisent peu à peu, comme des flammes qu'on ne sait pas contenir. Les rêves qui s'écrasent comme des étoiles qui ont déjà vécus. Comme des miracles qui sont déjà morts. Des vies qui sont déjà achevées. On espère tous un miracle, quelque chose qui nous sauvera de la mort, de la perdition, et de son jugement dernier. Mais c'est peine perdue. On ne peut pas se sauver de ce destin-là. Il nous rattrape toujours. Quoi qu'on fasse.

J'étais en colère. J'étais en colère parce qu'ils avaient gagnés et que j'avais perdu. J'étais en colère parce que je n'avais rien fait. Parce que je n'ai pas réussi à les empêcher de faire ça. Parce que j'ai voulu le sauver de quelque chose qui a fini par le tuer. Parce que je ne devrais pas tomber. Parce que j'étais censé me tenir plus haut que tous les autres. Et parce que le deuil, le chagrin, ça ne faisait pas partie de ce que je devais vivre. C'était quelque chose que j'aurai dû abandonner, depuis déjà bien longtemps. J'entendais les mots de la lettre sans vouloir les comprendre. Je regardais le sol à la recherche d'une solution. D'un cauchemar qui ne vivait déjà plus que dans nos souvenirs. Dans nos idées. Dans un monde qu'on ne pouvait pas contrôler, et qu'on ne pouvait pas gouverner. J'avais fait tout ce que j'avais prévu. J'étais devenu ce que je rêvais de devenir. J'avais pris mes propres armes et je m'étais lancé dans une guerre que personne ne pourrait maîtriser. Une guerre que je vivais chaque jour, contre moi-même, et contre les règles de l'être humain. Celles qu'il devait suivre sans broncher. Celles qu'il ne parvenait jamais à ignorer. Je marchais lentement vers mon bureau. « It's her fault, she did this. She betrayed him. She gave him to them. » Je refusais d'affronter son regard. Je refusais de voir la douleur du deuil. Je refusais d'y voir l'acceptation. Parce que je voulais me battre contre tout ce qui se trouvait là. Je voulais tout détruire, et façonner à mon image. « It's not possible, it's... » Je regardais les objets sur mon bureau. « They will pay for this, all of them. » Plusieurs secondes de silence. La rage bouillonnait en moi comme un feu que l'on est incapables d'éteindre. J'ai renversé tout ce qui se trouvait sur la surface en un mouvement. « I'll put Lockart's head on a spike, I will make her wish to never have been born ! » Peut être que c'était ça, ma malédiction. Celle de laisser la rage me porter, même quand je n'aurai jamais dû le faire. Peut être que c'était devenir fou de colère, qui me tuerait. « She had no right, they have no right ! » J'ai jeté les livres. Les étagères se vidaient. Je voulais tout détruire jusqu'à ce qu'il ne reste plus que le néant. « I will kill them, I will kill all of them. They will know what it feels like to loose a brother. » J'ai laissé mon poing s'écraser lourdement sur le mur. J'ai vu le sang couler à cause des ouvertures. De la force de la douleur. « I don't care what it takes, I don't care how long it takes, I will kill them all myself if I have to. » Et la vérité, c'était que j'étais comme tous les autres. Un être humain qui subissait les sentiments. Un visage qui ne savait pas échapper à la haine. J'ai relevé la tête. Je l'ai regardé longuement avant de commencer à m'avancer vers lui. « Greg, you have to be by my side. I need you by my side. » À ce moment là, on ne réalise pas tout. On ne comprend pas les conséquences de chaque acte. On ne réalise pas la douleur, alors qu'elle nous ronge de l'intérieur. Tout comme je n'avais pas encore réalisé que des larmes se formaient dans mes yeux. Sans qu'elles ne tombent. Parce que c'était la cruauté de ma condition. Je devais posséder un cœur, sans pour autant savoir comment le contrôler. Sans pour autant savoir pourquoi il était aussi froid. Pourquoi est-ce qu'il était fait de pierre. « We have to show them that his death will have terrible consequences. »

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