VULNERA SAMENTO FERME SES PORTES ▲
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In memory of Solomonia.
ϟ this is the road to ruins, and we're starting at the end, say yes, let's be alone together.
Cadeyrn S. Turner
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Message Posté Dim 15 Avr - 23:13.



in memory of solomonia marcovic.
one life to live, only one.

★ noms des participants: January D. Lockhart, B. Solomonia Marcovic, Tyler C. Hamilton
★ statut du sujet: Flashback, privé
★ date: Début du mois de juin, vers la fin de la guerre civile.
★ heure: Crépuscule. 
★ météo: Soleil couchant, légère brise.
★ saison: Fin de la saison 1.
★ numéro et titre de l'intrigue globale en cours: Intrigue globale o10 ; revanche. (season finale)
★ numéro et titre de l'intrigue en cours:  Intrigue oo9
★ intervention de dominus:  Non, il pue.
★ récompenses:  Pas encore niark 





Cadeyrn S. Turner
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Message Posté Dim 15 Avr - 23:19.



in memory of solomonia

Ҩ flashback – season finale





Ҩ goodbye

Une légère brise vient rafraichir l'air chaud de cet été anticipé. Des particules de poussière m'empêchent de voir à plus de dix mètres devant moi. Les Maitres de la Mort ont fait brûler une partie des bois, la semaine dernière. L'air est encore chargé de fumées toxiques. Cependant, aucune grimace ne vient durcir mon visage. Figé. J'avance sûrement, la tête droite. Je tiens sa baguette à l'intérieur de la poche de mon jean. Je fais exactement ce qu'elle aurait voulu.

Je suis sale. De la crasse s'est accumulée sur mon corps que les combats n'ont pas arrangé. Je n'aurais jamais cru pouvoir tuer autant de personnes en si peu de temps. Je suis un meurtrier. J'ai arraché des pères, des mères, des enfants à leurs familles. Quelque chose a changé en moi.
Je ne ressens aucun remord. Me battre contre les membres de l'Organisation me rendrait presque heureux, si je ne repensais pas aux nombreux sacrifices que cela me coûte chaque jour. La plupart des Résistants sont confiants, euphoriques à l'idée de gagner cette guerre. Pas moi. Je me suis réveillé au dispensaire après plusieurs jours de coma alors que j'étais censé protéger les miens à Beauxbâtons. Une nouvelle fois, j'ai faillit à ma mission. J'ai peur pour elles, pour Thalia, pour Enora. Je les ai laissées dans une académie en désordre. Et elles ont beau se trouver entre de bonnes mains, je ne peux m'empêcher d'angoisser quant à leur protection.

Penser à Enora trouble rapidement mes songes. J'associe nos dernières paroles à ce moment douloureux où je suis revenu dans l'arène pour tuer son père. Ce n'est malheureusement pas lui que j'ai retrouvé. J'aurais dû rester auprès d'Enora et Thalia. J'aurais dû ne jamais rien savoir. J'aurais préféré la penser disparue, en fugue Dieu seul sait où. Je me serai voilé la face. J'aurais vécu dans l'incertitude, mais pas dans le désespoir et la tristesse.

Non, j'ai retrouvé sa baguette magique.
Mon cœur s'est arrêté. La Terre s'est arrêtée. Les combats se sont arrêtés. Le monde a cessé de tourner au moment où le bois de sureau a frôlé mes doigts. Cet instant terrible où je me suis effondré. Où j'ai compris, sans la moindre hésitation, qu'elle n'était plus parmi nous. Puis la rage l'a emporté. J'ai remué chaque gravât, chaque ruine, chaque gradin pour la retrouver. Mais ils me l'avaient prise. Ils l'avaient certainement emmenée dans la forêt, pour dissimuler les preuves. Ont-ils fait brûlé son cadavre ? - Je manque de tomber tant mon cœur se serre – l'ont-ils abandonnée au beau milieu de nulle part ?

Un sentiment d'injustice m'a envahit. Je me suis évanoui sous la chaleur du soleil français pour me réveiller au beau milieu d'une ville à feu et à sang. J'avais bien du mal à supporter l'atmosphère de Beauxbâtons, mais celle de Londres s'est avérée bien pire. Ce ne sont pas tant les particules de poussière que la fumée qui se dégage des innombrables incendies de la capitale. Non, c'est la souffrance. La douleur est omniprésente. Des cris, des explosions. Omniprésentes. Comme pour refléter mon état d'esprit intérieur. Je pleure ma meilleure amie. Je ne me suis jamais senti aussi abandonné qu'en cet instant. Je l'aurais certainement rejoint si January n'avait pas été là pour me soutenir. Nous avons décidé de célébrer un enterrement en son honneur, juste tous les deux, et ce malgré l'absence de corps. Une simple sépulture pour ne jamais l'oublier. Ne jamais oublier tout ce qu'elle a fait. Pour nous, pour la Résistance, pour son école, pour tous.

Non, je n'éprouve aucune émotion quant à ma nouvelle condition. Je suis un meurtrier, certes. Mais ils ne sont pas humains. Ces fils de putes ont perdu leur humanité. Alors, pour elle, je continuerai le combat. Jusqu'au bout.

J'avance à travers bois jusqu'à l'endroit convenu par January. Je n'étais jamais venu au cimetière de Londres. Un lieu de repos qui semble préservé de la terreur ambiante. D'ici, le ciel embrasé de la capitale est occulté. Elle sera bien, ici.

L'Occlumencie m'est d'un grand secours. Solomonia n'aurait pas voulu que je pleure. Elle n'aurait toléré aucun excès. Elle m'aurait ordonné d'avancer, de faire avec. Mais lorsque j'aperçois January, je retiens difficilement mon envie de courir vers elle et de pleurer dans ses bras. Elle seule, mieux que quiconque, peut comprendre ce que je ressens. Parce qu'elle le vit, elle aussi.

Au lieu de cela, j'avance lentement vers elle, le visage fermé. Dur. Comme si sa disparition ne m'avait pas affectée. Elle s'en rend compte, bien sûr. Mais elle ne dit rien. Pas tout de suite. « Salut ». Ma voix est brisée, finissant de trahir cette personne que je ne suis pas.

Je l'aimais tellement.





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Message Posté Lun 16 Avr - 0:46.



Je m'assis sur mon fauteuil. Le regard dans le vide. L'attente, il n'y a rien de pire que l'attente. Un regard par la fenêtre. Ils n'allaient plus tarder. J'avais tout préparé. Les rafraîchissements, les matelas, la nourriture. J'avais fait avec ce que j'avais pu trouver. La guerre avait décimé Londres. Les corps étaient encore éparpillés dans les rues. Le ménage ne faisait que commencer. Mais c'était le commencement d'une nouvelle ère. Un temps de paix. La liberté promise était à portée de main. Il ne nous restait plus qu'à la saisir. On frappa à la porte. Je bondis hors de mon fauteuil pour aller ouvrir, en passant par la cuisine pour récupérer mon plateau de cookies. Tyler. Solomonia. C'étaient eux. Il m'avait dit qu'il reviendrait vite. Sain et sauf. Il avait tenu sa promesse. Rien ne pourrait effacer mon sourire. J'étais soulagée. Soulagée que tout soit enfin terminé. Une nouvelle vie commençait, j'allais laisser le passé derrière moi, loin derrière. J'ouvris la porte. Première déception. Seul Tyler se tient devant moi. Tant pis, Solomonia a dû vouloir aider les blessés. Après tout, elle ne fait pas partie de l'ordre alpha pour rien. Mon sourire est intact. Mais le sien... Il n'en a pas. Deuxième déception. Doute. Je fronce les sourcils. J'ouvre la bouche pour parler, mais il m'en empêche. Il fouille dans ses affaires. Je fais la moue. Je ne comprends rien. Ce n'était pas les retrouvailles que j'avais imaginées. Quand il se retourne vers moi, il sort un bout de tissu. Il le déroule. Le plateau me tombe des mains. J'ai l'impression que je vais m'évanouir. J'ai l'impression que tout s'écroule. Je sens une larme qui coule le long de mon visage, impassible. Je suis en état de choc. Et lui aussi. Mais je feins de ne pas comprendre. Je ne veux pas comprendre. Je secoue la tête. J'essuie la larme. Je me pince les lèvres.

«  Why are you showing this to me ? »

Ca. Comprendre ici la baguette de Solomonia que je reconnaissais bien puisqu'elle l'avait oubliée chez moi la dernière fois qu'elle était venue me rendre visite. Je secouais la tête. Je connaissais la réponse, mais je ne voulais pas l'entendre. J'étais dans une colère noire. Parce qu'elle m'avait écrit juste avant de... Parce que j'aurais pu empêcher ça. Parce que j'aurais dû être là. Je pris la baguette d'entre les mains de Tyler et la lançai à l'autre bout de la rue. Je rentrai dans la maison. M'assis sur mon fauteuil. Le regard dans le vide. L'attente. Il n'y a rien de pire que l'attente.

« She's dead. »

Je fonds en larmes.


***


J'arrivais toujours pas à y croire. Certainement parce que je ne l'avais pas vu. Certainement parce que j'avais reçu ses lettres, juste avant que ça n'arrive. Certainement parce que j'avais toujours pensé que c'était impossible. Je me regardais dans le miroir, et tout ce que je voyais c'était la solitude. A part Tyler et quelques uns de mes amis, je n'avais plus personne. C'était fini. On n'avait pas retrouvé son corps, mais on avait supposé qu'il était enfoui quelque part sous les décombres, à Beauxbâtons. Tout ce qu'on avait c'était sa baguette. Je soupirais. Ca allait être éprouvant. J'allais en ressortir encore plus détruite. J'avais pas envie de m'infliger ça, mais pourtant il le fallait. C'était le seul moyen pour aller de l'avant. Pour en finir. Pour oublier, si tenté qu'on pouvait oublier ces choses là. Mais je pensais à Solomonia. Moi, je pouvais encore décider de mon chemin. Pour elle, c'était fini. Et au fond, je pense qu'elle aurait voulu partir comme ça. Dans la guerre. Parmi les autres. Je pense qu'elle aurait voulu qu'on soit heureux. Qu'on arrête de penser à elle et qu'on pense à nous. Et c'était ce qu'on s'était promis de faire, avec Tyler. Inhumer sa baguette. Rendre hommage à sa vie, à ses actes. Et partir. La laisser derrière nous. La souffrance, loin derrière. On n'avait pas d'autre choix. Le taxi que j'avais commandé n'allait pas tarder à arriver. J'éteins la lumière de la salle de bain, avant de descendre. Quelques respirations pour ravaler mes larmes. Il fallait que je sois forte. Que je montre l'exemple à Tyler. A part moi, il n'avait plus aucun repère, à présent. Je fermais la porte d'entrée derrière moi avant de grimper dans le taxi.



«  To the London Cimetery please... »

Sans plus de cérémonie, il acquiesça. La voiture démarra.

***


Ce n'est que lorsque je me suis retrouvée devant le portail du cimetière que je m'en suis rendue compte. J'allais enterrer ma meilleure amie. J'avais imaginé ce moment des millions de fois. Cet enterrement sans corps. Cette cérémonie artificielle. Mais j'avais jamais imaginé que j'aurais pu être aussi émue. J'avais envie de pleurer, de tout envoyer balader. J'avais envie de crier, de hurler. Mais pour l'instant, j'avançais en silence ? Je me frayais un chemin entre les tombes. Tyler m'attendait à l'autre bout du cimetière. J'avais fait le nécessaire pour qu'une stèle soit préparée, à l'écart des autres. Parce qu'ici, au milieu de cette clairière, c'était calme, tranquille, isolé. Parce qu'elle qui avait vécu tant de drames, tant de morts, tant de guerres méritait un coin à elle, loin de tout. La tête baissée, je n'avais pas vu Tyler arrivait.

« Hey...»

Sa voix tremblait. Je sentais bien que si je répondais tout de suite, j'allais me mettre à pleurer. Quelques minutes de silence pour ravaler les larmes qui ne voulaient pas partir.

«  You know what ? Screw this !  »

Je les avais évité trop souvent. Il fallait que je pleure. J'en avais besoin. Mais je pleurais en silence. Je séchais mes larmes, mais d'autres coulaient aussitôt. Tyler me pris dans ses bras. Bizarrement, ça réussit à me calmer. Je me détachais de lui et ouvrit mon sac pour qu'il prenne la baguette. Un petit trou avait été creusé. Il la déposa juste devant la stèle de marbre. To solomonia Marcovic, Beloved Friend, Brave Soldier, who died for her country.

«  She would've hated this, right ?  »

Un sourire. Oui, elle aurait sûrement détesté qu'on s’apitoie sur son sort. Solomonia, c'était le genre de personne qui s'attachait à vous mais qui détestait qu'on s'attache à elle. C'était le genre de personne qui fuyait pour se protéger des autres. Elle n'avait que très peu d'amis, mais c'était seulement parce qu'elle avait perdu tous les autres. Au fond, je n'avais jamais douté de son amitié. Même si elle m'en avait fait voir de toutes les couleurs. On avait décidé de ne pas trop en faire, sûrement parce qu'on était pas capable de faire beaucoup de choses. On avait convenu qu'on ne ferait rien de trop pompeux. Rien de trop ennuyeux. Tyler avait décidé de ne rien dire. Il n'était pas dans l'état de parler de toute façon. Alors c'est moi qui pris la parole. Ma voix était rauque, enrouée. Je me raclais la gorge avant de prendre une poignée de terre dans ma main. Tyler en fit de même.

«  Hm... Solomonia... You... We... You were a true friend. An amazing person. A brave young girl. And even if you're... You're... Huh... You know I mean lik...»

Tyler me donna un coup de coude.

«  Anyway. There's something you need to know. We loved you. And we still do and.. We're not angry at you for letting go. We know you fought. You fought for our freedom. And for that, Solomonia, we'll always be thankful. I love you. »

Je lâchais la terre sur la baguette. Voilà, c'était fini. Alors pourquoi est-ce que je ne me sentais pas mieux ?


***

La baguette était recouverte de terre. Je contemplais la tombe, sans trop savoir quoi faire. Tyler commença à faire demi tour. Lorsqu'il se rendit compte que je ne le suivais pas, il m'appela.

« You're coming ? »
« No. I think I need another moment. But go, i'll catch up later...»
« Allright.  »

Et juste comme ça, il était parti. Même s'il ne le montrait pas, je savais qu'il était triste. Je savais qu'il avait besoin d'être seul, lui aussi. Je me raclais la gorge. J'avais besoin de lui parler, seul à seul. J'avais besoin d'un dernier espoir, d'une dernière chance. Je sentais ma gorge se serrer. Mes yeux s'embrumaient. Un larme coula sur ma joue gauche. Je l'essuyai immédiatement. Je me raclais la gorge.

« Hey it's me again, sorry. There's something I need to tell you, still. »

Je posais ma main sur la tombe de pierre grise, en souriant. Mais je pleurais toujours, et ma voix tremblait.

«  I... You told me once that you didn't deserve to be saved. But, to me, you do. And believe me, if only I... »

Pause. Je n'arrivais plus à parler.

« If only I had the chance to go back to the moment you died. I would've saved you. You were my best friend. And I love you. Aand that's why I'm asking you one more time. Please Solomonia. Stop this. Don't be dead. Stop. Just stop... »

Les miracles, on y croit ou on y croit pas. Il se trouve que je n'avais jamais été croyante. Mais la mort, et plus précisément la peine, ça vous fait croire en tout un tas de choses. La douleur ne nous endort pas, elle nous réveille. Elle réveille nos sens et nos croyances, elle puise dans nos ressources les plus essentielles. Et finalement, lorsqu'elle s'en va, rien n'est plsu jamais pareil.





Dernière édition par January D. Lockhart le Mer 18 Avr - 17:18, édité 1 fois
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Message Posté Mer 18 Avr - 17:09.
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How we reach, we fall. That's how it's supposed to be.

Je m'en voulais tellement. Je n'étais capable que de leur faire du mal. Ils tenaient à moi, j'en étais persuadée. Mais j'étais trop stupide et trop bornée pour le comprendre. J'ai agi en parfaite égoïste. Je me suis effacée de leur maigre liste des personnes qui étaient encore là pour eux. J'avais fait exactement ce que Danny avait fait. Comment est-ce que je pouvais lui en vouloir aujourd'hui ? J'avais besoin de m'éloigner, de partir si loin que personne ne me retrouverait. Je sombrais. Personne ne pourrait m'aider, ou me rattraper. Si je devais tomber pour mieux me relever, c'était maintenant. Même si je risquais de perdre tout ceux qui m'étaient chers.

Pendant que je me cachais, j'ai appris la mort de Snow. Elle faisait partie des nombreuses victimes de la bataille. Peu à peu, tous ceux que j'avais aimé s'éloignaient. Ils mourraient, tandis que je restais là, impassible. J'avais honte de dire que lorsque j'ai appris sa mort, j'ai laissé couler des larmes de rage et de chagrin. Silke, Snow. Notre amitié n'était plus qu'un vague souvenir, arraché par l'organisation. Je revoyais son visage enfantin, ses cheveux blonds et son regard torturé. Quelque part, je pense qu'elle a été soulagé que son cauchemar se finisse. Elle vivait l'enfer, et elle a peut être accueilli la mort avec plus de joie que je n'ai accepté son décès. Lors de notre dernière conversation, nous avions parlé de où nous irions. Des endroits que nous visiterions. De ce que l'on ferait, une fois que le cauchemar serait terminé. Mais ce n'était que du vent, une fois de plus. Tout nos espoirs, ceux que nous avons nourri. Les larmes versées. Une inutilité parfaite. Jamais je n'aurai cru devoir entendre une autre annonce morbide. Je savais ce que January et Tyler pouvaient ressentir. Je ne pouvais m'empêcher de me mettre à leur place, et me hurler que je n'étais qu'un monstre, une personne abjecte qui n'était née que pour blesser et détruire les autres.

January poussa la porte du cimetière la première. Toujours à l'heure, décidément. Je m'étais cachée plus loin, mais pas trop pour pouvoir les entendre, à côté de quelques arbres. Ils ne me verraient pas. De toutes façons, ils n'y pensaient pas. Beaucoup de personnes étaient mortes, et seulement une partie des corps avait été retrouvée. Je vis January fondre en larmes. Pleurer en silence, en regardant ce qui serait ma tombe pour les prochaines semaines. J'étais morte pour eux. J'étais partie. Et ça me faisait mal de voir que j'étais la cause de leur tristesse. « She would've hated this, right ? » Je ne pus m'empêcher de sourire avec eux. J'avais vu ma tombe, et j'ai tout de suite haï son inscription.

Plus le temps passait, plus la culpabilité m'envahissait. « Hm... Solomonia... You... We... You were a true friend. An amazing person. A brave young girl. And even if you're... You're... Huh... You know I mean lik... ». J'étouffais un rire. C'était January dans toute sa splendeur. Incapable de faire de longs discours. Je lui en étais reconnaissante. Tyler lui donna cependant un coup de coude. « Anyway. There's something you need to know. We loved you. And we still do and.. We're not angry at you for letting go. We know you fought. You fought for our freedom. And for that, Solomonia, we'll always be thankful. I love you. ». Il n'y avait plus de mots. Plus aucun. Je les regardai, et je n'éprouvais que de la peine. Tyler était celui qui m'avait vu tomber. Ce n'était pas vraiment volontaire. Mais ça avait aidé pour la crédibilité de ma « mort ». je voyais ses yeux, vides. Je le voyais totalement vide. Il a toujours cru que quelque part, tout s'arrangerait. Et avant la bataille, je lui avais dit que tout irait bien. Même si je savais déjà au fond de moi que tout n'irait pas bien. C'était une guerre. Ce n'est pas le genre de chose qui se finit bien. Mais c'était fini. C'était bel et bien fini.

***

Tyler s'en alla, quelques minutes plus tard. C'était la première fois de ma vie que je n'arrivais pas à ravaler les larmes qui restaient désespérément coincées dans mes yeux. J'étais incapable de cacher mon émotion. Incapable d'être forte. Alors que j'allais partir, je vis January rester face à la tombe. « Hey it's me again, sorry. There's something I need to tell you, still. ». Elle posa sa main sur la pierre tombale. « I... You told me once that you didn't deserve to be saved. But, to me, you do. And believe me, if only I... ». Je fronçais les sourcils légèrement, tandis qu'elle luttait pour finir sa phrase. « If only I had the chance to go back to the moment you died. I would've saved you. You were my best friend. And I love you. And that's why I'm asking you one more time. Please Solomonia. Stop this. Don't be dead. Stop. Just stop... ». Une seule larme coula sur ma joue. J'avais tellement honte. Et au fond de moi, je me posais une question, simple, mais avec une réponse tellement plus compliquée : Partir, ou rester ? Je savais que je devais partir. Un moment au moins. Je ne pouvais pas rester pour reconstruire les ruines du passé. Et d'un côté, pendant ce temps, mes amis resteraient. Achevés par une mort de plus. Mais je ne voulais pas réfléchir. Je ne voulais plus. Alors, je commençai à marcher vers elle d'un pas rapide. Elle se retourna, et à ce moment là, sans plus y réfléchir, je m'arrêtais devant elle. Des secondes interminables passèrent. Puis je décidais de la prendre dans mes bras. Parce que je n'avais plus rien à dire, tout simplement.

Parfois, on ne sait pas pourquoi on est irrémédiablement poussé à faire quelque chose. Un acte stupide, qui pourra nous détruire, et qui pourra casser tout ce que l'on a mis en place. Mais d'autres fois, on se souvient simplement que l'être humain n'agit que par ses émotions. Et c'est exactement ce que je venais de faire. « I'm so sorry. »
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Message Posté Dim 22 Avr - 16:03.






« I'm so sorry. »

On ne retient pas le temps. On ne retient pas la vie, pas la mort. On ne retient rien du tout. La vie se consume. Elle se consume tout doucement, depuis la naissance jusqu'au dernier soupir. Je n'avais jamais cru que tout se résumait au bien au mal. A la vie à la mort, au temps, aux secondes. Je n'avais jamais cru en rien. En rien du tout. Et soudain tout s'en va. Tout s'en va. Je la sens contre moi. Je sens son souffle dans ma nuque. Je sens ses mots frapper contre ma tête. Je sens la réalité qui s'enfuit. La logique qui s'éparpille. Jene comprends plus rien. Ni pourquoi elle est là. Ni pourquoi je suis là. J'ai envie de crier. J'ai envie d'appeler Tyler. Mais tout s'en va. Tout éclate dans l'air. Je hurle dans le vent des murmures sans bruit. Je pleure des larmes de sel, poussière. Je n'ai plus de force. Plus la force de lutter. Plus la force de me battre contre le sort. Plus la force de me battre contre la mort. Je la repousse. Je repousse tout. La défiance. La confiance. Plus rien n'est sûr. Plus rien n'est connu. Plus rien est vrai. Plus rien n'est faux. Je la fixe. Les yeux exorbités. La bouche semi ouverte. Je ne sais pas quoi dire. Je ne peux rien dire. Je regarde sa tombe. Son corps. Ses yeux. Je prends ma tête entre mes mains. Je cherche une logique. Une explication. Des chiffres, toujours des chiffres. La science ou la foi. Pas de juste mesure.

«  Magic cannot... This cannot be... You... You're not supposed to be there. You're not supposed to be sorry. You're not supposed to exist anymore. »

Un rêve qui tourne au cauchemar, ou l'inverse. Je ne sais plus. Elle était morte il y a quelques secondes et elle est de nouveau vivante. Comme si elle n'était jamais partie. Mais la peine, la douleur est toujours là. Elle résiste et s'insurge. Elle détruit encore un peu plus. Elle se cristallise. Elle durcit. Elle contamine. Elle empoisonne. Elle brûle, elle brûle à petit feu et ne se consume pas. Elle demeure, encore et toujours. Parce qu'on peut pardonner les choses. Mais on ne peut jamais les oublier. Jamais.

Je m'approche d'elle, doucement. Je la regarde, les yeux embués par les larmes. Je les essuie. Je la prends dans mes bras. Solomonia, c'est comme ma sœur. Forte en apparence, mais fragile, fébrile. Un équilibre précaire qu'elle ne trouve jamais que quelques secondes. Une flamme qui tente de résister aux vicissitudes du vent. Une ancre, jetée au milieu de l'océan, blessée par le temps. Seule, mais jamais complètement isolée. Vive, mais un peu morte, aussi. Toujours entre deux eaux. Toujours sur la défensive parce qu'on l'a trop attaquée. Erosée. Péniblement érosée par les errements du passé. Elle s'était offert le luxe de ne plus pâtir du futur. Elle s'était offert le luxe de vivre dans la mort. Je relâche mon étreinte doucement. Mes deux mains sur ses bras, pour ne pas qu'elle s'échappe, encore. Fille du vent, elle ne suit que lui. Indépendante, sans racines, sans attache, elle est libre. Libre de vivre, libre d'exister, libre de mourir et d'être enterrée. Libre de revenir aussi. De rentrer. De s'attacher. De comprendre. De comprendre que le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé. De comprendre qu'elle a une maison, des amis, une famille. De comprendre que le passé est définitivement derrière elle. De comprendre qu'on ne peux pas vivre isolé de tout et de tous. De comprendre que lorsqu'elle meurt, elle ne meurt jamais seule.

Alors qu'on est seules, complètement seules au milieu des tombes. Au milieu de la mousse qui a recouvert le marbre. Au milieu du lierre qui enroule les arbres. Au milieu du vent, aussi, qui souffle, toujours. Tout ce que je peux faire, c'est murmurer, comme si je n'avais pas le droit de lui parler, à ce fantôme qui se tenait devant moi.

« Why ? »
B. Solomonia Marcovic
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Message Posté Mar 24 Avr - 0:38.
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It's getting dark. You don't know why.

« Magic cannot... This cannot be... You... You're not supposed to be there. You're not supposed to be sorry. You're not supposed to exist anymore. »
Les illusions. C'est tout ce que je lui avais donné. Je lui avais fait croire que j'étais morte, et je l'avait détruite. Je savais ce que ça faisait, de perdre quelqu'un. Je savais aussi qu'une personne ne meure jamais seule. Elle emmène toujours une petite partie de son entourage avec elle. Je le savais même mieux que personne. Elle m'avait tout donné. Elle s'était battue pour moi, et avec moi. Ils l'avaient tous fait. Même Tyler. Il s'était battu à mes côtés. Je lui avais balancé mon mensonge à la figure, avant le combat. Et le pire, c'est qu'il y avait cru. J'aurai tant aimé qu'il ne me croit pas. Ça aurait rendu les choses tellement plus faciles. Peut être qu'il se serait douté de quelque chose. Peut être qu'il aurait été capable de se raccrocher à quelque chose. Peut être qu'il n'aurait pas cru à ma fausse mort. Si seulement j'avais été capable de lui laisser le moindre indice. Et c'est de cette façon là que je penserais à January. En repensant à tout ce que je n'ai pas su faire comme il faut, aux choses que je n'ai pas su dire. Et ce que j'aurai pu modifier. Les regrets me rongeraient peu à peu, et je n'aurai plus que ça. Une simple idée de ce que ça aurait pu être, si j'avais agi différemment. Au fond, les êtres humains sont tous les mêmes. Ils blessent et tuent. Ils achèvent leurs victimes de cette façon, avec de simples mots, de simples gestes.

Quand je regardais dans ses yeux, la chose qui se reflétait le plus était l'incompréhension. Puis la tristesse. Et j'aurai même juré y avoir aperçu de la déception. Dans les miens, ce qu'elle pouvait voir, c'était tout simplement le regret. Je me détestais. J'ai toujours pensé que ça serait facile, simple, que ça serait un soulagement. C'était loin d'en être un. C'était de la torture. Un cauchemar. « I know. -pause, respiration- But everything was a lie, January. All this time, I was alive. » Je signais mon propre arrêt de mort. Je créais mon propre malheur. Je savais ce que je risquais, et je n'essayais absolument pas de me rattraper. Que pouvais-je faire, de toutes façons ? La nourrir d'un autre mensonge, l'observer rechercher ce qui était vrai et ce qui était faux dans mon regard ? Ça ne servait à rien. Seule la vérité pourrait peut être m'aider dans ce cas là.

« When this guy attacked me, I... I thought I was going to die but... I didn't. And then I thought...  » J'étais incapable de finir ma phrase. Incapable de réussir quoi que ce soit. Je ne savais pas comment lui expliquer pourquoi j'avais fait ça, car je n'en étais plus sûre moi même. Mes raisons étaient tout sauf justifiables. J'aurai dû essayer. Je n'aurai pas dû mentir. On ponctue nos vies de « et si » et de « j'aurai dû ». Mais au final, rien ne change. On reste identiques, comme des robots formatés. Des animaux devenus trop intelligents, qui détruisaient et écrasaient les autres sur leur passage. Elle me reprit dans ses bras. Et je pouvais sentir son cœur brisé, qui battait toujours au même rythme. Constant. Elle n'avait pas le droit de se laisser abattre. Et en ce moment précis, je l'enviais.

« Why ? ». C'était la question que je redoutais. À laquelle j'avais honte de répondre, parce que mes raisons étaient tellement égoïstes. « You wouldn't understand, I... This is too complicated. » Je n'étais qu'une idiote. Penser que ça suffirait. À penser qu'un petit « c'est compliqué » suffirait, et qu'après, tout redeviendrait normal. « I needed time. And I still do. Time to think, and time to be on my own. I was selfish. I didn't think just one second about the consequences. » Avant, je ne me serais jamais excusée de cette façon, jamais. Avant.

Les gens mentent pour de nombreuses raisons. Parfois, c'est simplement pour éviter un combat. Ou bien pour se cacher. Mais les menteurs les plus dangereux sont ceux qui croient à leurs propres mensonges. Parce qu'ils savent très bien, au fond d'eux, qu'un jour ou l'autre, ils devront se rappeler de ce qu'ils étaient avant d'avoir menti, et de ceux qu'ils ont détruit sur leur passage.
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Message Posté Dim 20 Mai - 15:07.







« I know. But everything was a lie, January. All this time, I was alive. »

Et je la regardais sans savoir quoi faire. Sans savoir quoi dire. A lie. Un mensonge. Une illusion. Un mirage. Un petit mensonge. Un petit mensonge de rien du tout qui nous avait tous profondément blessé. Je me rappelle encore du regard de Tyler lorsqu’il était venu me dire qu’elle était morte. Je me rappelle encore de nos pleurs, à tous les deux. De son exil, loin de la réalité, pour se retrouver. Je me rappelle encore de mes pensées noires. D’avoir cru perdre deux des personnes les plus importantes de ma vie. D’avoir souffert. Douleur sanglante. Tout le monde ment. C’est un fait. La seule réalité humaine qui soit. La vraie question, c’est pourquoi. Pourquoi est-ce qu’elle nous avait menti ? Pourquoi est-ce qu’elle avait préféré tout quitter, nous y compris, plutôt que de rester. De se battre. Pourquoi est-ce qu’elle avait préféré partir ? Au fond, je lui en voulais. Je lui en voulais d’avoir été aussi égoïste. De n’avoir pensé qu’à elle. Une fausse mort, c’était la dernière chose dont j’avais besoin, au moment où on se démenait pour retrouver William qui, lui, n’avait sûrement pas eu la chance de faire semblant.

« When this guy attacked me, I... I thought I was going to die but... I didn't. And then I thought... »

Je ne l’écoutais même plus. J’étais perdue. Complètement perdue. Est-ce que c’était une vue de mon esprit ? Encore ? Ou la réalité ? Et où était la vérité ? Sûrement pas dans ses mots. Elle se mentait à elle-même, prisonnière de ses propres crimes. Elle n’arrivait même pas à trouver de raison. Elle avait juste voulu fuir. C’était légitime. Elle était trop jeune pour vivre une guerre. Elle était trop jeune pour voir tous ses amis mourir sous ses yeux. Elle était trop jeune pour mourir. Mon regard se posa sur sa tombe. Prise d’un doute. Qui croire ? A qui faire confiance ? Polynectar ? Tout ça m’avait rendu paranoïaque. Mais ses yeux ne mentaient pas. Elle était désolée. Elle regrettait son geste, sa fuite, sa chute. Elle n’avait pas d’excuse. Elle le savait. Je le savais.

« You wouldn't understand, I... This is too complicated. »

Rien n’est compliqué. Tout est simple. Un fait. Une cause. Une conséquence. Une logique imparable qui déterminait tous nos gestes, tous nos actes. Il n’y a rien de plus, rien de moins qu’un déterminisme universel. Se chercher des raisons, c’est le propre de la nature humaine. Mais la vérité, on la connaît tous. On est responsable de nos propres actes. Le reste n’est qu’une vague excuse pour mieux se supporter. Solomonia n’était pas l’exception qui confirmait la règle. Elle n’était qu’un être de plus qui cherchait à se faire pardonner et à se pardonner. Le déni avait laissé place à la colère. J’étais en colère parce que je n’avais pas été la seule à avoir été blessée par sa disparition. J’étais en colère parce que je me sentais flouée, bafouée. Elle m’avait trompée. Elle avait trompé tout le monde. Et le pire dans tout ça, c’était que je m’en voulais. Je m’en voulais de ne pas arriver à lui en vouloir à elle.

« I needed time. And I still do. Time to think, and time to be on my own. I was selfish. I didn't think just one second about the consequences. »

Je la fixais. Je la regardais dans les yeux. Une partie de moi voulait partir. La laisser en plan comme elle nous avait laissés, Tyler et moi. J’avais besoin d’elle. J’avais besoin de mes amis. Parce que j’avais perdu William. Parce que j’avais failli perdre Tyler. Parce que la guerre m’avait profondément blessée. Parce qu’il se passait des choses que je n’arrivais pas à expliquer. Comme ces bribes de mémoire qui me revenaient parfois. Comme le fait qu’après mon affrontement avec Mr X, je me sois réveillée dans le monde moldu. Comme le fait que tout partait en vrille. Mais elle m’avait abandonnée. Elle nous avait abandonnée. Comment lui faire confiance à nouveau ? Est-ce que j’avais envie de retenter l’expérience ? De me remettre en danger, en sachant qu’elle n’en avait rien à faire. Tout le monde ment. Parce que c’est plus facile de mentir que de s’avouer la vérité. Mais rien ne reste enterré bien longtemps. Et les secrets finissent toujours par refaire surface. Solomonia en était la preuve vivante. Elle se tenait, en chair et en os, devant moi. Devant la tombe qui avait été dressée pour elle. Devant des mois passée à faire un deuil illusoire. Devant des souvenirs douloureux d’une guerre liberticide.

« You’re right. You’re selfish. You didn’t think of anyone except yourself. You keep saying that you’ve been abandoned by everyone who ever was around you. That people disappoint you, always. You think you’re better than them? You’re just like them, Solomonia. Just like them. You talk. You think. You love. You hate. You leave. You lie. You make mistakes. And that was a fucking big mistake you made right there…. For Christ’s sake, Solomonia, I needed you ! We needed you. Tyler’s sister lost her baby, Enora was almost killed and Tyler well… He’s a big fucking mess. As for me, I lost my fiancé. The love of my life. He’s gone. I needed some support. And instead, you just left. You left us like we’re nothing. Like we were never friends. And it’s not fair. You don’t get to leave people just like that. You don’t get to leave me behind. »

Je reprends mon souffle. Je ne sais plus quoi faire, plus quoi dire. Pardonner. Oublier. Et dire que je m’en étais voulu de ne pas être là pour elle. De ne pas avoir pu la sauver. Elle ne pouvait pas simplement revenir comme ça, comme si de rien n’était, comme si rien ne s’était jamais passé. Comme si elle n’avait pas fait semblant de mourir, comme si elle n’avait pas détruit tout sur son passage. Solomonia était une tempête, un orage, un ouragan. Mais au fond, je ne pouvais pas la blâmer. Elle m’avait prévenue, dès le début. Et je m’étais entêtée. Parce que je savais qu’il y avait autre chose, derrière toute cette façade illusoire. Je l’avais vu dès le départ. Mes jambes tremblent. Je me laisse tomber contre un arbre. Assise, par terre, dans l’herbe fraîche, je me rends compte que notre vie est toujours plus gouvernée par les morts. Ceux qui dorment profondément sous la surface de la terre. Et ceux qui se tiennent en face de moi. Ceux qui reviennent à la vie, qui vous donnent une grosse claque et qui vous somment de repartir de zéro. Ceux qui exigent la rédemption. Ceux avec qui on peut encore discuter. Ceux qui ont tellement perdu qu’ils n’ont plus de secret. Ceux qui sont prêt à tout changer, à tout recommencer. Ceux qui hurlent dans le vent. Qui aiment dans le vide. Et qui finissent toujours par repartir.

« Why did you come here , Solomonia ? »
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Message Posté Dim 27 Mai - 17:20.
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I'm a fierce believer afraid to fall

« You’re right. You’re selfish. You didn’t think of anyone except yourself. You keep saying that you’ve been abandoned by everyone who ever was around you. That people disappoint you, always. You think you’re better than them? You’re just like them, Solomonia. Just like them. You talk. You think. You love. You hate. You leave. You lie. You make mistakes. And that was a fucking big mistake you made right there…. For Christ’s sake, Solomonia, I needed you ! We needed you. Tyler’s sister lost her baby, Enora was almost killed and Tyler well… He’s a big fucking mess. As for me, I lost my fiancé. The love of my life. He’s gone. I needed some support. And instead, you just left. You left us like we’re nothing. Like we were never friends. And it’s not fair. You don’t get to leave people just like that. You don’t get to leave me behind. »

Elle brisait chacune de mes protections, une à une. Elle était en train de détruire tout ce que j'avais essayé de protéger au fil des années. J'entendais ses mots, et c'est à ce moment que je me suis dit que c'était peut être les mots qui nous blessaient le plus. Ils m'écorchaient vive. Comme si tout les non dit auxquels j'avais pensé étaient doucement en train d'être conté par January. J'étais devenu ce que j'avais toujours haï. J'avais fui, et j'avais oublié tout ceux qui étaient autour de moi. Le pardon a toujours été une chose difficile à obtenir. Tout comme la confiance. Une fois qu'on l'a, on se réjouit et on espère ne plus jamais le perdre. Mais comme elle le disait, on fait toujours des erreurs. Je ne pouvais rien dire. Je ne pouvais qu'attendre. Attendre que quelque chose se passe. Qu'elle me donne une claque, qu'elle pleure, qu'elle hurle. Mais elle ne fit que s'asseoir contre un arbre. « Why did you come here , Solomonia ? »

On se pose toujours des tas de questions. Pourquoi a-t-on a fini par faire une chose alors qu'on aurait pu en faire une autre ? Comment est-ce qu'un simple événement peut détruire toute une vie ? Comment est-ce qu'il est possible de se racheter après avoir fait l'inimaginable ? On essaye toujours de répondre à toutes ces questions, mais on fini par s'en lasser. Pensant qu'elles n'ont pas de réponses. Qu'elles resteront toujours en suspens. On range ces questions dans un coin de notre tête, et on se force à répondre à celles qui semblent plus évidentes. Ce n'est qu'une autre façon déguisée de se cacher. D'abandonner la partie. J'ai toujours su que January faisait parti de ce groupe assez restreint des « bonnes personnes ». Ceux qui se battent pour ce qui est juste. Ceux qui restent auprès de leurs amis, de leur famille. Ceux qui continuent, même quand tout semble impossible. Elle faisait parti de ce groupe de rares individus qui avaient réussis à se forger une place dans un monde magique en perdition. Elle avait créé l'ordre Alpha. Elle nous avait donné de l'espoir. Elle nous avait permis, à nous tous sans exceptions, de croire en un avenir meilleur. Elle m'avait donné ma chance, alors que personne n'aurait osé croire en moi. Elle a cru en ce que je lui ai montré de bon en moi. Elle a persévéré, là où beaucoup s'étaient arrêté. Je restais debout face à elle, incapable de rester statique. Incapable de la quitter du regard.

« I know Jan', I know ! I know that I'm selfish. Don't you think I get it ? After all this time, I know what I've become ! And I also know that I'm worse than them. But you know what ? When my mum was killed by cancer, when my dad killed himself after that, when my brother left me behind, when Lunnyii also left, when Eilean, Snow, or Silke were killed, I tried to understand why. I fuckin' wanted to have someone. And I still had you, and Tyler. But one day you'll leave me behind too. One day, I'll be all alone, like I always have been. But if I leave now, you won't. You won't be able to make me suffer. I'll be the one who left. I tried so hard to leave you. And see, I'm still right here. And I'll always hate myself for what I've done. I'll always be sorry because I wasn't with you when you needed me the most. And unfortunately, I'm aware that you'll never forgive me for that. pause I came here because I still don't know what I'm doing. Because I regret everything that I've done. Because I want to be by your side. longue inspiration I won't tell you that I'm sorry for William. 'Cause, in the end, I'm not the one who lost him. I can't understand what you feel about his death. Even if I have lost people. Every death is different. For everyone. »

Je n'en avais jamais révélé autant. Je n'avais jamais dit ça à quiconque auparavant. Même à Tyler. Lorsque j'imaginais le dire à quelqu'un, je me sentais honteuse. Alors que là, je me sentais tout simplement vide. Comme si tout ce que j'avais porté durant toutes ces années venaient de s'estomper. Comme si je n'avais plus rien à porter. Comme si tout avait disparu. Mais ce sentiment de vide fût vite remplacé par les remords. Il y avait aussi Tyler. Et Prynce. Et Eleonora. Toutes ces personnes avec qui je m'étais liée, et qui étaient devenus une faiblesse pour moi. Aujourd'hui comme hier, ça n'avait pas changé. Ma plus grosse faiblesse a toujours été le fait que je tisse toujours un lien profond avec ceux qui finissent par devenir mes amis.

« I wanted to come back in a month, or two. I need to find out about Lunnyii. She's maybe in trouble. And I followed some of those who ran away. Maybe I could catch them. pause But... I could leave if you want me too. 'Cause I can't stand the idea of you, hating me forever. »

C'était mon problème. Je n'ai jamais supporté l'idée que quelqu'un pour qui j'éprouve de l'affection me haïsse. Ça me hantait. Et peut être que cette fois, je serais à tout jamais hantée par le fantôme de January, celle que j'avais laissé derrière fois, sur la route qui descendait droit aux enfers.
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Message Posté Mar 29 Mai - 22:53.







But one day you'll leave me behind too.

Les mots résonnaient encore dans mon crâne. Je n’arrivais pas à croire qu’elle pouvait encore penser ça. Pas après tout ce qu’on avait traversé ensemble. Pas après tout ce qu’on avait vécu. On dit souvent que les gens finissent toujours par partir. Et dans le cas de Solomonia, c’était assez vrai. Elle avait vu ses parents la quitter. Elle avait vu sa famille s’effriter. Elle avait vu les autres s’éloigner. Elle s’était retrouvée seule. Profondément seule. Et à chaque fois que quelqu’un se rapprochait trop, elle coupait les ponts avant d’avoir à souffrir de son départ. Mais ce qu’elle ne comprenait pas, c’était que je n’étais pas le genre de personne qui abandonnait les autres. J’avais trop perdu. J’avais trop perdu pour ne pas m’accrocher. La mémoire, les autres, je m’étais rendu compte combien c’était important. On n’a pas d’avenir, si on n’a pas de passé. J’avais dû me recréer une vie à partir de rien. Retrouver des amis que je ne connaissais plus. M’en faire des nouveaux. Je ne savais pas qui j’étais, avant tout ça. Mais j’avais décidé de prendre mon amnésie comme un nouveau départ. Et de devenir la personne que j’avais toujours eu envie d’être. Parce, qu’au fond, c’était ça qui comptait. Est-ce que j’ai envie que ma perte de mémoire me définisse ? Non. Je n’étais plus January l’amnésique. La pauvre fille qui avait perdu la mémoire. J’étais devenu quelqu’un. Une personne dont j’étais fière. Et c’était ce que je voulais pour Solomonia. Qu’elle se rende compte qu’elle n’avait pas à fuir. Qu’elle n’avait pas à partir. Mais qu’elle avait le droit de s’attacher. De prendre racine quelque part. De s’arrêter, un moment, et de regarder autour d’elle. Elle n’était pas un fantôme parmi les vivants. Une ombre qui passait, sans laisser de trace. Un reflet qui voyage, infiniment. Mais une personne, de chair et de sang, écorchée, comme nous tous, qui détruisait tout sur son passage, comme tout le monde. Elle n’était pas seule. Elle n’était plus seule.

« I wanted to come back in a month, or two. I need to find out about Lunnyii. She's maybe in trouble. And I followed some of those who ran away. Maybe I could catch them. But... I could leave if you want me too. 'Cause I can't stand the idea of you, hating me forever. »

Je me relevai, doucement. La colère s’était évaporée. Je ne comprenais toujours pas son geste. Et au fond, j’étais blessée qu’elle me considère comme tous les autres. Mais je savais que ses blessures étaient plus profondes. Qu’elles commandaient sa façon d’agir, sa façon de voir, sa façon de faire. Qu’elle se refermait parce que c’était plus facile. Qu’elle restait seule parce que c’était moins blessant. Qu’elle fuyait parce qu’elle se sentait plus en sécurité loin des autres. Mais dans tout ça, elle n’avait pensé qu’à elle, et jamais à nous. On s’était battu avec elle. On s’était battu pour elle. C’était dommage. C’était dommage d’en arriver là. Je la regardais droit dans les yeux, en silence. Je ne trouvais plus la force de lui en vouloir, de la détester. Je n’avais plus de force pour rien. Une mèche rabattue derrière mon oreille. Un sourire, timide.

« Do you remember the day we met ? We almost died. I’m still here. You’re still here. Do you remember that time, when I came to Durmstrang for Paula’s funeral and you tried to kill yourself ? You almost died. And we’re still here. People always leave. That’s a fact. But in the end, you have to trust that your true friends, your family, they will never leave you all alone like your parents did. I don’t hate you, and I never will. »

Ma voix tremblait. J’arrivais pas à croire que j’avais failli la perdre. Il y a quelques minutes, elle était morte et enterrée. Et, à présent, elle se tenait là, devant moi. Bien vivante. Je n’avais plus envie qu’elle parte. Au fil du temps, Solomonia était devenue comme une sœur. Une famille russe inavouée. J’avais toujours tenu ça comme acquis, sans jamais penser aux conséquences. J’avais vu mon monde s’effondrer. J’avais vu mes amis mourir sous mes yeux. J’avais vu les regards sans vie, entendu les cris d’agonie. J’avais senti la mort, et je la sens encore, contre ma peau. J’ai du sang sur les mains. J’ai beau me laver, il ne part pas, il est toujours là. J’ai vu le chaos autour de moi. J’ai vu ma ville se détruire sous mes yeux. J’ai vu un mage noir mourir, partir. J’ai vu le mal incarné, j’ai vu la révolte, la guerre, les flaques rouges sur le chemin de traverse, l’herbe salie, les boutiques délabrées, les éclats de verre voler. J’ai vu la lune rougir, j’ai vu l’espoir partir, et revenir. J’ai vu des êtres, unis par une même force et un même combat, donner leur vie pour nous. Et tout ce à quoi je pensais c’était à eux. A Tyler, à William, à Vera, à Pio, à Enora, à Thalia, à Solomonia. A tous ces gens qui se battaient, en même temps que moi . Je les avais imaginé morts. Pâles. Des fantômes. Des ombres. Je m’étais attendue au pire, et le pire avait failli arriver. Elle avait failli partir pour de bon. Mais elle était là. Et, malgré tout le mal qu’elle m’avait fait, je ne pouvais pas m’empêcher d’être soulagée.

« But you have to stop doing that. Leaving. You have to stop blaming the others for what they did. It was your choice to leave, Solomonia. Nobody made this decision for you. You just did it. Even if you knew it would hurt me. It would hurt us. Promise me you will never do that again. Look. I’m here now. I will always be here, alright ? I’m not going anywhere anytime soon. So why can’t you just trust me ? Some people may have hurt you, but I never did. You have to trust me. You have to trust that some people don’t want to hurt you. They just want to love you. And sometimes love hurts. But you have to move on. And to trust that what is supposed to happen will happen. »

Quand on repense à son passé, on voit souvent des fantômes. Ces gens qu’on a croisés, dans notre vie, mais dont on ignore tout, ou presque tout. On les voit furtivement. Des flashs. Un sourire. Une image. Un son. Il y a ceux qui restent. Une image nette. Un reflet fidèle. Ceux qui ont compté. Qui nous ont aidé, à un moment ou à un autre de notre vie. Et puis, il y a le cercle plus restreint de ceux qui sont comme gravés dans nos mémoires, dans notre corps, dans notre chair et qui, même quand ils partent, restent toujours un peu, comme s’ils étaient une part de nous.
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Message Posté Mer 6 Juin - 22:41.
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There's so many wars we fought, there's so many things we're not. But with what we have, I promise you that we're marchin' on

« Do you remember the day we met ? We almost died. I’m still here. You’re still here. Do you remember that time, when I came to Durmstrang for Paula’s funeral and you tried to kill yourself ? You almost died. And we’re still here. People always leave. That’s a fact. But in the end, you have to trust that your true friends, your family, they will never leave you all alone like your parents did. I don’t hate you, and I never will. » Je m'en rappelais comme si c'était hier. Je me rappelais de chacun de ces petits moments passés en sa compagnie. C'était impossible pour moi d'effacer tout ce que j'avais pu vivre à ses côtés. Avec elle. Au début je me disais qu'elle était stupide. Une amnésique de plus qui n'avait pas perdu grand chose, et qui ne pouvait pas comprendre ce qu'était la vrai vie, vu qu'elle vivait dans un monde qu'elle ne comprenait plus et qu'elle ne prenait plus au sérieux. Et puis j'ai appris à la connaître. J'ai appris à oublier mes jugements, puisqu'ils ne valaient plus rien. J'ai changé. Et elle m'a changé. Je ne m'en étais jamais rendu compte jusqu'à aujourd'hui. Je ne serais pas là sans elle. Elle faisait partie de ces personnes qui ne laisseraient jamais tomber. Et qui seraient prêtes à pousser des montagnes à mes côtés. Peu importe où l'on irait. Peu importe ce que j'aurai fait. Si je tuais quelqu'un, elle m'aiderait à enterrer le cadavre. C'était comme ça. C'était devenu une évidence, maintenant. Plus qu'une évidence, c'était une certitude. J'étais là pour elle et elle serait là pour moi. Comment j'ai pu être aveugle à ce point ? J'ai refusé de voir que je n'étais plus seule. Que ces moments passés à tenter d'oublier ce que j'ai vécu, et les gens que j'ai perdu, étaient loin derrière moi. J'étais remontée à la surface. Pour retrouver ceux qui m'avaient aidé. Je penserais toujours à mes parents. Parce que je les ai aimé. Et que toutes ces fois où ils auraient dû être là, ils ne l'étaient pas. C'était dur de penser que lorsque je serais diplômée, sortie de Durmstrang, ils ne seraient pas là. Ni quand je rentrerais à la fac. Ni quand je commencerais à travailler. Qui sait, quand je commencerais à fonder un semblant de famille. Ils ne seraient juste pas là. Ils ne seront présents que dans ma mémoire. Des souvenirs qui m'aideront peut être à avancer. Même si jusqu'ici, ils m'en ont toujours empêché. Peut être qu'il était temps de les laisser partir.

« But you have to stop doing that. Leaving. You have to stop blaming the others for what they did. It was your choice to leave, Solomonia. Nobody made this decision for you. You just did it. Even if you knew it would hurt me. It would hurt us. Promise me you will never do that again. Look. I’m here now. I will always be here, alright ? I’m not going anywhere anytime soon. So why can’t you just trust me ? Some people may have hurt you, but I never did. You have to trust me. You have to trust that some people don’t want to hurt you. They just want to love you. And sometimes love hurts. But you have to move on. And to trust that what is supposed to happen will happen. ». Elle avait raison. C'était ma décision. Mon choix. J'avais choisi de partir. J'avais choisi de m'en aller. De fuir, comme toujours. Et elle me pardonnait, une fois de plus. Et je voulais tellement qu'elle voit que je lui faisais confiance. C'était probablement une des personnes en qui j'avais le plus cru. L'amitié n'avait pas de prix. Et encore moins avec January. On a eu nos moments de doutes, de rires. Et ils étaient tous tellement précieux.

« I do trust you. But it's hard you know. You try so hard to trust people than.... sometimes, you just think that... You hurt yourself too much while trying. -elle reprit sa respiration- I know you won't hurt me. But I need to leave. I need to … get out of this mess. And if I don't, I'll be like this forever. I just need to. And I promise you, it won't be long. I'll be back for Tyler's birthday. » Encore des excuses. J'essayais de me convaincre d'en avoir besoin. Et c'était vrai d'un côté. Mais j'avais le choix. Elle me donnait le choix. Je pouvais rester. Je pouvais passer ce temps là à essayer de rattraper mon erreur. Et d'un autre côté, une partie de moi me disait que je devais m'éloigner pendant un temps. Les laisser mettre un bandage sur leurs blessures. Même si le temps n'y ferait rien, je ne pouvais pas débarquer maintenant. C'était bien trop tôt. Ça serait trop dur, pour tout le monde.

Quand je repensais aux gens que j'avais rencontré, ceux que j'avais blessé, et ceux que j'avais perdu, j'étais convaincue que même si tout n'était par parfait, c'était comme ça que j'avais avancé. C'était de cette façon là que ma vie a été dirigée. Je n'étais qu'un pion contrôlé par les mains du destin. Et quoi qu'il ait choisi de me faire à partir de maintenant, je l'accepterais. J'étais devenue cette personne, qui acceptait de perdre. Qui acceptait de ne pas être celle qui avait raison. Maintenant je pouvais comprendre. J'étais capable de voir cette situation comme une chance, et non plus comme une malédiction. J'étais capable d’appréhender la vie d'une nouvelle façon.

Peut être que tout n'était pas vraiment fini.
January D. Lockhart
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Message Posté Mer 18 Juil - 0:03.







Personne ne veut être seul. C’est comme ça. L’être humain est fait pour vivre en groupe. En famille. En ami. Personne ne peut survivre seul. C’est impossible. C’est dans notre nature. Dans nos gènes. Mais j’imagine que Solomonia était l’exception qui confirmait la règle. J’imagine que parfois, on a besoin de se retrouver seul pour mieux comprendre combien on a besoin des autres. On parle souvent de la nature humaine en mauvais termes. La nature humaine, c’est la méchanceté, la jalousie, la violence. Pour moi, c’était exactement le contraire. Les êtres humains étaient, par nature, solidaires. Des êtres portés sur les autres, car ils savaient pertinemment que leur existence se résumait aux autres. Plus je regardais Solomonia, plus je me disais qu’elle commençait à comprendre ça. Qu’au fond, tout le monde ne lui voulait pas de mal. Il y aurait toujours des gens méchants qui finiraient par la blesser. Mais au final, elle devait savoir qu’elle nous aurait toujours. Il fallait qu’elle comprenne ça.

« I do trust you. But it's hard you know. You try so hard to trust people than.... sometimes, you just think that... You hurt yourself too much while trying.. I know you won't hurt me. But I need to leave. I need to … get out of this mess. And if I don't, I'll be like this forever. I just need to. And I promise you, it won't be long. I'll be back for Tyler's birthday. »

« Nothing in this world that’s worth having comes easily… You won’t be able to flee and escape your whole life. You have to actually deal with things. With people. You can’t just leave without telling. It’s just not right. Not the right thing to do. No. »

J’avais parlé sans vraiment réfléchir. Au fond, j’étais égoïste. Je n’avais pas envie qu’elle parte. Qu’elle disparaisse, à nouveau. Tyler était complètement brisé. J’avais perdu William. Et voilà qu’une des seules personne sur qui je pouvais encore compter décidais de me lâcher à son tour. Je n’avais pas pour habitude de m’apitoyer sur mon sort, mais, très franchement, j’avais du mal à voir comment les choses pourraient empirer. Je n’avais pas envie de mentir à Tyler. Ni au reste du monde. Je n’avais pas besoin de ça, pas maintenant. Mais si elle me le demandait, je le ferai. De toute façon je n’aurais pas le choix. Elle prendrait sa décision et, quoi qu’elle soit, je devrais l’accepter, même si je ne savais pas si j’en aurais encore la force.

« I’m sorry… I didn’t mean to.. I… I just don’t want you to go… But somehow I can see why you need this. This whole … Thing, has been hard on every one of us. And we all deal with it in our own way. I just don’t think that being alone is the best thing for you right now. I'm worried... You can't fight all of this on your own... It's just... Too much. »

J’imagine qu’il y a des moments, dans la vie, où il faut faire des choix. Et personne ne peut les faire à votre place. Tourner à droite, ou à gauche. Dire oui, ou non. Partir, ou rester. Ce sont ces choix-là qui vous définissent. Prendre une autre direction pourrait vous changer complètement. Mais l’important, c’est de choisir. Attendre que la vie se fasse toute seule ne fera que retarder le moment du choix. Et une fois qu’il est fait, il faut simplement se dire que ce qui devait arriver arrivera. Ne pas revenir en arrière. Ne pas regretter. On ne peut pas changer le passé. Tout ce qu’on peut changer, c’est l’avenir.

Je ne savais pas si j’essayais de la convaincre de rester, ou de me convaincre qu’il fallait qu’elle parte. Je n’étais plus sûre de rien, encore secouée par le choc de ces retrouvailles inattendues. Tout se bousculait dans ma tête. Et je ne savais pas si je devais être heureuse qu’elle soit là, devant moi, ou triste qu’elle doive repartir. Trop de choses se sont passées en peu de temps. La guerre. Le sang. Les cris. Les larmes. Les sorts. Les masques. Mais la vraie guerre commençait réellement maintenant. Celle qui nous obligerait à nous battre contre nous même, contre nos souvenirs. Celle qui nous obligerait à nous reconstruire. Est-ce qu’on allait être la génération perdue d’une guerre meurtrière ? Ou la génération courageuse qui a sauvé la magie ? Chacun choisirait sa voix. Mais je connaissais déjà la mienne.

« I just wanted you to know that whatever you decide, I’ll be there for you. Looks like you can’t get rid of me that easily. »

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Message Posté Lun 20 Aoû - 2:45.
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« The ones that love us never really leave us. »

Aux jeux comme dans la vie, on choisit les cartes que l'on abat sur la table. On choisit d'être bon, ou mauvais. Généreux ou égoïste. On prend des décisions, puis on fini par les regretter, et l'on remet la faute sur quelqu'un d'autre, parce qu'il est beaucoup plus simple d'éviter les problèmes en les remettant sur le dos d'une personne extérieure. On se protège et on garde les cicatrices juste en dessous de la surface de la peau, à l'intérieur de notre corps. Mais parfois ces cicatrices se transforment à nouveau en plaies. Et on souffre à l'intérieur, incapable de réparer ce qui a pu être brisé. On rêve de futur et d'avenir tout en bousillant notre passé. Ce sont ces contradictions qui font de nous des êtres humains, l'apogée de la création. « Nothing in this world that’s worth having comes easily… You won’t be able to flee and escape your whole life. You have to actually deal with things. With people. You can’t just leave without telling. It’s just not right. Not the right thing to do. No. » J'avais tort. J'étais celle qui partait, une fois de plus, c'était mon choix. Personne ne m'avait dit de partir, personne ne m'y avait forcé. Et pourtant je continuais à vouloir m'enfuir, disparaître tout comme ils ont tous disparu. M'enfuir. C'était la seule chose que j'avais trouvé, depuis des années je tenais ce rôle parfaitement, et il m'allait tout aussi bien. Je n'avais rien à craindre pourtant, à part peut être mes propres émotions.

« I’m sorry… I didn’t mean to.. I… I just don’t want you to go… But somehow I can see why you need this. This whole … Thing, has been hard on every one of us. And we all deal with it in our own way. I just don’t think that being alone is the best thing for you right now. I'm worried... You can't fight all of this on your own... It's just... Too much. ». I just don't want you to go. Qu'est-ce qu'il me fallait de plus ? Mais d'un autre côté, elle avait raison. J'avais besoin de m'en aller. J'allais imploser si je continuais. Si je ne m'étais pas faite passée pour morte, ils ne m'auraient jamais laissé partir. « I don't really want to leave neither. It's just that... I can't stay. I just can't stay to see people act like nothing happened. Even if that's what I do, every day, I just can't. And... Even if it's … so hard to leave you, to let you believe that I'm dead, that's the only way for me to know that you're not looking for me. I truly want to happy and... That's the only way. I just need time. I don't want to be one of those kids who were distroyed by war. ».

On dit que le temps est capable de guérir toutes les blessures. Je ne pense pas qu'il les guérisse totalement, mais je suis sûre qu'il nous aide au moins à les bander, afin que la douleur devienne moins intense. C'est lui qui nous accompagne dans notre quête vers la liberté. C'est lui qui nous aide à nous libérer des chaînes qui nous retienne au passé. Et c'est peut être lui qui m'aiderait à devenir une meilleure personne, redevenir celle que j'étais. Rire. Pleurer. Vivre. Parce que c'est ça, le plus important. On détient toujours les clés qui peuvent nous libérer, il suffit de savoir où chercher en nous. Une fois qu'on arrivait à les trouver, on pouvait réellement commencer à comprendre tout ce qui était incompréhensible auparavant.

January était ce genre de personne qu'il est impossible d'oublier. Que l'on garde toujours dans son cœur, qu'elle soit là ou non. Elle était toujours là pour moi, pour m'aider à avancer au lieu d'abandonner. Jamais je n'aurai pu imaginer, à notre rencontre, qu'elle représenterait tellement de choses pour moi. Une famille. Une amie. Quelqu'un qui ne m'a jamais abandonné, un soutien. Elle portait tout et tout le monde, et j'aurai aimé qu'elle aussi, elle puisse avoir sa fin heureuse. Mais William était mort. Et je savais que personne ne pourrait le remplacer à ses yeux. Ce qui me tuait, c'est que je ne pouvais rien y faire. Elle ne méritait pas de le perdre. Pas comme ça.

« I just wanted you to know that whatever you decide, I’ll be there for you. Looks like you can’t get rid of me that easily. » Un sourire se dessina sur mon visage. « Fuck. » pause. « I'll be there for you too, you know. Even if I'm gone, you can call me whenever you need. And I'll come back quickly, I promise. If I didn't, you would find a way to get into big troubles so... » Ma dernière phrase était sur le ton du sarcasme, bien entendu. Je connaissais January, je savais qu'elle s'en sortirait. Elle l'a toujours fait.
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Message Posté Sam 6 Oct - 18:52.







On rit. On pleure. On vit. On meurt. On continue. On avance. On s’arrête. On repense à un passé oublié. On repense à un futur incertain. Et on se dit, qu’au fond, tout ce qui compte, c’est le présent. Je l’avais devant moi, c’était tout ce que je pouvais espérer. C’était tout ce que je devais espérer. M’estimer heureuse qu’elle ne soit pas morte. M’estimer heureuse d’être tombée dans le panneau. De la savoir en sécurité. Et même si notre monde tombait en ruine. Même si plus rien n’avait de sens, alors au moins on était ensemble. On sombrait ensemble dans les abysses de l’inconnu. Dans les vies inconscientes. Dans le vide inconscient.

Je la regardais sourire. Je l’écoutais parler. Et je souriais à mon tour. Je savais qu’elle devait partir. Je ne l’avais toujours pas accepté. Je ne l’avais toujours pas compris. Mais je savais qu’elle allait le faire. Que quoi que je fasse, quoi que je dise, elle allait se retourner, et s’en aller. Alors je profitais des derniers instants que j’avais avec elle. Je profitais de cette tombe improbable pour honorer le présent, mais pas le passé. Le passé, je l’oubliais. Je le laissais s’envoler, dans le vent, dans un hurlement pénible et insignifiant. Je le laissais loin, loin derrière moi. Brûler, seul, dans une mémoire assoupie.

On pourra dire de la guerre tout ce qu’on veut. La mort. Le sang. Les cris. Les pleurs. Le manque. L’éloignement. L’inquiétude. L’angoisse. Les sorts qui fusent et qui scindent le vent. Les ruines qui brûlent et qui s’évadent en pleurant. Mais une chose est sûre et certaine, elle permet de se rendre compte de combien la vie est précieuse. Si précieuse qu’il faut en chérir chaque instant, chaque seconde, jusqu’à son dernier souffle, sa dernière vie. Pendant longtemps, j’ai pensé que les plus chanceux d’entre nous étaient morts pendant la guerre. Et, dans un sens, je n’avais pas tort. Ils n’ont ni connu la peine, ni connu la pénible reconstruction d’un monde en ruine. Mais ils n’ont pas connu, non plus, le reste de leur vie. Celle que j’étais en train de tracer, maladroitement, en ce moment même. Dans la cité des morts, nos voix s’élevaient dans le vent. Et le reste du monde, alors, ne comptait plus. Parce que le silence n’était rompu que par nous, et nous seules, oublieuses d’un passé tragique et d’un futur indécis.
Et c’était ainsi que tout s’achevait. Dans un regard amical. Je la prenais une dernière fois dans mes bras. Je savais qu’elle allait partir. Solomonia finissait toujours par s’échapper, et même si elle m’affirmait qu’elle serait toujours là pour nous, j’étais persuadée qu’elle avait d’abord besoin de s’enfuir. Je voulais lui dire de rester. Qu’elle n’avait pas à faire ça. Qu’elle pourrait très bien se reconstruire à la maison, avec Tyler et moi. Mais mes lèvres restèrent closes. Personne ne pouvait décider à sa place, je l’avais appris bien vite.

« Take care of yourself, Solomonia. There’s a wild world out there. Don’t let it bring you down.»

Et juste comme ça, elle était partie. Elle était partie avec les feuilles et le vent. Avec les plumes qui virevoltaient dans l’air. Sa silhouette se fit de plus en plus petite. Elle ne se retourna pas. Parce que si jamais elle se retournait, j’étais sûre qu’elle reviendrait. En quelques secondes, elle disparut de la surface de la terre, et tout ce qui restait, alors, c’était cette tombe. Une imposture, certes, mais un sanctuaire, aussi, qui nous rappellerait, à tous, combien le monde était fragile.

Ma baguette traça une couronne de fleurs au pied de la tombe sans corps. Je pris une minute pour regarder autour de moi et voir combien le monde était petit. Une inscription, sur un socle de pierre, attira mon regard. La vie, en soi, ne prend son sens que dans la mort. Un sourire. Je m’en allais.


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