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Un oiseau volait dans les airs. De sa fenêtre, Ryan le regardait. Même si les hirondelles n’annonçaient pas le printemps, elles étaient toujours belles à regarder. L’oiseau virevoltait dans le ciel nuageux d’Angleterre. Un jour, il s’était promis qu’il irait dans le sud de la France, afin de voir comme le soleil matinal pouvait être brûlant. Il voulait que sa peau brûle sous ses rayons, et que le marron vienne envahir son corps. Pourtant, pour le moment, il était encore en Angleterre, et il fallait qu’il se prépare, s’il ne voulait pas être en retard. Alors il mit lentement sa chemise, sa cravate et son pantalon. Il regarda le lit défait, et entendit sa femme l’appeler pour le petit déjeuner. Elle se levait toujours plus tôt, parce que tout le monde sait que les femmes sont plus lentes, le matin, avec la toilette et toute cette cérémonie qui leur est propre. Alors il descendit les escaliers et parla avec elle de choses et d’autres. La radio n’annonçait pas encore la nouvelle de la journée. Pourtant, lorsque le couple quitta la maison, la radio annonça une nouvelle qui bouleverserait la Grande Bretagne – autant que l’Europe – magique. Le trajet se fit sans entraves, et l’homme, qui avait toujours l’habitude de tenir la main de sa femme, saluait parfois quelques sorciers qui empruntaient comme lui les toilettes. Lorsqu’il fut ministre, il avait une entrée bien plus belle, mais aujourd’hui, il était résigné à réutiliser les merdeux chiottes.

Il arriva dans l’atrium où une foule était amassée. Sa femme et lui – toujours main dans la main – essayèrent de se frayer un chemin. Seulement, personne n’était disposé à les laisser pénétrer au cœur de la foule. Fronçant les sourcils et regardant sa femme pour lui indiquer qu’ils arriveraient à voir ce qu’il se passait, il se mit à parler de sa grosse voix. « Ryan Foreston, Président sorcier du Magenmagot, veuillez vous écarter afin que l’on prévienne le ministre de ce qui se passe. » Tout de suite, on tend l’oreille. Certains le laissèrent passer, d’autres avaient besoin d’un petit coup de coude ou d’épaule pour comprendre. Le couple arriva alors devant l’affiche et vu… l’invisible. Il eut beau lire et relire encore ce qu’il y avait écrit, il n’en revenait pas. Quel culot ! Venir exposer ça ici ! « Victoria ! ». Sa femme venait se disparaître dans la foule. Elle n’aimait guère le remue ménage. Et il savait bien ce qu’elle allait faire… « Dégagez, je vous prrrie ! » Tout le monde reconnu cette voix et laissa le nouveau ministre de la magie passer. Sans ménagement, il arracha l’affiche et s’en alla vers l’ascenseur.

Petit à petit, la foule se dissipa, mais Ryan était trop perdu dans ses pensées pour s’en apercevoir. Bientôt, il ne resta de tout le ministère que quelques employés. Et Ryan reconnu Allis. Il s’approcha d’elle, parce qu’il savait combien elle était curieuse et passionnée. Il n’avait pas envi de laisser cette affaire se résoudre par des incompétents. Il voulait en savoir plus, lassé par toute cette histoire.

« Bonjour, Seward. Vous avez lu l’affiche ? Je serais d’avis que l’on en sache un peu plus, pas vous ? »