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SEASON FINALE - Kissing his life goodbye.
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Dominus Tenebrae
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Message Posté Sam 17 Aoû - 17:34.

Philipp Humphray
It's his death, but a new beginning for all of us.

●  ●  ●  ●  ●  ●  ●  ●  ●  ●  ●  ●  ●  ●  ●  ●  ●  ●  ●  ●



Les sorciers obtenaient leurs morceaux de papier en provenance du Ministère, alors que le 29 janvier était exceptionnellement déclaré comme jour férié dans le monde magique tout entier, afin que l’intégralité de la population soit au rendez-vous. Aucune excuse ne serait inventée. Tout le monde attendait le jour où le leader du mouvement des résistants serait mis à mort. Une délivrance certaine pour beaucoup, car ces derniers étaient devenus dangereux. Après le 31 décembre, plus aucun doute n’était possible : ils ne servaient que leurs intérêts, alors que le nouveau Ministre tentait de sauver la population d’un chaos trop proche.

Les citoyens commençaient à se rassembler dans l’atrium, les corps se serraient les uns contre les autres afin que tous ceux qui entraient dans l’enceinte du Ministère puissent, eux aussi, voir ce qu’il se passait. Au centre, une plateforme circulaire surélevée se dressait, supportant le poids d’un lourd rectangle en bois, où le traître à la République devra s’agenouiller en attendant son sort.

Les rumeurs allaient bon train sur la manière dont il serait exécuté, mais les bouches les plus commères parlaient d’une guillotine, d’autres d’un simple Avada Kedavra. Serait-il torturé ? Aurait-il droit à de dernières paroles avant de mourir ? Autant d’incertitudes planant sur la foule grandissante à vue d’œil, mais une chose était sûre : seules de bonnes choses découleraient de cet événement. La peur d’un nouvel attentat n’aurait plus raison de vivre dans le for intérieur des sorciers. Ils pouvaient enfin croire en un futur sans embûches, ils pouvaient enfin espérer concrétiser leurs projets, dans un futur qui semblait plus stable que jamais.


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Message Posté Sam 17 Aoû - 19:09.
« Depuis quand sommes-nous tombés si bas ? »

Lily apparut silencieusement aux côtés de Niels, le visage sombre et fermé. Ce n'était pas par plaisir qu'elle assistait à cette macabre réunion, mais par obligation. En tant que membre du ministère, elle devait faire acte de présence ; on l'avait chargée de se mêler à la foule comme d'autres de ses collègues, pour pouvoir intervenir rapidement en cas de débordement ou autre soucis.

La jeune femme n'aimait pas le nouveau gouvernement, ses nouvelles idées et la directement que tout cela prenait, mais une exécution publique, vraiment ? Les accusations fumeuses qui accablaient Humphray ne devait pas valoir une exécution. Et son procès ? Oubliait-on les rudiments ?

Les bras croisés sur sa poitrine, la jeune femme rongeait son frein, ne laissant voir qu'un masque sombre et fermé. Mais son esprit s'agitait de mille pensées tumultueuses et elle attendait avec hâte la fin de toute cette comédie pour retourner dans les Archives du QG de la mafia ; le seul endroit où elle se sentait bien ces derniers temps. L'oubliator écoutait les rumeurs qui passaient ça et là sur la façon dont on allait le tuer. Un Avada Kedava ? De la torture ? (comment pouvait-on raisonnablement penser à de la torture ?). Auparavant, un baiser d'un détraqueur suffisait en général et la majorité des condamnés subissaient cette peine, mais sûrement pas en public. Et encore, on ne pratiquait plus ce genre d'effroyables expériences depuis plus de près de soixante ans.

Et surtout, Lily se demandait comment on pouvait soutenir un traître -Pritchard- qui parce qu'il se trouvait au bon endroit au bon moment, arrivait à renverser l'OVS à son avantage, n'hésitant pas à sacrifier ses anciens alliés (et amis?). Après quelques mots échangés avec son frère, des banalités plus qu'autre chose, la jeune femme s'éloigna de lui, jouant des coudes pour se déplacer dans la foule de plus en plus dense. Elle aperçut au loin Pénélope Courterois et s'approcha d'elle doucement. L'ancienne directrice de Beauxbâtons trouvait un nouvel intérêt particulier depuis peu chez Lily. Enfin, Black Lily. Elle la salua d'un sobre signe de tête. Que pouvait-on dire, dans ce genre de cas ? Demander des nouvelles de la petite famille semblait si déplacé.


Dernière édition par Lily Werner le Sam 17 Aoû - 19:22, édité 1 fois
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Message Posté Sam 17 Aoû - 19:16.
Je ne comprends pas.

Perplexe, j'avais tourné et retourné entre mes mains l'invitation arrivée à mon nouvel appartement de Londres, pendant des heures – et je ne comprends toujours pas. On parle d'une exécution – comment, pourquoi ? Depuis quand les sorciers mettent-ils à mort sommairement leurs criminels ? De quels crimes au juste le condamné s'est-il rendu coupable ? Pas de procès public, pas d'explication, juste un ensemble de proclamations – je me souviens trop bien de ma propre déchéance comme figure de proue de l'OS pour cautionner aveuglément des décisions aussi... floues. Dans l'atrium du Ministère, les gens se pressent, se bousculent. La foule s'est assemblée pour assister au spectacle de l'année, et je ne comprends pas, comment, pourquoi ? Qu'est-ce qui justifie un bain de sang, est-ce qu'ils ne se rendent pas compte, ces gens haut placés, que la mort du chef des résistants va simplement l'ériger en martyr de sa cause et déclencher une vague de dévotion fanatique ? Est-ce que c'est ce qu'ils cherchent ? Cet homme est-il vraiment coupable ? Je suis bien placée pour savoir que rien n'est jamais tout blanc ou tout noir, et si je ne fais pas partie de la résistance, je suis loin de cautionner pour autant les actions de ce gouvernement qui me choque aujourd'hui. Mettre un homme à mort, par sortilège ou décapitation, c'est... C'est barbare. C'est cruel. C'est indéfendable. Un Baiser du Détraqueur, si vraiment il le fallait, pourquoi pas, oui mais voilà – rien ne me prouve, à moi, que cet homme est coupable, et je me sens tellement mal dans l'euphorie de la foule, parmi tous ces regards froids qui me dévisagent et ne voient en moi qu'une autre traîtresse marchant parmi eux en toute impunité. La regard de Lily Werner croise le mien - gravement, je réponds à son signe de tête, crispée, mal à l'aise, luttant contre l'envie de sortir de cette nasse humaine qui m'oppresse et me dégoûte par son enthousiasme à voir la souffrance.

Que devient le monde sorcier ?
Qu'a-t-on fait de nous ?

Je ne comprends pas, et j'ai tellement peur, Merlin...
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Message Posté Sam 17 Aoû - 19:23.
Le courrier qui était arrivé à ton adresse officielle, chez toi donc, t'avais hérissé le poil. Une exécution... publique ! Avec en bonus un jour férié. Peu de choses te surprenait mais là, c'était vraiment l'apothéose, le summum du crétinisme à l'ancienne. Tu n'avais rien contre un peu de persécution, contre la justice ou même la vengeance, mais ça ? Tu avais grogné en jetant le carton d'invitation dans ta poubelle. Tu aurais dû le brûler mais tu n'avais même pas pris la peine d'user un sortilège pour ça.
Tu avais terminé de te préparer pour aller bosser malgré le jour férié gracieusement offert par le ministre. Il n'était pas né celui qui t'empêcherait de faire ton travail pour aller voir une exécution. Mais en cela, tu avais pensé trop vite. Arrivé à la boutique, l'œil agacé et l'envie de grogner sur tout ce qui passait, tu tombas né à né avec Adélaïde et son propre carton. Son regard, ses gestes, eurent tôt fait de te mettre sur la voix. Elle irait parce qu'il le fallait, parce que son nom, parce que sa famille, parce que c'était tout simplement la chose à faire à ses yeux.

Tu pris une profonde inspiration en prenant grand soin de refréner la foule de commentaires que tu avais bien failli prononcer. Tu claquas des doigts et Malor, peut désireux de s'enquérir du problème, se volatilisa après t'avoir donner ta flasque, et l'étui de ta baguette que tu avais spécialement fait faire dans un cuir abominablement cher. Il savait mieux que quiconque que quand tu agissais comme cela, il ne valait mieux pas te contrarier.
Tu pris donc la suite d'Adélaïde avec une mine peu amène. Tu n'étais pas tranquille, la situation te déplaisait au plus haut point. Beauxbâtons, ç'avait été une chose, ceci en était une autre. Veiller sur Adélaïde ? C'était tout nouveau et tu ne prendrais pas vraiment le temps de te pencher sur ce regain d'instinct protecteur envers quelqu'un. Il n'empêchait qu'une fois sur place, à l'endroit où vous pourriez observer l'exécution, ton visage n'avait jamais été aussi fermé, aussi secret, aussi lointain. Ton humeur s'enlisa quand tu aperçu Penélope Courterois dans la foule, digne comme toujours. Adélaïde... Pénélope... Qui donc apercevrais-tu encore, tu n'en savais rien. Dans tes prunelles luisaient quelque chose de nouveau, l'inquiétude mêlée à une férocité qu'on ne t'avait vue que lorsque tu avais combattu. La raison de ce changement ? Nul ne pouvait le savoir, pas même toi.
La vérité, c'était que tu étais réellement inquiet mais aussi furieux que l'on puisse vouloir montrer aux gens le pire de l'humanité de cette façon. Pourquoi venir assister à ce qui ressemblait fort à un meurtre gratuit déguisé. Quelque part, tu en voulais un peu à Adélaïde ou à Pénélope même si elles n'avaient commises aucune faute. Des horreurs, tu en avais vues assez.
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Message Posté Sam 17 Aoû - 19:37.
A croire que les Anglais n'ont pas perdu suffisamment des leurs dans les conflits des mois passés. Des morts pourtant, il s'en est entassé dans les rues de Londres : les actes de l'OS, l'inondation... Tu te souviens des combats, de Beauxbâtons, des réfugiés choqués – Merlun sait combien tout cela a meurtri l'enfant radieuse qui se cache au fond de toi, cette enfant heureuse qui a grandi dans la félicité malgré son handicap, cette amie de Solstice qui rit de tout plutôt de devoir en pleurer, cette femme maintenant qui préfère voir les choses avec optimisme et sérénité plutôt que de s'en inquiéter – mais là, c'est trop. Le carton d'invitation t'a sidérée. Une exécution ? Publique ? A la boutique, vous ne suivez pas vraiment les actualités sorcières autrement que par les discussions avec vos clients, repliés en autarcie dans votre petit monde. Mais là, le carton arrivé par hibou directement du Ministère a quelque peu chamboulé ta joie de vivre. Quelques échanges avec tes parents, coincés en France, et tu as décidé de représenter ta famille à ce qui s'annonce comme l'évènement mondain du mois à Londres. Comme il te répugne de salir la noblesse de ton nom avec les éclaboussures d'un échafaud...

Tu n'as pas prévu que Graham déciderait de te suivre. Tu n'es donc absolument pas préparée à sa mauvaise humeur qui sape ta résolution de rester digne et forte – aussi, après quelques grommellements maugréés contre ton épaule tant la cohue était intense, tu te places face à lui, lui adressant quelques mots dans la discrétion que ton recours à la langue des signes vous assure.

« Cesse. C'est déjà suffisamment dur comme ça sans que tu n'en rajoutes. Rentre à la boutique s'il le faut, garde un œil sur les petits, sur Solstice – moi, je vais rester là et nous représenter. Et si tu restes, pour l'amour du ciel, n'en rajoute pas. C'est de ton soutien dont j'ai besoin, très cher. Pas de tes reproches. »

D'une main, tu t'agrippes à son poignet, bousculée une fois de plus par un sorcier ventripotent qui cherche à s'approcher de l'estrade. Merlin ait pitié de toi – que viens-tu faire parmi ces vautours prêts à se repaître de la mort d'un de leurs semblables ?
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Message Posté Sam 17 Aoû - 21:13.
Une exécution publique. Jamais Gia n’aurait pensé assister à une telle chose un jour.  Il n’était pas là question de coutumes différentes, auxquelles l’Italienne avait encore un peu de mal à s’habituer, mais bien d’une pratique incongrue, inattendue, ignoble. Elle avait reçu l’invitation le matin même à la boutique, envoyée tout naturellement par la poste sorcière. Une pièce de papier si innocente qu’elle prit dans ses mains, son regard se figeant aussitôt sur les mots « exécution publique ». Elle relut plusieurs fois, pour s’assurer que son anglais ne lui jouait pas de tour, comme il lui arrive souvent. Une exécution publique. Comment le ministère pouvait-il faire une telle chose? Une fois de plus, elle restait perplexe devant les événements qui se présentaient à elle, dans ce pays qui lui restait étranger. Tous les sorciers avaient congé de travail pour cet événement spécial, cet acte de délivrance censé redonner la liberté et la sécurité au monde magique. N’ayant pas d’autre choix que de fermer boutique pour la journée, Gia se résolut à se rendre à l’événement. Les clients se feraient probablement très rares de toute façon, et elle préférait sortir pour se changer les idées. Tout sauf retourner à la maison où son mari pouvait l’attendre d’un moment à l’autre.

La foule se faisait dense sur le chemin menant aux locaux du ministère. Tous postulaient sur la façon dont serait réalisée l’exécution. Un simple Avada Kedavra? Un Détraqueur? De la torture? Gia espérait une mort rapide, sans agonie. Elle détestait la torture. Elle préférait les moyens furtifs et efficaces, la surprise même, afin que la mort arrive doucement, sans souffrance. Arrivée dans le hall d’entrée du ministère, elle se faufila tant bien que mal parmi les sorciers qui remplissaient la salle à craquer. Tous s’étaient déplacés pour assister au spectacle, et la foule se tassait presque jusqu’à s’empiler les uns sur les autres pour laisser les retardataires entrer. Un plateau surmontait la foule, à la vue de tous. Pour que tous puissent voir de leurs yeux la mort du chef de la Résistance; la mort de la Résistance.

Gia soupira. Elle avait un pressentiment étrange et ne se sentait pas du tout à sa place. Que tout finisse vite. C’est ce qu’elle souhaitait. La libraire put apercevoir Niels dans la foule, et lui jeta un vif regard avant de retourner sa tête vers la scène du spectacle, ou plutôt la scène de crime.
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Message Posté Sam 17 Aoû - 21:44.
Tu travaillais tranquillement dans ton atelier, confectionnant une commande pour l’une de tes plus anciennes clientes, la première qui avait cru en toi, alors que, de cinq ans ton ainée, elle t’avait demandé de lui confectionner une tenue après avoir constaté l’acharnement que tu mettais à essayer de te créer un gilet, alors que tu avais tout juste douze ans. Le calme régnait, et ce devait être un répit bienvenu pour les autres employés d’Adelheid’s luxury. Il aurait duré, si tu n’avais pas entendu cette nouvelle alarmante à la RITM, que tu avais en fond sonore quasiment constamment lorsque tu travaillais.

« Sorciers, sorcières, une annonce des plus importantes vient de nous parvenir. Des invitations ont été lancées à travers toute l’Europe, et si vous n’avez pas reçu la vôtre, cela ne saurait tarder. Tous les sorciers sont conviés au Ministère, dans l’atrium, ce lundi 29 janvier, pour l’exécution publique du chef présumé de la Résistance, vous le connaissez sûrement, puisqu’il s’agit de Philipp Humphray. Chers auditeurs, les rebondissements ne cessent de nous surprendre, mais peut-être que nous allons finalement avoir la paix, et que la Résistance se repliera, puis se dissoudra après la mort de sa tête pensante. »

De ce message, tu n’avais guère perçu que les mots « exécution publique », tant ils t’interpellaient et t’ulcéraient. Tu n’avais jamais eu confiance en Pritchard, depuis qu’il avait prit le pouvoir – pour bien des raisons, bonnes ou mauvaises : son nom de famille que tu haïssais de manière hautement subjective, en premier lieu, mais aussi sa façon de s’immiscer dans le gouvernement, de manière sournoise.

Remplacer le ministre Sejdic le temps qu’il se remette ? Tu t’efforçais d’ignorer la petite voix qui te soufflait qu’il avait peut-être causé le coma de celui que tu savais maintenant être ton père et d’accepter de manière rationnelle qu’il fallait quelqu’un, à ce moment là, mais qu’il aurait du, lors de sa prise de fonction officielle n’étant plus un remplacement effectuer des élections. Vous n’étiez pas dans une ville barbare, où l’on s’imposait comme dirigeant.

Ça avait été le début, outre ton ressentiment des plus personnels envers la famille Pritchard, de ta rancœur à l’égard de celui qui était maintenant votre ministre. Qu’il se mette à condamner ceux qui vous avez si dignement sauvés l’année passée, ceux qui avaient risqué leur vie pour vous, ceux aux côtés de qui tu avais combattu, ceux dont tu pourrais avoir fait partie, t’avait mis hors de toi.

Surtout pour ce Médicomage, si gentil, qui faisait partie des gens qu’ils avaient indiqués comme étant dangereux. Ce Médicomage du nom de William Austen, qui t’avait confié son centaure Cragorian en te demandant uniquement de bien prendre soin de lui, sans pouvoir t’en dire plus, quelques jours avant l’annonce du ministre que tous les membres de l’organisation Vulnera Samento seraient traqués, et que la peine de mort était rétablie. Tu avais immédiatement compris, sans bien réaliser toutefois pourquoi il te confiait son ami centaure, malgré vos nombreuses rencontres à Sainte Mangouste.

De là, tu avais décidé de combattre Pritchard à son propre jeu, sournoisement, peut-être même de l’intérieur. Tu avais après tout retrouvé l’artefact avec Célestin et Rosaleen, tu étais chargé de remettre les médailles d’honneur à tous ceux qui aidaient le ministre après en avoir reçue une toi même (que tu t’étais empressée de faire fondre pour créer un tout nouvel accessoire moins indigne), tu pouvais jouer le jeu. Tu avais même été en reconnaissance, dans divers bars connus comme méconnus du Londres sorcier, pour tenter de surprendre des conversations qui ne te concernaient pas, de découvrir des gens susceptibles de se révolter avec toi. Et la résistance s’était dévoilée, volant un artefact. Tu ne voulais pas les rejoindre ouvertement, mais tu t’étais promis de tenter de leur envoyer autant que possible de gens depuis Londres, ces gens que tu avais essayé de sonder, sans grand succès.

Le travail à la boutique te prenait beaucoup de temps mais, surtout, Esdras t’épiait fréquemment, voire constamment. Il savait que tu avais été l’une des instigatrices de la résistance à Poudlard l’année passée, que tu avais aussi constamment mis ta vie en danger en agissant d’une manière qu’il jugeait inconsidérée, et il ne devait pas lui avoir échappé que tu te comportais de manière de plus en plus étrange depuis que Pénélope avait cessé de t’écrire l’année passée, et davantage maintenant que tu connaissais l’identité de tes parents. Tu le sentais sondeur, observateur, prêt à t’empêcher la moindre idiotie, la moindre incartade.

Aussi, quand tu avais entendu Adélaïde et Graham partir pour cette exécution publique – rien que d’y penser te faisait frémir -, tu n’avais pu t’empêcher de jeter un regard d’espoir vers Esdras, qui ne passa pas inaperçu comme tu l’aurais souhaité, et qui te valut des réprimandes. Il n’était pas dupe, blablabla, il savait que tu allais en profiter pour faire une nouvelle connerie, blablabla, il ne te lâcherait pas d’une semelle si tu sortais, pour s’assurer que tu irais assister à cette mascarade.

Tu retenais un regard assassin – tu t’efforçais d’être calme et sympathique, depuis ton explosion involontaire de début décembre qui l’avait beaucoup blessé et que tu ne te pardonnais toujours pas -, et donna bien malgré toi la promesse que tu irais bien à l’événement, et en sa compagnie. Tu sortis donc, chaudement vêtue à cause de cet hiver rude, malade à l’idée de ce à quoi tu allais assister. Tu transplanas à proximité du ministère, ayant malgré tout l’espoir de semer Esdras, sans succès, et pénétra sur les lieux du crime à venir – car ça n’était rien de plus qu’un crime. Un meurtre déguisé sous couvert de la sérénité nécessaire au monde magique, un retour à des méthodes dignes de Voldemort, voire même du moyen-âge où les moldus tentaient de brûler les sorcières.

La fascination morbide des gens, les murmures excités provenant des lèvres de certains sur la façon dont les choses allaient se dérouler, te donnaient la nausée, te faisaient vouloir rebrousser chemin. Mais tu ne reculerais pas. Tu tiendrais bon, pour payer un hommage à cet homme qui allait être froidement assassiné devant une foule curieuse, pas rebutée pour un sou, dans une ambiance malsaine.

Tu n’étais pas à ton aise, cependant, toujours affaiblie à cause de ta jambe, bien qu’en parfait état pour utiliser ta baguette et faire méchamment mal à quiconque serait sur ton chemin et pas de ton côté, si les évènements tournaient mal, comme systématiquement. Tu n’avais prêté attention à personne, pas cherché Adélaïde, Graham, ou des visages connus, et t’étais plantée en retrait de la cohue autant que possible, un air farouche et de colère sur ton visage, en plus de dégoût et de la nausée bien visibles, ton poing fermement posé sur l’étui que tu avais toi même fabriqué pour ta baguette, ensorcelé de manière à ce que personne d’autre que toi – ou quelqu’un de ta famille, tu n’avais pas réussi à pallier ce défaut – ne puisse s’en saisir.


Dernière édition par Aubépine de Severac le Jeu 29 Aoû - 11:22, édité 1 fois
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Message Posté Dim 18 Aoû - 6:51.
Scandalisée. Révoltée. Outrée. Quel crime odieux que de mettre à mort un être humain, et d’autant plus à la vue de tous, sur la place publique. La libération du peuple, disait-ton; le retour à un monde magique serein, en sécurité. Débarrassé de cette résistance qui ne faisait que semer le trouble et la terreur dans un monde en reconstruction. L’exécution du chef de la Résistance, la délivrance du peuple. Violet se ressassait ses mots qui lui revenaient sans cesse en tête, la mettant de plus en plus en colère. La feuille de papier dans ses mains se chiffonna brutalement sous la force de ses doigts crispés, nourris par la rage qui montait en elle. Une invitation à l’exécution publique de Philip Humphray, traître et chef de la Résistance. Tous étaient libérés de leurs obligations, journée fériée obligatoire pour tout le monde magique afin que tous puissent se déplacer pour assister au spectacle. Violet fit brûler le bout de papier ignoble avant de le laisser tomber sur le sol enneigé, où il s’éteint sombrement. Sombre, ce mot qualifiait bien la journée. Une journée de deuil pour les membres de la Résistance.

Elle marchait lourdement mais le pas rapide vers les locaux du Ministère, en prenant soin de garder sa tête recouverte par sa cape. Il était hors de question qu’elle risque de se faire reconnaître d’une quelconque façon. Nombreux étaient les sorciers à accourir dans la capitale magique pour assister à ce spectacle glorieux, et la foule devenait de plus en plus dense à mesure qu’elle s’approchait du bâtiment magique. D’autres membres de la résistance s’étaient rendus sur les lieux, mais ils évitaient de se regrouper pour mieux passer inaperçus. Violet put finalement entrer dans le hall, où des milliers de sorciers s’entassaient, chacun voulant avoir une vue sur la scène d’exécution. Scène qui surplombait la foule, élevée dans les airs. Violet s’installa dans un coin à l’écart afin de faire voir le moins possible la colère et la souffrance qu’elle avait peine à cacher. Elle ne remarqua pas tout de suite la jeune blonde placée non loin d’elle, l’air tout aussi renfrogné qu’elle.

Comment les gens pouvaient-ils encore soutenir ce criminel? Cet assassin qui allait froidement abattre un de leurs semblables sous prétexte de supposée « trahison »? Plus les choses avançaient, plus elle détestait cet homme assoiffé de pouvoir, au charme dévastateur. Cet homme qui allait mener leur monde à sa perte, elle en était certaine. Ses convictions et sa foi en la Résistance devenaient de plus en plus fortes, à mesure que ce ministre plongeait la population dans un rêve mensonger qui se dirigeait vers le cauchemar. Elle leva les yeux vers le plateau circulaire où se déroulerait l’exécution, ne pouvant s’empêcher d’échapper une larme qu’elle cacha aussitôt, tirant sa cape davantage pour camoufler son visage. Elle avait choisi d’être là parce qu’elle le devait. Parce que c’était trop important pour faire autrement. Mais elle se sentait tellement impuissante à ce moment. Tellement faible… Elle usait ses forces pour contenir le tourbillon de sentiments qui l’envahissaient.
D. Azìlis Maewryn
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Message Posté Dim 18 Aoû - 13:32.
À sa réception, elle avait été réellement choquée. Elle avait arqué un sourcil et c'était assise sur son lit. Elle avait relu, encore et encore, ce bout de papier qui semblait si inhumain. Faire tuer un homme. Le faire exécuter. Bordel, nous n'étions plus au Moyen Âge ! Cette histoire prenait trop d’ampleur, elle le savait depuis longtemps déjà, mais cette fois-ci, c'était bien trop. La mort décidée d'un homme, qu'il soit résistant ou pas, était une ignominie. Destiny était de ceux qui pensaient ça. Pourtant, elle était invitée, comme tous les élèves de Poudlard et comme toute l'Europe. Souvent, elle se demandait comment les autres avaient pu réagir, comment la résistance contrerait tout ça. Si seulement elle la contrerait.

Ce matin-là, elle s'était rapidement vêtu. Un simple pull bleu sur un jean sombre. Elle s'était dépêchée de monter dans ce train qui l’amènerait à l'endroit voulu : au ministère. Elle n'y était encore jamais allé, réellement. C'était un endroit qu'elle avait toujours redouté, en soi Mais aujourd'hui, elle y était obligée. Elle trouvait ça tellement horrible, qu'elle avait décidé de s'y rendre, pour se convaincre elle-même qu'il l’abattrait sans souffrance. Elle en doutait. Le torturait devant tout le monde donnerait l'exemple du traître, du chef de la résistance, à tous. Pour stopper tout mouvement, pour se laisser aller à cette situation qui ne convient à personne.

Elle était à peine arrivé dans la rue menant au ministère, qu'elle fut poussée et bousculer par une multitude de personnes. Tous commerces avaient fermé ses portes et tous les habitants étaient réunis en ce lieu pour vivre ce moment unique qui ne connaîtrait peut-être jamais plus. Destiny se sentait toute petite face à eux. Certains étaient heureux que "tout cela prenne enfin fin", d'autres crier à la barbarie.

Elle avait franchi les portes et avait suivi le mouvement de foule. Elle ne reconnaissait plus cette terre. Cette terre où elle était née et où elle avait grandit. Tout avait changé. Et le pire était à venir.
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Message Posté Dim 18 Aoû - 18:36.
Une mise à mort? Etaient ils vraiment sérieux ou était-ce une blague de mauvais goûts? En recevant cette petite « invitation » lugubre Loowelle avait été réellement et indéniablement choqué. Comment cela pouvait-il être possible? Comment, dans un monde un tant soit peu civilisé, une mise à mort publique pouvait-elle être annoncée?
Ça ne pouvait être réelle, que ce soit pour sauver le monde ou ramener la paix, rien ne justifiait un tel spectacle, qu'ils veulent l'exécuter, soit, la peine de mort n'est pas toujours répréhensible même si elle ne l'avait que peu conseiller dans cette situation, toutefois, pourquoi en faire un spectacle public? Était-ce un avertissement? Voilà ce qui peut vous arriver si vous jouez à défier le ministère? Pour le coup, en y pensant, la belle eu un frisson, car avec les derniers événements, on pouvait clairement affirmer que si elle ne faisait pas attention le prochain à grimper sur l'échafaud ce serait elle. D'ailleurs, comme allait-il l'exécuter? Le pendre? Utilisé un sort interdit?... Ou bien... Non, ils n'iraient quand même pas jusqu'à lui trancher la tête?... En place publique qui plus est... Et s’il y a des enfants? S’il y a des personnes fragiles? Un tel spectacle pourrait conditionner la vie de plus d'un être un humain et pas le plus positivement du monde... Ou alors était-ce un piège? Un moyen d'attirer un plus gros gibier?... Mais oui, ils espéraient sans doute voir quelqu'un d'important venir sauver la tête de ce rebelle, ou en tout cas en capturer encore davantage. Il s'agissait là de la seule explication logique et humainement plus ou moins acceptable... Et si personne ne venait? Le ministre ne pouvait revenir en arrière, il n'allait pas lancer un « En fait c'était une blague, un piège, mais il n'a pas marché, tout le monde peut rentrer chez lui... » , il est clair que son image en prendrait un coup et il ne semblait pas homme à se moquer de ce qu'on pense de lui... Peu importe, Loo' devait y aller, absolument, ne serait-ce que pour vérifier que ses hypothèses et ses espoirs étaient réels, car elle espérait, elle espérait grandement que l'humanité n'ait pas fait un tel bond en arrière. Une telle sauvagerie ne souffrait d'aucune excuse...

Ses longs cheveux argentés ondulés tombant sur ses épaules, la belle se dépêcha de se rendre sur les lieux du rendez-vous, toujours habillés de façon … remarquable... ou plutôt colorée. Ses bottines bleu ciel attiré inévitablement les regards, sans parler de sa robe bleue à pois jaunes et de son manteau plus blanc que ses cheveux avec cette écharpe jaune... un vrai arc-en-ciel ambulant. Enfin bref, elle détonnait avec l'ambiance de la journée, un peu trop peut-être , mais pour être honnête, Loo avait été tellement choqué par cette nouvelle qu'elle ne c'était pas vraiment dit que ce serait de mauvais goût de venir ici vêtu de la sorte. Toutefois, ça n'avait que peu d'importance, à présent il était trop tard pour faire demi-tour, elle allait devoir affronter la foule qui se faisait déjà oppressante devant « la scène » . Elle parvint à se glisser entres des dizaines de spectateurs jusqu'à trouver une espèce de petites rembarres, assez haute pour qu'elle se glisse dessus afin d'avoir une petite vue panoramique, une obligation plus qu'une envie. Ben oui, à cause de sa petite taille il lui aurait été difficile de voir quoi que ce soit perdu dans la foule et comme Eoca n'était pas là pour la porter sur ses épaules. En parlant de ses connaissances, Loowelle chercha dans la foule des visages connus, elle n'aperçut personne, tout le monde se mêlant un peu trop à la populace... Tant pis, après tout, si un de ses amis était là, il finirait rapidement par la remarquer, où qu'il soit. Maintenant, il ne lui restait plus qu'à attendre, qu'à attendre qu'une vie soit perdue, volé, sauvagement, sans la moindre once de clémence. Le monde magique allait perdre un sorcier aujourd'hui, l'humanité bien plus.
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Message Posté Dim 18 Aoû - 19:40.


Le polynectar, c'est dégeulasse. Oui, je crois qu'il est utile de commencer par des faits simples et universels fin de partir sur de bonnes bases. On devrait toujours commencer par la d'ailleurs. Mais je m'écarte du propos. Donc, oui, le polynectar est un truc absolument immonde. Quiconque a eu a s'en servir une fois en est parfaitement conscient. On dit que le gout varie selon la personne dont vous prenez l'apparence, mais la constante reste indéniable : c'est toujours ignoble. Mais, pour le coup, il fallait en passer par la. Surtout dans ma présente situation n'est il pas ? Et ce jour ci, plus que tout autre, où l'ire de la populasse pouvait déferler sur moi et mes camarades de combat. White wizard's problem, tout a fait. Ou, si l'on veut la version proverbiale, a la guerre comme a la guerre.

Je ne me souviens plus du trajet que j'ai emprunté pour me rendre au Ministère, sinon qu'il s'est déroulé dans une brume intérieure, mais aussi extérieure vu le temps britannique. Je me souviens avoir expérimenté un étrange mélange de sentiments. Un peu d'appréhension a l'idée d'être arrêté a mon tour et de subir un sort funeste. Un mal viscéral en me disant que la plupart de la population croyait ce discours formaté et manichéen balancé par le Ministère sur les ondes de ma propre radio, celle la même qui m'avait donnée ma chance après Poudlard et que j'avais cru aussi indépendante que son nom le suggérait. La douloureuse sensation de se réveiller d'un beau rêve et de se rendre compte que son monde n'est pas aussi beau qu'on le croit. Et aussi, et peut être était ce la le pire de tous, un fatalisme qui paralysait mes membres et ne me laissait entrevoir aucune solution.

Je m'étais précautionneusement adossé a un pilier, a l'écart de la foule et des aurors. Ne pas se faire remarquer en allant se poser au premier rang. J'ai entendu dire que l'on est le mieux caché lorsqu'on est en pleine lumière. J'ai tendance a penser que de se mettre au milieu du passage vous rend au contraire nettement plus visible. Donc, les places les plus lointaines feront l'affaire. Surtout qu'on pourra plus difficilement me saisir si je ne suis pas a portée de bras non ? Illusoire me direz vous, et je suis d'accord. S'ils le veulent, ils m'attraperont aussi bien si je suis a leur portée que si je suis vers le fond. Mais au moins, ça avait le mérite de calmer ma nervosité, et c'était toujours bon a prendre. Je n'avais pas prise une pose détendue non plus, car qui peut prétendre avoir l'air détendu dans de telles circonstances ? Ca ne me donnerait que l'air suspect, au contraire. Mais on va dire que je ne prenais pas l'air inquiet de celui qui a quoi que ce soit a se reprocher.

Je balayais l'atrium du regard. Aujourd'hui, j'avais l'apparence d'un sorcier blond, la quarantaine, qui avait travaillé quelques mois a la ritm mais dont je savais qu'il avait pris quelques "vacances" en Australie depuis deux mois. Aucune chance qu'il ne se précipite dans l'atrium au même moment que moi donc. Précaution utile. Je me doutais de ce que les personnes dans la foule pensaient. La plupart étaient surement rassurés que ce "traitre", ce "fauteur de trouble" soit justement puni. Pourtant, dans les rangs, je voyais déjà d'autres sons de cloche, d'autres opinions se refléter dans les yeux ou sur les visages. Et cela me faisait peur autant que cela me remplissait de joie. Joie, tout naturellement, a l'idée que certains avaient conscience de ce qu'il se passait réellement. Et peur ... car cela voulait dire qu'une étincelle pourrait lancer l'incendie qui menaçait de s'allumer. Et ça ... ça, c'était absolument terrifiant, quand bien même je me trouvais du côté des pyromanes.

Boromir K. Andropov
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Message Posté Mar 20 Aoû - 19:30.



Le studio. Vide. Une enveloppe éventrée sur le sol, aux côtés d'un banal paquet de chips dans un état à peu près identique. Sur cette fameuse lettre, quelques mots. Si peu de lettres qui disent pourtant tant. Des caractères imprimés à la chaîne sur des feuilles blanches et destinées à annoncer la mort d'une personne. Ou plutôt sa mise à mort. Philipp Humphray serait assassiné devant une foule consentante le jour même aux alentours de quatorze heures. Le ministère n'était décidément pas décidé à stopper son plan d'attaque.

« Putain de merde ! Vous voyez pas que je veux passer ? »

Donnant de violents coups de coudes à celles et ceux qui lui barraient la route, Boromir tentait de se frayer un chemin au milieu de la foule grandissante réunie pour assister à cette mise à mort. Une fois de plus, le jeune homme ne savait pas trop que penser. Cependant, pour la première fois il allait assister à une cérémonie officielle depuis la soirée du 31 décembre qui avait si mal tourné. Et son opinion penchait de plus en plus vers celui de la résistance, bien qu'il n'eut cessé de tenter de trouver des raisons aux terribles événements de Durmstrang. Lorsque les aurors avaient attaqué, le médicomage n'avait eu d'autre choix que de se liguer contre eux afin de sauver la peau de son frère et de sa jeune amie -et puis des autres, par la même occasion, mais ce n'était qu'une option. Peut-être n'avait-il suffisamment pas réfléchi à toute cette affaire ? Peut-être son séjour auprès des résistants l'avait-il tout bêtement comme "contaminé" ? Ou alors avait-il eu tort sur toute la ligne... En tout cas il savait une chose : Dans cette histoire, il n'y avait ni méchant, ni gentil. Il était simplement l'affaire d'y trouver son compte.

Lorsqu'il avait trouvé cette lettre déposée par la concierge sur son lit, Boromir avait sursauté. Il savait que quelque chose d'important se trouvait à l'intérieur. Frénétiquement, il l'avait ouverte et avait survolé son contenu avant de la lâcher et de repartir en trombe. Une translation, et il était là en moins de deux ! Désormais, il tenter de voir quelque chose dans toute cette mêlée d'inconnus. Il cherchait à reconnaître un ami, un visage connu auquel se confier dans un tel moment de détresse mentale. Car il aurait voulu faire quelque chose, savoir quelque chose. Comprendre. Mais il ne semblait pas destiné à apprendre quoi que ce soit.


Dernière édition par Boromir K. Andropov le Mar 27 Aoû - 22:12, édité 2 fois
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Message Posté Jeu 22 Aoû - 15:43.

Philipp Humphray
It's his death, but a new beginning for all of us.

●  ●  ●  ●  ●  ●  ●  ●  ●  ●  ●  ●  ●  ●  ●  ●  ●  ●  ●  ●



La foule se densifiait. Observant la scène d'une haute fenêtre donnant sur l'Atrium, Thadéus Pritchard se rendait bien compte de ce qu'il faisait. Il était sûr de lui, et savait que cet acte serait la réponse à toute rébellion, présente ou future. Il tentait de mener ses projets à bien, pour le peuple sorcier, et pour personne d'autre. Pour les sorciers seulement.

Alors que des curieux tentaient de se frayer un chemin à travers les autres curieux, d'autres se tenaient là, bouche bée. Les mots n'étaient pas prononçables. Ils n'en croyaient pas leurs yeux, et étaient uniquement venus pour voir si c'était vrai, si une exécution publique aurait vraiment lieu. Les choses n'étaient plus faites à moitié depuis quelques temps, et certains appréhendaient que le bouchon était, aujourd'hui, poussé trop loin. Peut-être que rien ne se passerait vraiment, que c'était juste pour montrer l'exemple, effrayer.

Un cri de surprise unifia la foule. Un homme, plus musclé qu'un ogre, entra dans l'Atrium, et grimpa les marches précédant la petite estrade, c'est là que l'on comprit enfin, que tout ceci était vrai. Cet homme ne pouvait être que l'exécuteur. Celui qui enlèverait la vie à un sorcier. Un des leurs. Tant de cruauté. Mais aussi tant de délivrance. La résistance perdrait sa tête pensante. C'était le début d'une ère plus sûre, plus sécurisée pour tout un chacun.


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Message Posté Jeu 22 Aoû - 18:46.
Au cœur de la foule, entre les flaques d'ombres et de lumières, ondoyait un serpent silencieux. Eryn avait reçu, non pas une invitation pour ce jour particulier, mais plutôt un ordre de mission, et dans son cas, cela avait tout d'une convocation. Par conséquent, son équipe avait ramené leurs fraises au Ministère, dans une ambiance pesante de tous côtés. Et une fois n'est pas coutume, on avait de nouveau collé la métamorphomage aux premières loges : c'est pourquoi elle circulait entre les rares groupes de personnes, drapée dans une cape sombre et des vêtements ternes, un lourd capuchon cachant à moitié son visage qu'elle remodelait de temps à autres. Même s'il était devenu presqu'impossible pour elle de montrer son vrai visage, le Ministère espérait bien mettre la main sur d'autres résistants, ou du moins récupérer certaines informations. Eryn arborait ses faciès les plus familiers, déjà utilisés, et propres à endormir la méfiance : une petite dame replète aux cheveux bouclés, un jeune homme au minois rose...

Quelques rares éclats de voix, beaucoup plus de murmures inter coupés d'un long silence oppressant. L'entrée de l'armoire à glaces - le bourreau,  à n'en pas douter, avait fait beaucoup d'effet. Si le Ministère cherchait à impressionner, c'était gagné, mais dans quel sens ? Elle-même était presque amusée de voir ces bonnes gens, qui elle en était sûre, auraient été prêts à tout pour condamner l'Organisation Secrète ; trembler aujourd'hui à l'idée d'une exécution publique. Elle se souvenait de son procès, des articles haineux  dans les journaux, les regards noirs, les humiliations quasi-quotidiennes... Et les mines réjouies lors de l'annonce du verdict : l'as dans la manche de l'OS allait être mis sous les verrous, enfermé à Azkaban. Mais en revanche, quel haut-le-cœur général à l'idée d'une exécution publique ! Au motif qu'on avait évacué les Détraqueurs de l'île, c'en était apparemment devenu un lieu de villégiature. Les sorciers ne se rendent pas compte qu'on y meurt tout aussi bien, en dépérissant à petit feu, faute de liberté. Son regard chercha instinctivement la silhouette de Bonnefoy, devenu sans qu'elle le veuille un roc rassurant dans son paysage mental. Malgré tout, son esprit s'était empli de fiel, et  les bons sentiments soulevés par toute cette mascarade lui avaient refilé la nausée. Maussade, la traqueuse gardait néanmoins la tête sur les épaules, et l'esprit affûté, et alla se mettre à la place convenue, près d'un pilier lui permettant de fixer la scène aussi bien que les sorties. Son seul intérêt pour l'exécution concernait la méthode, et le visage de l'exécuté... Quelle tête a un homme qui va mourir ?
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Message Posté Ven 23 Aoû - 0:49.
Lorsque qu’elle avait ouvert l’enveloppe elle ne s’était pas attendue à ça. Les humains étaient-ils encore capable de faire une chose pareille ? S’entretuer elle les en savait capable. Mais donner la mort publiquement et convier tous les sorciers du monde pour y assister, c’était autre chose. En tant que vampire, Eulalie n’avait pas reçu sa propre enveloppe l’invitant à l’évènement, mais un élève avait par erreur laissé la sienne sur une table de la bibliothèque. Même si elle n’était pas tombée dessus elle aurait fini par l’apprendre, car la nouvelle était déjà aux cœurs de toutes les discussions. Ces derniers temps, Eulalie avait eu tendance à se méfier des prises de décisions de Thadéus et plus généralement du gouvernement actuel, mais là personne ne pouvait tolérer ça. Philipp Humphray était un homme qui méritait un jugement avant d’être condamné ainsi et Eulalie savait qu’elle n’était pas la seule à penser ça. Pourtant contrairement à d’autre, elle n’était pas prête à montrer qu’elle n’était pas totalement en accord avec Pritchard. Rejoindre la résistance n’était même pas envisageable pour elle, déjà parce qu’elle n’était pas encore suffisamment convaincue des intentions du premier ministre et aussi parce que l’unique personne en qui elle plaçait sa confiance était Allissandre.

Dans l’atrium la foule s’amassait. Toutes ces personnes présentes pour un seul homme… Ou peut être attendaient-ils autre chose ? La Resistance n’allait peut être pas en rester là ? Comment savoir ce qui allait se passer à la suite de cette exécution ? Pritchard pensait sûrement mettre fin à toute la résistance en faisant disparaitre l’homme qui en était à la tête. Mais qu’adviendrait-il des personnes qui étaient derrière lui ? Eulalie n’en avait aucune idée et ne souhaitait d’ailleurs pas le savoir. Plus elle restait en dehors de ces affaires, plus elle serait en sécurité. Pourquoi venir à Londres alors ? Elle ne le savait pas trop elle-même… Ce n’était pas de la curiosité. Non, la mort elle l’avait déjà vue. Elle l’avait même causée. C’était plutôt le doute. Parce que tôt ou tard, les évènements qui découleront de cette exécution auront des conséquences sur elle. Les choses changeront, peut être que la paix s’installera ou alors une nouvelle guerre démarrera. Quoi qu’il en soit, cela affectera forcément ses idées et ses positions.

La tête recouverte par le capuchon de sa cape, Eulalie ne tenta pas de se frayer un chemin parmi la foule. C’était bien trop dangereux pour elle de se mêler à tant d’humain, et perdre le contrôle de sa soif maintenant était bien la dernière chose qu’elle souhaitait en ce moment. Elle se contenta de se maintenir aux abords de la marée humaine agglutinée autour de la petite estrade. C’est à cet instant qu’un homme se détacha de tous, montant les marches de la scène où se produirait pour une unique représentation, l’acte final. C’était lui. L’homme qui d’une manière ou d’une autre allait retirer la vie à Humphray. La question était donc celle là : Comment ?
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Message Posté Sam 24 Aoû - 15:42.
the end is coming too close


 




29 Janvier. Une exécution. Ce jour serait marqué par le sang, le sang d’une exécution. Jour férié, aujourd’hui je n’irais pas à Ste Mangouste, non j’irais à l’Atrium pour une exécution … je frissonnais de terreur. C’était là, le seul acte que le ministère était capable de nous offrir ? Un destin bien funeste nous attendait, sans aucun doute. Je soupirais, j’étais scandalisée par le morceau de papier que je tenais entre les doigts. Je le déchirais sans remord. J’allais me préparer. J’allais y aller. Je voulais voir cela de mes propres yeux. Si, jusqu’à présent j’avais suivi le ministère aveuglement, aujourd’hui ce n’était plus le cas. Je n’étais plus la même. Je commençais à apprendre de mes erreurs, et à douter du Ministère. Je pris une petite robe noire de ma garde robe, j’optais pour l’accompagner d’un chapeau de la même couleur. Mes cheveux noués en chignon me donnait l’air sérieux d’une femme d’affaire, en même temps aujourd’hui, ce n’était pas un jour de fête. Je n’allais pas célébrer la mort de quelqu’un, mais je devais le voir pour le croire. Tellement c’était invraisemblable. Le Ministre tenait à ce que tous les sorciers soient là, présents, en train d’assister à cette exécution. Pourquoi ? Pour qu’on soit tous témoins ce de ses faits et gestes ? Etait-ce encore là un signe pour asseoir son pouvoir ? Montrer qu’il est le plus fort ? Que toutes résistances seraient éliminées ? Entravées ? Détruites ? Le Ministre comme sauveur ? Je n’y croyais pas. Oui, pour l’une des premières fois, je n’y croyais pas. J’arrivais au Ministère, c’était une véritable fourmilière.

Une masse de sorciers s’entassait. J’eus la chance de remarquer Loowelle comment la rater avec sa tenue pas du tout adaptée  à la situation. Ah … Loo ! On ne la changera jamais. Je me hâtais vers elle, me frayant, difficilement, un chemin au milieu de la foule. Tout en avançant, je tendais l’oreille pour écouter ce qu’il se racontait – un débat était lancé sur comment le chef de la résistance allait mourir. D’autres parlaient déjà de libération,  que les gens sont naïfs. Ou était-ce moi ? En tuant le chef de la résistance, il fallait s’attendre à des représailles.  Tôt ou tard, la vengeance tomberait et Pritchard s’en mordrait les doigts. Dans ma course pour rejoindre ma cousine, mon regard tomba sur Boromir, je ne lui prêtais aucune attention. J’étais inquiète pour la suite des évènements, je ressentais des émotions que je n’aurais pas du ressentir, j’étais comme coupable à la place du coupable. Je levais les yeux, et en haut, surplombant le spectacle, le Ministre était posté là, au dessus de la foule.

«  Loowelle. » Je lui pris le bras pour lui signaler ma présence, mes yeux se remplissaient de larmes à l’idée de voir quelqu’un mourir, ici et maintenant, aujourd’hui et nulle part ailleurs. Comment le monde était-il devenu ? Le bourreau entra en scène, montant les marches jusqu’à l’estrade. Comment avions-nous pu en arriver là ? Comment ? Je regardais l’estrade, je regardais la foule, je regardais Loowelle, je regardais Pritchard. Comment ? En tuant ce sorcier, en ce 29 janvier, nous ne seront pas plus en sécurité qu’avant. Si le chef des résistants mourait aujourd’hui, n’importe qui pourrait mourir après lui. Toi, moi, la personne à côté de toi. J’avais peur, une peur vibrante qui me saisissait, qui appuyait sur mon cœur, qui me faisait frissonner. Je me serrais contre Loo’. Je ne voulais pas y croire. Non, c’était impossible.
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Message Posté Dim 25 Aoû - 1:31.



    Tu avais lu la lettre avec une forme de détachement, comme si la situation était plus amusante qu’effrayante. Tu avais lu tes doigts glissant sur le papier, tes lèvres dessinant un rictus mauvais. Tu avais lu et rien n’avait traversé ta gorge, sauf ce petit rire méprisant qui signifiait toute la désinvolture que tu avais pour ce monde, pour ce gouvernement. Pour la mort elle-même. Tu n’avais pas connu d’exécutions publiques à proprement parlé. Mais plus d’une fois, les membres de ton groupe extrémistes avaient éliminé des personnes allant à l’encontre de leurs idées…et cela devant tout le monde. Il y avait eu ce jeune garçon, dont le regard avait traversé ton âme si profondément, que même aujourd’hui, son souvenir faisait renaître des frissons d’effroi. Il était à genoux, les mains liées derrière son dos, sa baguette brisée devant lui. Il implorait le pardon, les dieux et même sa mère. Il implorait la jeune fille que tu étais. Et tu avais détourné les yeux, dégoûtée. De toi-même. Si cette expérience avait détruit un peu plus la personne que tu étais, tu n’en restais pas moins attirée, de façon morbide, par ce genre d’événement. Tu devais y aller. Sauf que cette fois-ci, il n’y aurait plus Antonin, ni le reste du groupe. Cette fois-ci il n’y aurait personne pour te convaincre que cet acte était « bien », était la « justice ». Tu serais confrontée à tes propres erreurs et la terrible cruauté. Tu serais confrontée à cette chienne de mort. Et tu ne savais pas si tu devais te révolter ou contempler le bourreau, la victime, avec ta force légendaire. Ta force qui se voulait impénétrable. Tu ne savais pas, et dans le fond, tu avais arrêtée de te battre contre ça. Tu vivais de ta folie.

    Ton corps était recouvert, des manches noires épousant tes bras longilignes, même tes mains squelettiques. Seuls tes doigts restés découverts, pouvant effleurer  l’air ambiant. Une bague à tête de panthère ornait ton index, le métal venant éclairer tes ongles pointus. Tu le glissas à la commissure de tes lèvres et appuyas plus fortement sur celles-ci, jusqu’à ce qu’une goutte de sang vienne perler à l’ombre de ta bouche. Puis tu étalas le liquide rouge, dans un dernier geste. Ta baguette logée dans ton long manteau noir, tu respiras longuement avant d’ouvrir la porte. Tu savais que tu allais en enfer. Mais étrangement, une jubilation macabre venait nourrir ton âme. Et même si tu trouvais l’acte ignoble en lui-même, tu avais besoin d’y aller…car l’humain est maladivement curieux. Malsain. Cruel. Tu avais arrêté de croire que l’humain était naturellement bon. Toi, t’étais qu’une pourriture et tu crachais sur cette salope d’humanité.  Ainsi, tu n’avais plus rien à prouver. Bonne ou mauvaise, tu n’avais ni foi ni loi. Juste une conscience parfois présente, qui te brûlait l’esprit de son jugement dernier.

    Tu avançais lentement, le froid glaçant ton visage. Le vent piquait les moindres pores à l’air libre et tu ne pouvais t’empêcher de ressentir une vive envie de te réchauffer, et de te loger dans un endroit à l’abri des courants d’air. Un vieil homme te bouscula soudainement et tu te retournas, agressive comme à ton habitude. « Vous allez l’bas vous ? » Tu restas un moment interdite, ton regard se perdant dans celui de cet homme âgé, ses yeux bleus communiquant ce qu’il ne dirait jamais de sa voix rauque et usée. « Oui. Mais v’mieux qu’vous restiez là. C’sra pas beau à voir. » Il sourit, ses dents noires éclairant son visage ridé. « Alors j’me dis que vous aimez bien l’horreur. » C’était à ton tour de sourire. Un sourire à faire trembler quiconque. « J’me nourris d’ça mon vieux. Mais c’que je préfère, c’est d’la créer c’t’horreur…qui te dit, qu’j’vais pas faire péter quechose là-bas ? Qu’t’dit qu’chui pas l’bourreau ? » Tu déglutis. « T’as des ridules d’bonté ma grande. C’tout. Pensez-y.» Tu restas bouche bée, ta haine venant se plonger dans tes veines desséchés. Il s’éloigna, ses mains décharnées t’adressant un dernier geste. Tu eus la vive envie d’aller lui faire la peau, de l’égorger comme un porc et de lui faire comprendre ta vraie nature. Mais étrangement, tu n’insistas pas, décidant d’oublier ses paroles qui remuaient ton cœur noirci.

    Tu arrivas devant le ministère. Tu y rentras, tes yeux farouches se posant avec dégoût sur toutes les personnes qui croisaient ton regard. Puis tu aperçus l’estrade. Un sourire éclaira ton visage. Un sourire qui, pourtant, respirait la peur. Tu savais que les souvenirs allaient te frapper. Tu savais que tu frissonnais à l’idée de croiser le regard de l’homme qui allait mourir. Tu savais que cet événement marquait la fin d’une époque…et le début d’une autre. Tu savais qu’à présent, le combat serait la réponse aux questions de Pritchard. Tu savais…et ton poing se ferma, les jointures se contractant. Tu arracherais autant de petites gueules de con que possible. Tu arracherais les jugulaires et tu irais te nourrir des boyaux des hommes. Tu allais tuer, quelqu’un d’autre qu’Antonin. Tu détournas le regard et tu crus apercevoir Kendall. Tu essayas de te frayer un chemin dans la foule pour te rapprocher d’elle…mais tu n’étais pas non plus certaine que cela soit véritablement utile. Votre lien était si vague et indécis, même si l’acte que tu venais de commettre, prouvait d’une forme d’attachement que tu te refusais d’accepter. Elle ne te verrait pas. Elle ne devait pas savoir. Elle ne devait pas voir Anna cachée sous Stan.

    « Va f’lloir applaudir l’spctacle d’la mort. »
Boromir K. Andropov
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Message Posté Mar 27 Aoû - 22:11.



« Patient » n'était pas vraiment un adjectif que l'on associait par habitude à Boromir. Et c'était encore moins le cas ce jour là. Il était incapable de tenir en place, pris d'un mélange de peur et d'anxiété. Il n'y avait rien à faire. Cet homme, cette homme qu'il supposait peut-être innocent allait mourir et personne ne pourrait rien y faire. Mais ce qui effrayait le plus Boromir, c'était de se rappeler que quelques jours plus tôt, il n'aurait pas même fait le déplacement. Il ne l'aurait pas fait parce qu'il aurait simplement approuvé cet acte. Pourquoi ? Tout d'abord parce que la peine de mort, bien qu'il n'y eut jamais franchement réfléchi, ne lui semble pas être une idée si désastreuse que ça. Ensuite, il fallait dire qu'il se serait réjouit du décès de celui que la majorité de la population voyait comme un monstre. Il aurait pensé que si le ministère le voulait, cela devait être fait. Point final. Et il n'aurait pas même fait le déplacement car la vue de la mort ne réjouit jamais personne. Jamais personne d'à peu près sain d'esprit qui n'ait pas quelque chose à y gagner, en tout cas. Et ce qui lui faisait donc peur dans cela, c'était d'imaginer que d'autres devaient agir de la sorte. D'autres qui n'avaient pas vu ce qu'il avait vu. D'autres qui ne pouvaient pas même s'imaginer que leur ministère chéri puisse tenter de détruire un institut entier sans même prendre en compte la présence de centaines d'enfants innocents à l'intérieur. Et certains de ces autres seraient peut-être là ce soir. Il viendraient peut-être pour cracher sur le condamné avant sa mort, pour le huer. Et ce n'était certainement pas la meilleure vision que puisse avoir un homme avant le sommeil éternel.

Un homme entra. Il était plus que baraqué... C'était bien le genre d'homme devant lequel on fuyait, la vue de ses énormes muscles faisant apparaître dans l'esprit de chacun la vue d'un crâne brisée par la moindre de ses pichenettes.  Des exclamations de voix étouffées se firent entendre aux côtés du médicomage qui eut un rictus de dégoût. Le bourreau venait de faire son entrée.
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Message Posté Mer 28 Aoû - 10:33.
Une invitation. Est-ce réellement ce dont-il s'agit ? Parchemin blanchi, format traditionnel, écriture élégante toute de courbes et d'entrelacs. Comment qualifier autrement ce quelques lignes que je tiens entre mes mains tremblantes ? Aucun autre mot ne me vient à l'esprit. Sauf qu'en guise de réjouissances, c'est la mort d'un homme qui nous est promise. Une exécution publique. Un meurtre, ni plus ni moins. Un événement dont la seule pensée me laisse nauséeuse et tremblante. Sans doute suis-je trop sensible, enfant protégée de la guerre par des parents envahissants mais l'idée de voir la vie d'un homme s'éteindre sous mes yeux m'est insupportable. L'idée qu'il puisse être assassiné au nom des idéaux qu'il défend contre notre Ministre de la Magie. Les mêmes idéaux qui ont fait de William un fugitif...
J'ai relu le message encore et encore, incrédule, atterrée. Incapable d'assimiler l'idée que la communauté sorcière ait pu tomber si bas. Nous nous targuons de note intelligence, de notre lucidité, de notre civilisation, dénigrant le passé à tout va. Mais aujourd'hui, je n'ai pas l'impression que nous ayons avancé depuis les sombres époques où sorciers étaient recherchés et brûlés. Depuis les jours funestes qui virent les adeptes de Magie Noire tenter d'imposer leur domination sur le monde.

Et pourtant, je vais y aller. Si profonds que soient mon dégoût, mon écœurement, je vais sortir de mon bureau dans quelques minutes pour rejoindre l'atrium. J'aurais préféré - de très loin - honorer ce condamné que je ne connais pas en m'abstenant, en ne me mêlant pas à la foule des badauds qui viendront se repaître de sa mort, à tous ceux qui le contempleront sans croire que ce soit vraiment possible. Mais je dois y aller, pour Wiliam. Peu de résistants auront sans doute l'occasion de se rendre là alors ce sera à moi de lui raconter, de lui décrire l'horreur de ce moment. Même si je doute de pouvoir garder les yeux ouverts au moment fatidique.

Enfin, je me lève, rejoignant les grands ascenseurs pour remonter jusqu'à l'atrium. Dans la foule déjà amassée là, je repère de nombreux visages aperçus au détour des couloirs du ministère. Quelques autres mieux connus, certains même appréciés. Mais je n'ai guère le cœur à aller vers eux, à engager une quelconque conversation futile quand un homme va bientôt mourir sous nos yeux.
Merlin, où que vous soyez, j'espère que vous n'avez pas à assister à pareille déchéance...
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Message Posté Mer 28 Aoû - 13:48.
Les gens s’entassent, ils s’amoncellent pour se repaître de sang et toi… Toi tu es là pour une seule et unique raison dont tu ignores tout. Tu es là, c’est un fait mais certainement pas pour assister à ce cirque pathétique de mort, ce théâtre absurde du morbide. Tu ne vois guère Aubépine ni Esdras, tu n’aperçois pas non plus la douce Gabrielle. Non, tu rages et tu pestes, maugréant dans ta barbe de trois jours soigneusement étudiée. Tu aurais aimé échanger quelques mots avec Pénélope bien sûr, mais ça n’était ni le lieu ni le moment. La voir porter vos créations pour un tel événement te soulevait le cœur. Il faudrait que tu fasses oublier cela par des pièces plus grandioses encore. Quel gâchis.
Seulement, tu ne te permets pas de bouger, Adélaïde est là, proche de toi et il est absolument hors de question que tu laisses seule ta patronne et amie au milieu de ce marasme de déchéance abjecte. Lorsqu’elle se retourne, le message est clair : tiens-toi tranquille. Le discours est bien plus long et moralisateur mais c’est bel et bien le message majeur. Oui, tu es là pour la soutenir, c’est vrai mais la chose est plus compliquée à gérer que tu ne l’avais anticipée.

De gestes secs et rapides suite à ton état d’esprit, tu signes sans pour autant parler. La discrétion de ce mode de communication valait de l’or bien que tu regrettais de ne jamais pouvoir entendre la voix d’Adélaïde.

« Je suis navré mais une telle démonstration de déchéance me retourne l’estomac. Notre société s’enlise, elle exhale la puanteur de la mort et m’inspire un profond dégoût. Et tous ces gens viennent assister à cela comme à s’ils allaient assister à un spectacle de danseuses burlesques. La mort n’est pas anodine, elle ne l’est jamais et elle marque à vie. »

Tu avais conclu avec un geste fort et bien plus sec que les autres tout en regardant autour de toi avec une lueur de rage au fond du regard. Si tes gestes pouvaient aisément te trahir, ta posture nettement moins car ton visage n’avait rien exprimé si ce n’est la rage dans tes yeux et ton dos était toujours d’une droiture impeccable. Ton maintien était irréprochable. Du moins, il l’était jusqu’à ce qu’Adélaïde se fasse à nouveau bousculer et ne se raccroche à ton poignet.
D’un geste rapide, tu l’entoures de ton bras pour la ramener vers toi dans un geste de protection que l’on ne t’avait sûrement jamais vu faire et dans la foulée, tu aboies sur le responsable quelques formules polies mais désobligeantes. C’est seulement ensuite que tu te rends compte de ton geste et que tu la relâches en t’excusant. Le tout, sans montrer ton profond étonnement.
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Message Posté Mer 28 Aoû - 15:16.
Il s'emporte, il s'énerve, il perd patience. Tu le sens dans la rigueur de ses signes, dans l'emportement de ses gestes, dans l'emphase de ses paroles qu'il n'adresse qu'à toi, dans le silence qui environne vos échanges lorsqu'ils se déroulent avec le support de vos mains, dans ce monde où n'est entendue que la voix des lèvres qui babillent et murmurent autour de vous mille chœurs discordants. Tu sens le dégoût qui imprègne ses phrases s'emparer de toi, amener un haut-le-cœur dans la nausée qui te tient depuis l'arrivée de la convocation du ministère – qui oserait appeler cela une invitation ? Graham se fait la voix de ton malaise, de tes doutes, de ta gêne devant la barbarie dans laquelle s'enlise le gouvernement sorcier, de la cruauté qu'il vous force aujourd'hui par votre présence à cautionner. Autour de vous les esprits s'échauffent, les discours s'emballent, l'enthousiasme de la foule agresse ton esprit, et le désaccord muet qui émane de certains plane dans les airs comme un marasme oppresseur, étouffant le souffle dans ta poitrine. Ton instinct te hurle, en dépit du bon sens, que tu n'es pas en sécurité, et l'impression de danger se renforce de minute en minute, culminant avec l'arrivée du bourreau destiné à prendre une vie sommairement. On te bouscule, tu bascules – le bras de Graham, inattendu, vient te retenir, t'entourer et te soutenir – te protéger.

Comme cela ne lui ressemble pas – comme ce jour te semble ubuesque et fantasmatique, peuplé de délires et de chimères. Ces hommes et ces femmes qui se pressent autour de vous, avides de sang et de souffrance, ou bien renfrognés et sombres – est-ce là le peuple auquel tu appartiens ? Ces bien-nés et ces déshérités qui se côtoient et vous emportent dans leur mouvement, ces fauves appâtés par la promesse de violence, ces lâches témoins des pires travers de l'humanité, sont-ils tes semblables ? Tu ne comprends pas très bien ce qui se passe, tu es venue porter le nom des tiens et montrer que les Champchevrier sont toujours là, tu n'es pas venue donner ta bénédiction à un crime gouvernemental, mais si jamais tu oses élever la voix, montrer ton opposition par les gestes exprimant ce que ta gorge scellé ne saura jamais articuler, tu sais que la foule se tournera contre toi. Un frisson glacial court le long de ton échine : tu te connais, tu sais que tu ne pourras jamais cautionner cela. Mais tu sais aussi qu'aujourd'hui, tu n'as pas le choix, et cela te rend malade, et cela te met le cœur au bord des lèvres, un fantôme de larmes au bord des yeux. La foule te bouscule encore, un coup de coude dans ton dos, un autre contre ta hanche – tu t'accroches à Graham qui t'a lâchée avec quelques excuses, et qui te serre maintenant contre lui, fermement, t'offrant la solidité de son appui dans la cohue. Tu n'as pas signé, tes mains sont occupées à cramponner son bras et le cuir travaillé de son manteau – mais il a pu lire dans tes yeux la prière inarticulée que tu lui as adressée, la panique dans tes prunelles, l'appel muet dans ton regard. Protège-moi.  

La vérité, Adélaïde, c'est qu'au milieu de cette foule exaltée, tu es terrifiée.
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Message Posté Mer 28 Aoû - 23:13.
Chic, chic, chic !
Allons voir une exécution publique !

Quel individu sensé pouvait se dire ça ? A en croire le monde qui se trouvait sur les lieux, beaucoup. Beaucoup trop. Il semblait à Solstice que tous les sorciers du monde avaient été conviés. Jour de fête apparemment. Grosse soirée en perspective.  Ce carton d'invitation avait connu une seconde vie avec elle, et à présent même si pour des raisons pratiques, il avait dû retrouver son apparence originelle, ses cicatrices de pliures témoignaient d'un douloureux passé d'avion en papier.

Qu'est-ce qu'elle faisait là elle ? La tornade rousse n'avait en aucun cas eu l'idée de semer la panique au ministère. Non, elle n'était pas réellement motivée pour voir un type mourir en direct. Même un criminel. En fait, penser à la mort lui rappelait un peu trop les tragédies de sa famille et même si cette situation n'avait aucun rapport avec elles, elle ne pouvait pas s'empêcher de se ressasser les mauvais souvenirs. Elle était très mal à l'aise.
Sauf qu'Aubépine y était allée, Esdras également. Et aussi Adélaïde et Graham. Mais Adélaïde avait prié Solstice d'aller veiller sur Aubépine, car une seule personne, c'était trop peu pour l'empêcher de tout casser. Ou pire, de se mettre en danger. Si, si, c'était pire.

D'abord un peu agacée par l'idée de servir de chaperon à une adolescente hyperactive lors d'un rassemblement auquel elle n'avait pas du tout envie d'assister, Solstice avait finalement décidé de partir retrouver Aubépine. Mais, Solstice étant Solstice, elle vérifia cinq fois les serrures du haut, six fois les serrures du bas, répéta les enchantements de protection. Ce qui causa la destruction partielle d'une des portes. Qu'elle dut donc réparer. Sous les regards fumeux des elfes de maison. Au final, elle décida qu'ils pouvaient bien veiller sur la boutique. Puis changea d'avis. Répara la porte, revérifia les serrures... Bref, une demi-heure après, elle transplanait vers le Ministère. Et arrivait en un seul morceau !

Revenons au monde qu'il y avait. Oui, il y en avait vraiment beaucoup. Beaucoup trop. Beaucoup trop de chevelures blondes et aucune qui ne lui paraissait ressembler à son apprentie. A peine Solstice pénétra dans la foule, que des cris se firent entendre. Surprise, elle en vint à se demander si sa venue avait été tant remarquée que ça, avant de constater que ça bougeait sur l'estrade. Peu importe. Elle se concentra sur les gens. Il fallait absolument trouver Aubépine. Sauf que ça semblait vraiment compliqué...

Après avoir tourné en rond quelques minutes, Solstice abandonna. Désespérée, elle chercha juste quelqu'un qu'elle connaissait, priant pour qu'Aubépine aille bien et n'ayant vraiment pas envie d'être seule dans un moment pareil. C'est là qu'elle vit Pénélope Courterois. Certes, ce n'était qu'une cliente - cliente qui au passage portait une de ses créations - mais faute de mieux, elle allait faire avec. Dès qu'elle fut suffisamment proche, elle lui adressa la parole :

"Oh bonjour Madame Courterois ! Je ne m'attendais pas à vous voir ici !..."

*...au milieu de tous ces crétins...*

Comme pour justifier sa venue ici, Solstice se sentit obligée de préciser :

"Vous auriez pas vu mon apprentie Aubépine ? J'étais censée la surveiller..."

Mais honnêtement, elle avait perdu tout espoir de la retrouver au milieu de cette foule. C'était comme chercher une aiguille en particulier au milieu de l'atelier de Solstice... il y en avait plein, mais pas celle qu'elle voulait !
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Message Posté Mer 28 Aoû - 23:56.
Qu'est-ce que je fais là ? La foule s'agite, la foule murmure, et je ressens tout autant l'euphorie des fauves reniflant le sang, que le choc incrédule des âmes bien nées plongées dans les tréfonds de la décadence humaine. Une part de moi ne parvient toujours pas à se persuader de la véracité de ce qui se joue ici aujourd'hui. Je ne connais pas les résistants, je n'ai pas fait partie de leur mouvement – depuis le désastre de l'année passée, je me suis tenue loin des remous politiques, préoccupée de ma sérénité et de la sécurité d'Aubépine. Non, je ne les connais pas : mais en voyant ce qui se passe dans ce monde où j'évolue, leur combat me semble soudain crucial et nécessaire. La volonté d'une poignée pour sauver des idéaux naufragés – le monde sorcier n'a-t-il rien appris des méfaits de l'OS l'année dernière ? La clarté de la lumière est-elle vouée à disparaître à jamais sous le masque de la nuit ?

Je lutte contre l'envie de m'enfuir sans gloire, lorsqu'une voix vaguement familière m'interpelle dans le brouhaha. Le flamboiement d'une chevelure rousse me renseigne – c'est Solstice St John, l'habile couturière chez qui je me fournis depuis deux ans. Qu'il est incongru de la trouver ici – sa joie de vivre, saine et enjouée, me semble tellement peu à sa place dans ce cadre morbide et glauque. Oui, la créativité et le talent ont bien leur place dans cet environnement macabre et funèbre. Je m'apprête à la saluer, lorsque ses paroles finissent par parvenir jusqu'à ma conscience. Bien sûr, je sais qu'Aubépine a trouvé refuge à Adelheid's Luxury où elle apprend sa profession auprès de Solstice – mais la savoir, ici, errante dans la foule, m'angoisse considérablement.

Inquiète, j'attrape d'une main le bras de Solstice, la tirant un peu à l'écart de la masse humaine qui s'agglutine devant l'estrade, à perte de vue.

« Miss St John. Bonsoir. Aubépine est ici ? Seule ? Il faut la trouver. J'ai un mauvais pressentiment, et personne ne devrait rester isolé dans cette cohue. Je vais vous aider à la chercher. »

J'apprécie beaucoup Solstice. Son sourire et son joyeux babil, en contrepoint du silence grave de Graham MacFarlain, ont toujours fait de mes visites à leur boutique des moments appréciés. Ce soir, par contre, je n'ai pas le cœur à me réjouir du spectacle insensé qui va se dérouler – autant me distraire l'esprit en partant à la recherche de ma fille, que quelques minutes d'errance fructueuses nous permettent de retrouver à la lisière de la foule. L'arrivée du bourreau m'ayant donné des frissons, c'est avec un signe de tête crispé et une distance toute protocolaire que je m'adresse à ma fille qui me semble bien pâle.

« Mademoiselle de Séverac. Est-ce que... Tout va bien ? »
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Message Posté Jeu 29 Aoû - 12:46.
Tu t’étais fait bousculer, tu avais failli tomber, tu t’étais raccrochée comme tu pouvais à quelqu’un, avant qu’Esdras ne t’attrape et ne te force à rester stable sur ta jambe et demie, et te tienne pour s’assurer que tu ne tombes pas. Plus le temps s’écoulait et plus la liesse qui prenait les gens grandissait, plus tu te sentais mal, et plus tu avais envie de partir. Mais davantage encore que l’envie de fuir, l’envie de réveiller tous ces imbéciles – car ils ne pouvaient être guère plus que des imbéciles, à s’enthousiasmer ainsi pour une telle chose -, de leur crier qu’ils cautionnaient une entrée dans une ère d’intimidation et de terreur, te démangeait.

Mais comment faire ? Pour ne pas te faire envoyer à Azkaban, ou torturer même peut-être, et émettre ton opinion ? Quels mots utiliser, à qui les faire entendre ? Comment mesurer tes propos, pour condamner ce meurtre, et ne pas donner l’impression que tu es une dissidente de ce régime ? Tu l’es, mais tu n’es pas non plus folle, contrairement à ce que doivent en penser bien des gens, et tu tiens à ta vie, surtout.

Attendre, peut-être, un moment plus propice ? Un moment pendant lequel le Ministre et ses sbires ne seront pas à l’affut, pendant lequel ils ne pourront pas te démasquer aussi aisément ? Oui, peut-être. Peut-être était-ce la solution la plus sage. Ta discussion avec toi-même fut coupée par l’arrivée du bourreau. Du bourreau ? Tu frémis, encore plus, encore plus nauséeuse aussi à l’idée du supplice qui devait s’approcher, et tu te convaincs finalement que non, tu ne pouvais supporter ça, tu ne pouvais rester. Tu rendrais hommage différemment au pauvre hère qui allait aussi surement vers l’échafaud que tu partais.

Qu’Esdras le veuille ou non, tu rallierais des résistants, tu irais sonder les gens, tu leur ouvrirais les yeux. En petit comité, en privé peut-être, loin de manifestations abjectes comme celles-là, loin des lèches-bottes du ministre, incapable d’ouvrir les yeux et de penser par eux-mêmes. Incapables de réaliser, au fond, que l’on se jouait d’eux, par le biais de paroles mielleuses. Tu n’avais même pas réalisé t’être arrêtée en plein milieu de ta marche, obnubilée par les mille questions fourmillant dans ta tête. Tu ne t’en rendis compte que quand tu vis une Solstice sauvage apparaître devant toi, accompagnée d’une…

Ton sang ne fit qu’un tour, surprise, par cette apparition inattendue. Que faisait-elle là ? Depuis quand était-elle à Londres ? Pourquoi ? Inconsciemment, tu t’accrochas à Esdras un peu plus, comme pour te raccrocher à la réalité, pour être sûre que tu ne t’étais pas évanouie et que tu ne voyais pas ce que tu avais envie de voir. Tu te pinças, même, mais tu ne te réveillas définitivement pas.

« Ma… »

Tu ravalas le premier mot qui t’était venu à l’esprit, sous la surprise, bien consciente que ça n’était ni le lieu, ni le moment. Et ni Solstice ni Esdras ne savaient, et tu n’étais pas sure d’avoir envie de partager ce secret avec eux.

« Madame. Je… Oui. Je crois. Et vous ? On peut… partir ? Je… C’est horrible. »

Oui, de toute évidence, tu allais très bien. Ta petite voix et ton teint pâle le confirmaient aussi surement que si tu étais alitée, malade.
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