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A Fiery throng of muted angels • w/ Moroz/va
ϟ this is the road to ruins, and we're starting at the end, say yes, let's be alone together.
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Message Posté Ven 13 Avr - 9:26.



A Fiery throng of muted angels
Giving love but getting nothing back

★ noms des participants: Daphné, Andrew, quelques PNJ, Alec, s'il le souhaite.
★ statut du sujet: Privé/groupe.
★ date: Milieu du mois d'Aout.
★ heure: Dix-neuf heures.
★ météo: Aucune importance, ça se déroule dans un manoir.
★ saison: Saison 1.
★ numéro et titre de l'intrigue globale en cours: uc
★ numéro et titre de l'intrigue en cours: uc
★ intervention de dominus: Non merci.
★ récompenses: pas aux dernières nouvelles.




Dernière édition par Andrew E. Hellsworth le Ven 13 Avr - 9:41, édité 1 fois
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Message Posté Ven 13 Avr - 9:28.
    Quand tu étais rentré, Cassius, ce père que tu aurais préféré ne jamais avoir à connaître, t'avais parlé d'une voix doucereuse et calme. Voilà qui était bien étrange pour ce père de famille qui avait l'habitude de te donner des coups de ceinture à t'en faire saigner. Tu savais bien qu'il avait quelque chose derrière la tête. Quand Cassius souhaitait quelque chose, alors il rusait pour l'avoir. C'était sa méthode pour avoir les choses et se mettre les gens dans la poche. Il avait toujours aimé ruser. Et après tout, vous aviez tous deux cette qualité assez louable. Et toi, tout comme lui, tu savais reconnaître quand quelqu'un rusait. D'habitude tu n'aurais trop rien dit. Mais sa voix semblait trop calme, trop tempérée, pour être vraie. Tu savais bien, au fond de toi, qu'il allait suivre un coup foireux. On parle de Cassius là. Rien n'est fait au hasard. Alors quand Cassius Hellsworth, patriarche de la famille, t'avais dis d'une voix tellement douce qu'elle en devenait pathétique, que la famille Morozva venait dîner chez vous – bien que cette maison, tu ne te la sois pas appropriée, tu avais bien senti un coup louche. Tu avais raison, sombre crétin!
    Ainsi, monsieur le patriarche avait sommé toute la famille d'être prête à dix-sept heures pétantes, tu n'avais eu d'autre choix que d’acquiescer. Tu préférais éviter tout conflit. Pour une fois cette année, pendant ces vacances-ci, tu avais évité les coups au maximum trois fois. C'était une bonne moyenne. Des années avaient été bien pires. Mais ne nous réjouissons pas trop vite. Le pire risque d'arriver. Cassius avait entonné d'une voix claire et chatoyante « Je vous veux prêts à dix-neuf heures. Surtout toi Andrew. » Ton regard avait exprimé une sorte de questionnement. Pourquoi fallait-il absolument que tu assistes à ce repas ? Pourquoi fallait-il qu'au bout de dix-huit années, Hellsworth Senior veuille bien daigner capter ta présence ? Tu aurais tout aussi bien pu rester dans ta chambre, à lire, ou qu'importe, ou encore décider de prendre un portoloin pour Londres. Tout aurait été réglé, et ton père n'aurait pas eu à souffrir de ta présence. Il en souffrira sûrement. Tu ne sais absolument pas ce qu'il prépare. Et c'est ce qui t'inquiètes. Que prépares t-il ? Quel coup tordu a t-il organisé avec Moroz ? Que t'as t-il préparé, pour te punir de telle ou telle ignominie ? Tu es dans le doute. Et tant que ces questions ne seront pas résolues.... tu iras à ce dîner. Quoi qu'il en coûte. Pas que ça t'enchantes plus que ça. A vrai dire, tu n'as rencontré Moroz qu'une ou deux fois. Sa fille également, mais légèrement plus. Elle est à Durmstrang. Tu ne pourrais pas dire que vous avez le statut d'amis, ni même de connaissances, aux vues du nombre de fois où vous vous êtes seulement croisés au détour d'un couloir de l'Institut. A part ça, tu n'as jamais été proche de la famille. A vrai dire, tu n'es proche d'aucunes des connaissances de ton père. Tu ne saurais l'expliquer. Mais c'est comme ça. Souvent les adultes que fait venir Cassius sont assez étranges. Et s'ils ont des gosses (ce qui est, avouons-le, assez rares), les gamins sont aussi étranges que leurs parents. Du coup, tu préfères – de toute manière tu n'as pas le choix – te terrer dans ta chambre et ne pas voir ces gens. C'est mieux. Pour tout le monde. Ainsi, tu ne connais pas la moitié des sorciers étranges que Cassius fait venir dans ce manoir. Tu passes la plupart du temps dans ta chambre. Mais il est vrai qu'un peu de nouvelle compagnie ne fera pas de mal. Tu attends juste de voir la nouvelle idée de Hellsworth Senior pour te faire souffrir, ou pour rire...
    Tu n'as pas bronché. Si ce n'est quelques mots murmurés, que personne n'a entendu. Tu es monté très vite dans ta chambre... Ton père a fait ramener pour cette occasion spéciale un costume. Etrange attention. Tu n'en fais rien, et préfères aller à la douche. Tu te débarrasses de tes affaires et rentre dans la douche. L'eau brûlante cogne sur ta peau froide. Encore une fois des millions de questions se bousculent dans ta tête. Mais tu ne saurais y répondre avant ce soir. Ce soi, tu aurais sûrement toutes les réponses. Du pourquoi du comment. De pourquoi ton père veut-il te voir habillé comme un de ses congénères... Tout est vraiment étrange.
    Tu sors de la douche, enfile des sous-vêtements, puis ton costume, qui est légèrement trop grand pour toi. C'est bien la première fois que ton père est aussi attentionné avec toi. Ceci cache vraiment une grosse mascarade. Peut-être va t-il t'annoncer qu'il est devenu Ministre de la Magie – quelle déplorable histoire si c'est le cas – et qu'il souhaite te fouetter sur la place publique ? Quoi qu'il en soit, rien n'est certain. Rien du tout.
    Dix-neuf heures moins cinq. C'est l'heure. L'heure de vérité. Dans quelques minutes les Moroz seront là. Et enfin, tu saurais ce que caches ton père. Tu descends précipitamment l'escalier menant au grand hall. Ton père se retourne et te voies. « Andrew ! Quelle élégance. Voilà qui fera l'affaire. » Non ne lui craches pas à la figure, Andrew. Tu regardes Cassius à ton tour, qui s'est désormais avancé pour réajuster ton costume ça et là, chose qu'il n'a jamais fait dans sa vie, très probablement, et lui donnes ce qu'il désire le plus : un sourire. Tu n'en as aucune envie, mais après tout, ce n'est pas très grave. Un sourire faux en vaut bien trois vrais, n'est-ce pas ?
    La cloche retentit. Cassius donne ses dernières indications. Nous sommes tous là. Lui, ma mère, mon frère, moi... même tante Helen – qui n'avait absolument aucune envie de venir, à ce que j'ai compris, mais qui a fait ce geste, pour sa sœur, très probablement. Quant à Alec, il nous rejoindras plus tard. « Votre mère et moi, nous serons les premiers. Tant que je ne vous cite pas, baisser les yeux, faites ce que vous voulez, mais ne dites rien. Compris vous trois ? », demande t-il d'une voix assurée. Nous acquiesçons. Let's start. Ca risque d'être très drôle. On ouvre à la famille. Se dressent devant nous un père de famille, au regard aussi froid et calculateur que le mien... Et une jeune fille. C'est bien Daphné. Je la reconnais, même si je ne l'ai vu que quelques fois. Cassius entame un véritable monologue de maître en prônant les qualités des Moroz, en complimentant le père pour son excellent travail sur sa fille, en complimentant la fille pour être aussi belle et docile... Pour ma part, je ne trouve pas que Daphné soit très belle, mais chacun ses goûts, bien évidemment.
    « Laissez-moi vous présenter mon fils... », commence Cassius. Tu penses directement à Matthew et ton regard haineux se dirige vers eux. « … Andrew. », finit ton père. Hein ? Moi? Ta surprise est totale. Véritablement. Pourquoi veut-il te présenter à la famille Moroz ? Pourquoi ? Pourquoi faut-il qu'il choisisse de te présenter à la famille ? Pourquoi pas Matthew. Il est bien plus beau, bien mieux. Désormais tu as l'impression que quelqu'un vient d'écraser un œuf sur ta tête et que le liquide froid coule le long de ton dos. « Viens Andrew. N'aies pas peur. », insistes Cassius, avec un regard signifiant bien si tu n'obéis pas, tu sais ce qu'il t'attends. Tu m'avances. Tu arrives bientôt à hauteur du père de Daphné, et de Daphné elle-même. Tu sers la main de son père, dont tu n'as pas saisi le nom – un truc russe, j'imagine, quelque chose d'aucune importance, tant tu auras oublié son existence demain, je suppose – puis salue comme un bel hypocrite Daphné. Cassius t'as bien briefé sur le sujet. Faire des compliments, même si on n'en pense rien, et un baiser à la main par-ci, un regard aguicheur par-là... T'es bien rodé de ce côté là. Quoi qu'il en soit, loin de faire attendre ses invités, Cassius reprend la parole en annonçant que vous allez tous passer dans le salon. Quand vous entrez dans la salle, qui t'es d'ordinaire interdite, tu découvres des sièges en velours, quelques tables par ci, par là, un bar, dans le fond de la salle. Il s'agit d'une grande pièce où, j'imagine, vous allez pouvoir parler. Du moins Cassius et son cher ami... Toi tu risques surtout de fermer ta bouche et t'étouffer dans ton alcool à la moindre remarque idiote de ton père. Que le spectacle commence.


Dernière édition par Andrew E. Hellsworth le Jeu 19 Avr - 23:08, édité 1 fois
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Message Posté Mar 17 Avr - 8:58.
    « Nous allons chez les Hellsworth, ce soir, Daphné. »

    Sous-entendu : sois décente, tu es invitée et tu n'as rien à dire à ce sujet. Tu serres les dents et valides d'un vague mouvement de tête positif l'ordre de ton père, ne bougeant toutefois pas du banc de marbre sur lequel tu es assise, dans le jardin débordant de roses de votre manoir. Il n'est pas encore l'heure de partir et tu ne comptes pas faire plus que le strict nécessaire pour aller souper chez les Hellsworth, peu importe qui ils sont et l'intérêt à y aller. Il n'y en a de toute façon aucun. Tu y feras probablement simple figure de décoration, joli bibelot trimballé exceptionnellement chez un des amis de ton père. Tu ne lui connaissais même pas d'amis, avant qu'il ne te mentionne innocemment ce nom au détour d'une phrase. Tes yeux reviennent se poser sur la fontaine d'eau claire qui trône au milieu du jardin, tu replies tes jambes sous toi et tu continues de fixer, en silence, l'eau qui distille son chant dans tes oreilles, en même temps que celui des fleurs autour de toi.

    Depuis ton retour de la France, il y a deux semaines, le manoir te semble plus que fade. Le mois que tu as vécu aux côtés de Gaïa a surpassé tout ce que tu as vécu un jour dans ta vie. Tu as dansé, certes, tu as pu montrer que tu étais la meilleure de toutes, tu as subjugué de par ta grâce et ton élégance, mais c'est surtout auprès de la famille de Gaïa que tu étais le mieux. Les De Valmont t'ont accueilli avec un sourire, certes crispé, mais un sourire tout de même. Sauf peut-être Louis. Un sourire vague, malin. Louis. Louis qui rôde trop près de ta soeur jumelle. Louis qui n'aime pas te voir à ses côtés à rire, à échanger en silence plus de secrets que tout ce que vos paroles pourraient dire, Louis qui semblait à chaque fois être un intrus dans votre bulle d'intimité. Tu vivais cela avec plaisir, avec joie, et chaque seconde auprès de ta jumelle en était un de bonheur, tout simplement. Comment ne pas être blasée par l'enfermement au manoir de ton père, après tout cela ? Même les roses ont perçu ton désintérêt à leur égard. Tu n'as rien dit à ton père. Tu as tout caché. Et tu ne fais que repasser dans ton esprit le film de ces moments toujours trop courts.
    La voix de ton père interrompt une nouvelle fois tes rêveries, cette fois-ci plus sèche et autoritaire :

    « Daphné ! Maintenant. »

    Ce n'est plus le temps de vivre, donc.
    Tu te lèves du banc et retournes vers le manoir, passant à l'étage pour prendre une rapide douche. L'eau est glaciale sur ton corps, tu préfères les douches froides à celles brûlantes, et tu te poses un instant une question. Pourquoi dois-tu aller toi aussi chez les Hellsworth ? Tu connais à peine les deux fils. Tu as croisé quelques fois Matthew dans les corridors de l'Institut, ou encore dans tes excursions chez les Mokops quand tu allais y rencontrer Gabriel, ou encore Pyotr. À peine un sourire charmeur, un regard. Quant à Andrew, celui du même âge que Pyotr, tu ne le connais pour ainsi dire pas. Un visage, un nom, c'est tout. Quelle étrange invitation, donc. Tu quittes ta douche glacée pour tes dentelles, puis une robe légère. Blanche. Ton père déteste tout le noir que tu portes et tu décides donc, pour une fois, de lui faire plaisir. C'est bien la première fois depuis longtemps. Une robe diaphane sur ton corps a la peau dorée par le soleil de la France, une ceinture sombre à la taille, de hautes sandales noires. Tu laisses tes boucles tomber sur tes épaules et tu accordes à peine un regard à ton reflet avant de rejoindre ton père au bas des marches, où il t'attend déjà. Il est beau, dans son costume sombre, et il te tend son bras avec un sourire.

    « Ravissante. »

    Pas de réponse et tu prends son bras, ravalant ta mauvaise foi et ta fierté.
    Le voyage est court et vous arrivez bien vite à la demeure des Hellsworth. La porte s'ouvre grandement sur le couple. Aussitôt, tu sens les yeux de la mère et de l'homme se poser sur toi, te détailler, mais les tiens dérapent plutôt sur les deux fils. Ils ont l'air aussi ravi que toi de cette soirée. Ça te conforte dans l'idée que tout cela n'est qu'une immense mascarade. Hellsworth père présente le plus jeune de ses fils, qui s'avance vers vous. Pour presque tu en reculerais. Ton père se présente à lui, puis Andrew prend ta et y appose les lèvres. Tu détournes la tête. Tu veux partir maintenant.

    « Et voici ma fille, Daphné. »

    Tu reviens aux hôtes pour leur adresser un de tes minces sourires de madone, sous le regard noir et sévère de ton père. Vous passez ensuite dans un quelconque salon et un siège t'est indiqué, celui à côté d'Andrew. Bien sûr. Tu crispes tes poings sur ta robe et t'assis à côté du jeune homme, lui, ponctuant ton geste par un murmure à leur attention :

    « Moins on parlera, plus vite ce sera fini. »

    Ton père prend un verre de rouge, tu refuses poliment la boisson qu'on t'offre, tu n'écoutes par vos pères parler de ce qui se déroule actuellement au Ministère, des agissements du Ministre et de ses vacances qu'il a apparemment honteusement pris pendant les deux premières semaines de juillet, alors que le monde magique est encore en train de se remettre des affrontements de mai. Le sujet te crispe, te raidit. Ton père sait, comme tout le monde magique, que tu as été dans l'Organisation Secrète. Il le sait depuis que tu as enlevé ton masque de Guy Fawkes au milieu de la bataille pour sauver Phil-Stanley, depuis que de par ce geste, tu as montré que tu te rebellais de ta propre rébellion. Contradictoire ? Évidemment. Tu te doutes que toute l'histoire de l'Organisation n'est pas finie, mais pour le moment, aucun Auror n'est venu chez toi pour te demander des comptes. Personne à qui avouer tes crimes. Et pour l'instant, tu aimerais que tout cela passe, que personne ne te rappelle tes choix. Tu entends ton nom, tu relèves la tête. Ton père parle de ta passion pour la danse. Rien de nouveau. Tu observes la décoration du petit salon des Hellsworth, distraitement, attendant le moment où vous allez passer au repas, puis au dessert, puis quand tu pourras retourner t'isoler dans le jardin du manoir.
    Ton père se lève de son siège. Tu ne sais cela fait combien de temps que vous êtes là.

    « Tu viens, Снегурочка ? »

    Le surnom affectueux te hérisse un peu. Snegourotchka. Fille des neiges. Tu n'aimes pas qu'il t'appelle ainsi devant d'autres personnes. Tu te lèves et le rejoins rapidement, sans regarder les frères Hellsworth. Plus vite. Tu veux que tout se termine rapidement.
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Message Posté Jeu 19 Avr - 23:07.
    Le salon est grand. Spacieux. Tu n'as jamais été véritablement autorisé à prendre place dans l'un des sièges, dans une des places de rois qui ton père et ses convives invités ont l'habitude de prendre. Tu n'as jamais touché ces sièges auparavant. Tu es mal à l'aise en posant tes fesses dessus. On t'assignes une place. Ca au moins, tu sais pourquoi. Ton père et les étiquettes. Foutues étiquettes. Quelle différence que tu sois à côté de Matthew, de la jeune fille, de ton père, de ta mère ou même dans une autre pièce à attendre que Cassius décide de te faire pendre pour le plaisir de ses propres gibets ? Quelle différence tout cela ferait. Pourquoi donc a t-il décidé aujourd'hui que s'intéresser à toi était une bonne idée ? Pourquoi ne pas te laisser pourrir dans ce qui te sert de chambre ? Pourquoi avoir inviter des gens pareils ? Ils ne t'inspirent pas confiance. Surtout le père. La fille, tu la connais de vue. Si on veut. Vous n'avez jamais été proches. Quelques rencontres par ci, par là. Mais vous ne vous êtes jamais parlés à proprement parler. De toute façon, de tous, tu déteste les trois quarts. Si seulement Alec avait pu éviter de partir à ce moment, et de revenir plus tard, comme il l'avait fait savoir à son oncle.
    Quoi qu'il en soit, les sujets traités dans cette pièce étaient vastes... Mais la crise, et la bataille de mai occupait le centre des préoccupations. Le père de Daphné et le tien avaient visiblement le même avis politique, et grand bien fasse, tu avais envie de prendre l'un et le claquer avec la tête de l'autre. Les mêmes idées, les même préoccupations débiles.
    Ceci dit, juste avant que vos pères n’entament leur grande discussion, laissant ta mère, ton frère, Daphné et toi-même, attendre, comme de vulgaires larbins, Daphné avait prit place auprès de toi, et avait juste prononcé quelques mots. « Moins on parlera, plus vite ce sera fini. » Sage décision que celle-ci. Tu n'avais aucune envie d'exposer ta vie pathétique. Que dirais-tu de toute manière ? Tu n'avais pas envie de parler, encore moins pour faire semblant de t'intéresser à ce que Daphné répondrait. Elle tenterait sûrement de vider les blancs pour y incorporer des débilités d'une platitude à pleurer. Au moins elle est intelligente. Tu avais peur de tomber sur une gosse pathétique qui t'expliquerait que son plus grand intérêt dans la vie, c'est que son mascara et son eye-liner ne coulent pas. Et que l'eau ça mouille, le feu ça brûle. Elle est intelligente. Et vous partagez visiblement le même point de vue. Autant sur cette soirée à l’intérêt... étrange que sur vos pères respectifs. Que ce soit le tien ou le sien, tu n'as pas confiance. Ils préparent un coup. Et un mauvais coup, à en juger par leurs regards respectifs.

    Les minutes défilent très doucement. Trop doucement. Tu aurais pu aller chercher un couteau et revenir, pour finalement te taillader les veines et essayer de te pendre au même moment. Au moins, tu n'aurais pas à souffrir des stupidités que tu entends. Surtout de la bouche de ton père. Tu as une envie furieuse de te lever, de le planter, de t'enfuir et d'emmener avec toi un tas d'objets précieux. Tu le regardes, d'un œil discret, mais mauvais, indiquant que si tu pouvais tu lui tendrait une corde, un tabouret et que tu l'aiderais à se hisser. Tu le détestes. Pour ce qu'il fait. Pour cette soirée. Pour ta mère. Pour ton frère. Pour cette soirée ridiculement étrange. Pour avoir amené des gens étranges, que tu connais à peine, dans ce manoir, que tu méprises tellement. Tu le détestes. Pour avoir changé ton frère en monstre voulant le meilleur pour lui, son père de pacotille. Tu le hais d'avoir voulu un enfant et de ne pas l'assumer. Tu le hais pour les coups de ceinture. Et pour les brûlures. Et les claques. Les coups de poings. Les insultes perpétuelles. Tu le hais. Tu regardes Daphné d'un œil sombre, également. Puis tu reportes ton regard sur son père, sur ta mère, sur ton frère. Au moins, pour une fois, il a l'air de s'ennuyer autant que toi. Pour une fois, vous vous ressemblez. Pour une fois vous aviez le même regard de stupeur quand Cassius a annoncé que les Moroz s’amenaient au manoir. Top tôt pour crier victoire et dire que vous êtes redevenus proches. Mais c'est un petit début que cette complicité quant à cet événement. Tu le détestes toujours autant bien évidemment. Mais... C'est différent. Pour la première fois depuis un long moment (genre dix années, en gros), tu le sens plus proche. Il ne comprend pas. Il n'a aucune idée du pourquoi du comment de cette chose. Pourquoi votre père a t-il fait venir ces gens ? Pourquoi t'a t-il présenté au lieu de lui ? C'est lui le fils prodigue, le bel étalon, le Don Juan, l'enflure qui plait à Papa.
    Les deux hommes se lèvent, et enfin tu peux respirer. Vous allez attaquer la partie la plus drôle : le dîner. A vrai dire, aux quelques réceptions (qui se comptent sur les doigts de la main, croyez-moi) où tu as assisté ton père et regardé comment il s'y prenait pour appâter le gibier, le dîner était le seul moment intéressant. Le seul moment où tu prends du plaisir. Ton assiette est en face de toi. Tu n'as qu'à regarder celle-ci et faire semblant de te concentrer sur les aliments glissés avec soin sur le métal froid.

    […]

    Une fois de plus, vous êtes assis. Cette fois, Daphné se retrouve en face de toi. Tu peux voir dans ses yeux qu'elle est aussi consternée que toi par ce repas d'hypocrites. Tu tournes la tête. Ton frère est également consterné par la scène qui se déroule. Ton père, et celui de Daphné, riant à bâtons rompus sur le dernier potin de la Gazette. Ta mère faisant semblant d'être heureuse de l'histoire que les deux hommes racontent. Pour la première fois depuis des mois, le regard de ton frère est compatissant. Il n'a aucune arrière pensée. Il ne souhaite pas t'étrangler comme la plupart du temps. Même après votre dernière confrontation, il a un regard de regret, un regard compatissant. Voilà qui est intéressant. Pendant des années, il aura été le parfait idiot, et désormais, alors que ton destin, très certainement, sera scellé ce soir, il est compatissant. Voilà qui nous arrange, dites-moi. Et maintenant, tu ne sais plus que penser. Tu préfères te réfugier dans ton assiette. Un mélange bizarre comme ton père aime les demander aux elfes de maison. La texture verdâtre mélangée au légume à l'aspect répugnant te donnerait presque envie de rendre ton repas si tu avais déjà mangé. Tu regardes l'assiette avec dégoût et avec toute l'assurance d'un bel hypocrite tu entames. « Ca m'a l'air délicieux. » Tu ravales ta salive, attrapes ta fourchette et plonge enfin l'instrument dans le plat à l'aspect manifestement indigeste. Quand tu portes la fourchette à ta bouche, tu te sens obligé de recracher immédiatement. Le regard consterné de ton père, ton frère et ta mère t'obligent à t'exprimer sur l'origine d'une telle action. « Excusez-moi, j'ai mal avalé. » En réalité, le plat a dû être empoisonné par les elfes. C'est impossible autrement. C'est tellement indigeste que tu en perdrais connaissance. L'étrange texture de l'aliment, mélangée au fait que le goût est atroce te donnent envie de vomir. Les autres cessent de te fixer comme un dément et recommencent à manger. Entre chaque bouchées, tu mâches, le plus longtemps que tu peux. Puis tu portes le verre d'eau que l'on t'as servi à la bouche. Tu dégustes chaque gorgée du liquide. Ce dîner risque d'être long. Très long. Au moment où tu crois que ton père va te tuer à l'aide de son regard, la sonnerie du manoir sonne. Tu t'empresses. « Je m'en occupe. Ne faites pas attention à moi, continuez. » Tu pousses ta chaise d'un coup de genoux et passes la porte de la salle à manger. Puis tu te diriges vers la grande porte massive. Tu ouvres la porte à la volée et tu remarques qu'Alec arrive enfin. Il n'est pas seul. Il est accompagné de Louve. Louve. Chère Louve. Elle doit l'accompagner pour éviter qu'il se sente seul. Et tous deux, ils ne savent pas à quel point ils te sauvent la vie. Véritablement. Il te sauveront de la catastrophe, de cette soirée désastreuse. Tes uniques espoirs sont de t'enfuir, de te cacher sous la table, de fuguer, ou Abel et Louve. Ils remonteront très certainement le goût amer que ce début de soirée t'as laissé. Tu as désormais une chance de passer la soirée. Peut-être même vivras tu plus que demain. Tu accueilles Louve et Alec comme des rois, en les débarrassant de leurs manteaux, et en ajoutant à Alec « Sauves moi. Par pitié. » A ce moment Alec regarde derrière toi et, avec un sourire aussi hypocrite que les tiens, il entame. « Mon oncle. Bien le bonsoir. J'ai amené une amie. J'espère que ce n'est pas trop. » Tu te retournes. Ton père est en effet prostré derrière toi. Il adresse un sourire aux deux tourtereaux et leur fait signe de s'attabler. Il te prend à part. « Saches que si tu ruines ma soirée, tu ne verras plus rien d'autre que mes ceintures. Ais-je été assez clair ? » Son regard menaçant t'indiques qu'il est très sérieux. Très sérieux en effet. Tu acquiesces d'un mouvement de tête. Un sourire se lit enfin dans son regard. « Très bien, retournons à table Andrew. »
    Tu retournes à table, te place entre Alec et Matthew, en face de Daphné. Tu reprends ta fourchette et tentes de ne pas trop penser à la suite... Se réfugier dans l'alcool serait une bonne idée maintenant. Si seulement.
    La soirée s'aggrave. Ton père commence à prendre la parole. « Andrew, Daphné, nous avons quelque chose de très important à vous annoncer... Mais gardons un peu de place pour le plat de résistance, voulez-vous ? » Et désormais tu comprends que ton père manigance quelque chose et que ça risque de te coûter beaucoup.
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