Je flânais dans les ruelles dans trop savoir quoi faire. Je n’aimais pas l’ambiance de la guerre, les mentalités excitées depuis que c’était déclaré. Un trop plein de bourdonnement me parvenait à la tête et je grimaçai, me retenant de porter mes doigts à mes tempes. Doigts qui tremblaient, je venais de m’en apercevoir. Je ne savais même pas pourquoi, et c’était très désagréable. Je me rendis compte également que les passants ne criaient même pas, c’était l’agitation de ces derniers jours qui me montait à la tête. Je me demandais ce que j’allais faire de ma journée alors que je passais devant différents magasins qui ne m’attiraient même pas. Au moins, une bonne odeur était dégagée des cafés et restaurants, et je me pris à consulter les menus exposés à l’extérieur. Certains m’attiraient particulièrement, et je du faire mon choix dans un petit restaurant pas trop fréquenté. Il n’était qu’onze heures passées, et je me résignai à aller m’asseoir et attendre un peu. Je terminai le repas par une crème brûlée particulièrement savoureuse et regrettai de ne pas avoir assez de place pour en commander une deuxième.

Je remontai la fermeture de ma veste en sortant, surprise par un vent plutôt frais, ce qui m’étonna en cette période de l’année. Était-il naturel, au moins ? Ou envoyé par l’Organisation pour effrayer les habitants ? Je ne me laissai pas le loisir d’y réfléchir pour ne pas tomber dans une mauvaise humeur ; je repris mon chemin qui allait je ne savais où. Je décidai de remonter le chemin de traverse dans le but de voir si des nouveaux articles intéressants étaient sortis. Pas grand-chose de très attrayant. Les balais et équipements de Quidditch ne m’intéressaient pas, les robes de sorciers m’étaient inutiles, et j’étais déjà équipée en potions. En sommes, mon seul but était de jeter un œil chez Fleury et Bott ; peut-être que de nouveaux livres susceptibles de me plaire étaient sortis. L’ambiance y était agréable, contrairement à celle qui faisait suffoquer les rues. Cette chaleur et joie des personnes amoureuses des livres était particulièrement plaisante, je l’avais toujours aimé. Parce que oui, non seulement mon occupation favorite était d’écrire, mais la lecture m’était également d’une grande aide, autant pour le moral que pour me permettre d’améliorer mes écrits. Je parcourrai les rayons le sourire aux lèvres même si leur thème ne m’intéressait pas. Le seul fait d’être entourée par autant d’ouvrages suffisait à me faire me sentir bien. Je montai à l’étage et conseillai une dame qui cherchait un certain type de roman. Elle me remercia et je poursuivis mes recherches. Je tombai sur un pavé, comme on appelait ça, relatant un bout de l’histoire de la Gazette du Sorcier, tout en proposant plusieurs articles de l’époque. Non seulement ça me plaisait, mais ç’allait être utile pour mes études et mon stage au journal.

Je payai et me préparai à affronter l’ambiance de la rue, même si celle-ci était déjà moins terrible sur le chemin de traverse que partout ailleurs, du fait des enfants surexcités par toutes ces boutiques qui leur promettaient de superbes années à Poudlard. Je fourrai mon livre dans mon sac, enfouis mes mains dans mes poches et repris mon chemin à l’envers. Je m’enfonçai dans Londres lorsqu’on me retourna par l’épaule. Par les temps qui courent, j’eu d’abord un mouvement de recul en sursautant ; qui sait sur quel fou on pouvait tomber ? Puis je pris le temps de détailler mon interlocuteur et je me rendis compte que je le connaissais. Un grand blond, plutôt beau goss, mais avec une grimace qui n’avantageait pas son visage. Viserys. Il se tenait la jambe et je baissai les yeux pour voir qu’il saignait.

« Mon dieu, qu’est-ce qui t’es arrivé ? »

Ni une ni deux, je le fis s’asseoir sur un banc non loin et sorti tout ce que j’avais pour l’aider… autrement dit, des mouchoirs. Pas très utile, mais je pus au moins lui permettre de ne pas trop saigner. Je n’avais aucune idée de ce pourquoi il était là ni comment il s’était fait ça, mais j’allais avoir tout le loisir de le lui demander.

« Viens, je t’emmène chez moi… »

Je l’aidais à tenir debout tandis que nous marchions, et je lui fis promettre de tout me raconter.