Invitéthis is the wizzarding world of
| Posté Ven 10 Fév - 22:42. | |
Dernière édition par Black Bird le Ven 10 Fév - 23:30, édité 1 fois |
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Invitéthis is the wizzarding world of
| Posté Ven 10 Fév - 23:22. | | C'est la nuit, tu ne sais pas exactement qu'elle heure il peut-être précisément, et tu n'en as cure. Dans la chambre de Mockingbird, tu ne dors pas, tu l'attends. Tu iras t'allonger pour reposer ton esprit sans cesse agité seulement quand il sera revenu. Même si ces dernier temps, tu n'es que très peu sortie accompagner ton protecteur en mission, tu sens malgré toi les changements qui s'opèrent tout autour de toi. Cette tension que tu ne lis pas sur le visage de Mockingbird, lui qui semble rester en dehors de tout ça, complètement insensible à ces changements. Mais sur le visage des autres dans le quartier général de la mafia et ce bien malgré le discours du parrain qui prône la neutralité, mais aussi des visages d'inconnus qui peuplent ta réalité. Des gens aux traits tendus et malmenés par l'inquiétude, l'angoisse, l'attente de quelque chose qui ne viendra peut-être pas. Des personnes qui se préparent comme pour mener une guerre. Tu ne cesses de dessiner ces gens, presque compulsivement, tu imprimes de tes doigts tout ce que tu vois et ressens.
Toi, Black Bird, tu restes à ton habitude hors de tout cela. Tu vis ta routine sans te soucier de ce qu'il se passe autour de toi, tu restes ancrée dans ta réalité qui mêle trop de choses du passé, du présent et du futur pour que tu te sentes concernée par quoi que ce soit. Tu ne saisis pas les tenants et les aboutissants de ces bouleversements. Et si Mockingbird ne s'en inquiète pas, alors tu ne juges pas nécessaire de t'en inquiéter outre mesure. Tu te contentes juste d'attendre son retour avant de sombrer dans une autre réalité qui peuple tes rêves. Une fois qu'il a passé le pas de la porte, tu poses ton carnet à dessin ou tu arrêtes juste de fixer ce que toi tu vois et ce qui lui ne peut même pas discerner pour aller dans le lit et attendre qu'il te rejoigne. Tu sais qu'il viendra près de toi un instant, pour te parler un peu, pour prendre soin de toi, pour enrouler une couverture autour de ton corps frêle, il prendra soin de réchauffer tes mains glacées. Peut-être fumera-t-il près de toi en silence au contraire. Il te racontera sa journée, sa mission, sa vie, Avdotia, Shâd, Eowyn et tant d'autres personnes qui peuplent sa vie à lui. Tu l'écouteras attentivement, malgré les apparences, tu écouteras sa voix rocailleuse que tu aimes tant, qui fais vibrer la vie en toi plus que n'importe quoi d'autre, celle qui t'as rendue à la vie Puis, peut-être restera-t-il, ou alors partira-t-il après avoir déposé un baiser sur ton front. Et c'est rassurée que tu dormiras.
A cet instant, tu es installée face à la cheminée dans laquelle crépites un feu qui ne te réchauffe jamais. Gia a pris soin de t'apporter un lait chaud et la tasse vide est posée sur la table basse devant le large fauteuil où tu es assise en tailleur. Tu dessines encore, tu n'as pas arrêté de la soirée, presque. Tes carnets de croquis s'empilent les uns au dessus des autres, emplis de portraits ou scènes plus ou moins précises, car cette tension que tu perçois malgré toi, et que tu ne ressens pas comme émanant de toi, tu as besoin de la faire sortir de ton esprit déjà bien encombré, tu ne gères pas ces sentiments qui ne viennent pas de toi directement mais qui te touchent quand même. Tu as besoin de dessiner pour l'évacuer.
Et puis devant toi, ta réalité se transforme doucement. Tu n'es plus dans la chambre de Mockingbird, tu es dans un autre endroit que tu ne connais pas. Tu fais faces à un jeune homme que tu vois pour la première fois, mais qui te semble plus réel que tous ceux que tu côtoient réellement. Si tu le voulais, tu pourrais faire un pas et le toucher, examiner son visage du bout des doigts. Tu ne le fais pas pour autant. Tu te contentes de le regarder droit dans les yeux, te demandant ce que tu fais d'un coup dans cet endroit que tu détailles en silence. Des gradins, semble-t-il. Un chaos sans nom règne autour de vous, mais ne vous touche pas, ne vous atteint pas, comme si vous étiez extérieurs à cette scène d'une réalité pourtant déconcertante.
Tu as une vision, mais tu ne le sais pas, toi.
Et tu ne comprends pas ce qu'il se passe. Autour de toi, des gens se battent, mais ne s'en prennent pas à vous. Alors tu fixes le jeune homme du regard, pour qu'il te donne une réponse.
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