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ϟ this is the road to ruins, and we're starting at the end, say yes, let's be alone together.
Dominus Tenebrae
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Message Posté Ven 11 Nov - 23:44.


événement o20.


la troisième tâche.

Une soirée glaciale. Si le retour du printemps apportait avec lui son lot de chaleur et d'ensoleillement, la nuit tombée, les températures chutaient. Ce soir en particulier. Et pourtant, des dizaines de sorciers se pressaient pour avoir les meilleures places. La plupart silencieux. Seules quelques rares conversations et reniflements venaient perturber cette atmosphère si... calme. Faux calme. Aucun membre de l'Organisation ne s'était encore manifesté. Ils étaient certainement tous à Beauxbâtons en ce moment, à vérifier de l'infaillibilité de leur plan.

Car c'était ça, la fatalité. Connaitre le destin des champions. Sans pouvoir le changer. Sans connaitre de solution. L'Organisation était trop puissante. Rien ne pouvait l'arrêter...

L'écran s'illumina subitement, faisant s'évanouir les dernières conversations. Il était temps de prier.

La Troisième Tâche a commencé.



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Message Posté Dim 27 Nov - 15:58.
Saleté de Tournoi ! Elle avait toujours détesté cet événement qui n'avait que pour but de rendre des gamins complètement imbus d'eux-mêmes. Ils étaient là à se pavaner devant le monde entier alors que leur connaissance était bien faible, et leur expérience de la vie complètement nulle. On les admirait parce qu'ils avaient le courage de se battre, ils avaient le courage de prendre des risques. Mais ce n'était que des conneries ! Quand on risque sa propre vie, on n'est pas courageux. Juste débile. C'est vrai que c'était jubilatoire de se moquer de ces jeunes étudiants pétrifiés devant une adorable goule. C'est vrai aussi que pendant toutes ses années d'études à BeauxBâtons, elle avait, elle aussi, rêvé d'être la championne de l'Académie. La reconnaissance et la gloire, son rêve ultime. Mais Miss Deschanel savait que les vrais héros de ce soir étaient ces nouveaux Maitres de la Mort.

Et en ce soir de Mai 2056 alors qu'elle espérait depuis des mois rejoindre son pays natal lors de cette troisième tâche, la chef du département de la Justice était coincée ici à Londres. Les sorciers avaient abandonné leurs manifestations au Ministère pour rejoindre la rediffusion de l'ultime combat. Pour la première fois depuis des mois, les sorciers de l'Europe entière se retrouvaient ensemble derrière un même objectif: un combat à mort. Et en ces temps sombres, pas une personne ne se cachait derrière un sourire mesquin. Même pas elle. Les Maitres de la Mort étaient derrière tout cela, et elle se devait de suivre le spectacle. Avec une même question qui lui taraudait l'esprit: qui était le nouveau champion de Poudlard ? L'annonce de la mort de Ben remontait à quelques jours désormais mais elle n'avait pas eu l'occasion d'obtenir des informations de sa chère cousine Enora. Elle n'avait plus de nouvelles d'elle depuis quelques temps d'ailleurs. Elle craignait que la fougue de la jeune fille ne lui ait couté sa joie de vivre, que la haine qu'elle vouait à ses parents conduirait à sa perte.

Des faibles lumières flottaient dans les airs. Le vent qui soufflait ne les atteignait pas cependant. Son cœur battait à cent à l'heure. La soirée n'allait pas se passer comme prévu, cela était à parier. Elle détestait se sentir impuissante. Elle qui aimait se faire remarquer faisait ce soir profil bas dans sa robe de couleur sombre. Elle ne voulait pas trop attirer les regards, elle ne voulait pas avoir à se justifier pour une énième fois de l'incroyable boulot qu'elle faisait aux côtés de ce cher Ministre. Elle ne voulait pas avoir affaire aux anti-gobelins, ni même aux pro-gobelins d'ailleurs. Elle ne faisait pas confiance à ces petites créatures hideuses. S'ils avaient trahi l'Organisation, ils étaient capables de trahir le ministère. Ces petites créatures poilus n'avaient aucune once de considération pour les sorciers qu'ils soient bons ou mauvais. Seul l'or les intéressait.

Trois écrans s'allumèrent alors faisant taire les chuchotements. Chacun montrant une ombre sombre erré dans une forêt florissante. On discernait à peine leur visage à part peut-être la longue chevelure blonde de la championne française. Pendant quelques minutes, rien ne se passa. La tension était à son apogée. On pouvait presque sentir le souffle des champions faire frissonner la peau des Londoniens. Et dans un craquement assourdissant, les trois écrans ne formèrent plus qu'un. Un seul et gigantesque écran lumineux, et les trois combattants qui se fixaient dans le blanc des yeux. Ils étaient tous là. Le russe, Ariel et ... elle. Enora Flore Boatwright. La fille du cousin de son père. Un horrible coup de massue tapa sur la tête de la jeune femme. Nom d'un hiboux sans plume, pas elle ! Elle resta tétanisée, fixant l'écran de ses yeux humides. Elle l'avait mise en garde pourtant. Elle l'avait prié de rester en dehors de cette guerre. De ne faire confiance à personne, de ne rejoindre aucun des deux clans. Il y avait eu des morts, et il y en aurait encore elle le savait plus que quiconque. Sa cousine adorée se tenait au milieu de cette forêt. Elle avait vendu son âme au diable pour ne pas ressembler à sa famille de meurtriers. Si seulement elle savait qu'ôter la vie était beaucoup sécurisant que de risquer de la perdre. Elle se souvint alors avec effroi les quelques mots qui furent prononcés quelques jours plus tôt.

« Seul un champion pourra ressortir vivant de cette épreuve. »
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Message Posté Ven 2 Déc - 0:11.
    Faisant les cent pas dans son bureau, Avdotia Tokarieva était en proie au doute. Aujourd'hui, la troisième tâche était retransmise par écran dans le Parc de l'Université de Londres. Aujourd'hui, elle risquait d'assister impuissante à l'échec de Kurt. Séparée de plusieurs centaines de kilomètres de son filleul, elle ne pouvait pas transplaner là-bas pour le sauver. Bon… La rumeur voulait que des portoloins clandestins circulent, mais elle n'y avait pas eu accès et n'y aurait normalement pas recours. À moins de cas de force majeure.
    Elle avait fait les cent pas, avait passé du temps à réfléchir à ce qu'elle devait faire, ce qu'elle pouvait surtout faire. Et puis elle avait ouvert la porte de son bureau à la Gazette, avait traversé les mètres qui la séparaient du placard à balais et avait ouvert la porte sans toquer.

      « I need your help., avait-elle simplement annoncé, avant d'ajouter : Yes, again. »
      « J'ai besoin de ton aide. (…) Oui, encore. »


    Elle referma la porte derrière elle et s'y adossa avant d'expliquer à Werner ce qui l'amenait dans ce fabuleux minuscule endroit.

      « No, it's not a need for sex., le découragea-t-elle : Kurt is fighting tomorrow, Matvei won't come, I need somebody to keep me focused. »
      « Non, je n'ai pas besoin d'avoir un rapport sexuel. Kurt se bat demain, Matvei ne veut pas venir, je cherche quelqu'un qui pourrait m'aider à rester concentrée. »


    En fait, elle avait surtout besoin de quelqu'un pour la rassurer. Parce qu'elle ne pouvait pas ne pas assister à cette troisième tâche. Il fallait qu'elle sache, quitte à transplaner au risque d'être désartibulée. Et il fallait que quelqu'un soit là pour la retenir au cas où les choses dégénéraient. Ou l'encourage à y aller, et l'aide peut-être même. Elle s'était rapprochée de lui, sa main caressant bientôt sa barbe de quelques jours alors que les lèvres de la journaliste venaient se poser sur celles de son collègue, mutines et comme une récompense en vue de services bientôt rendus :

      « Please, Niels. »
      « Je t'en prie, Niels. »


    Quand elle usait du prénom, c'est qu'elle était vraiment désespérée.
    Quand elle venait demander de l'aide à Niels Werner, en fait.

    ***
    C'est ainsi qu'elle avait réussi à convaincre Werner de venir. Et qu'elle était maintenant assise avec lui dans la pelouse fraîche (voire humide) du Parc de l'Université de Maman Graymalkin (la vieille mère du Parrain, oui da), et qu'elle regardait anxieuse l'écran qui retransmettait le début de cette sombre et dernière tâche. Des paris s'entendaient et Avdotia avait déjà des envies de meurtre.

      « If and when the time comes, keep me from killing anybody. »
      « Si et quand le moment viendra, empêche-moi de tuer quelqu'un. »


    Stressée ? Pas du tout voyons ! C'était pas comme si son filleul risquait de mourir et allait devoir se battre contre les deux autres championnes pour éviter de se faire tuer. Mais ces enfants seraient-ils stupides au point de se retourner les uns contre les autres ?
    Pour le moment, l'idée d'union semblait avoir fait mouche, car voilà que suivant l'impulsion du jeune Russe, l'Anglaise agissait de même. Un commentaire, à l'adresse de Werner :

      « I really don't like the smell of it. »
      « C'est moi ou ça sent mauvais ? »
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Message Posté Dim 25 Déc - 8:40.
    « Ça sent la merde, tu veux dire, et je ne parle pas que de toi. »

    Quel homme charmant.
    Couché sur la pelouse de l'Université, Werner allumait son énième cigarette de la journée, avant de reposer sa tête sur l'herbe fraîche. Il était l'être le plus magnanime de la Terre pour avoir accepté d'accompagner Avdotia à la retransmission du Tournoi des Trois Sorciers, alors qu'il aurait dû être en train de faire n'importe quoi d'autre. Mais il avait craqué quand elle était venue lui demander de l'aide dans son bureau, usant même de son prénom pour le faire fondre.
    Il aimait quand on faisait usage de son prénom.
    Il tira une longue bouffée de sa cigarette, observant du coin de l'oeil les personnes présentes. Trop de gens. Trop de gens qui serraient les dents et se rongeaient les sangs en espérant que rien n'arriverait aux champions. Et pourtant, tout était simple et écrit : ils allaient mourir. Tous les trois, à son avis, d'ailleurs, vu son optimisme redoutable. Ils allaient mourir et ils allaient l'avoir cherché, tout simplement.

    Pas de compassion.

    Des paris se firent entendre un peu plus loin, clamant à voix haute que le Russe allait l'emporter.

    « Ton filleul est favori, chérie, faut pas pleurer. CINQ GALLIONS SUR LA FRANÇAISE ! »

    Hé hé.
    Il avait lancé ça aux parieurs un peu plus loin, sans se soucier de l'inconvenance de cette proposition. Le seul fait d'assister à tout cela était proprement inconvenant, surtout que Vera l'avait mandaté d'être le journaliste attitré à prendre des notes pour un futur article. Et la RITM, également, pour les nouvelles nocturnes. Et la Mafia, pour vérifier que tout se passe bien pour la mère du Parrain. Ah oui, comme s'il avait juste ça à faire, concilier ses trois jobs à la fois... autant fumer sa cigarette. Et observer Ève arriver dans le parc, l'air prodigieusement agacée, avant qu'elle ne se fige en voyant l'écran. Plaît-il ? Ah oui, Boatwright... Werner se rappelait le dossier qu'il avait sur la directrice du Département de la Justice magique. Parentée avec la nouvelle championne de Poudlard. Ça devait être merveilleux, de la voir là, à cet instant. Le mafioso se redressa sur l'herbe et fit un signe à Avdotia pour lui dire qu'il serait de retour dans quelques minutes, après être allé saluer la Française, chose qu'il fit de sa démarche décontractée. Comme si tout le monde n'était pas en train de regarder trois adolescents s'entretuer.

    « Ta cousine, la Française ou le Russe, beauté ? Le choix doit être difficile à faire... »

    Hrm.
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Message Posté Lun 2 Jan - 20:34.

    • Il faisait froid et allez savoir pourquoi il aimait ça. Il était surement monté à l'envers? Il l'ignorait lui même. Sa boutique venait à peine de fermer, il ignorait toujours où pouvait bien être son patron? Il s'en fichait, il avait une bonne situation, et finalement même s'il n'était pas vraiment heureux, il vivait convenablement, c'était tout ce qui comptait. Alors il avançait dans l'Allée des Embrumes, réfléchissant aux conséquences qu'avaient ses actes. Il fournissait l'Organisation Secrête, des potions de tout genre, torture, veritaserum. Il ne regrettait pas son geste, tout comme le ministère ne regrettait pas d'avoir pourri la vie de sa petite soeur. Il avanaçait, déterminé mais lassé. La Troisième Tâche, ça rimait à rien, à rien du tout. Cette fois, les choses allaient changer, le ministère ne gérait plus rien, il ne s'approcherait plus de sa petite soeur, ils avaient gagné. Non, il n'était pas parti à Beauxbâtons, il était finalement inutile, seulement le livreur de fioles magiques. Il fumait encore, une nouvelle cigarette, tirait une taffe en continuant de marcher. Il savait qu'il allait tomber sur des personnes contre l'Organsiation Secrête, voire toutes les personnes présentes allaient être dans le mauvais camps. Il s'en fichait, personne ne se doutait de son affection, et même si on s'en doutait, et alors? Il avançait sans penser aux gens, il s'en fichait éperdument, i se battait pour sa soeur, c'est ce geste que les gens devaient voir. Oui selon Azrael, ses motivations étaient les bonnes, celles que chaque membre de cette organisation devrait avoir : se battre pour quelque chose.

      Alors il arrivait sur la pelouse, enfin, rallumait sa cigarette et s'installait, seul. Il observait ces gens, pathétique mais compréhensible. Qu'ils étaient faibles! Petit sourire moqueur, il regardait à nouveau l'écran géant. Les champions entraient, ils étaient si jeunes, Azrael s'en voulait un peu. Au fond, il aurait pu être à leur place des années plus tôt ou bien sa soeur à la place de la jeune anglaise, elle semblait n'avoir que 15ans. Il pensait à sa soeur devant l'anglaise, il se snetait coupable, pourquoi avait-il fait ça? Certes, il n'avait fait que de fournir des potions mais les regrets començaient à le ronger, il n'arrivait plus à regarder cet homme qui voyait dans son miroir chaque matin, chaque matin un peu plus difficile. Il se dégoutait, un peu plus chaque jour, chaque minute, chaque seconde et le fait de voir ces jeunes s'entretuer le blessait un peu plus, encore et encore. Il serrait ses poings de toutes ses forces, il était devenu un monstre, comme ses alliés. Mais dans quel camps était-il? Il regardait la Tâche, chaque sort lancé lui donnait des frissons, lui donnait envie de courir pour les sauver. Il n'aurait pas dû venir, au fond il le savait.
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Message Posté Ven 6 Jan - 2:35.
    « Il n’y a personne. » « T’aurais envie de sortir, toi, si tu savais que ton enfant est contraint et forcé d’assister en direct à la mise à mort des champions, peut-être ses amis ? » « C’est pour ça que je ne veux pas d’enfants. » Ou peut-être parce qu’elle avait déjà vécu l’expérience unique et enivrante de la maternité, laissant derrière elle un goût amer rendu rance par les années qui se succédaient dans la solitude de son existence vampirique, emprisonnée dans son passé dont elle était incapable d’oublier le moindre détail. La mélodie du rire de sa fille, les exclamations de victoire de son fils, le parfum de ses enfants heureux et leur insouciance touchante dans leurs yeux émerveillés découvrant un monde fantastique que les autres ne pouvaient pas voir, ne savaient pas voir ; la voix chaude de son époux, ses doigts effleurant ses hanches une fois les enfants couchés. Un frisson dévala son échine. Elle avait été mère, elle avait été épouse. Elle avait craint chaque jour pour la vie de sa famille, elle avait dégusté chaque seconde qu’elle avait passé avec eux, elle s’était inquiétée, elle s’était réjouie, elle s’était affolée, elle s’était apaisée ; la douceur de ses souvenirs s’acidifiait à mesure qu’elle s’approchait de ces jours funestes où, comme si le destin l’avait prédestinée à l’éternité, il lui avait tout arraché. Pour Xerxès, elle était ni plus, ni moins qu’un vampire aigri, amer et méprisant de la race humaine, et même s’il n’avait pas tout à fait tort dans la conception qu’elle avait de la mortalité, elle n’avait pas oublié ce qu’était la crainte irrévérencieuse de voir son enfant souffrir.

    Qu’il soit dans les gradins, condamné à assister à la Troisième tâche, ou dans l’arène.

    Pourquoi Xerxès ne pouvait-il pas être simplement agacé, la toiser d’un regard simple dans lequel elle devinerait sans peine l’impatience irritée de celui qui n’apprécie pas l’intolérance constante dont elle fait si souvent preuve ? Pourquoi ne pouvait-il pas se contenter de tourner les talons, ou, au moins, répliquer d’une voix venimeuse ? Tout simplement, ne pouvait-il pas, une fois dans sa vie, se comporter comme tout humain le ferait devant un vampire ? – outre toutes ces inepties fruits des fantasmes les plus glauques que même Athénaïs elle-même, pourtant baignant dans un univers sombre où il ne faisait pas bon vivre avec un cœur fragile, n’aurait pu imaginer entre un humain et un vampire. Si Athénaïs ne regrettait pas d’avoir recueilli le jeune garçon qu’elle avait malencontreusement failli vider de son sang sous le coup d’une faim féroce et sauvage, certains jours, elle aurait aimé qu’il fasse plus preuve d’humanité qu’elle ne pourrait jamais le faire. Comme en ce début de soirée, alors qu’au lieu de la toiser avec dégoût pour ce qu’elle avait dit et l’indifférence ostensible qu’elle manifestait du sort réservé aux jeunes gens pris au piège dans les filets de l’Organisation secrète, il semblait mû par la volonté de la sonder. Encore une fois. Athénaïs détestait cette sensation frémissante dégringolant sa colonne vertébrale lorsqu’elle sentait un tel regard peser sur sa nuque.

    La Taverne rouge, à l’heure à laquelle habituellement se succédait une longue file de clients, était vide. Dans tous les sens du terme. Les quelques employés qui n’avaient pas exceptionnellement pris congé pour la soirée déambulaient sans but s’ils ne discutaient pas entre eux à voix basse, non sans lui jeter quelques coups à la dérobée ; seules Ailish et Cassandre ne lui avaient prêté aucune attention particulière. Pour l’une comme pour l’autre, que leur patronne soit en réalité un vampire ne les avait pas plus ébranlées que cela. Toutes deux avaient fait acte de présence en ce début de soirée, la première s’occupant derrière le bar qu’elle avait en charge, la seconde égrenant sur son fidèle piano une mélodie aux charmes étrangement mélancoliques. Il n’y avait, et ce depuis une heure déjà, que deux clients esseulés.

    « Congédie-les, fais sortir les autres et ferme le restaurant. » Xerxès se retourna, lui jetant un regard intrigué. « Qu’est-ce que tu comptes faire ? » « Assister à la retranscription. Comme tout le monde. » « Je croyais que tu ne voulais pas te mêler de nos affaires, de près ou de loin. » « Je vais regarder trois adolescents s’entretuer parce qu’ils ont choisi de risquer leur vie pour une histoire de gloire éternelle. Je ne vois pas en quoi je me mêle de vos affaires. » « Tu es un monstre. » La réponse avait été immédiate, spontanée, évidente. Son regard aux pupilles rondes défia les iris sombres de Xerxès ; son essence se mordorait d’une note subtile, épicée, de la colère qu’elle sentait enfin monter en lui. Un rictus méprisant se dessina sur les lèvres d’Athénaïs, découvrant la pointe de ses crocs éclatants de santé ; ses ongles étaient noirs, ils n’avaient plus pâli depuis trois semaines, nourris des vies qu’elle avait arrachées à quelques-unes de ses victimes. Tout en elle respirait le prédateur dont elle avait perdu l’acuité de l’aura par cette décision minimaliste qu’elle avait prise pour satisfaire le Ministère et lui permettre une vie en paix ; ses chasses récurrentes et meurtrières l’auréolaient de nouveau de toute la personnalité de sa race. Elle irradiait de ses instincts vampiriques. Xerxès recula imperceptiblement, instinctif, sans que cela ne puisse échapper aux sens aiguisés du vampire. « Et c’est ainsi depuis trois-cent quatre-vingt-neuf ans. » Xerxès ne siffla plus le moindre mot. Enivrée d’une satisfaction cruelle, Athénaïs bu jusqu’à la lie ce regard enfin exempt de cette condescendance empreinte de pitié dont il la gratifiait trop souvent. Elle était un vampire, et enfin, il la regardait comme tel.

    Athénaïs ne se mêlait pas des affaires humaines. L’expérience lui avait appris qu’il était malvenu de s’occuper de ce qui ne la concernait pas, ce que son créateur avait, le temps d’une arrestation, oublié dans sa longue existence, et son erreur lui avait coûté son éternité. Elle ne voulait pas terminer comme lui, et n’avait pas la moindre idée de la raison pour laquelle elle voudrait se mêler aux guerres de pouvoirs incessantes du genre humain. Athénaïs préférait y assister. Pourtant, elle ne pouvait nier que vivre chaque nuit avec un humain, alors que des années s’étaient écoulées sans qu’elle ne renoue le moindre contact avec la société mortelle, lui permettait d’avoir tout le recul d’indifférence qu’elle affectionnait tant. Elle s’était attachée à lui, bien que sa mauvaise foi lui interdise de se l’avouer ouvertement, et si, en cette soirée de printemps, elle se rendait à la retranscription en direct de la Troisième tâche, ce n’était pas uniquement parce qu’elle voulait assister au spectacle. Elle voulait savoir ce qui allait se passer ensuite. Si Xerxès courait le moindre danger, elle en serait ainsi la première prévenue.

    Le rassemblement dégageait une forte fragrance qu’Athénaïs captait déjà à la sortie de son établissement. Les rues de Londres étaient désertes, laissant libre court aux parfums appétissants qu’ils dégageaient, multipliées par leur proximité qu’elle devinait. Respirant à plein poumons, la créature sentit ses pupilles s’étrécirent dans un violent élan de désir dicté par une gourmandise mal placée, rassasiée qu’elle était de la dernière vie arrachée qu’elle sentait encore crépiter dans ses veines ; l’on pouvait commenter toute l’atrocité que représentait un tel acte de barbarie à l’échelle humaine, il n’en demeurait pas moins qu’une vie bue jusqu’à la lie calmait les ardeurs dévorantes d’un vampire, un moindre mal pour sauver la majorité, non ? Athénaïs sourit en imaginant les regards outrés qu’un tel raisonnement attirerait si elle savait cacher ses crocs durant l’étalage de sa pensée. Offusquer le genre humain était son passe-temps favori – outre lancer des rumeurs sur un hypothétique caractère vampirique du Ministre de la magie actuel et s’ingénier à l’emmerder juste parce que sa tête ne lui revenait pas.

    « CINQ GALIONS SUR LA FRANCAISE ! » Dans la rumeur indiscernable des conversations emmêlées, cette phrase scandée, claire, attira son attention sur un homme, sans doute l’un des plus décontractés quand l’angoisse, l’anxiété et la nervosité descendaient en flèche la plus grande majorité des personnes présentes sur cette pelouse. Athénaïs ressentait les légères subtilités qui différenciaient l’attitude de certains, comme le mépris de ce garçon, seul, quoique sublimé par une culpabilité qui commençait à le ronger, fraîche, mais celui-là, qui se levait, abandonnant une femme visiblement angoissée et énervée, pour aller en voir une autre, elle-même atteinte d’une nervosité trop intense pour être véritablement innocente. Les essences se bousculaient, se heurtaient, s’imprégnaient les unes des autres, et Athénaïs suivait leur chemin avec intérêt. Le schéma se répétait, alors qu’elle assistait à une énième scission sanglante parmi la société humaine.

    Personne ne sembla la remarquer, et cela était d’autant plus facile qu’enfin l’écran s’était allumé. Installée dans l’herbe, jouant distraitement avec quelques brins, Athénaïs suivait l’action à l’écran sans lever le moindre sourcil ni trahir la moindre émotion, et ce pas par précaution : non, qu’importe ce qu’il se passait dans l’arène où dans les gradins où les étudiants commençaient à se rebeller crânement contre des adultes de deux fois leur âge, la créature ne ressentait pas la moindre émotion. Juste un vague sourire sur les lèvres pour toute pointe d’ironie.

    Encore une bataille de perdue pour le bonheur de l’humanité.
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Message Posté Dim 5 Fév - 0:12.
    Elle avait attendu tout le long de la Troisième Tâche, une moue contrariée sur le visage. Elle n'avait jamais été pour cette mascarade, pour cette boucherie à vrai dire, et elle était bien heureuse que tout prenne fin enfin. Et qu'elle soit des personnes qui allaient faire s'arrêter tout cela. Et si elle avait pensé, un jour, rejoindre l'Organisation pour montrer à tout le monde la vraie méthode, elle avait radicalement changé d'avis lorsque ceux-ci avaient osé s'attaquer à son département. Surtout pendant qu'elle ne pouvait le défendre correctement, étant encore alitée.
    Mais maintenant, elle allait leur montrer.
    On ne rigolait pas, avec Carrietta Rosier.

    Les yeux fermés, elle entendit le Ministre parler à l'écran. Un sourire prit place sur le visage de la dame, qui sembla rajeunir de quelques années. Bientôt soixante ans et elle était encore là, debout, pour se battre pour ses idées. Pour tout ce qu'elle avait toujours aimé.
    Au loin, elle chercha les regards de ses fils, qu'elle savait présents. Il en fallait pas que quelque chose arrive à l'un d'entre eux. Jamais rien. Ils étaient tout ce qu'elle avait, depuis toujours. Ça et... Sa main se serra sur sa baguette. Ça et la baguette de Thomson. Shadows never die. Et l'amour non plus.

    Lors que le discours du Ministre s'arrêta, elle leva sa baguette et d'une voix claire, elle lança un « Incendio maxima » sur l'écran, qui prit aussitôt feu, faisant disparaître la retransmission de la Troisième Tâche en fumée. Un Auror monta à ses côtés sur la scène, son fils Griffith, Auror de son état, et pointa sa baguette sur le premier membre de l'Organisation qu'il vit, lui jetant un Petrificus Totalus pour l'immobiliser et l'empêcher de nuire plus longtemps. La guerre était commencée, c'était l'heure de maîtriser les indésirables. Et dans la nuit, le feu incandescent qui brûlait sur le terrain de l'Université.


♠♠♠

Le Ministre s'est allié avec l'Organisation Secrète et certains de ses membres. Ceux-ci vous seront révélés au fil des RPs et de leurs interventions, qui seront à prendre soigneusement en compte. Ils risquent de beaucoup vous aider, si vous les écoutez... Le but de la bataille est de maîtriser les membres de l'Organisation toujours fidèles à Mr X, s'ils osent se présenter, et de reprendre le contrôle de la capitale. C'est le moment d'agir ! Écoutez soigneusement ceux qui sont officiellement membres de la Résistance : ce sont vos chefs.
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Message Posté Dim 5 Fév - 18:04.