VULNERA SAMENTO FERME SES PORTES ▲
Merci à tous pour avoir pris part à cette formidable aventure.

en savoir plus
-45%
Le deal à ne pas rater :
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go /1 To
1099.99 € 1999.99 €
Voir le deal

J'ai toujours préféré la folie des passions à la sagesse de l'indifférence | PM
ϟ this is the road to ruins, and we're starting at the end, say yes, let's be alone together.
Anonymous
Invité
this is the wizzarding world of
Invité
informations



J'ai toujours préféré la folie des passions à la sagesse de l'indifférence | PM Empty
Message Posté Sam 24 Sep - 23:54.
J'ai toujours préféré la folie des passions à la sagesse de l'indifférence. | ANATOLE FRANCE




STATUT DU SUJET : privé
NOM DES PARTICIPANTS : Mockingbird & Black Bird
DATE : Début Avril, peu de temps après les évènements de Sainte Mangouste
HEURE : Début de soirée, le jour vient de tomber.
METEO : Froid et humide hors de l'hôtel, la chambre est chauffée.
NUMERO ET TITRE DE L'INTRIGUE GLOBALE EN COURS : INTRIGUE GLOBALE OO8 ;puissance
NUMERO ET TITRE DE L'INTRIGUE DU FORUM EN COURS : INTRIGUE OO7; destruction, horreur & manipulation..
INTERVENTION DE DOMINUS TENEBRAE :Non merci :)

Anonymous
Invité
this is the wizzarding world of
Invité
informations



J'ai toujours préféré la folie des passions à la sagesse de l'indifférence | PM Empty
Message Posté Sam 24 Sep - 23:55.
    Tu es pour une fois installée hors de la chambre de Mockingbird. Pas que tu tournes en rond ou quoi que ce soit d'autre, tu as l'habitude de hanter le quartier général de la mafia, maintenant plus personne ne prête attention à toi, ils savent qui tu es. Et surtout, personne n'ose s'en prendre à toi, et encore moins depuis que Mockingbird a tué devant tout le monde l'un des vôtres qui venait de te gifler, alors que tout le monde le pensait mort. Devant toi fume une tasse de lait chaud que Gia t'a préparé, avec une cuillère de miel. Tes mains sont passées autour de la tasse, mais ne se réchauffent pas pour autant. Gia boit du thé, elle, et tourne les pages de ton carnet de croquis lentement, s'arrêtant plus longtemps sur les portraits de gens que vous connaissez. Sur ceux de Mockingbird en réalité. Elle ne dit rien, personne ne dit rien de toute façon. Mais ces derniers temps, il a beaucoup hanté ton esprit. Peut-être que sans t'en rendre compte tu es finalement affectée d'une certaine façon parce qu'il se passe autour de toi, surtout lorsque ça influe les quelques rares personnes qui te sont chères. Doucement, tu portes le breuvage à tes lèvres, tu sens le liquide chaud qui descend le long de ta gorge. Lorsque tu étais plus jeune, tu aimais cette sensation et tu buvais toujours trop chaud les soupes, le thé, le café ou n'importe quelle boisson chaude rien que pour avoir ce petit plaisir. Maintenant, tu bois toujours trop chaud, mais juste par habitude et sans plus aucun plaisir.

    Une fois la tasse vide, tu te lèves et laisses Gia qui contemple l'un des portraits que tu as fait cette semaine, celui d'une jeune femme que tu ne connais pas, qui fait parti d'un passé révolu. Tu marches lentement, tes longs cheveux encadrant ton visage, les yeux dans le vague, tu longes presque les murs. Tu ne croises personne en route, et c'est tant mieux. Arrivée dans la chambre que tu partages avec Mockingbird tu te diriges machinalement vers la table de chevet. Tu en sors une boîte en bois, joliment décorée et longue. Tu as essayé de toutes tes maigres forces, tu as tenté de résister contre l'appel de la drogue, mais cette fois, ça en devient douloureux et tu ne veux plus jamais souffrir. Pas de cette manière en tout cas. Et tant pis, au diable les regards désespérés de Gia ou Mockingbird lui-même s'ils te trouvent une fois de plus étendue sur le lit, plus absente que jamais, la vie s'échappant de toi un peu plus rapidement que d'accoutumée. Avec des gestes précis, portés par l'habitude, tu noues l'élastique autour de ton bras fin pour former un garrot, tu charges la piqûre après avoir préparé ta drogue et tu te l'injectes dans les veines. Tu appuies peut-être trop fort, car un peu de sang s'écoule de ton bras, mais tu ne le remarques même pas. Un sentiment de bien être artificiel t'envahie, pendant un bref instant, tu as une vision de la réalité sans aucune marque d'un passé ou d'un futur. L'héroïne à cette capacité de te faire entrevoir le monde comme les autres le perçoivent durant un bref instant avant que ton esprit ne capitules à nouveau face à ton don et que ce dernier prenne pleinement possession de toi. Tu te perds dans tes visions et perds l'infime contact que tu as avec la réalité.

    C'est dans cet état que Mockingbird t'a trouvée la première fois, assise dans un fauteuil, les bras pendant dans le vide, le visage complètement décomposé, les traits tirés. Peut-être l'idée que Mockingbird revoit cette scène à chaque fois qu'il te trouve complètement défoncée a traversé ton esprit un jour, mais tu ne t'en souviens pas. Peut-être te l'a-t-il déjà dit, mais tu en doutes. Il ne te parle jamais beaucoup. Pourtant, toi, Black Bird, tu l'aimes sa voix ; comme bien d'autres d'ailleurs. Et si jamais tu n'en montres rien, tu es sensible au ton de celle-ci et au mots qu'il t'offre. Peu à peu, tu plonges dans ton délire, tu restes ainsi, tes yeux grands ouverts posés fixement sur le plafond, tu regardes courir sur celui-ci des fragments de vie d'autres. Toi qui ne vies pas tout à fait, Black Bird, tu es témoin de l'existence des autres et tu endosses ce rôle sans broncher. Ce n'est pas comme si on te laissait le choix de toute façon.

    Plus tard, c'est la voix de Mockingbird qui te fait revenir à toi. Tu as perdu connaissance ? Tu ne sais pas, tu ne sais plus. Toujours est-il que Mockingbird ne semble pas très content. Doux euphémisme, mais tu remarques bien son visage fermé à chaque fois qu'il te trouve ainsi. Il t'a assise sur le lit, le dos contre la tête de lit, et s'occupe de ton bras qui semble saigner plus que tu ne le pensais. Il est doux dans ses gestes, comme toujours. Jamais il ne t'a fait un reproche concernant ton addiction, même s'il t'a souvent dit que tu ferais mieux de décrocher une bonne fois pour toute. Tu as essayé, mais jamais tu n'as réussi à tenir, ça fait trop mal.
Anonymous
Invité
this is the wizzarding world of
Invité
informations



J'ai toujours préféré la folie des passions à la sagesse de l'indifférence | PM Empty
Message Posté Sam 1 Oct - 22:22.
    « Y'a quelqu'un aux cuisines ?
    - Je crois que Lust a préparé du ragoût. Il doit en rester, elle t'en garde toujours une assiette. »

    Un soupir à la réponse de Narcissus qui errait, comme trop souvent, dans une des salles de conférence, jouant aux dés contre lui-même. Niels descendit jusqu'au bar du O'Maley, lançant son manteau sur un des fauteuils. Il n'avait pas envie d'aller à la RITM, ce soir. Pas envie de travailler. La veille, il avait prit congé pour aller à l'enterrement du père d'Avdotia et il avait en tête toutes les implications de cette mort. Tout ce que pouvait signifier l'invitation d'Avdotia à l'enterrement de son paternel... non, valait mieux ne pas trop penser. Oublier. Les cuisines sentaient le ragoût de boeuf, lui mettant l'eau à la bouche. Lust passait rarement aux cuisines, le Red Lantern lui offrant des repas consistants, mais lorsqu'elle le faisait, il avait toujours envie de se damner pour elle. Il toqua ses jointures contre les portes de la cuisine, y trouvant la mince sorcière de joie en train de verser une généreuse portion de nourriture dans un bol, l'accompagnant d'un morceau de bain épais, beurré.

    « Tu me connais trop.
    - Jamais assez. Un clin d'oeil aguicheur. Je fais aussi un bol pour Black Bird. Elle n'a pas mangé depuis l'attaque. »

    Depuis l'attaque. Depuis qu'il avait tué un autre mafioso parce que celui-ci avait osé gifler Black Bird, tout juste au moment où il arrivait, sain et sauf, de l'effondrement de Sainte Mangouste. Depuis qu'il a montré que oui, Niels Werner savait être sérieux. Un hochement de tête et la louche enchantée servit une portion, bien plus petite, de ragoût odorant dans un petit bol pour la protégée du mafioso. Lust aimait bien Black Bird, tout comme elle aime bien Gia. Peut-être pour cela qu'elle prenait la peine de lui servir un bol d'une nourriture qu'elle ne mangerait peut-être pas, à moins qu'elle ne soit sous l'influence de la drogue. Comme trop souvent.
    Niels embrassa la sorcière, passant une main coquine sur ses fesses, avant de quitter avec la nourriture. Pour qui donc Lust cuisinait-elle ? Ils ne le savaient jamais. Peut-être pour elle-même seulement, pour se rappeler qu'elle aurait pu être une femme au foyer exemplaire, mais qu'elle vivait dans la folie et l'excitation, désormais.

    Le brun remonta les étages, les bols brûlants dans ses mains, avant d'arriver à sa chambre. La porte est ouverte. Mauvais signe : elle était toujours fermée, habituellement. Il poussa la porte de l'épaule et soupira longuement devant la scène qu'il voyait trop souvent dans son esprit.

    Il posa les deux bols sur sa commode avant de se diriger vers le fauteuil où reposait Black Bird, ses yeux noirs et sans fonds tournés vers le plafond, comme pour en absorber la moindre couleur, la moindre lueur, le moindre détail. Au sol, la seringue, et de son bras, une rivière de sang. Merde. Niels retira la bande élastique de son bras, puis prit la jeune femme dans ses bras pour l'asseoir sur le lit. Elle est frêle, trop délicate, il peut voir les veines bleutées au-travers de ses bras minces. Et il s'en fout de tacher tout son chandail de sang : ce n'est qu'une formalité. Une fois bien calée contre la tête de lit, le mafioso sortit tout le matériel nécessaire pour la soigner de sa table de chevet.
    Il avait l'habitude de ce genre de situation.

    « Black Bird. Réveille-toi. »

    La voix tranquille et grave, inquiète. Quelqu'un risque un oeil curieux dans la porte, mais la ferme en voyant la scène qui se déroule. La pudeur, un peu, à quelque part... Le visage de Niels est un peu fâché, mais il ne ferait aucun reproche à sa protégée. Jamais. Une pression près de la plaie sur son bras, un tissu pour éponger, le débit de sang qui ralentit. L'héroïne lui rend toujours le sang clair, facile à couler... elle devrait manger plus. Mais il ne la forcera pas non plus.

    « Lust a fait du ragoût. Elle m'en a donné pour toi. »

    Ledit ragoût embaume d'ailleurs la pièce. La chambre est relativement grande et les murs décorés de dessins faits par Black Bird, d'arabesques délicates, de personnages sombres qui s'empilent les uns sur les autres. Un morceau de gaze sur la plaie, les doigts de l'homme qui le maintiennent en place pour ne pas qu'il tombe.Le pansement viendrait plus tard. Comme la première fois qu'il l'avait trouvée... La première chose qu'il avait fait était de la soigner, de la laver, de la couver, littéralement. Et depuis, il n'avait jamais arrêté.
    Niels releva ses yeux bleus, cherchant les siens. Vides. Absents. Encore perdus dans la drogue qui courait dans son sang.

Anonymous
Invité
this is the wizzarding world of
Invité
informations



J'ai toujours préféré la folie des passions à la sagesse de l'indifférence | PM Empty
Message Posté Lun 3 Oct - 21:05.
    Peu à peu, tu reviens à toi, dans ta réalité trompée, tronquée. Tes yeux accrochent ceux de Mockingbird et tu peux lire l'inquiétude dans son regard. Indifférente à celle-tu, tu baisses les yeux sur ton bras, où l'hémorragie se tarit peu à peu. Les mains de l'homme te paraissent si chaudes sur ton fin bras glacé. La voix de Mocking Bird vibre en toi, provoque un million de petite choses dont tu ne te rends pas compte, mais que tu ressens d'une certaine façon, si difficilement expliquable. Tu ne pourrais même pas dire ce que tu perçois en réalité. De l'amour ? Sûrement pas. De l'amitié ? Peut-être. De l'affection... probablement. Tu éprouves encore ses sentiments et toutes leurs variations, mais tu n'as plus aucun moyen de les exprimer.

    Alors, pour faire quand même quelque chose, en général, tu acceptes de manger. Tu sais que ça contente Mockingbird, sans vraiment le rassurer. Mais il est content, tu peux le voir, il a parfois un petit sourire, ou alors il te le dit. Toi, Black Bird, tu aimes quand il te parle. Même s'il ne te raconte pas forcément quelque chose de très intéressant ou de fondamental. Parfois, il te parle de son travail à la radio, ou alors d'une mission pour la Mafia. Il te parle de ses connaissances, de la dernière fois où il a vu Shâd, ou Macha, ou ce Pio. Ou alors il parle un peu comme ça, de ce qu'il a en tête. Et toi, tu l'écoutes, tu ne laisses rien passer, tu captes le moindre de ses mots, la moindre des intonations de sa voix. En réalité, tu sais quand il va arriver, avant même qu'il ne soit là. Quand il s'approche de l'endroit où tu te trouves et que tu entends sa voix, tu es prête à te laisser approcher un peu. Tu es farouche pourtant.... Parce que tu le sens, oui, mais tu connais aussi sa voix. C'est elle qui t'a tirée la première fois des bras de la mort, et c'est elle qui te permet de t'accrocher encore un peu quand même à la vie. Tu es reconnaissante, Black Bird, vraiment reconnaissante.

    Mais tu ne peux pas l'exprimer. Tu ne peux pas le dire.

    Alors tu vas manger, un peu. Peut-être deux bouchées, voire trois. Mais il sera content et alors toi aussi. Gia prend soin de toi aussi, veille à te donner quelque chose à boire régulièrement, une boisson dans laquelle tu pourras trouver quelques maigres forces, suffisante pour traîner ta fine silhouette. Qui pourrait croire que derrière cette apparence frêle se cache en réalité une tueuse ? Personne. Et c'est bien là ta force. Tu intrigues. Tu interroges. Tu charmes. Tu trompes. Et tu tues. Mockingbird l'a bien compris, lui.

    Tu vois bien les yeux bleus de Mockingbird plantés dans les tiens, mais tu n'as aucune réaction, tu ne cilles même pas. Tu t'abreuves d'eux, tu te ressources. Il est là, tout va bien, tout va mieux. C'est toujours comme ça, de toute façon.

    Distraitement, tu empoignes le couvert que te tends ton protecteur et tu montes une bouchée de ragoût. Tu mâches, lentement. Tu prends souvent ton temps. Le goût des aliments provoque en toi un tas de sensations étranges, ce goût ravive des souvenirs qui te sont propres et que tu vois danser devant toi. Toi, avant, lui aussi avant. D'autres personnes. Tu savoures cet instant, tu l'apprécies pleinement comme il s'offre à toi. Tu goûtes à quelque chose et c'est là une sensation bien agréable.

    Ta main cherche celle de Mockingbird, inconsciemment. C'est rare, mais sous l'emprise de la drogue, tu manges et aussi et surtout, il t'arrive de chercher le contact. Tu ne sers pas sa main, non, mais tu poses la tienne, si fine, si petite, dans la sienne. Sa main te paraît brûlante comparée à tes mains constamment froides.

    Tu veux qu'il te parle, ne tout, de n'importe quoi. En réalité, tu es ébranlée depuis le soir de la tragédie de l'hôpital. Une partie de toi a imaginé la vie sans lui, a tenté de voir ce que ce serait et ce que tu as trouvé t'a bien abattue. Tu ne pourrais pas supporter de perdre encore une fois quelqu'un qui t'importe. Surtout si c'est Mockingbird. S'il mourrait, tu le sais, tu ne tarderais pas à le rejoindre toi aussi, tu te laisserais dépérir et peut-être même que Gia t'aiderai, en glissant quelque chose dans l'une des boissons qu'elle t'offre. Parce que vivre ne te serai plus utile. Et Gia le sait. Sans Mockingbird, toi qui es déjà bien insignifiante pour la plupart, tu ne serai plus rien du tout.
Anonymous
Invité
this is the wizzarding world of
Invité
informations



J'ai toujours préféré la folie des passions à la sagesse de l'indifférence | PM Empty
Message Posté Dim 16 Oct - 9:00.
    Il observa attentivement chaque réaction de sa protégée, tentant de voir si elle reprenait peu à peu pied dans leur réalité. Dans cette réalité où elle passait comme un fantôme, sans faire de bruit, plus mince que tout... Oui, un regard. Un regard vide, toujours absent, mais un regard tout de même, qui prenait conscience de ce qu'il disait et faisait. Qu'il la soignait -il n'aimait pas la voir blessée, encore moins lorsqu'elle le faisait elle-même, volontairement ou non. Qu'il lui parlait, sans avoir de réponse, souvent sans même en espérer -il parlait au vent. Un petit sourire pour lui assurer qu'il n'était pas fâché, que cela soit vrai ou non.

    Un petit sursaut de victoire lorsqu'elle prit la fourchette, sur laquelle une portion de ragoût laisse échapper une fumée odorante, et la porta à ses lèvres pour la mâchonner sans enthousiasme. Le brun l'imita, prenant lui-même une bouchée de son ragoût avant d'enrouler la bande de tissu propre autour du bras de Black Bird et de l'attacher avec de petites dents de métal, sans trop serrer pour ne pas couper sa circulation déjà chambranlante. Le ragoût était vraiment délicieux : il ne savait pas avec quoi Beth le faisait, ça aurait pu être la jambe de son propre père comme du boeuf ou de l'agneau, mais c'était toujours réussi. Merveilleux. Il prenait trop rarement -ou jamais- le temps de se faire à manger et ça faisait du bien là où ça passait, cette nourriture préparée avec amour et patience.
    Niels sursauta légèrement en sentant la peau froide de Black Bird contre la sienne. Un contact léger, une plume glaciale sur la peau chaude de ses mains. Il baissa ses yeux en souriant et serra les doigts fins entre les siens en réponse à ce contact qui aurait presque pu être accidentel s'il ne savait pas que sa protégée évitait soigneusement tout contact humain physique. Il n'aurait su comment interpréter ce geste, au fond de lui. Prenait-elle conscience de sa présence ? La recherchait-elle ? Ou n'était-ce, comme trop de choses, qu'une conséquence de plus de sa consommation de drogue ? La voix de la raison lui soufflait que la dernière option était la plus probable, mais peu importe. Rien ne l'empêchait d'espérer. Il leva la main un peu, admirant à chaque fois la délicatesse de sa constitution. Ses os fins et délicats, son ossature d'oisillon, assemblée comme un bijou des plus précieux, le tout sous une peau pâle et fragile, aussi fragile que du papier de soie.

    Le mafioso se leva, prenant son bol de ragoût avec lui, et alla s'étendre de l'autre côté de la jeune femme, laissant une distance respectable entre leurs corps. Il ne voulait pas lui imposer son contact, bien que son corps soit glacé. Mmm... Il reposa momentanément son bol de nourriture et attrapa une couverture jetée sur le plancher, il ne prenait jamais la peine de faire son lit quand il y dormait, et l'étendit sur le bas du corps de la jeune femme, la couvrant jusqu'à la taille. Ce serait au moins ça... Puis, il reprit son bol et entreprit de déguster son plat, savourant autant le pain épais que le goût du beurre sur celui-ci, ou encore le moindre légume gorgé de jus qui baignait entre les morceaux de viande.
    Puis, il parla. Pour rien dire, pour tout dire, pour meubler un silence étrange, parce qu'il avait besoin de dire ce qu'il ne pouvait dire à personne d'autre :

    « Je chuis allé à l'enterrement du père d'une de mes collègues, hier. D'Avdotia. Ch'était... étranche. Un petit temps d'arrêt pour déglutir. Oui, il parlait la bouche pleine. J'ai rencontré sa famille, ainsi que le frère du Ministre. Des gens tellement... froids. Je trouvais Sejdic peu expressif, mais il faut croire qu'il y a pire que lui. C'était probablement la chose la plus impersonnelle imaginable. Surtout pour des funérailles. Personne ne pleurait, tout le monde avait une étrange expression... figée. Comme si eux étaient le défunt. »

    Il ne savait pas trop si Black Bird l'écoutait réellement. Si elle associait ce qu'il disait actuellement avec ses dires passés, reconnaissait les gens de ses propos, pensait quoi que ce soit face à tout ce qu'il mettait sur le tapis. Une bouchée de ragoût de plus, mâchée avec un peu de distraction. Niels se mordit la langue un peu, pas assez fort pour saigner, mais assez pour couiner de douleur la bouche fermée. Aouch.

    « Ma langue. Une grimace. Donc... je sais pas. C'était étrange, comme enterrement. J'aime beaucoup les cimetières, les funérailles, tout cela, mais... pas comme ça. Pas comme si c'était vide. »

    Peut-être était-ce pour cela qu'il aimait bien Black Bird.
    Parce qu'il aimait aller dans les cimetières et imaginer une vie aux morts. S'étendre sur leur tombe, avec Lily, et réfléchir. Et qu'elle était un peu morte de l'intérieur, sa jolie protégée. Niels soupira un peu, croquant un morceau de pain.
    Il avait tué, aussi, pour Black Bird.

Anonymous
Invité
this is the wizzarding world of
Invité
informations



J'ai toujours préféré la folie des passions à la sagesse de l'indifférence | PM Empty
Message Posté Jeu 17 Nov - 1:38.
    Tu es contente, Mockingbird t'a rendu la pression de ta main. Tu es sous l'emprise de la drogue, et en temps normal, jamais tu n'aurai accepté qu'on te touche. Tu évites tout contact humain, tu t'effraies vite quand on veut te toucher et tu fuis ceux qui ont levé la main sur toi. Ils ne sont pas nombreux, mais au début que tu es arrivée dans la Famille, certains ont tenté de te secouer, de te faire réagir, en s'y prenant parfois bien mal. Seuls Gia et Mockingbird peuvent t'approcher sans aucun problème, sans que tes fins muscles se tendent à l'extrême, sans que tu craignes la douleur cuisante d'une claque d'un homme de plus qui perd patience avec toi, ton manque de réaction, ta passivité, les claques d'un homme qui ne comprend pas, qui a peur. Mockingbird ne sait pas. Heureusement.

    Puis, Mockingbird te rejoint sur le lit, avec son bol. A ton tour, lentement, tu portes les aliments à ta bouche, tu mâches lentement, et tu déglutis, et entre chaque bouchée, tu attends. Tu écoutes, aussi, beaucoup. Tu écoutes les mots que Mockingbird t'offre. Sa voix rocailleuse t'appaise, te calme. Tu l'aimes, sa voix, celle qui t'a tirée de de la mort. Celle qui te maintient en vie. Ton lien, avec la réalité. Ton seul lien, le seul qui compte pour toi. Le seul auquel tu t'accroches. Mockingbird, s'il le voulait, il pourrait découvrir qui a été Lin Sheenan avant que tu sois Black Bird. Mais il ne le fera pas, il aurait peur de te briser et tu le sais. Il prend soin de toi, il te couve, te protège mais ne te brusque pas, il te consacre du temps, il t'aide à te réparer. Après, peut-être cherchera-t-il comment on ouvre cette étrange boîte qui contient ton passé. Quelque part en toi, Lin dort-elle peut-être. Tu n'en sais rien, tu ne cherches pas à savoir.

    Mockingbird te parle de noms que tu connais, qui reviennent souvent. Avdotia. Macha. Tu sais qui c'est, tu sais qu'elles ne sont en réalité qu'une seule et même personne. Tu poses doucement ton bol à moitié mangé sur la table de chevet, te lève avec précaution et va chercher ton carnet de dessin posé sur la table basse. Tu le prends, l'ouvres à une page bien précise, et revient vers Mockingbird. Et tu lui montres. C'est eux, hier, à l'enterrement, sur la tombe de la mère. Le costume de ton protecteur y est représenté avec une précision des détails à couper le souffle. Mockingbird est celui que tu vois le plus clairement dans tes visions, mais n'importe qui penserait que tu étais présente lorsque tu as fait ce dessin. Et oui, d'un certaine manière, tu l'étais. A ta manière. Le portrait de Niels est plus vrai que nature, le moindre petit détail, la moindre particularité de son visage est restitué avec méticulosité.

    Sur la page d'après, ce sont Avdotia, et quelques autres portraits que tu as croqué des personnes qui étaient présentes, tu ne sais pas leur nom, ils sont sont même pas importants. Qu'en sais-tu. Tu attrapes ton crayon de papier et tu complètes quelque peu les traits d'Avdotia avant de laisser traîner ton carnet sur le lit et de reprendre ton bol et de te contenter de le tenir entre tes mains glacées. Tu voulais montre à Mockingbird que tu savais, tu étais là, un peu avec lui, hier. Tes dessins, c'est ta façon de lui parler, les seuls moment où tu t'ouvres vraiment à lui, où tu le laisses te découvrir un petit peu. De toute façon les murs sont recouverts de tes dessins, alors tes carnets ne sont pas des secrets cachés. Et puis, il les regarde aussi de son côté, parfois, et ça ne te gène pas.

    Tu tournes vers lui ton regard lointain, vide de tout sentiment, ton regard flou. Ce n'est pas vraiment lui que tu regardes, mais tous les lui qui sont là, Mockingbird enfant, très jeune, cinq ans peut-être ? Mockingbird plus vieux, une dizaine d'années, Mockingbird qui doit sortir de Poudlard. Lui, ne peut pas voir, mais toi, tu peux lui montrer.

    Alors tu attrapes ton carnet, et tu croques avec des traits rapides ce que tu vois. Lui
Anonymous
Invité
this is the wizzarding world of
Invité
informations



J'ai toujours préféré la folie des passions à la sagesse de l'indifférence | PM Empty
Message Posté Jeu 1 Mar - 23:52.
    Il aimait le silence de Black Bird. Ce silence qui lui indiquait, qu'à sa façon, elle l'écoutait et portait une certaine attention à ce qu'il disait, à ce qu'il lui racontait pour combler le silence entre eux. Un silence loin d'être vide.

    « Et j'ai toujours détesté voyager, en plus. En comparaison avec l'Angleterre, les autres pays sont tellement... pas anglais. Je sais pas comment les Russes font pour vivre dans cette foutue Russie, il fait une température impossible et les nanas sont pas baisables. Enfin, sauf certaines », corrigea-t-il en repensant à Avdotia.

    Surtout qu'il avait finalement eu ce qu'il cherchait depuis des mois, voire des années, avec elle.
    Un petit sourire malicieux à cette pensée et il enfourna une autre bouchée de ragoût, ses yeux suivant Black Bird pendant qu'elle allait chercher son carnet à dessin, qu'elle avait laissé sur la table basse. La plupart du temps, quand elle dessinait, il la laissait seule, ne désirant pas la déranger dans son activité. C'était bien la seule chose pour laquelle, parfois, elle semblait avoir une certaine conscience... quoiqu'à certains moments, ses transes faisaient peur.
    Mais lui, il n'avait pas peur.
    Le brun se rapprocha de sa protégée lorsqu'elle revint sur le lit, ouvrant les pages jusqu'à une page qu'elle te montre. Il déglutit et s'étrangla presque avec sa bouchée lorsqu'il reconnut ses traits. Difficile de ne pas les reconnaître. C'était à s'attendre que le dessin prenne vie, s'anime sur la feuille et sorte. Il était tellement... tellement vrai. Il observa ses traits, attentivement, puis ceux d'Avdotia, son expression triste et contrite. Sur la tombe de la grand-mère d'Avdotia, en plus... Le mafioso sentit son sourire malicieux s'élargir un peu plus, ainsi que ses joues rosir à l'idée qu'elle ait vu ce qu'il s'était passé sur ladite tombe. Hrm. Il essuya ses doigts sur son pantalon et posa son bol sur la table de chevet de l'autre côté du lit, tandis que sa protégée tournait les pages et complétait quelques dessins, quelques infimes traits. Il n'avait pas de talent artistique en particulier et cela le soufflait toujours de voir la perfection des esquisses de la jeune femme. La justesse de tout ce qu'elle faisait. Et cette façon de dessiner comme si elle assistait aux scènes qui étaient représentées dans ses carnets.

    Il ferma les yeux. N'y était-elle pas, à sa façon ? Il avait beau être un sorcier, il n'avait jamais réellement crû au don de voyance. Une belle connerie, si vous voyez ce que je veux dire. Une connerie faite pour arnaquer les pauvres gens. Mais depuis qu'il connaissait Black Bird, c'était une toute autre chose. Il rouvrit ses yeux clairs et commenta finalement, sur un ton enjoué et réellement amusé :

    « Heureusement pour moi, c'est pas les trucs les plus gênants que tu as dessiné... Un clin d'oeil pour le regard absent de la demoiselle. Tu les montreras à Gia, ils sont magnifiques. »

    Il savait que Silencio aimait beaucoup à regarder ce que la tueuse dessinait. Elle en prenait tellement soin... Werner mordit dans son morceau de pain, en mâchonnant une généreuse bouchée, et se pencha pour prendre une autre bouchée de ragoût avant de revenir à Black Bird, Celle-ci avait repris son carnet et dessinait rapidement, le regard avec les yeux dans le vague. Il connaissait ce regard. Ce regard lointain, absent, signe d'une vision, d'une crise. Il devait être prudent, il ne savait pas où cela allait la mener. Les mener, encore. Ses yeux tombèrent sur la feuille. C'était lui, encore. Mais pas lui maintenant. Lui avant, lui à un âge qu'il ne s'était jamais vu, lui enfant.

    « J'étais un enfant, Lily venait de naître... je la détestais. Il savait qu'elle savait qu'il parlait de Black Lily, sa soeur cadette. Si minuscule et si belle, et je voulais qu'elle parte. Et ça... j'étais à Poudlard. »

    Il se cala plus près du corps de la jeune femme, continuant de commenter certains de es dessins, mais laissant le plus souvent le silence s'installer entre eux. Jusqu'à ce qu'il termine son bol de ragoût et s'endorme tout simplement sur le lit, exténué par le travail et apaisé par le grattement du crayon sur la feuille. Il ne savait pas jusqu'à quelle heure Black Bird allait dessiner. Encore longtemps, sûrement.
    Toute sa vie.
Contenu sponsorisé
this is the wizzarding world of
informations



J'ai toujours préféré la folie des passions à la sagesse de l'indifférence | PM Empty
Message Posté .

J'ai toujours préféré la folie des passions à la sagesse de l'indifférence | PM

T H E R E . I S . N O T H I N G . L I K E . L O N D O N :: Season one :: RPS

Réponse rapide

pour répondre plus vite que le vent, t'as vu !

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Sauter vers: